attaque et défense en règles! (Securibourse)

par Graham ⌂ @, dimanche 13 mai 2007, 19:54 (il y a 6398 jours) @ l'instit

Ah cela, c'est une attaque en droite ligne, semblable à celle que l'on peut lire ça et là sur les forum de "ciao" ou "d'au feminin.com", le déni d'inefficacité non argumenté, le dénigrement systématisé aussi. Que n'entend-on pas! C'est tellement facile. On ne prouve rien mais on énonce. L'expérience racontée a valeur de vérité. C'est le jeu. Tant mieux. Grâce à cela, j'ai pu entrer à un prix déprécié.

Venons-en aux arguments.
Pour savoir, comment ils tiennent, c'est très simple: il suffit de lire et de comprendre les résultats des derniers exercices. Il suffit aussi de se représenter l'évolution de la société ces dix dernières années. Que constate-t-on:
-une rentalibilté élevée
-une croissance organique élevée sur un marché porteur
-absence d'endettement et trésorerie positive correspondant à environ 1/3 des capitaux propres
-un BFR structurellement négatif
-des relais de croissance
-un retour sur capitaux propres élevés
-le soutien de l'Etat par des dispositions fiscales favorables qui rendent le coût d'une heure de cours légal quasi équivalent à celle d'une heure au noir, d'où rattrapage sur le travail illégal.
-une position de leader avec un avantage de développement sur la concurrence légal d'environ 3-4 ans
Tout cela montre bien "qu'ils tiennent". Mieux encore, ils tiennent très bien!
Tout cela traduit surtout l'excellente santé bilantielle de la société.

Vient le problème des salaires.
Entre 12€ et 15€ net de l'heure. Ce n'est pas si mal. Une fois et demi le smic quand on est étudiant avec la liberté de choisir ses horaires, c'est bien mieux qu'une fois le smic à s'agiter chez MacDo. Mais enfin, vous êtes instituteur et vous trouvez cela trop faible. Voilà qui est bien dommage. L'E.N. vous rémunère insuffisamment.
Le marché du travail du soutien scolaire n'est pas protégé, libéralisme oblige. De jeunes personnes pleines de talents et de capacité vous concurrencent. Il faut s'adapter. Alors il est facile de rétorquer l'Etat tue l'Education. Mais voyons. Supposons un enfant en échec. S'il échoue, on le doit à qui> Et si des heures de soutien individualisé permettent quelquefois qu'ils se redressent, est-ce un mal> Non, c'est simplement que d'autres méthodes marchent là où les premières échouent. Donc si des jeunes personnes motivées, ne détenant qu'un bagage modeste, réussissent là où d'autres institutionnalisés échouent, je ne vois pas la faillite de l'éducation. Au contraire, cela montre de la vitalité, des compétences, de l'efficacité dans une partie de la jeunesse de France. C'est très bien. Je n'y vois pas des raisons de s'alarmer et moins encore de s'aigrir. Pas d'hycondrie alarmiste donc. Et puis, le gagnant reste l'adolescent qui demande de l'aide, si ses résultats parviennent de la sorte à se réhausser. L'essentiel donc est la réussite et l'efficacité de l'adolescent. Le reste, c'est de l'idéologie nauséabonde.
Quelle idée aussi de comparer l'EN et Acado. L'une ne concurrence pas l'autre. Il n'y a pas de rapport. La première dispense un enseignement collectif commun à tous, quand l'autre assiste individuellement des élèves en échecs ou souhaitant plus en encore progresser. Il n'y a pas concurrence mais complémentarité. Les échecs de l'une ne doive pas nourrir les invectives envers l'autre. Tactique du bouc émissaire. Cela permet d'éviter de réfléchir aux vrais problèmes de fonds.

Quant à Sarko. Je ne m'occupe pas de politique mais bon si l'on ne veut pas tomber dans l'un des vices français qui consiste à critiquer outrancièrement avant que d'agir, je crois que l'on peut lui accorder la "présomption de compétence". Coopérons un peu pour une fois et laissons-le essayer ce qu'il promet. Nous aurons bien le temps dans quelques mois d'en juger avec plus d'équité et dans quelques années éventuellement de le démettre.

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