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Inflation ... solution impossible ! (Securibourse)

par labadie ⌂ @, Chaloupe St-Leu, La Réunion, lundi 23 juillet 2007, 08:04 (il y a 6329 jours) @ Hubisan_

Bonjour, amha il ne faut pas confondre hausse généralisée du prix des actifs (bien réelle) et inflation (donnée qui porte sur les biens de consommation).

La hausse du prix des actifs est provoquée par des liquidités surabondantes liée aux taux bas et à l'expansion rapide du crédit.

Dans ce contexte, le pétrole, l'immo, l'or, les actions et autres sont pour moi des objets quasiments identiques...même sur le pétrole où un débat existe sur le niveau des réserves restantes, on peut le remplacer par du charbon (soit pour l'énergie, soit pour fabriquer des carburant via le coal to liquid, qui permet de produire des barils synthétiques à 30-40$).
Et la hausse du baril de 20 à 75$ n'a eu aucun effet sur l'inflation.
Enfin, l'inflation sur l'énergie est pour moi tout ce qu'on veut sauf évidente pour les années à venir (même si la tendance très LT est à la hausse)...ne pas oublier ce qui s'est passé en 2001-2002 sur le baril (cours divisé par 2). En cas de récession, le baril reviendra sous les 30$.

L'inflation est un choix totalement exclu pour les dirigeants des USA (même si ils aimeraient sans doute pouvoir l'utiliser). Parce qu'elle est toujours associée à une hausse des taux...et qu'une hausse des taux importante signifierait implosion immédiate de la bulle de crédit privé en cours, donc récession et faillites de ménages en série (et retour à la case déflation).
La dette privée à effet déflationniste (330% du PIB US) domine très largement sur la dette publique (70% du PIB US environ) dans le système actuel.

Comme le dit Graham, le système tient uniquement par un phénomène de psychologie des foules (sentiment d'invulnérabilité et euphorie générée par des décennies de d'expansion presque continues depuis 1945).
La seule façon de détecter la fin du mouvement est donc de chercher les signes de retournement dans la confiance des ménages (et donc dans leur capacité à augmenter leur endettement).

Pour moi, plusieurs signes portant justement sur cet aspect montrent qu'on est tout près de la fin :
- le retournement sur l'immo US, qui est de grande ampleur.
- Les déboires du secteur subprime.
- La chute des obligations hypothécaires qui montre la perte de confiance des investisseurs sur ce secteur.
(http://tropicalbear.over-blog.com/article-11404290.html)
- Les dégradations de la notation de divers fonds hypothécaires se multiplient depuis quelques semaines avec des banques qui ne parviennent plus à revendre leur paniers d'hypothèques.

En réaction, les établissements de crédit durcissent leurs conditions :
http://www.wealthdaily.net/articles/fannie-freddie-guidelines/369/wd

L'impact de l'immo a jusqu'ici été limité (le PIB US devrait rebondir à 3% au T2, en tout cas c'est ce qui est attendu dans les publications de cette semaine), mais il y a des signes de faiblesse au niveau de la consommation intérieure US.

Donc, en tant qu'investisseur qui aime se placer sur des durées supérieures à un an, je ne suis pas investi, n'étant pas vraiment compétent dans le court terme. Et comme j'ai bien gagné sur 2003-2006, je peux attendre "paresseusement" la crise !

Il reste effectivement des valeurs bon marché sur la place (JCQ est l'exemple type), mais elles ne sont bon marché que dans un contexte de croissance et de forte demande internationale.

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