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Orchestra, Securidev

par mareva @, Barjac, vendredi 11 août 2006, 09:32 (il y a 6671 jours) @ mareva

Orchestra Kazibao Une décote excessive de 35 %

En mai dernier, le président, Pierre Mestre, s'étonnait que la capitalisation boursière de sa société, dont il détient 20 % du capital au côté de la famille Gotlib (12,6 %), soit inférieure à la valeur de l'entreprise, et se réservait la possibilité de renforcer sa participation. Sans que l'on sache s'il a effectivement, depuis, saisi cette opportunité, il n'en reste pas moins que le titre affiche une décote de 35,1 % par rapport à une situation nette de 11,95 euros fin 2005.

Certes, la société a été marquée, l'an dernier, par l'échec de son rapprochement avec son concurrent Du Pareil Au Même et son bénéfice net a reculé de 21,8 % à la suite d'éléments non récurrents, mais Orchestra Kazibao demeure malgré tout une société dynamique. Elle a su notamment prendre les devants pour faire face à la vive concurrence du marché français des vêtements pour enfants en se développant à l'international dans des zones à fort potentiel (Grèce, Italie, Moyen-Orient, Espagne et Portugal). Aujourd'hui, la montée en puissance du chiffre d'affaires réalisé à l'étranger (44,5 % à fin 2005) et de l'approvisionnement dans le bassin asiatique (dont la part est passée de 64 % à 86,5 %) permet à la société d'améliorer sa marge brute d'exploitation et d'envisager un nouvel exercice de croissance rentable, selon les dires de la direction.

L'année 2006 a bien commencé, puisque les ventes du premier trimestre étaient en croissance de 15,9 %, à 13,8 millions d'euros, ce qui nous permet de tabler pour l'ensemble de l'exercice sur un bénéfice net de 3 millions d'euros, pour un volume de facturations de l'ordre de 100 millions.

L'action ne se paie que 9,9 fois cette hypothèse et la valeur d'entreprise représente seulement 0,58 fois le chiffre d'affaires. L'absence de dividende ne constitue pas un motif de décote.


Sécuridev Le changement de taille n'est pas valorisé

Contrôlé majoritairement par la famille Morel (57,3 % du capital), ce fabricant français de serrures évolue sur un marché d'avenir, puisque l'insécurité est un sentiment qui prédomine en Europe, où une personne sur cinq s'est déjà fait cambrioler. Sur un secteur très atomisé où le leader mondial, le suédois Assa Abloyne, ne possède que 10 % de parts de marché, Sécuridev a réalisé en fin d'année dernière une opération de croissance externe prometteuse en rachetant le groupe Dom. Ce dernier complète le portefeuille de marques de Sécuridev déjà bien garni (Deny, Fontaine, Ronis, Picard). L'opération change significativement la taille du groupe français, puisque son chiffre d'affaires va augmenter de 60 %, sans obérer le bilan, qui se caractérisait en fin d'année dernière par un endettement net représentant 70,6 % des fonds propres comptables (17,11 euros par action). L'acquisition de Dom aura également un effet positif sur le bénéfice net dès 2006. Ainsi, le volume de facturations au premier trimestre a crû de 24,2 %, à 39,4 millions, en raison de la consolidation de Dom, et de 5,7 % à périmètre comparable. Même si l'impact de la hausse du coût des matières premières n'est pas négligeable, Sécuridev devrait être en mesure d'améliorer une nouvelle fois sa marge opérationnelle, passée de 5,68 % à 6,47 % l'année dernière. Nous visons ainsi en première approche un bénéfice net de 3,6 millions d'euros, pour 150 millions de chiffre d'affaires. Un changement de taille qui n'a pas été intégré par le marché, puisque, outre une décote de 4,1 % par rapport aux fonds propres, la valeur d'entreprise ne correspond qu'à 0,5 fois les facturations anticipées et le titre capitalise 11,7 fois nos hypothèses de profit pour cette année. Enfin, le rendement estimé de 2,56 %, sur la base d'un dividende de 0,42 euro qui sera versé au titre de l'exercice en cours, constitue un autre argument de poids pour s'intéresser à cette valeur décotée.

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mareva


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