présentation grossière des CCI (Securibourse)

par Graham ⌂ @, jeudi 05 février 2009, 00:11 (il y a 5773 jours) @ douzaine
édité par Graham, jeudi 05 février 2009, 00:20

Ce que les gens ignorent la plus part du temps, c'est que les CCI sont des actions de préférence.
Les capitaux propres des caisses régionales se décomposent en:
-parts sociales:
Elles donnent un droit de vote au niveau des caisses locales, notamment pour désigner leurs représentants qui eux-mêmes éliront les représentants des caisses régionales.
Au point vue financier, elles ressemblent à des obligations perpétuelles. Leur valeur nominale est fixe. En cas de dissolution des caisses, leur remboursement est prioritaire sur les CCI et les CCA pour le partage de ce qu'il reste de l'actif net.
-les Certificats coopératifs d'investissement et les Certificats coopératifs d'associés.
Ils sont tous deux dépourvus du droit de vote. Ils ont souvent les mêmes caractéristiques financières, même si statutairement ce n'est pas une obligation. Les premiers représentent les titres placés auprès du public, les seconds représentent la part d'intérêt de la caisse nationale. Ils offrent quasiment tjrs le même dividende. D'un point de vue financier, le droit théorique les concernant est qu'en cas de dissolution, après remboursement des parts sociales, le restant total de l'actif net est partagé entre les détenteurs de ces deux certificats. Ce qui revient à dire que l'essentiel des bénéfices, et des fonds propres cumulés au fil des années par les caisses appartiennent aux détenteurs des certificats. La valeur théorique des certificats se calcule en soustrayant à l'actif net réévalué le montant total des parts sociales, puis en divisant le tout par la somme des deux types de certificats. On peut de la sorte également faire une estimation de PER qui en surprendrait plus d'un. Plusieurs caisses avec ce type de calcul aurait des PER de 1. Toutefois, je ne veux pas faire croire à une telle sous-évaluation. Ce droit n'est jamais que théorique et il n'est pas envisageable de supposer une dissolution. De même le droit de vote a aussi une valeur. C'est dire que l'on ne peut pas appliquer les mêmes ratios aux certificats qu'aux actions ordinaires. Toutefois, cela donne un ordre de grandeur. On pourrait appliquer une décote de 50% sur ce type d'évaluation. Cela serait assez raisonnable.
Je pense pour ma part que les CCI doivent être surtout envisagés en fonction du flux futur de dividendes ainsi que du pay out ratio. Ce faisant, supposant une capacité de résistance des caisses robuste en raison de la nature sûre de leurs activités (essentiellement banque de détails), on peut envisager une pérennité de dividende élevé ainsi qu'une revalorisation dans le temps (8-10 ans) à des niveaux proches des plus hauts. La seule nuance tient dans la solidarité des caisses régionales avec la caisse nationale. Les erreurs de celle-ci sont dans les faits payées par celles-là. Les augmentations de capital sont véritablement des pertes de trésorerie et des réduction de fonds propres pour les caisses régionales. Le risque est réel. Il ne doit pas être négligé. Toutefois, on peut commencer à penser que le couple risque/rendement est assez favorable au détenteur de certificats. Il me semble qu'une erreur dans la gestion globale de son portefeuille consisterait à exclure toutes les bancaires. Parmi celles-ci, sur la cote parisienne, les CCI sont les titres les plus sûrs pour un potentiel de revalorisation équivalent à celui des grandes banques en sortie de crise.

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