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par mareva @, Barjac, samedi 27 août 2005, 10:37 (il y a 7010 jours) @ mareva

Bourbon

Son avenir est au large

Le pétrole facile d'accès étant en passe d'être épuisé, les compagnies pétrolières mettent désormais l'accent sur l'exploitation des gisements en eaux profondes, qui pourraient représenter 16 % de la production mondiale d'hydrocarbures à l'horizon 2010, contre 6 % aujourd'hui. C'est sur ce créneau que Bourbon (ex-Groupe Bourbon), en passe de se désengager totalement de son activité de distribution alimentaire, fonde désormais son développement. Le groupe dispose d'une batterie de navires destinés à proposer l'ensemble des services afférents à la mise en place et à l'activité d'une plate-forme pétrolière. Alors qu'une partie de la flotte mondiale présente des signes de vieillissement et d'obsolescence, les bateaux de Bourbon sont jeunes et modernes, et, par voie de conséquence, totalement adaptés aux exigences des groupes pétroliers. Ce qui lui permet de gagner des parts de marché. BP et Royal Dutch-Shell ont ainsi signé récemment des contrats d'assistance à long terme. Par ailleurs, de nouveaux navires doivent encore être livrés. Ils seront immédiatement affrétés, et généreront ainsi tout de suite des revenus supplémentaires, et ce, au vu de l'environnement actuel, dans des conditions de rentabilité favorables.



Entrepose Contracting

Une valorisation tendue

Profitant de l'engouement pour les valeurs liées à l'énergie, Entreprose Contracting a fait une entrée en Bourse remarquée. Il est vrai que cette petite société de services pétroliers est positionnée sur deux métiers de niche : la réalisation d'unités de traitement et de transport des hydrocarbures, et la construction de réservoirs de stockages, notamment cryogéniques, promis tous deux à une forte expansion. Sa gestion des contrats clés en main se rapproche de celle de ses grands concurrents. Le chiffre d'affaires attendu d'un projet (dont la durée moyenne s'étale sur trois ans) est essentiellement enregistré lors de la deuxième année, consacrée à la construction. La marge, quant à elle, n'est intégrée dans les comptes que lors de la phase d'achèvement du contrat (c'est-à-dire à la livraison). Enfin, le groupe fonctionne systématiquement en trésorerie positive, en recevant des avances de la part de ses clients. Fort d'un carnet de commandes bien garni, Entrepose Contracting, après un exercice 2005 attendu en demi-teinte, devrait afficher une croissance importante de ses bénéfices en 2006, et au-delà. Mais cette amélioration attendue des résultats semble déjà intégrée dans le cours de Bourse. Sur la base d'un multiple de 22,3 fois notre estimation de profit pour 2006, le potentiel de hausse de l'action paraît en effet désormais limité. Seule l'obtention d'un grand contrat pourrait lui donner une nouvelle impulsion.



Gros rendement en perspective pour Total Gabon, Esso, Electricité de Strasbourg et Hydro-Exploitations

Entièrement dédié à l'exploration et la production de pétrole, Total Gabon jouit pleinement de l'envolée des cours du brut. Son bénéfice net au titre de 2005 pourrait ainsi approcher 340 millions de dollars, contre 241,5 millions en 2004.

En conséquence, en se fondant sur le taux de distribution de l'année dernière (84 %), le dividende de la filiale à 58 % de Total et à 25 % de l'Etat gabonais pourrait atteindre, au titre de l'exercice en cours, 64 dollars par action (53 euros), ce qui procurerait un rendement de près de 9 %. Un argument d'achat de poids pour acheter le titre qui doit toutefois être nuancé. Le groupe éprouve en effet toujours autant de difficulté à renouveler ses réserves d'hydrocarbures, dont la durée de vie n'excéderait pas neuf années de production.

Ce qui constitue une menace sur sa pérennité à terme.

Profitant également d'une conjoncture favorable

- les marges de raffinage se sont établies à 29 euros la tonne en moyenne au cours des huit premiers mois de l'année, contre 27,9 euros un an plus tôt -,

Esso s'apprête à réaliser un exercice d'excellente facture.

Et comme, à l'instar de Total Gabon, sa politique est de distribuer la quasi-totalité de son profit, le dividende pourrait avoisiner, selon nos estimations, 8 euros par action au titre de 2005, soit un rendement de 4,9 %.

Le groupe français spécialisé dans la distribution et le raffinage de produits pétroliers possède également deux autres attraits : un rachat des minoritaires par ExxonMobil (détenteur de 82,9 % du capital) reste en effet toujours du domaine du possible, et un dividende exceptionnel, lié à la vente prochaine de sa filiale spécialisée dans la production de pétrole, pourrait être versé (même si la direction réfute cette idée).

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mareva


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