L’immobilier coté marque le pas (Securibourse)

par Bobo, samedi 12 mai 2007, 15:46 (il y a 6400 jours) @ nounours

Troisième et dernier volet de notre série consacrée aux enjeux
de l’immobilier français dans le contexte actuel de revalorisation
générale des actifs : nous abordons cette semaine les valeurs
immobilières de la cote parisienne. Nous faisons le point sur
l’ensemble des foncières Siic ayant publié leurs comptes 2006
ainsi que sur quelques autres sociétés du secteur.

La valorisation des foncières devient plus fragile

Après cinq ans de hausse quasi continue et de performances supérieures à l’ensemble de la cote, les valeurs foncières plafonnent maintenant depuis deux mois. Certes, une phase de correction était déjà intervenue au printemps 2006, mais les foncières n’avaient alors fait qu’accompagner le mouvement général de baisse, en l’amplifiant un peu, en raison de leur ascension préalable plus rapide. Or, cette fois, la situation est différente. Les foncières, dont le cours s’était emballé en tout début d’année 2007, à la veille des publications de résultats annuels, ont logiquement subi de façon plus marquée les turbulences du mois de février. Mais, surtout, elles ne sont pas parvenues, à l’instar des autres valeurs, à rebondir rapidement. Ainsi, tandis que l’indice Cac 40, après avoir décroché fin février, retrouvait ses plus-hauts annuels dès le début du mois
d’avril, l’indice IEIF Siic, qui regroupe l’ensemble des foncières bénéficiant du statut Siic, demeure toujours nettement au-dessous de ses niveaux du mois de février. De même, alors que, sur un an glissant, seules les foncières contrôlées par Alain Duménil (Acanthe Développement, ADC Siic et ADT Siic) affichent une baisse du cours de leur titre, elles sont plusieurs à s’inscrire en repli depuis le début de l’année (voir tableau
ci-contre). Des niveaux de valorisation toujours élevés L’élan qui avait animé les investisseurs pour ce secteur de la cote semble s’essouffler et il convient de redoubler de vigilance, car les niveaux de valorisation, même s’ils varient fortement d’un cas à l’autre, demeurent historiquement élevés. Et d’autant plus que les surcotes par rapport aux valeurs des actifs nets réévalués (ANR) des sociétés, qui se sont généralisées depuis la création du régime fiscal Siic, viennent se greffer à des valeurs d’actifs estimées déjà gonflées par la surenchère, évoquée dans le premier volet de cette série, à laquelle se sont livrés les investisseurs
en immobilier d’entreprise en France depuis deux ans. Ainsi, la Société de la Tour Eiffel, dont le cours a reculé de 12,8 % depuis le 1er janvier 2007, affiche pourtant toujours une surcote impressionnante de 43 % par rapport à la valeur de son ANR. Et ce alors même que la valeur de son patrimoine a été revalorisée de 26 %, par simple effet mécanique d’ajustement aux valeurs de marché. Or les revalorisations de patrimoine,
si elles semblent devoir rester d’actualité en 2007, ne se feront probablement pas dans les proportions de 2006 et l’on ne peut donc plus compter que modérément sur ce levier pour anticiper d’éventuelles hausses
d’ANR. Yann Morell y Alcover

Les opérations financières se multiplient en 2007
Beaucoup d’opérations financières ont agité ou agitent encore le secteur depuis le début de l’année.

Les Caisses d’Epargne s’offrent Locindus

Alors que l’on attendait depuis longtemps une offre sur la société de crédit-bail immobilier Locindus, c’est finalement le Crédit Foncier de France (CFF), filiale à 100 % des Caisses d’Epargne, qui s’est lancé en novembre dernier, avec une offre à 37 €. Celle-ci a obtenu un succès relatif, mais a permis au CFF de prendre le contrôle, avec 67,6 % du capital. Nous avions recommandé de ne pas apporter à l’offre, que nous jugeons trop faible. Nous maintenons notre conseil de conserver les titres (code : LD).

Icade hérite de SiicInvest

Le montage financier conçu par les Caisses d’Epargne pour la reprise de Locindus prévoyait le transfert de la foncière SiicInvest, filiale du crédit-bailleur, au groupe Icade. Cela a été chose faite le 2 mai. Icade a annoncé avoir acquis 51 % de SiicInvest au prix de 2,78 €par action et déposé une offre destinée aux minoritaires. Le cours de Siic- Invest reste suspendu. Nous conseillons de conserver les titres SiicInvest en attendant plus de détails concernant les intentions d’Icade (code : INV).

Vectrane repris par les Caisses d’Epargne

C’est Vectrane qui aura lancé le mouvement de concentration en début d’année en acceptant l’offre amicale, à 23,65 € par action, des Caisses d’Epargne, à travers leur filiale Eurosic. Au terme de l’offre, achevée le 7 mai, Eurosic détient 98,8 % de Vectrane, mais compte maintenir la cotation de sa nouvelle filiale.Nous avions recommandé de conserver les titres Vectrane mais, compte tenu de la conjoncture et de la surcote par rapport à l’ANR, nous recommandons de prendre ses bénéfices (code : VEC).

Foncia fait ses adieux à la cote

Après six années de présence en Bourse et un parcours remarquable (cours multiplié par 6), Foncia a été retirée de la cote. Au terme de la garantie de cours des Banques Populaires, lancée après l’accord de cession partielle conclu avec le fondateur de Foncia, les deux actionnaires détenaient plus de 95 % des parts et ont fait procéder au retrait obligatoire le 10 mai. Nous avions recommandé de conserver les titres, compte tenu de la solidité des performances de Foncia. Ceux qui ont suivi notre conseil ont économisé les frais de courtage (code : FON).

Opéra Construction rejoint Icade

Les actionnaires historiques du promoteur Opéra Construction ont annoncé le 26 avril la cession de leur participation (69,3 %) au groupe Icade, au prix de 22 € par action, coupon 2006 attaché. Icade doit maintenant déposer une offre de garantie de cours aux mêmes conditions destinée aux actionnaires minoritaires. Cette transaction ne fait ressortir qu’une prime de 2,6 % par rapport au dernier cours avant l’annonce.
Nous avions recommandé de vendre Opéra Construction en octobre 2006, en raison du manque de visibilité, au prix de 20,50 €. Ceux qui n’ont pas vendu pourront apporter à l’offre (code : OPCO).

Colony Capital se sépare de Lucia

Rachetée en 1999 par Colony Capital au prix de 12,20 € par action, Lucia faisait depuis de nombreux mois l’objet de spéculations autour d’un changement d’actionnaire. C’est chose faite avec l’annonce, le23 avril, par Colony Capital d’un accord de cession de la participation de 62,2% de sa filiale Colucie dans Lucia à la Caisse de Dépôt et Placement du Québec. Le prix convenu pour la transaction est de 70 € par action, coupon 2006 attaché. Nous avions régulièrement recommandé d’acheter Lucia. Notre dernier objectif de cours était de 67 €, or la Caisse de Dépôt et Placement du Québec devrait procéder à une offre destinée aux actionnaires minoritaires à 70 €. On pourra en profiter pour prendre la totalité de ses bénéfices (code : LUC).

Paref lance une augmentation de capital

Poursuivant son programme de développement, la petite foncière Paref a lancé une augmentation de capital destinée à lever environ 39 millions d’euros, afin de financer de prochaines acquisitions d’actifs. L’opération comporte deux étapes. Une partie consiste en une levée de 19,8 millions d’euros à travers une augmentation de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription. Trois actions anciennes permettent ainsi de
souscrire une action nouvelle au prix de 82 €, jusqu’au 14 mai prochain. La deuxième partie consiste dans l’attribution gratuite d’un bon de souscription d’actions par action Paref. L’exercice de 7 bons, avant le 12 décembre 2007, permettra de souscrire à 2 actions nouvelles au prix unitaire de 94 €. L’opération est garantie par le Crédit Mutuel. Les perspectives de développement de Paref restent prometteuses et on pourra souscrire à cette opération (code : PAR).

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