BOB...le début

par sacréfilou @, Monaco & Nice, samedi 20 mai 2006, 12:53 (il y a 6751 jours) @ sacréfilou

LOGICIELS. Recherchée par les investisseurs en 2005 (+84%), l’action Business Objects est sanctionnée en 2006 : le titre recule
de 30 % depuis le début de l’année, soit la troisième plus forte baisse du SRD, derrière Infogrames et Completel. Les incertitudes
qui planent sur le rythme de croissance et la montée en puissance des marges justifient cette plus grande prudence des marchés.
Business Objects à la recherche
d’un second souffle boursier


Alors que la croissance du chiffre d’affaires devrait avoisiner près de 15 %
en 2006, contre moins de 10 % pour ses principaux concurrents cotés, le titre
Business Objects se traite à un PER inférieur à ceux de Cognos ou d’Hyperion. Le
numéro un mondial du secteur, SAS, n’est pas coté et ne peut donc pas apparaître
dans notre graphique. La société a affiché une croissance de 9,8 % en 2005, pour
un chiffre d’affaires de 1,68 milliard de dollars (1,35 milliard d’euros).

Baisse de 12,3% jeudi 27 avril
2006 : la sanction paraît
lourde pour l’action Business
Objects. Mais il ne s’agit
pourtant que de la treizième plus
forte journée de baisse depuis la
première cotation de l’éditeur de
logiciels à la Bourse de Paris, le
5 novembre 1999 (la société était
déjà cotée sur le marché électronique
du Nasdaq aux Etats-Unis
depuis septembre 1994). Il faut
seulement remonter un an et demi
en arrière, au 4 novembre 2004,
lors de la publication des résultats
du troisième trimestre 2004, pour
retrouver une chute plus importante
du titre (– 17,2 %). Si, à
l’époque, la révision à la baisse des
prévisions financières pour l’exercice
justifiait la sanction, la correction
infligée fin avril et le repli
de 30 % depuis le début de l’année
paraissent excessifs.
Inquiétudes
sur la croissance…
Après l’acquisition de la société
américaine Firstlogic en février,
Business Objects a relevé fin avril
sa fourchette de prévisions de
chiffre d’affaires, qui devrait être
compris cette année entre 1,225 et
1,245 milliard de dollars (nous attendons
993 millions d’euros, soit
le bas de la fourchette). Mais ces
nouveaux objectifs masquent une
légère baisse du taux de croissance,
de moins de 0,5 %, toujours attendu
aux alentours de 15 % cette
année. Il n’en fallait pas plus pour
faire resurgir le spectre des avertissements
sur les résultats à répétition
qui avaient déjà empoisonné
l’année 2004.
Plusieurs facteurs justifient cet
abaissement. Le premier est
d’ordre comptable : en réalisant
près de la moitié de son chiffre
d’affaires aux Etats-Unis (49 % des
ventes en 2005), et dans une
moindre mesure en Asie (seulement
8%), la société est fortement
dépendante des fluctuations monétaires.
Dans ce contexte, la poursuite
de la baisse de la devise américaine
face à l’euro pourrait
constituer un handicap certain
pour les prochains trimestres.
L’autre inquiétude est commerciale
et liée au déploiement de la
deuxième version du logiciel phare
BusinessObjects XI, lancé fin
2005, et principal potentiel de
croissance de l’éditeur pour les
deux prochaines années. Bien
qu’elle ait représenté près des deux
tiers du chiffre d’affaires des licences
au premier trimestre 2006
(83 millions de dollars de revenus
sur les 133 millions générés par la
vente de licences), les dirigeants
ont reconnu que les clients étaient
relativement lents à migrer vers la
nouvelle version. Toutefois, un
sondage réalisé par la société auprès
de 1.000 d’entre eux révèle
que 70 % comptent bien adopter la
nouvelle solution, dont 50 % d’ici à
douze à dix-huit mois. Il s’agit de
reports de commandes plutôt que
de véritables annulations et l’inquiétude
liée à des cycles de vente
plus longs semble donc à relativiser.
... mais une forte remontée
des marges
D’ailleurs, au premier trimestre
2006, le rythme de croissance des
ventes de licences, qui représentent
près de 50 % du chiffre d’affaires,
a progressé, pour atteindre
15 %, contre 14 % au second semestre
2005 et moins de 5 % au
premier. C’est ce rythme de 15 %
qui devrait être maintenu en 2006
et 2007.
Parallèlement, sous l’impulsion
de son nouveau directeur général,
John Schwarz, ancien président de
l’américain Symantec, Business
Objects prévoit d’améliorer sensiblement
sa rentabilité au cours des
deux prochains exercices, en continuant
de profiter des retombées de
l’intégration de Crystal Decisions
dont l’acquisition remonte à mi-
2003. D’ici à fin 2007, l’éditeur vise
une marge opérationnelle comprise
entre 19 % et 23 % (en normes
comptables américaines, plus élevées
qu’en normes IFRS présentées
dans le tableau), contre 16,3%
l’an dernier. Déjà, au premier trimestre
2006, elle a gagné 2 points,
passant de 12 % au premier trimestre
2005 à 14 %. Aussi, nous
prévoyons que l’éditeur affiche une
forte croissance de ses profits nets
au cours des deux prochaines années,
à 94 millions d’euros en 2006
(+ 45,5%) et 115 millions (+ 22 %)
en 2007.


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