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et voili

par mareva @, Barjac, samedi 19 mars 2005, 09:29 (il y a 7193 jours) @ velise

RUBIS
Dans le sillage des prix du pétrole.
Christophe Soubiran

L'environnement a beau évoluer, et même se détériorer, RUBIS reste de marbre. L'envolée des prix du propane observée l'année dernière, les fluctuations du dollar et l'hiver le plus doux qu'ait connu l'Italie depuis 1948 n'ont pas réussi à enrayer la belle spirale de croissance bénéficiaire du groupe spécialisé dans le stockage de produits pétroliers et la distribution de GPL (gaz de pétrole liquéfié).

Ainsi, à partir d'un chiffre d'affaires de 413,6 millions d'euros, en repli de 4,3 %, le résultat d'exploitation a progressé de 8 %, pour s'élever à 34,1 millions d'euros. Les deux métiers du groupe ont contribué à parts égales à cette performance. La distribution de GPL a enregistré une hausse de 8 % de son bénéfice opérationnel, à 20 millions d'euros, grâce à la montée en puissance des activités africaines (Maroc, Madagascar et Sénégal) et à une progression des volumes en France, tandis que le résultat de la branche stockage a grimpé de 6 %, à 18,8 millions d'euros. Seule anicroche, le bénéfice net, à 14 millions d'euros, s'inscrit en recul de 6,8 %. Mais ce résultat intègre, à hauteur de 3 millions d'euros, l'impact négatif d'une taxe exceptionnelle « sur les réserves spéciales de plus-values à long terme » instituée par la loi de finances pour 2005. En effet, RUBIS, avant de devenir une société industrielle en 1993, n'exerçait qu'une activité financière. La société avait ainsi racheté à Suez une société de portefeuilles, appelée Compagnie de Penhoët (l'ancêtre des Chantiers Navals), qui contenait ce type de réserves spéciales. Si l'on exclut cet élément non récurrent, le résultat net aurait atteint 16,8 millions d'euros, soit une progression de 12,4 %.

La capacité de RUBIS à répercuter les chocs externes sur ses propres prix, mais aussi sa stratégie de couverture de l'ensemble des risques auxquels il est exposé (variations du dollar, des prix du GPL et du climat en France), explique cette récurrence des performances financières. Et l'exercice en cours ne devrait pas échapper à la règle. Les dirigeants du groupe tablent sur une croissance organique égale à celle dégagée en moyenne au cours des dernières années, soit 7 %. Reste qu'autour de 16 fois notre estimation de bénéfice net pour 2005 (18,5 millions d'euros) le titre intègre déjà cette perspective.

Après son gain de plus de 74 % depuis plus de deux ans, seule une opération de croissance externe d'envergure pourrait lui donner un nouveau coup de fouet. RUBIS reste d'ailleurs à l'affût d'éventuelles opportunités. Car le projet de construction d'un dépôt à Anvers, sur la rive gauche de l'Escaut, ne devrait pas voir le jour avant l'année prochaine. Il ne pourra donc contribuer aux résultats qu'au mieux en 2007. Même le rendement procuré par la valeur ne constitue plus en soi un argument d'achat et ne fait plus ressortir RUBIS du lot. Sur la base de la proposition qui sera soumise à la prochaine assemblée générale, le dividende de 1,50 euro par action (payable en titre ou en numéraire), en hausse de 5,6 %, fait ressortir un rendement certes correct de 3,4 %, mais pas plus élevé que la rémunération des emprunts d'Etat à long terme.

Notre objectif de cours s'élevant à 45 euros, nous recommandons de profiter de tout repli au-dessous de 38 euros pour se replacer sur le titre.

Marché B ; code FR0000121253 (RUI) ; cotation Continu ; cours au 17/03 43,09 € (283 F) ; cours extrêmes sur un an 32,58-43,75 € ; BNPA 2003, 2004 et 2005 estimés 2,27, 2,04 et 2,70 € ; PER 2003, 2004 et 2005 estimés 18,92, 21,07 et 15,94 fois ; rendement 3,48 % ; moyenne quotidienne des transactions 6.000 titres ; capitalisation boursière 295 M€ ; activité principale Stockage et distribution de GPL.




NOTRE CONSEIL
ACHAT EN BAISSE

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mareva


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