appelons cela...prudence (Securibourse)

par Graham , lundi 20 février 2012, 22:35 (il y a 4661 jours) @ fabrice fl1317
édité par Graham, lundi 20 février 2012, 22:39

.
Je suis IQ.
Plus du tiers de mon patrimoine global est investi en valeurs cotées sur Alternext. Aussi, je n'ai pas de problème avec la notion de risque, puisque je crois bien figurer dans une infime minorité de personnes qui prend beaucoup de risques sur son patrimoine total. Toutefois, ce risque est mesuré et maîtrisé.

Je dis, d'expérience et en connaissance de cause, que les sociétés cotées les plus largement risquées sont celles sur des marchés non réglementées, réservées aux IQs et interdites, en principe, de transactions à toutes les autres catégories d'investisseurs. Et, à cela, il y a une raison toute simple: publicité et contrôle minimum. Publicité de la comptabilité, d'une part, et surtout contrôle et toutes sortes de certification par des autorités compétentes des plus réduits. La protection est minimale et à juste titre. Il s'agit alors de capital-risque. Se croire capital-risqueur flatte l'égo. Et ce qui flatte l'égo est la principale cause des déboires boursières.

D'expérience, j'ai connu peu, très peu, de sociétés réservées à des IQs, cotées en bourse, qui aient été une réussite et moins encore à une époque où les investisseurs institutionnels ne sont pas disposés à bloquer leurs ressources propres. Aussi, la justification véritable de la cotation est sans doute à trouver ailleurs. D'autant que l'excellence des résultats et des ressources de cette supposée pépite indique qu'elle n'a absolument pas besoin de la bourse pour lever des fonds. Alors, je demande à quoi sert donc cette cotation si ce n'est à refiler ses actions que l'on escompte de vendre.

J'apprécie, par nature et tempérament, le risque. Mais celui-là, je ne le prendrai pas. Car trop de facteurs m'inclinent à m'en défier et, donc, qu'à faible compréhension le risque est très grand pour un espoir de gain insuffisamment proportionné.

--






Graham