suite et fin
Vous pensez à quels titres en particulier >
Montupet, par exemple. Le titre se paie 3,4 fois sa capacité d'autofinancement, alors qu'il pourrait se payer 5 fois. Il est vrai que cette action a beaucoup baissé depuis le début de l'année, mais - et c'est un élément essentiel - on sait pourquoi : le marché a été déçu par le fait que les dirigeants n'ont pas tenu leurs objectifs pour 2004. Mais Montupet n'est pas endetté, contrairement à son principal concurrent, ce qui est un avantage compétitif indéniable. De même, les titres Plastic Omnium et Groupe Diffusion Plus ne sont pas chers. IMS reste faiblement valorisé en dépit de sa hausse depuis le début de l'année.
Vous arrive-t-il de participer aux introductions en Bourse >
L'expérience prouve qu'on ne gagne généralement pas d'argent avec les introductions ! C'est l'un des grands mystères de la Bourse : alors que, statistiquement, les nouvelles recrues font moins bien que le marché pendant les trois premières années de leur cotation, les investisseurs se battent pour obtenir des titres ! Le problème est que les sociétés qui s'introduisent tiennent rarement leurs prévisions. Une étude américaine a montré que les banques étaient d'autant plus optimistes que leur rôle dans le placement était important. Les sociétés sont donc la plupart du temps survalorisées à leur introduction. En revanche, jouer ce thème peut être intéressant un an après, lorsque le cours a commencé à s'ajuster.
Investirez-vous sur le tout nouveau Alternext >
Quand on était obligé d'aller sur le marché libre pour trouver des idées d'investissement, il était préférable de garder ses liquidités ! Aussi ai-je fini par ne plus investir sur ce marché. Par analogie je n'investirai pas sur Alternext. Sur ce marché, les sociétés ne sont pas tenues de publier leurs comptes au Balo. Or, pour moi, c'est un strict minimum pour une société cotée.
Que pensez-vous des fonds qui préfèrent les valeurs de croissance aux titres décotés >
Ce mode de gestion peut être efficace sur une période de cinq ans au maximum mais ne marche pas sur le long terme. Il y a toujours finalement une correction sur des titres qui ont atteint des niveaux de valorisation élevés. L'Américain Benjamin Graham, père de l'analyse financière, disait qu'acheter des actions qui ont un multiple de valorisation supérieur à 20 est un moyen sûr de perdre de l'argent. On le voit depuis le début de cette année. Le thème des valeurs de croissance est porteur, mais les déceptions occasionnées par Siemens, Infineon, Gemplus et Ilog ont brutalement stoppé le mouvement, et les titres ont été fortement sanctionnés. On observe une différence majeure entre les deux styles de gestion : les valeurs décotées supportent les mauvaises nouvelles. Statistiquement, lorsqu'une société sous-valorisée déçoit, son cours réalise la même performance que son indice de référence sur un an et quand elle fait mieux que prévu, elle dépasse sensiblement celui-ci. Or seules 29 % des publications trimestrielles sont sans accroc. Ainsi, la probabilité d'investir dans une société qui présentera des trimestriels sans surprise sur 10 trimestres est de 1 sur 110. Mieux vaut donc avoir une politique d'investissement qui supporte les déceptions
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mareva
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- Les valeurs moyennes sont-elles désormais trop chères ? - mareva, 20/05/2005, 08:54
- suite et fin - mareva, 20/05/2005, 08:55
- merc - J-C.V, 20/05/2005, 11:50
- merci bien. - J-C.V, 20/05/2005, 11:50
- merci bien. - tristus dolor, 20/05/2005, 15:02
- merci bien. - J-C.V, 20/05/2005, 11:50
- très interessant - rv, 20/05/2005, 12:27
- merc - J-C.V, 20/05/2005, 11:50
- suite et fin - mareva, 20/05/2005, 08:55