ECA (début)
LE TITRE OFFRE UN COPIEUX RENDEMENT DE PLUS DE 5 %
Le fabricant de robots ECA va accélérer son développement
par CHRISTELLE DONGER
Ce fabricant toulousain de robots, filiale à 51,5 % de Finuchem, fêtera dans un mois le premier anniversaire de son entrée en Bourse. L'heure pour les actionnaires de dresser un bilan qui, loin d'être parfait, est toutefois honorable. Depuis son introduction à 9 euros, le titre s'est déjà apprécié de 19 %, et la société a versé un copieux dividende de 0,56 euro par action, faisant ressortir un rendement net de 5 %.
Au-delà de l'intérêt que représente le rendement, ECA (Etude de Construction Aéronautique) dispose des atouts nécessaires pour devenir une véritable valeur de croissance. Car, si la société est entrée depuis 2004 dans une phase de transition, marquée par un léger repli de l'activité, les commandes attendues cette année devraient permettre aux ventes de rebondir en 2006, l'objectif étant de doubler le chiffre d'affaires, pour le porter à 100 millions d'euros d'ici trois à six ans.
Les vecteurs de croissance ne manquent pas pour cette entreprise, fondée en 1936, qui fut d'abord un équipementier aéronautique avant de devenir, à partir de 1970, un spécialiste de la robotique sous-marine.
Un tiers des revenus annuels sont récurrents
Son premier marché est celui de la défense, qui assure en moyenne près de 65 % des recettes chaque année. Malgré sa petite taille (44,68 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2004), ECA a réussi à se hisser à la première place du marché mondial des sous-marins de détection et de destruction des mines, qu'il contrôle à hauteur de 75 %, devant l'italien Gayrobots, le scandinave Saab-Boforts ou encore le norvégien Kongsberg et le britannique BAE Systems.
L'un des avantages de cette activité de vente de sous-marins militaires, dont la durée de vie peut atteindre trente ans, est de générer un chiffre d'affaires récurrent à forte marge lié à la maintenance. Au final, près de la moitié des recettes d'ECA réalisées dans la défense, soit environ un tiers de son chiffre d'affaires global, est ainsi garantie chaque année.
La présence de la société dans l'armement lisse aussi le caractère cyclique des activités civiles. ECA a mis au point pour les compagnies pétrolières des robots sous-marins permettant d'inspecter et de poser des pipelines.
La société conçoit aussi des robots de démantèlement de centrales nucléaires, des outils de vissage pour l'automobile, notamment pour le groupe Peugeot, ou encore des postes d'assemblage pour l'industrie aéronautique (Airbus).
Au total, ECA détient un parc installé de 500 robots, dont le prix varie de 30.000 euros pour un démineur sous-marin consommable (qui explose avec la mine) à 4 millions d'euros pour un équipement offshore. Cette gamme de produits offre une rentabilité élevée, comme le montrent la marge d'exploitation de 12 % et la marge nette de 7,7 % dégagées en 2004. Les achats de composants sont complètement externalisés, ce qui permet à ECA de n'assurer que l'assemblage des pièces et d'optimiser ainsi les coûts de production. Les dépenses les plus importantes sont surtout générées lors de la conception, puisque les investissements de recherche-développement peuvent atteindre plus de 15 % du chiffre d'affaires global.
Le risque industriel d'un produit est loin d'être nul. Son échec commercial est d'autant plus redouté que son développement peut retarder l'avancée d'autres programmes et se traduire par des décalages de commandes. C'est ainsi qu'en début d'année le cours de l'action ECA a dégringolé de 22 % en une séance à la suite de la perte de l'appel d'offres, évalué à plusieurs millions d'euros, lancé par la marine anglaise. Autre risque sur l'activité : le maintien du gel des crédits militaires en 2005, notamment en France, où le récent changement de gouvernement pourrait reporter certains projets de la DGA.
De fait, l'année en cours devrait s'inscrire sous le signe de la stabilité. Malgré un premier trimestre bien orienté, avec une hausse de 23 % des recettes (11,5 millions d'euros), le directeur général d'ECA, Guénaël Guillerme, vise un chiffre d'affaires 2005 proche de celui enregistré en 2004. Parallèlement, les marges devraient légèrement se tasser, compte tenu du poids exceptionnel des ventes dans l'aéronautique liées à l'A380. Les activités industrielles sont effectivement moins rentables pour ECA que la défense, car les revenus tirés des services sont nettement moins importants, la maintenance étant souvent attribuée à d'autres prestataires.
Nous anticipons dès lors un résultat net 2005 de 2,7 millions d'euros, contre 3,46 millions en 2004.
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