pour value : 5 pépites en 3 fois (trop long)
La sélection
DES BILANS SOLIDES, UNE BONNE VISIBILITE SUR L'ACTIVITE ET DES DIVIDENDES RECURRENTS
Cinq pépites du Marché Libre à redécouvrir
par CHRISTOPHE SOUBIRAN
Le Marché Libre a pleinement bénéficié de la fièvre qui s'est emparée de l'ensemble des valeurs moyennes. En dépit des hausses fulgurantes qu'ont connues de nombreuses actions inscrites sur l'ancien compartiment Hors-Cote de la Bourse de Paris, il existe encore des opportunités d'investissement. Le Journal des Finances a sélectionné cinq titres raisonnablement valorisés disposant d'un fort potentiel d'appréciation et capa- bles de distribuer un dividende régulier. Attention toutefois à la faible liquidité.
Groupe Fructa Partner : le coupon du 1er juillet assure un rendement de 9 %
Le succès croissant rencontré par les distributeurs hard discount se traduit parallèlement par le développement des marques distributeurs et des produits dits « premiers prix ». Une situation qui se vérifie totalement dans le domaine des jus de fruits, dont les premiers prix représentent 70 % des volumes vendus en France.
C'est sur ce créneau porteur que Fructa Partner a fondé sa réussite. La société se définit comme un architecte de la filière du jus de fruits. Elle conçoit et commercialise des boissons rafraîchissantes sans alcool à bas prix, vendues sous des marques distributeurs ou dans les enseignes de hard discount.
Son modèle économique s'appuie sur une structure opérationnelle légère. Le groupe ne produit pas directement, mais a noué différents partenariats commerciaux et capitalistiques. Le plus important a été conclu en 2002 avec le producteur allemand de jus de fruits Riha-Wesergold (600 millions d'euros de chiffre d'affaires), dont la notoriété a assuré à la société française une plus grande légitimité vis-à-vis de ses clients, notamment en matière de traçabilité. Le groupe allemand a pris une participation de 50 % dans la holding de tête de la société (Fructi 8, détentrice de 80 % du capital), et lui a confié en échange la distribution de ses produits dans l'Hexagone. Un partenariat commercial lie également Fructa Partner au négociant espagnol Agrumexport. Enfin, il sous-traite à l'usine Pampryl de Marmande (propriété d'un fonds d'investissement) les petites séries de jus de fruits, notamment celles aux parfums originaux.
S'appuyant sur une activité en croissance régulière et nécessitant peu d'investissements, Fructa Partner se montre extrêmement généreux à l'égard de ses actionnaires, distribuant la totalité de son bénéfice. Et parfois même plus. Le dividende 2004 (qui sera mis en paiement à compter du 1er juillet) s'élève en effet à 4,08 euros par action, procurant un rendement de près de 9 %, alors qu'initialement il devait s'établir à 3,30 euros. Mais l'assemblée générale, souveraine en la matière, en a décidé autrement.
Et au regard de la progression des facturations sur les cinq premiers mois de l'année (+ 6,8 %), le coupon versé au titre de 2005 devrait s'avérer encore important. Il pourrait atteindre 3,30 euros selon nos estimations, soit un rendement de 7,1 %.
Objectif de cours : 52 euros.
Moria : la Chine constitue un formidable relais de croissance
La discrétion de cette petite société, fondée en 1820, n'a pas empêché les opérateurs de s'y intéresser de près. Au point que ses multiples de capitalisation, plus de 22 fois notre estimation de bénéfice net pour 2005 (5,5 millions d'euros), peuvent apparaître aujourd'hui élevés.
Mais sa gestion de qualité et son positionnement de niche méritent des faveurs parti-culières. Moria fabrique et commercialise des instruments (comme des scalpels ou des ciseaux) pour les opérations de chirurgie réfractive.
Elle a notamment développé un appareil destiné à découper la cornée avant les actes de chirurgie au laser permettant de soigner la myopie, l'hypermétropie et l'astigmatisme.
Ces opérations de correction de la myopie sont coûteuses, aux environs de 2.000 dollars par oeil. Elles ne sont pas à ce titre remboursées en Europe par les systèmes d'assurance-maladie, qui les considèrent comme du confort, mais rencontrent en revanche un large succès aux Etats-Unis et en Extrême-Orient. Ce qui explique que la société réalise près des trois quarts de ses ventes à l'export.
Après une année 2004 contrastée, puisque les facturations seraient restées étales sans l'apport de la société Mas, acquise en janvier 2004, tous les éléments sont réunis pour que Moria soit en mesure de retrouver le chemin de la croissance dès cette année (et surtout au-delà), tout en continuant de dégager une rentabilité élevée. La marge d'exploitation a atteint 19 % l'an dernier et la marge nette 9,1 %, et ce dans un contexte défavorable.
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