suite
Contrairement aux autres groupes du même secteur, Maroc Télécom présente une situation financière très solide, caractérisée, au 31 décembre 2004, par des fonds propres de 17,7 milliards de dirhams (soit 1,6 milliard d'euros) et par une trésorerie nette de près de 6,5 milliards de dirhams (590 millions d'euros) qui lui permet de se montrer généreux avec ses actionnaires. L'opérateur a ainsi prévu de verser un dividende de 5 dirhams (0,45 euro) par action au titre du précédent exercice, soit 84 % du résultat net. Ce dividende, qui procure un rendement net de 6 %, nous semble pérenne dans la mesure où Maroc Télécom a l'intention de continuer à distribuer la quasi-totalité de ses bénéfices, ces derniers devant augmenter en raison d'une politique d'investissement moins pénalisante pour la rentabilité.
Le promoteur Nexity mérite également sa place dans notre sélection. Ses résultats publiés au titre de l'exercice 2004 n'ont pas déçu, puisque le résultat d'exploitation a progressé de 17 %, permettant un gain de 1,3 point de marge d'exploitation, tandis que le bénéfice a fait un bond de 58 %, pour s'établir à 74 millions d'euros. Du coup, le groupe va distribuer 40 % de son bénéfice (au lieu de 35 % initialement prévu) en proposant un dividende de 1 euro par action, qui procure un rendement de 3,5 %.
Ce rendement nous paraît perfectible au regard des perspectives favorables offertes par le marché du logement en France. Le carnet de commandes de Nexity à la fin de l'année 2004 s'élevait à 1,75 milliard d'euros, soit l'équivalent de 15,5 mois d'activité.
Le chiffre d'affaires devrait donc grimper d'environ 9 % cette année, alors que le bénéfice devrait progresser plus sensiblement encore en raison de l'amélioration du résultat financier, assurée par la génération de trésorerie. Nous attendons un profit proche de 100 millions d'euros.
Le ratio d'endettement de la société, qui dépassait 110 % des fonds propres en 2003, est retombé à 44,1 % fin 2004, et devrait continuer de s'améliorer. C'est pourquoi nous anticipons au titre de 2005 un dividende de 1,25 euro, procurant un rendement de 4,3 %.
Affine est l'une des seules foncières à offrir une décote
Dans le compartiment immobilier, nous accordons notre confiance à la société Affine, qui, après avoir longtemps oeuvré exclusivement sur le créneau du crédit-bail immobilier, s'est orientée de plus en plus vers la location d'un patrimoine de bureaux diversifié estimé à 330 millions d'euros à la fin 2004. Affine exerce parallèlement une activité de promotion.
Au total, l'actif net réévalué de la société à fin décembre 2004 ressortait à 86,6 euros par action, sans compter le portefeuille de crédit-bail immobilier, estimé à 5,5 euros par titre. Affine est donc l'une des seules foncières à se négocier au-dessous de la valeur de son actif net réévalué.
L'an dernier, le résultat courant d'Affine a progressé de 8,5 %, et le bénéfice de 15 % (à 11,8 millions d'euros), permettant la distribution en 2005 d'un dividende net de 4 euros par action. Le rendement ressort ainsi à 4,7 %. Ce dividende devrait pouvoir progresser d'environ 5 % chaque année. Difficile de rester insensible au charme de Total Gabon. La compagnie pétrolière, détenue à 58 % par le groupe Total et à 25 % par l'Etat gabonais, dont le bénéfice a grimpé de 23 % l'an dernier, pour atteindre 241,5 millions de dollars (187 millions d'euros), a annoncé son intention de distribuer un dividende de 45 dollars (35 euros), qui procure un rendement supérieur à 8 %, auxquels s'ajoute pour les actionnaires français un crédit d'impôt de 0,06 dollar par action. Au regard de la très bonne tenue des cours du pétrole depuis le début de cette année, il y a fort à parier que le bénéfice de Total Gabon continue de progresser en 2005, tout comme le dividende. Le groupe a en effet pour politique de distribuer la quasi-totalité de ses bénéfices aux actionnaires. La seule question est de savoir si la compagnie est capable d'augmenter sa production. Le montant de ses réserves d'hydrocarbures n'a jamais été communiqué et le repli des volumes observé depuis plusieurs années suscite quelques interrogations.
A contrario, rien ne prouve que les réserves seront épuisées dans neuf ans, comme le pronostiquent certains professionnels. Le pari du titre mérite donc d'être tenté.
M6 va distribuer 80 % de son bénéfice
Le groupe audiovisuel M6 a créé la surprise lors de la publication de ses résultats 2004 en annonçant vouloir distribuer 80 % de son bénéfice. Le dividende ressort ainsi à 0,84 euro et procure un rendement de 4 %.
--
mareva
Fil complet:
- les valeurs de rendement - mareva, 16/04/2005, 10:45
- suite - mareva, 16/04/2005, 10:47
- fin - mareva, 16/04/2005, 10:47
- suite - mareva, 16/04/2005, 10:47