pourquoi je la vois au-delà de 30€/action (Securibourse)

par Graham ⌂ @, lundi 07 mai 2012, 23:26 (il y a 4584 jours) @ olivier23

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» Par contre je ne vois pas trop comment elle pourrait aller à + de 30.

Soyons clair: non pas pour des raisons purement économiques et fondamentales !
Selon cet aspect, je ne redoute absolument pas la concurrence de Google à court terme. A moyen-long terme, nous sommes tous d’accord, il s’agit du concurrent surpuissant qui écorne la part de chiffre d’affaires. Mais, on peut constater à l’étranger que s’il progresse de façon fulgurante, d’autres voient leur résultat progresser dans une moindre proportion. Il y a encore des marges de progression des résultats pour différents acteurs et pour plusieurs années.
Mais, d’abord et surtout en France. Pour lors, je ne mise rien sur le développement à l’étranger ainsi que sur la réussite de l’intégration de Ciao. On a vu l’échec d’intégration de Dooyoo. C’est une perte sèche en capital néfaste à l’actionnaire. Je ne dis pas là que Ciao sera un pareil échec. Je dis que je l’ignore et que je préfère le présupposer. Il reste l’activité hégémonique en France et sa forte notoriété, résultat aussi de l’élimination progressive des concurrents grâce à Google. Le Guide sort renforcer des effets du Panda sur les activités françaises. La réussite de l’européanisation reste un potentiel, valorisable comme toutes immobilisations incorporelles. Et ce genre d’incorporel a une valeur positive actuelle, fluctuante fortement par essence mais très loin d’être nulle, alors que les dés ne sont pas encore arrêtés mais seulement jetés. D’où, l’OPA soudaine de Lagardère. Il n’est pas indifférent que Lagardère lance dans la précipitation son OPA juste en suivant l’annonce inattendue d’une progression si nette du chiffre d’affaires. Lagardère s’attend à une revalorisation plus forte à une brève échéance. Lagardère redoute sans doute aussi d’autres prédateurs. Actuellement, la valorisation en terme de multiple de capacité d’autofinancement est très basse, le potentiel existe de créer un leader européen aux marges fortes dans une situation de quasi duopole. Dans ce cas encore la valorisation serait ridicule avant même une nouvelle tentative de lessivage par Google. Mais encore, on a vu les bonnes capacités de résistance de la société et cela malgré les multiples améliorations dans les formules des algorithmes de Google. La convoitise du concurrent pour l’acquisition n’est pas absurde. Elle est possible à moindre coût. Aussi le potentiel de revalorisation est assez considérable à court terme. Cela n’enlève rien au risque à moyen terme : en cas d’échec d’intégration, il ne resterait que les activités françaises progressivement écornées et la valorisation des incorporelles se dégonflerait comme une baudruche. C’est une éventualité qui a une probabilité importante mais non certaine. Par opposition, si la société résiste et réussit son intégration, une revalorisation nette est assurée. A moyen terme, il est difficile d’augurer. A court terme, les appétits sont là. Je vais rester encore un petit moment…

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Graham


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