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par rv, samedi 15 octobre 2005, 10:18 (il y a 6962 jours) @ rv

Près de 5,8 milliards d'euros de fonds propres à fin 2005

Le groupe a ainsi émis en début d'année pour 600 millions d'euros de titres supersubordonnés, qui sont assimilés à des fonds propres en normes IFRS, et récupéré 165 millions d'euros supplémentaires grâce au paiement à 75 % du dividende en actions. La cotation de la filiale foncière Mercialys, dont les actifs ont été réévalués à leur valeur de marché, se traduit par ailleurs par un supplément de fonds propres de 390 millions d'euros, sans compter le produit de l'augmentation de capital de 230 millions d'euros (après option de surallocation). Si l'on ajoute la quote-part supplémentaire de fonds propres de la filiale brésilienne (34,3 %, contre 27,4 % en 2004) et 100 % des fonds propres de Vindémia (malgré une prise de participation encore limitée à 70 %) et si l'on inclut le bénéfice de Casino attendu en 2005, le montant total des fonds propres du groupe approchera 5,8 milliards d'euros à la fin de cette année (soit l'équivalent de 53,4 euros par action), contre 3,97 milliards seulement l'an dernier.

Casino n'aura pas trop de cette manne, car il doit faire face à d'importants engagements dont certains ne sont pas de son seul ressort. Depuis le début de l'année, le groupe a déjà dépensé 407 millions d'euros (net des économies fiscales) pour se renforcer dans CBD et 200 millions pour devenir majoritaire dans Vindémia.

La prochaine grosse acquisition devrait concerner les 50 % du capital qu'il ne possède pas encore dans Monoprix. Galeries Lafayette a en effet la possibilité de céder à Casino sa participation de 50 % dès le 11 janvier 2006. Il en coûterait 838 millions d'euros au groupe de Jean-Charles Naouri, qui estime être en mesure, malgré tout, de maintenir son ratio d'endettement à moins de 100 %. Même s'il s'agit d'un très gros morceau, le jeu en vaudrait la chandelle, car l'opération aurait un effet relutif très important de 9 % sur l'excédent brut d'exploitation et sur le résultat opérationnel courant du groupe.

Beaucoup plus tard, à compter du 30 juin 2008, Bourbon pourra céder le solde de Vindémia (30 % du capital) à Casino moyennant un prix proche de 127 millions d'euros.

3,3 milliards d'euros d'engagements à financer

La plus grosse opération concerne le rachat de 25 % de Leader Price et 5 % de Franprix à la famille Baud, moyennant un engagement supérieur à 1,2 milliard d'euros. Mais les deux parties ont le temps de voir venir, leurs options respectives étant gelées jusqu'au 1er septembre 2009.

Pour le reste, Casino a également la possibilité (mais non l'obligation) de monter dans le capital de Laurus et de CBD, et peut également exercer à tout moment une option d'achat sur Cora, moyennant un investissement de 1,053 milliard d'euros. Au total, les engagements portent sur plus de 3,3 milliards d'euros. Il s'agit de montants importants, mais étalés dans le temps. Casino peut en outre céder des actifs et aussi compter sur une capacité d'autofinancement supérieure à 1 milliard d'euros pour financer ces investissements. Une certitude, la stratégie ne devrait pas peser sur la politique de distribution du groupe, influée par les besoins en fonds propres de l'actionnaire majoritaire et des structures intermédiaires qui contrôlent Casino. L'an dernier, Casino a distribué 46 % de son bénéfice net, soit un dividende de 2,08 euro par action ordinaire et de 2,12 euros par action à dividende prioritaire (ADP). Malgré une baisse possible du bénéfice en 2005, nous prévoyons une hausse de 3,3 % du dividende par action (2,15 euros), de sorte que le rendement prévisionnel du titre dépassera 3,5 %. Voilà qui constitue un soutien de plus à la valeur, qui ne capitalise que 13 fois les profits attendus en 2005, un ratio bien inférieur au multiple de 16 fois affiché par Carrefour.


NOTRE CONSEIL
ACHETER

En dépit d'un environnement difficile dans la distribution, le titre Casino (code : CO) et l'ADP (CK) présentent un potentiel de rebond significatif à moyen terme, sans tenir compte de l'intérêt spéculatif lié à un possible adossement des formats traditionnels à un groupe plus important ou à un changement de contrôle complet de Casino. La Bourse accorde au groupe une prime ridicule de 13 % par rapport à ses fonds propres attendus à la fin de 2005, alors que le patrimoine immobilier de Casino est parallèlement estimé à 5 milliards d'euros, pour une capitalisation boursière de 6,6 milliards. Notre objectif fondamental sur l'action ordinaire se situe à 72 euros.


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