toujours les mêmes obsessions (Securibourse)

par Graham ⌂ @, dimanche 07 février 2010, 15:38 (il y a 5405 jours) @ jmp
édité par Graham, dimanche 07 février 2010, 15:48

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A titre personnel, et par choix philosophique, je ne veux pas faire dépendre mon bonheur des errances de la collectivité. Intuitivement, je ne crois pas que le salut puisse être collectif mais individuel. En cela, je partage la visée patrimoniale de Loïc.

Conséquemment, je vais m'occuper d'abord de moi et des gens de mon entourage que j'aime. Ce qui est déjà une bonne tâche partant d'où je pars. Plus tard, si j'en ai le loisir et le goût, je m'occuperai du reste.

Montesquieu démontrait que les Républiques ne pouvaient se maintenir que par les vertus civiques. Celle-ci sont, comme décrites par lui, naturellement fortement délétères et altérables. Il n'y a jamais eu dans l'histoire de républiques qui par un mouvement réactionnaire ont retrouvé les vertus passées. Quoi en conclure>

Je ferai sans doute un jour de la politique. En république, tout citoyen devrait en faire. En France, nous en avons les institutions sans en avoir les moeurs! Je pense que je n'irai pas bien loin. Je ne suis pas assez conciliant pour cela et les moeurs sont corrompues. Quand on voit le spectacle que propose la société: peuple mécontent, foules réfractaires, idéaux surannés, on pourrait croire à quelques résistances morales. Il n'y en a pas. Les foules s'assemblent dans des mouvements qui, sous prétexte mensonger de défendre l'intérêt supérieur de la nation, ne défendent que des intérêts catégoriels qui lèsent le restant de la société. Les foules sont des conglomérats artificiels d'intérêts privés. J'ai un immense dégout devant cette inertie pernicieuse. Mon obsession est: que lègue-t-on> Je ne parle pas d'écologie tant cette idée rabachée est tordue pour donner de bons alibis à de mauvaises fins. Je questionne: quelle société lègue-t-on aux générations qui suivent> A tous ceux que j'ai interrogés en privé, avec des arguments convenablement problants, j'ai obtenu pour réponse l'hébétitude volontaire et entrenue et l'irresponsabilité. Peuple non libre et veule. A cela je vois que nos moeurs sont corrompues. Peu veulent voir. On continue en fermant les yeux et tant pis pour les suivants. Au suivant. Au suivant! Je crois bien que L.Abadie a parfaitement raison, il ne fait jamais que suivre Montesquieu: les démocraties s'échouent en tyrannies, jusqu'aux prochaines révolutions. Franchement, si les choses restaient en l'état, il est évident que les sociétés occidentales y aillent tout droit dans un délai de vingt ans. Je déteste les révolutions. On y oublie trop qu'à la fin ce que l'on verse c'est le sang. Mais, je crois bien qu'à un mal il faut un remède, dût-t-il être si mortel. D'ailleurs quand la génération qui aujourd'hui naît sera à ce point acculée qu'elle n'aura aucun échappatoire, elle le fera par nécessité. Hé bien, nous l'aurons bien mérité puisqu'en définitive nous acquiesçons et consentons à tout, même, et de plus en plus, à la servilité.

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