Contemporains! (Securibourse)

par bimboumbazimzembla , samedi 02 août 2008, 15:16 (il y a 5954 jours) @ jmp

» J'ai aussi commencé au début des années 80 et je n'ai jamais touché aux
» stellages, pas plus qu'aux options, mais je savais ce que c'était. Mes
» premiers ordres ont été passés aux guichets de la BNP avant que je ne
» transfère le portefeuille chez un agent de change (Dufour, Koller et
» Lacarrière).

J'ai très souvent utilisé les stellages parce que j'ai toujours essayé de trouver le meilleur couple risques-gains. Je me souviens que très peu de titres étaient concernés. Les plus traités (Peugeot, Thomson, Générale des Eaux). On achetait ou on vendait des bornes à terme.

Ainsi j'avais acheté 700 Peugeot en stellages à 800 - 1200 échéance janvier en septembre 1987, alors que le titre cotait 950. Pour gagner, il fallait que le titre sorte par le haut ou par le bas avant l'échéance. Fin octobre le krach est arrivé. Peugeot s'est effondré (de mémoire il a dû toucher 400). Personnellement j'ai racheté 700 Peugeot à 550 pour un gain de 700 x 250 francs (800 borne vendeur - 550 à l'achat).

A cette époque je faisais partie d'une profession aujourd'hui disparue (en tout cas dans les termes de l'époque) celle de gérant de portefeuille - remisier. Nous étions à peine 300 en France. J'avais une clientèle d'une quinzaine de particuliers, mais la période d'après-krach 1987 a ruiné beaucoup de mes collègues. La profession a été réformée (la ruine des collègues ayant entraîné des complications pour la clientèle) et il a fallu se constituer en société anonyme. Je n'ai pas suivi le mouvement et j'ai pris une autre voie.

Il faut reconnaître que la période 1981 - 1987 fut une période bénie pour une frange d'investisseurs dont je fus. L'utilisation du Chronoval donnait un tel avantage à ces possesseurs, qu'il n'y avait qu'à se baisser pour ramasser le pognon. La démocratisation du truc et les "market-makers" ont changé la donne, mais ont rendu le marché sans doute plus "honnête".