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Explosifs, Nexans, Provimi Tivoly , Loiseau et Plastivaloire

par mareva @, Barjac, samedi 16 juillet 2005, 08:50 (il y a 7052 jours)

UNE DECOTE MOYENNE DE 33 % PAR RAPPORT A LA SITUATION NETTE
Misez sur six valeurs qui cotent au-dessous du montant de leurs fonds propres
par FABIO MARQUETTY
Tout investisseur averti sait bien que le marché a toujours raison. Ainsi, en Bourse, une société n'est jamais sous-valorisée par hasard. L'essentiel est de savoir si cette décote est vouée ou non à se réduire dans le temps. Car, en théorie, rien ne justifie qu'une entreprise cote au-dessous du montant de ses fonds propres si sa pérennité n'est pas menacée et si ses moyens lui permettent de rester structurellement bénéficiaire. Nous avons retenu six valeurs décotées par rapport à leur situation nette. Parmi elles, quatre retrouvent progressivement les faveurs du marché et deux devront encore faire leurs preuves.

EXPLOSIFS ET PRODUITS CHIMIQUES Une société discrète mais historiquement bien gérée


Créée en 1893, cette société de fabrication d'explosifs, notamment destinés à l'industrie du BTP, mais aussi à l'exploitation minière en Afrique de l'Ouest, fait partie de ces entreprises dont la discrétion peut inciter à une certaine méfiance de la part des investisseurs. Après avoir connu une année noire en 2003, avec l'accident survenu dans son usine de Billy-Berclau, dans le Nord-Pas-de-Calais, qui a provoqué la mort de quatre personnes, et l'a contrainte à constituer une provision de 8,8 millions d'euros, la société Explosifs et Produits Chimiques (EPC) n'a pas tardé à rebondir. Le groupe est parvenu, en 2004, à dégager un bénéfice consolidé de 7,4 millions d'euros, contre une perte de 5,3 millions d'euros un an plus tôt. La communauté financière a salué ce retour aux profits, comme l'illustre l'envolée de plus de 40 % de l'action EPC sur un an, même si la faible liquidité du titre (environ 60 titres échangés par jour) peut constituer un handicap aux yeux de certains gérants de portefeuilles.

Forte d'une trésorerie nette de 14,2 millions d'euros (89 euros par action), la société bénéficie pourtant d'une situation financière solide. Outre la bonne tenue des ventes d'explosifs industriels (47 % du chiffre d'affaires) liée, entre autres, à une forte présence sur la plus grosse mine de bauxite au monde située en Guinée, EPC devrait profiter de son repositionnement sur les métiers de démolition (16 % des facturations). « Des plans de démolition extrêmement importants d'usines et de logements sociaux sont attendus », note-t-on à la direction. La société qui devrait, selon nous, dégager un bénéfice net de 4 millions d'euros en 2005, n'a pas de raison de replonger dans le rouge. En incluant les parts des fondateurs, qui donnent à leurs porteurs le droit à 25 % des bénéfices de la société, la décote par rapport à l'actif net reste supérieure à 50 %. Nous fixons un premier objectif de cours à 450 euros.



NEXANS Une bonne visibilité sur les résultats futurs


N'en déplaise aux amateurs de croissance à deux chiffres, le premier fabricant mondial de câbles en cuivre a fait le choix de privilégier la récurrence de ses revenus sur un marché mature au développement de niches plus hasardeux. Si cet état de fait explique en grande partie, aujourd'hui, les faibles niveaux de valorisation de Nexans, la pertinence de son modèle économique semble être mieux reconnue par le marché. Le bond de 31,2 % de son cours de Bourse depuis un an en témoigne. Le groupe réalise 65 % de ses ventes grâce à la fabrication de câbles à basses tensions destinés aux réseaux d'énergie. Cette activité enregistre des taux de progression relativement faibles, oscillant entre 4 et 5 %, mais la récurrence des revenus garantit une bonne visibilité sur les profits futurs. La stratégie de Nexans repose, entre autres, sur une politique de croissance externe maîtrisée, qui concerne des sociétés de taille modeste dont le chiffre d'affaires varie entre 50 millions et 150 millions d'euros. Pour financer son développement, le groupe peut se reposer sur un endettement net inférieur à 20 % de ses fonds propres. Bien qu'opérant sur un secteur exposé aux fluctuations des métaux ferreux, Nexans se distingue par la régularité de ses performances et la fiabilité de ses objectifs. Après la hausse de 48 % du résultat opérationnel en 2004 et la bonne orientation de l'activité au cours des trois premiers mois de l'année 2005, Gérard Hauser, le président de Nexans, a confirmé ses prévisions, portant, cette année, sur une croissance de 3 à 4 % du chiffre d'affaires, à structure constante, pour une marge d'exploitation comprise entre 3,3 et 3,8 %. La solidité financière du groupe mériteune valorisation plus élevée. La dernière transaction en date, dans le secteur, s'est faite sur la base d'un multiple de 12 fois le résultats d'exploitation, alors que Nexans affiche un ratio de 7,4 fois. La décote par rapport au montant des capitaux propres atteint, par ailleurs, 16,4 %. Nous visons un premier objectif de cours de 40 euros.

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mareva


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