Team Partners 1

par sacréfilou @, Monaco & Nice, vendredi 19 mai 2006, 10:52 (il y a 6752 jours) @ sacréfilou

APRES SON RAPPROCHEMENT AVEC CGBI, LA SSII ENTEND DOUBLER DE TAILLE EN TROIS ANS
Team Partners retrouve une vraie dynamique de croissance et un bilan assaini
par AUDREY TONNELIER


Dans le secteur des services informatiques, où l'activité repose essentiellement sur les hommes, les opérations de rapprochement sont plus aléatoires qu'ailleurs. Dès lors, l'union de deux acteurs en difficulté peut sembler relever du défi... C'est pourtant la voie qu'a choisie la SSII Team Partners en lançant une offre publique d'échange (OPE) sur son homologue CGBI en décembre 2005. Six mois plus tard, la situation est encourageante. Au premier trimestre 2006, le nouvel ensemble, qui a repris le nom de Team Partners, a enregistré un chiffre d'affaires en progression de 17 %, à 18,2 millions d'euros. Surtout, les dirigeants anticipent le retour à un résultat opérationnel positif. La Bourse apprécie : le titre Team Partners a gagné plus de 50 % depuis le début de l'année, repassant en février le seuil symbolique de 1 euro. Au vu des atouts et des ambitions du groupe, le potentiel du titre nous semble loin d'être épuisé.

Une structure financière renforcée

Il n'y a pas si longtemps, les deux protagonistes paraissaient pourtant bien mal en point. Durement touché par la crise du secteur au début des années 2000, Team Partners a enchaîné cinq exercices de perte nette. Fin 2004, les fonds propres étaient négatifs à hauteur de 2,5 millions d'euros.

La situation de CGBI, déclaré en cessation de paiements en 2003, n'était guère plus brillante. La remise à flot du nouveau groupe a été menée à marche forcée par Gérard Guyodo, précédemment directeur général chez Steria et Sopra. En parallèle à l'annonce du protocole de rapprochement avec CGBI, en septembre 2005, chacune des deux SSII a bénéficié d'une opération de recapitalisation, pour un total de 17 millions d'euros, le management a été renouvelé, les collaborateurs regroupés. Enfin, l'OPE sur les actions CGBI s'est achevée le 10 février dernier : Team Partners détient désormais 98 % du capital. Il ne reste plus aujourd'hui qu'à finaliser l'offre publique de retrait (OPR) sur les 2 % restants (voir encadré).

La situation financière du nouvel ensemble est en voie de normalisation. Team Partners présente encore un lourd passif faisant l'objet d'un moratoire (16,4 millions d'euros), qui se décompose en 2,4 millions de dette bancaire et 14 millions de dette fiscale. Mais, si l'on exclut cette dernière, la trésorerie nette a atteint 1,5 million d'euros à fin 2005. Autre bonne nouvelle : les fonds propres sont revenus dans le vert, à 15,5 millions d'euros. La présence d'investisseurs institutionnels au tour de table constitue un signe encourageant : le premier d'entre eux, Prado Finance, détient un peu plus de 14 % du capital.

Une croissance à deux chiffres et des acquisitions dès 2006

Les dirigeants de Team Partners peuvent désormais se consacrer au développement du groupe. Le changement de taille constitue un avantage précieux pour ce dernier, qui présente la particularité de compter parmi ses clients presque exclusivement des grands comptes.

Les ventes sont reparties à la hausse depuis le quatrième trimestre 2005 (+ 10 % en pro forma) et la SSII ne compte pas s'arrêter là. « Nous souhaitons passer du statut de généraliste à celui de spécialiste », résume Gérard Guyodo, président de la SSII.

A partir des métiers historiques de chacune des deux entités - le conseil et l'intégration de systèmes pour CGBI, l'infogérance pour Team Partners -, les dirigeants ont élaboré deux offres de niche. D'une part, la gestion électronique de documents (e-CRM), un marché en forte croissance car offrant des perspectives substantielles d'économies pour les clients. « Nous permettons aux entreprises de diviser par trois à quatre leurs coûts de gestion du courrier et d'impression », explique Gérard Guyodo. La seconde spécialisation de Team Partners est la maintenance des gros systèmes informatiques (mainframe). Un domaine qui, papy-boom oblige, souffre d'une pénurie d'ingénieurs qualifiés. A ces deux activités s'ajoute l'infogérance applicative (gestion des applications informatiques des entreprises) et la gestion de la bureautique des postes de travail.


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