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ça tient pas sur une page

par mareva @, Barjac, lundi 18 septembre 2006, 15:34 (il y a 6633 jours) @ mareva

Une importante cession d'actifs permettrait de mettre en lumière la vraie valeur de Maurel, selon J.-F.Hénin, suggérant ainsi que M'Boundi pourrait être valorisé par son acquéreur potentiel au-dessus de sa valeur de marché.
Eric Meniger, analyste chez Natexis Bleichroeder, valorise M'Boundi à 1,08 milliard de dollars, et Jean-Philippe Lavenir de la Société Générale à environ 1 milliard de dollars. "Il est intéressant pour Eni de se renforcer au Congo, un pays plutôt relativement calme dans le Golfe de Guinée, où est déjà bien implanté Eni", déclare Meniger. Eni deviendrait ainsi le premier opérateur pétrolier au Congo.
"Il n'est donc pas invraisemblable d'imaginer qu'Eni paye une prime pour M'Boundi. La question est de savoir quelle en sera l'amplitude. Sans M'Boundi, Maurel devient une coquille vide avec essentiellement des projets d'exploration. La prime gagnée sur M'Boundi risque d'être effacée par une prime de risque plus élevée perçue par le marché", souligne l'analyste de Natexis Bleichroeder.
Eric Meniger, qui a un objectif de cours de 16,9 euros et une recommandation à conserver sur Maurel, n'estime pas que le groupe est sous-valorisé. L'action se traite avec une décote par rapport à des sociétés comparables comme Burren Energy (BUR.LN), mais pour des raisons valables.
"Le management de Maurel a manqué de stabilité", estime notamment Eric Meniger. Le groupe a changé de directeur général l'an dernier, et a eu quatre directeurs financiers différents au cours des deux dernières années. Le groupe a également déçu le marché à plusieurs reprises, notamment en revoyant à la baisse les réserves de M'Boundi, note Eric Meniger. Deux éléments qui ont pesé sur le titre, selon lui.
L'action s'est hissée jusqu'à 21,5 euros en septembre 2005, avant de plonger à 15 euros en octobre. L'intérêt spéculatif autour de la valeur a repropulsé le titre à 20 euros en début d'année, puis l'action est tombée jusqu'à 13,8 euros fin juillet, avant de se reprendre pour coter environ 17.7 euros.
"Vendre l'actif phare de Maurel permettrait à M. Hénin de réaliser ses gains en tant qu'actionnaire de la société", note Meniger.
A 62 ans, l'homme d'affaires cultive de nombreux centres d'intérêts. Avant de se lancer dans le pétrole, il a éte directeur financier chez Thomson, puis patron de la banque Altus Finance, rachetée ultérieurement par le Crédit Lyonnais. Une carrière qui lui a valu le sobriquet de "Mozart de la finance" mais aussi d'une amende de 1 million de dollars pour son implication dans l'affaire Executive Life. J.-F.Hénin avait alors plaidé coupable devant les tribunaux américains tout en clamant son innocence.
Tout récemment, Jean-François Hénin a indiqué son intention de participer, via sa holding familial, a un projet d'exploitation d'une mine de charbon dans la Nièvre.
Mais il ne s'agit pas en vendant un important actif de Maurel de se désintéresser de la société, plaide-t-il. Jean-Francois Hénin aimerait revenir aux origines de la société et en cédant son actif phare, Maurel retrouverait en effet ses premières amours, l'exploration, son activité principale à la fin des années 1990 lorsque l'homme d'affaires a repris les rênes du groupe.
"C'est cela notre savoir-faire: forer, trouver du pétrole là où d'autres n'en trouvent pas", affirme-t-il, ajoutant que les majors pétrolières sont mieux équipées pour exploiter les champs matures.
J.-F. Hénin table notamment sur ses permis d'exploration dans une zone "prometteuse" du Gabon, qui présente le même thème géologique que M'Boundi, le "Vanji."
Le groupe possède également des permis en Tanzanie, en Sicile, ainsi qu'en Colombie avec sa filiale Hocol, acquise tout récemment.
"Tout ce dont a besoin Maurel aujourd'hui est une découverte", conclut Jean-François Hénin.
-Anne-Sylvaine Chassany, Dow Jones Newswires; +331 4017 1740; anne-sylvaine.chassany@dowjones.com

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