les gérants préfèrent les big... Leurs 7 favorites :

par prudent, dimanche 20 novembre 2005, 11:32 (il y a 6926 jours) @ jmg

Les sept titres préférés des gérants
13 novembre 2005
Le Monde

Pour la cinquième année consécutive, Le Monde a demandé à des gérants de sicav et de fonds communs de placement (FCP) d'actions françaises de désigner les titres sur lesquels ils conseillent d'investir.

Vivendi Universal. Eric Bleines, gérant chez CCR Actions, qui s'intéresse à la valeur réelle des entreprises recherche avant tout des valeurs décotées. Il recommande ainsi Vivendi Universal. Selon lui, le redressement de Canal+, filiale du groupe de communication, devrait inciter les analystes à mieux valoriser les activités médias de Vivendi. D'autant que la récente offre de l'opérateur Telefonica sur O2 a confirmé la valeur de sa participation dans SFR. Enfin, la réduction de l'endettement devrait entraîner par ricochet une augmentation de la valeur de la holding et du même coup une remontée de l'action.

Ilog. Cet éditeur de logiciel, qui développe des composants utilisés par la plupart des poids lourds du secteur, a les faveurs de Roger Polani, responsable de la gestion collective chez la Société parisienne de conseil et de gestion (SPCG). Ses coûts étant majoritairement fixes, une accélération de ses ventes de licences entraînerait mécaniquement une forte augmentation de sa rentabilité. Au cours actuel, la société est valorisée à seulement 1,5 fois son chiffre d'affaires. A terme, elle fait figure de proie pour un grand éditeur comme l'allemand SAP, ce qui confère au titre un attrait spéculatif.

SR Teleperformance. Romain Burnand, gérant chez Moneta Asset Management, parie sur le numéro deux mondial des centres d'appels, qui profite de la volonté des grandes entreprises de sous-traiter leur service après-vente et leur assistance par téléphone. SR Teleperformance enregistre une croissance de ses ventes de plus de 10 % par an, qu'il complète par des acquisitions ciblées. Il devrait continuer de profiter de la consolidation du marché des centres d'appels.

Bénéteau. Marie-Ange Verdickt, gérante à la Financière de l'échiquier, d'investir dans cette valeur, à condition d'attendre trois ans pour en récolter les fruits. Le premier fabricant mondial de bateaux à voile, dont la capitalisation boursière représente 18 fois les profits attendus pour cette année, devrait enregistrer en 2006 une croissance de 7 % à 8 % de son chiffre d'affaires. Fort d'une trésorerie de 145 millions d'euros, Bénéteau pourrait procéder à des acquisitions pour accélérer son développement sur le marché des bateaux à moteur.

Vinci. Malgré une forte hausse depuis deux ans, le titre du groupe de bâtiment et travaux publics devrait continuer de s'apprécier, estime Gérard Augustin-Normand, président de Richelieu Finance. En prenant le contrôle des Autoroutes du sud de la France (ASF), Vinci - qui en détient déjà 23 % - percevrait la moitié des péages versés en France. Les recettes provenant des concessions représenteraient ainsi 80 % de son activité. Une telle opération ferait de Vinci une valeur incontournable pour les gérants de fonds européens. Toutefois, si le titre paraît cher, sa valorisation est inférieure à celle de ses concurrents espagnols.

France Télécom. Après une année 2005 difficile pour les opérateurs historiques, l'action du groupe français devrait se reprendre en 2006, selon Jean-Charles Mériaux, gérant chez DNCA Finance. France Télécom continue de voir ses parts de marché s'éroder dans la téléphonie fixe, mais ce recul est compensé par l'essor du mobile et de l'ADSL. Son chiffre d'affaires devrait progresser de 2,5 % à 3 % en 2005. " L'excédent de trésorerie dégagé par France Télécom représente 11 % de sa capitalisation boursière, c'est considérable ", souligne M. Mériaux. L'augmentation du dividende, qui passera à 1 euro en 2006, portera le rendement de l'action à un niveau attrayant de 4,5 %.

Air France. Gérant chez Tocqueville Finance, Marc Tournier croit au potentiel de l'action de la compagnie aérienne. Selon lui, la crise de l'énergie va assainir le marché du transport aérien en éliminant les acteurs les plus fragiles. " En outre, l'obsession de la sécurité profite aux grandes compagnies au détriment des petites ", ajoute-t-il. La hausse du kérosène, certes pénalisante, est en partie compensée par la hausse des tarifs. Depuis le rapprochement avec KLM, Air France a régulièrement dépassé ses prévisions. L'Etat ne détenant plus que 18 % du capital, le groupe apparaît désormais comme une compagnie privée, au même titre que British Airways ou Lufthansa. Si sa rentabilité reste inférieure à celle de ces deux rivaux, elle devrait progressivement s'en rapprocher.


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