Plastiques du Val de Loire
LE JOURNAL DES FINANCES- N°6193-11/08/2006- PAGE14
Enquête des études et sélection
UN BON MOYEN DE CONCILIER SOLIDITE FINANCIERE, RENDEMENT ET ATTRAIT SPECULATIF
Dix sociétés injustement décotées par rapport à leurs fonds propres
par frederic beriot et bruno kus
Depuis la mi-mai, les marchés boursiers sont plus incertains et volatils. La publication par les entreprises de résultats semestriels globalement de bonne facture n'a pas suffi à rassurer les investisseurs. Les prix du pétrole restent à des niveaux records, la guerre au Proche-Orient menace de dégénérer et la hausse des taux d'intérêt n'est sans doute pas terminée. Autant de facteurs qui nous incitent depuis quatre mois à recommander une grande prudence et une sélectivité accrue dans les choix d'investissements.
Dans notre édition du 21 juillet titrée « Où va le CAC > », Gérard Augustin-Normand, président de la société de gestion Richelieu Finance, considérait que la méthode d'appréciation des entreprises en termes de multiple de capitalisation des bénéfices attendus « n'est pas la bonne car les niveaux élevés des marges des sociétés représentent davantage une inquiétude qu'un motif de satisfaction dans la mesure où il sera difficile de faire mieux, sauf à engager des opérations de croissance externe risquées ». Dès lors, revenir à une méthode « value », consistant à dénicher des valeurs décotées par rapport à leurs fonds propres comptables représente une alternative de gestion intéressante. A condition, bien entendu, que les entreprises fassent des bénéfices car, généralement, l'existence d'une décote par rapport à la situation nette signifie que le marché anticipe des pertes futures sur la société concernée. Dans les autres cas, une entreprise bénéficiaire n'a pas de raison de valoir moins que ses fonds propres comptables. Cet indicateur constitue la valeur à la casse d'une société puisque son fonds de commerce ni ses marques ou encore son exploitation ne sont pris en compte par le marché. Notre dernière sélection, établie selon ce critère, parue dans notre édition du 21 janvier a gagné en moyenne 16,37 % (contre + 4,24 % pour l'indice CAC 40), avec une mention particulière pour l'action Provimi, qui a grimpé de 35,9 %.
Notre sélection, aujourd'hui plus large, comporte dix valeurs. Dans un souci de sécuriser le choix des sociétés, nous avons également retenu d'autres facteurs d'investissement, comme la solidité financière (c'est le cas de Sam, de Precia, de Gevelot, de Plastiques du Val-de-Loire ou de NSC Groupe) et le rendement (Gevelot, Plastiques du Val-de-Loire, NSC Groupe ou Sécuridev offrent une rémunération d'au moins 2,5 %). Trois dossiers, Groupe Gascogne, NSC Groupe et IB Groupe, relèvent davantage du pari spéculatif.
Plastiques du Val-de-Loire Du rendement et un attrait spéculatif
L'action de ce plasturgiste tourangeau décote de 41,8 % par rapport à des fonds propres comptables qui s'élevaient à 36,45 euros par action à la fin du premier semestre de son exercice 2005/2006 (clôture le 30 septembre). Un niveau de valorisation difficilement justifiable au regard du redressement attendu de cette société, qui évolue toutefois dans le domaine très concurrencé des pièces plastiques destinées aux produits de grande consommation (TV, vidéo, électroménager, téléphonie, industrie électrique, automobile).
Justement, si Plastiques du Val-de-Loire réalise encore 65 % de son chiffre d'affaires en France, sa stratégie est de se développer à l'étranger dans des pays à faibles coûts (Espagne, Pologne, Hongrie, Roumanie, et Tunisie) pour doper la croissance de ses ventes et améliorer sa rentabilité.
Après un exercice 2004/2005 difficile, la société a publié un très bon chiffre d'affaires à neuf mois, en hausse de 12,7 %, à 148,5 millions d'euros, et vise pour l'ensemble de l'exercice un volume de facturations de 190 millions d'euros et une marge opérationnelle de 4 % (contre 0,6 % un an auparavant). Ce qui permet d'envisager un bénéfice net de 4,9 millions capitalisé à peine 12 fois. Un niveau très modéré pour une société disposant d'un bilan solide, puisque l'endettement net ne représentait que 7,7 % du montant des fonds propres à la fin du premier semestre. De quoi attirer les convoitises, dans un marché de la plasturgie en pleine concentration. Le président et actionnaire majoritaire, avec 63,51% du capital, Patrick Findeling ne s'opposerait pas à une offre convaincante sur sa société. Le titre offre, par ailleurs, un rendement de 3 % sur la base d'un dividende estimé de 0,65 euro par action au titre de l'exercice en cours.
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Fil complet:
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- Tivoly - IB Group - mareva, 11/08/2006, 09:33
- Gevelot - Precia - mareva, 11/08/2006, 09:35
- Gevelot - Precia - doc crm, 11/08/2006, 10:30
- Sam - NSC Groupe - - mareva, 11/08/2006, 09:37
- Groupe Gascogne - mareva, 11/08/2006, 09:37