Un entretien avec Mandelbrot et Taleb (Securibourse)

par Jack, samedi 25 octobre 2008, 04:10 (il y a 5877 jours) @ jmp

» en gros il reprend les idées de Mandelbrot comme quoi les banques (ou
» plutôt la finance en général) utilisent une modélisation du risque qui ne
» correspond pas à la réalité notamment dans les cas extrêmes comme en ce
» moment

A ce propos un intéressant article du nouvel observateur : http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2292/articles/a385224.html

Illustration frappante :la célèbre agence de notation Moody's, dont le rôle est d'estimer les probabilités de faillites d'entreprises ou de non-remboursement de dettes, établit ses notes à l'aide d'un modèle appelé «KMV», basé sur les processus browniens. Si Moody's décerne à une obligation la note AAA, la plus favorable, cela signifie pour les professionnels que le titre est quasiment sans risque. Le hic, c'est que les modèles browniens conduisent à attribuer des notes meilleures qu'elles ne devraient. «Les agences de notation ont une responsabilité dans la débâcle des subprimes : elles ont transformé du n'importe quoi en AAA !», dit Christian Walter.

Avec François Quittard-Pinon, de l'université de Lyon-I, Olivier Le Courtois a recalculé un ensemble de probabilités de défaut de remboursement établies par Moody's sur la période 1920-1996 (3). Dans ce nouveau calcul, les deux professeurs de finance ont utilisé un processus dit de Lévy qui permet d'introduire les risques extrêmes dans la modélisation. Résultat : «Notre modèle prédit, sur le court terme, un risque de faillite jusqu'à 5 fois plus élevé que les modèles classiques, dit Olivier Le Courtois. Et la comparaison avec les données historiques montre que notre calcul n'exagère pas les risques, ce sont les modèles classiques qui les sous-estiment.»


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