ECA (fin)

par sacréfilou @, Monaco & Nice, samedi 11 juin 2005, 12:36 (il y a 7113 jours) @ sacréfilou

Un bilan solide

En revanche, l'activité devrait rebondir à partir de 2006, grâce à d'importantes commandes notamment dans la robotique civile (lire ci-dessous). La croissance interne devrait aussi être relayée par des acquisitions. ECA dispose d'une solide assise financière. Grâce aux 8,1 millions d'euros levés lors de son introduction en Bourse, la trésorerie nette atteignait, fin décembre 2004, 10,6 millions d'euros (2,2 euros par action), pour 26,8 millions d'euros de fonds propres (5,5 euros par action).

Un premier pas a été franchi avec l'acquisition de l'activité aéronautique de CNAi. ECA a aussi pris une participation de 14 % dans le capital de Cybernétix, pour, sans doute, en prendre totalement le contrôle à terme. D'autres dossiers devraient aboutir, d'ici à la fin de l'année, au rachat d'équipementiers présents dans le secteur naval, où s'opérent actuellement des regroupements.

Un titre spéculatif

Cette stratégie pourrait s'accompagner d'une évolution de l'actionnariat. Finuchem pourrait profiter d'une opération de croissance externe pour réduire sa participation dans le capital d'ECA. Un autre scénario entretient l'aspect spéculatif du titre. Un adossement d'ECA n'est pas exclu à terme. Du fait de son bilan sain, des marges élevées et de sa technologie, ECA constitue une cible de qualité pour les grands électroniciens tels que Thales.

Au-delà de cet aspect spéculatif et d'une rémunération attrayante (malgré la baisse ponctuelle des résultats en 2005, ECA devrait au moins conserver le niveau de dividende versé au titre de l'exercice 2004, comme il a pu déjà le faire dans le passé), le titre est modérément valorisé. Il capitalise seulement 12,8 fois notre estimation de bénéfice net pour 2006, contre près de 15 fois pour le secteur de l'électronique aéronautique.

En appliquant les ratios de valorisation moyens de ses concurrents (0,9 fois les ventes et 9,5 fois le résultat d'exploitation 2006), le titre peut raisonnablement prétendre à un objectif de cours de cours de 12 euros.


Un carnet de commandes bien garni

A fin mars, ECA disposait, pour la période 2005-2007, d'un solide carnet de commandes de l'ordre de 43 millions d'euros, soit près d'un an de chiffre d'affaires. Depuis le début de l'année, la société a signé un contrat de 2 millions d'euros avec la Direction générale de l'armement pour la fabrication de systèmes de repliement LRM (lance-roquettes multiples). Elle a aussi remporté l'appel d'offres lancé par le pétrolier BP, d'un montant de 1 à 2 millions de dollars, pour réaliser auprès de ses clients une démonstration de son nouveau robot Alistar 3000. Ce sous-marin autonome, capable de descendre jusqu'à plus de 3.000 mètres de profondeur, permet d'abaisser de 30 % les coûts d'inspection. Une économie de taille qui devrait séduire de nombreux prestataires de services offshore.

Autre succès commercial, la fourniture auprès de l'Espred (programme de recherche européen sur le nucléaire) d'une chaîne de transport sur coussin d'eau de fûts de déchets radioactifs pour 1 million d'euros. Plus récemment, ECA a reçu une première commande d'Airbus pour la construction de son avion de transport militaire A400M. Enfin, l'équipementier est en attente de plusieurs décisions de la DGA pour l'étude et le développement de robots sous-marins de défense.



NOTRE CONSEIL
ACHETER (Code : ECASA ; Comp. C).

LES ATOUTS. Un bilan sain, une valorisation modérée, un rendement attrayant.

LES RISQUES. Une petite taille, le gel fréquent des crédits militaires.


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