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Casino a également des ambitions aux Etats-Unis, où sa filiale Smart & Final s'est recentrée sur ses activités les plus rentables et va ouvrir quinze nouveaux magasins cette année. Les résultats de Smart & Final seront toutefois moins bons en 2005 en raison d'une base de comparaison défavorable (la chaîne avait profité des grèves de ses concurrents l'an dernier) et d'importants frais de développement.
Sa marge opérationnelle (2,7 % au premier semestre 2005, contre 3,6 % un an plus tôt) reste inférieure à celle de Casino mais elle est perfectible.
Autre zone rentable pour le groupe, la Thaïlande, où l'enseigne Big C se montre très dynamique, avec des ventes en hausse de plus de 10 % à taux de change constant à fin juin et une marge opérationnelle courante supérieure à 5 %.
Des difficultés subsistent à Taïwan et en Pologne
Tel n'est pas le cas des magasins situés à Taïwan qui continuent de perdre de l'argent en raison d'un environnement économique difficile qui fait chuter les ventes. A tel point que les investisseurs parient sur un désengagement de Casino de ce pays.
En Pologne, le marché présente un fort potentiel de croissance, mais la concurrence fait rage, empêchant Casino d'être rentable (2,4 millions d'euros de perte opérationnelle au cours du premier semestre 2005). Comme en France, Casino s'adapte à cet environnement en mettant l'accent sur sa marque hard discount Leader Price, qui résiste beaucoup mieux. L'objectif est de détenir 300 magasins Leader Price à la fin de 2007, contre 170 au 30 juin dernier. De là à prédire que le groupe pourrait ne conserver que cette enseigne et abandonner les formats classiques, il n'y a qu'un pas que de plus en plus d'observateurs sont prêts à franchir.
Restent les Pays-Bas, où Casino est présent à travers une participation de 45 % dans Laurus, consolidée par mise en équivalence. Un investissement de 324 millions d'euros qui tarde à porter ses fruits tant la concurrence bat son plein en Hollande. Après une perte de 128 millions d'euros en 2004, Laurus aurait de nouveau perdu 45 millions au terme du premier semestre 2005 sans les gains exceptionnels liés au changement de comptabilisation des charges pour fonds de pension.
Si, compte tenu du faible prix d'entrée dans Laurus, Casino ne fait pas pour le moment une trop mauvaise affaire, il est probable que le groupe français soit amené à réinjecter des liquidités dans sa filiale pour lui donner les moyens de se battre et de se développer. Le résultat de Laurus restera déficitaire en 2005, et un retour à l'équilibre pour 2006 reste très hypothétique malgré la mise en place d'un plan de relance et d'économies destiné à économiser une quarantaine de millions d'euros en année pleine.
Au final, la part de l'international dans le chiffre d'affaires devrait passer, selon la direction, de 20 à 30 % entre 2004 et 2006. Sa contribution à l'excédent brut d'exploitation devrait, dans le même temps, être portée à 25 %, contre 16 % en 2004. Toutefois, Casino aurait la possibilité de se désengager de ses activités déficitaires à Taiwan et en Pologne, ainsi que de céder Laurus, ce qui lui permettrait d'augmenter ses marges et de se désendetter. Nul doute que le marché applaudirait. Mais le problème de la dette n'est plus aussi crucial qu'il y a quelques années, notamment avec l'adoption des normes IFRS qui redonnent une marge de manoeuvre au groupe de Jean-Charles Naouri.
Une structure financière nettement renforcée
Casino a souvent été décrié par le passé pour sa structure financière tendue. Il est vrai que Carrefour présente, à la fin 2004, un bilan plus solide, avec un ratio d'endettement en normes IFRS approchant 90 %, contre 139 % pour Casino, dont la dette a augmenté avec la prise en compte de certains engagements hors bilan (participations contrôlées à plus de 50 %). Toutefois, vues sous l'angle de la couverture des frais financiers par l'excédent brut d'exploitation ou du nombre d'années d'autofinancement nécessaire au remboursement de la dette, la situation est beaucoup moins critique qu'il y paraît. Et, surtout, Casino va exploiter les nouvelles normes IFRS pour augmenter significativement ses fonds propres, de manière à pouvoir tenir durablement son objectif de ratio d'endettement inférieur à 100 %.
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- pour marco : ing - rv, 15/10/2005, 10:10
- emme - rv, 15/10/2005, 10:11
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- casino -2 - rv, 15/10/2005, 10:14
- casino -3 - rv, 15/10/2005, 10:16
- casino-4 - rv, 15/10/2005, 10:17
- casino - der - rv, 15/10/2005, 10:18
- mul - rv, 15/10/2005, 10:20
- merci bc ! - marco, 15/10/2005, 10:30