TECHNIP (bis) ...suite & fin

par sacréfilou @, Monaco & Nice, samedi 20 mai 2006, 13:04 (il y a 6751 jours) @ sacréfilou

ENTRETIEN AVEC Daniel Valot, PDG
«A partir du milieu de l’année, nos marges
devraient progresser fortement»

Depuis le début de l’année,
vous avez lancé deux
avertissements. Comment
expliquez-vous cette répétition
alors que le marché pétrolier est
très porteur, et ne craignez-vous
pas d’apparaître moins crédible
à l’avenir aux yeux du marché >
La crédibilité dont vous parlez ne
se construit pas, à mon avis, sur la
langue de bois. Elle repose sur une
communication ouverte et sincère.
J’avais évoqué publiquement, il y a
un an déjà, les tendances haussières
qui se développaient sur les
prix de nombreux matériels et
équipements essentiels dans les
projets pétroliers. Ces tendances se
sont affermies et renforcées au
cours de ces derniers mois, ce qui
pousse à la hausse les coûts des
projets et complique donc la vie
des grands ensembliers comme
Technip. Pourquoi voudriez-vous
que je le taise puisque c’est vrai >
Pouvez-vous commenter les
résultats du premier trimestre >
Comme nous l’avions annoncé, le
résultat opérationnel progresse
nettement moins vite que nos
ventes, car la prudence de nos méthodes
comptables nous conduit à
reporter la reconnaissance comptable
des marges dans la phase terminale
d’exécution des projets.
En 2005, notre carnet de commandes
a enregistré une progression
sans précédent (+ 65 %). De
façon mécanique, une hausse aussi
forte se traduit dans l’immédiat
par une forte croissance de la part
du chiffre d’affaires provenant de
contrats nouveaux, et par conséquent
par un tassement du taux
moyen de marge opérationnelle. A
partir du milieu de l’année, cette
tendance va s’inverser : avec la
montée en puissance des nouveaux
contrats, nos marges devraient
progresser fortement. Au
total, sur l’ensemble de 2006, nous
nous sommes fixé un objectif très
ambitieux de croissance de 45 %
de notre résultat opérationnel par
rapport à 2005. Et, contrairement
à ce que j’ai lu ou entendu ici ou là,
Technip n’a pas émis d’avertissement.
Nous avons maintenu notre
objectif 2006, tout en soulignant
qu’il ne fallait pas sous-estimer les
difficultés attachées à sa réalisation.
Les grands contrats signés depuis le
début de 2005 comportent-ils moins
de risques et peut-on tabler sur une
amélioration de la rentabilité pour
2007 et 2008 >
Les grands contrats signés depuis
2005 comportent des risques plus
élevés que les contrats antérieurs,
en raison de leur taille et du
contexte général de surchauffe
dans lequel ils vont se dérouler. En
revanche, sur la plupart de ces
contrats, nous avons été en mesure
d’introduire dans nos prix un niveau
nettement plus élevé de provisions
pour aléas. Face à des
risques plus importants, nous
avons au total des marges de sécurité
largement plus élevées qu’autrefois.
Notre capacité d’absorber
et d’amortir des chocs extérieurs
est aujourd’hui bien meilleure
qu’au cours des années passées.
C’est cette situation qui nous permet
d’envisager avec confiance les
années à venir. ■


FORTE REMONTÉE DES PROFITS EN 2006 ET 2007
2005 2006 (e) 2007 (e)
Chiffre d’affaires (en M€) 5.376 6.800 7.600
Résultat opérationnel courant (en M€) 231 340 390
Résultat net, part du groupe (en M€) 93,3 190 285
Bénéfice par action (en €) 1,1 1,67 2,5
Ratio cours/bénéfice (en nombre de fois) 36 24 16
FP : 2.594 M€ ; trésorerie nette : 1.327,8 M€ ; ratio d’endettement : – 51 %;
cours au 18 mai 2006 : 40 € ; CB : 4,45 Md€ ; div. 2005 : 0,92 € ; rdt : 2,3 %
marché : SRD; code Isin : FR0000131708; mnémo : TEC; site Internet : www.technip.com

POINTS FORTS
Marchés. Que ce soit dans
le pétrole, le gaz naturel liquéfié,
le raffinage ou la pétrochimie,
les perspectives
d’avenir sont prometteuses.
■ Bilan. Avec une trésorerie
nette positive de 668 millions
d’euros, la société peut
saisir des opportunités d’acquisition
ou redistribuer cet
excédent à ses actionnaires.
■ Risques. Les métiers de
Technip comportent des
risques, comme l’atteste la
charge exceptionnelle liée à
des difficultés sur un contrat,
imputée sur les comptes du
premier trimestre.
■ Backlog : part des
contrats en cours restant à
exécuter.
■ Onshore/Downstream :
activités liées à la production,
au traitement et au
transport de gaz et de pétrole
à terre. Il s’agit également
des activités liées au
raffinage du pétrole et à la
construction d’usines pétrochimiques
et d’engrais.
L’offshore concerne les activités
en mer.
■ GNL ou LNG (gaz naturel
liquéfié) : gaz naturel mis
en phase liquide par abaissement
de sa température
à –162°C.

NOTRE CONSEIL
La récente correction nous
semble très sévère compte tenu
des perspectives de progression de
rentabilité à l’horizon 2007 et, à
40 €, le titre se négocie 16 fois le
profit attendu cette année-là. On
pourra se renforcer au cours actuel
pour viser 50 €.


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