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Casino n'a pas d'alternative que d'optimiser encore plus ses coûts de structure pour suivre la baisse des prix. Au-delà de l'effet de taille permis par l'ouverture de nouvelles surfaces (160.000 m2 supplémentaires en 2005, contre 150.000 en 2004 et 120.000 en 2003), le groupe s'efforce de renforcer le poids de ses propres marques (marques distributeurs et premiers prix) dans ses rayons pour apparaître plus compétitif aux yeux des clients.
Ces produits sont vendus moins cher que les marques nationales, mais leur coût de revient, moins élevé, garantit de bonnes marges. L'objectif consiste surtout à redonner de la confiance et du pouvoir d'achat aux consommateurs et de compenser les baisses de prix par un accroissement des volumes.
Si les prix ont bien baissé en un an (de 5,7 % et de 6,4 % dans les hypermarchés Géant et dans les supermarchés Casino pour les marques distributeurs et premiers prix entre le premier semestre 2004 et le premier semestre 2005), la reprise des volumes devra être confirmée au cours des prochains mois. Le nombre de passages en caisse dans les hypermarchés Géant n'a ainsi augmenté que de 0,3 % au cours du deuxième trimestre 2005.
Casino va parallèlement mettre l'accent sur le hard discount auquel il dédie la majorité des nouvelles surfaces (65 % des ouvertures du premier semestre 2005 ont concerné Franprix/Leader Price et les supérettes), tout en développant des concepts de niches (Géant Discount, Ecoservices) qui présentent des structures de coûts fixes plus faibles. Le parc de magasins est parallèlement optimisé pour coller au mieux à la demande. C'est ainsi que, au cours du second semestre 2005, 14 supermarchés Casino vont être transformés en magasins Leader Price, avec une perspective d'augmentation de 50 à 100 % du chiffre d'affaires à la clé.
Des résultats probablement en baisse cette année
Ce redéploiement commercial n'a pas manqué d'affecter les marges, particulièrement au cours du premier semestre 2005. La direction de Casino considère toutefois que l'essentiel des investissements dans les prix a été réalisé et que les retombées seront visibles sur les comptes du second semestre. Nous estimons cependant que cela ne devrait pas empêcher le résultat final de s'inscrire en recul par rapport à celui de 2004.
Nous attendons un résultat d'exploitation consolidé (normes IFRS) de 1,10 milliard d'euros, en repli de 3,5 % et un bénéfice de 515 millions, en baisse de 4 %. Le contexte restera de toute façon difficile en France au regard d'une concurrence accrue dans le cadre de la modification de la loi Galland, qui interdisait jusqu'à présent la revente à perte.
D'où l'idée que Casino pourrait, à terme, se recentrer uniquement sur les formats de proximité et le hard discount en confiant ses formats traditionnels à un acteur majeur du secteur en France. Auchan apparaîtrait comme le candidat idéal, dans la mesure où les deux groupes collaborent déjà dans le cadre de la société commune (50/50) IRTS qu'ils utilisent dans le cadre de leurs relations avec les fournisseurs internationaux. Ensemble, ils représentent un volume d'affaires équivalent à celui de Carrefour.
Nous estimons que la marge d'exploitation du groupe augmenterait mécaniquement de 0,7 à 1 point dans ce cas de figure. L'alternative pour Casino, qui n'est pas exclusive de la première : le développement à l'international, notamment dans les zones où la croissance est incomparablement plus élevée qu'en France.
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- pour marco : ing - rv, 15/10/2005, 10:10
- emme - rv, 15/10/2005, 10:11
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- casino - der - rv, 15/10/2005, 10:18
- mul - rv, 15/10/2005, 10:20
- merci bc ! - marco, 15/10/2005, 10:30