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Maurel envisage une cession d'actifs majeure

par mareva @, Barjac, lundi 18 septembre 2006, 15:34 (il y a 6633 jours)

Maurel envisage une cession d'actifs majeure -Président
Lundi 18 septembre 2006 / 13h55


Anne-Sylvaine Chassany
DOW JONES NEWSWIRES
PARIS (Dow Jones)--Jean-François Hénin, le président de la compagnie pétrolière indépendante Etablissements Maurel et Prom SA (5107.FR), envisage une cession d'actifs majeure, qui présenterait le double avantage de repousser d'éventuelles offres hostiles et de montrer la valeur réelle l'entreprise.
Cette cession, qui pourrait représenter jusqu'à la moitié de la capitalisation boursière du groupe puisqu'elle pourrait porter sur le plus grand champ pétrolier de Maurel, M'Boundi, situé au Congo, permettrait également au groupe de financer le développement de nouveaux projets d'exploration, indique-t-il à Dow Jones Newswires au cours d'un entretien.
En août dernier, Eni, le deuxième opérateur de champs pétroliers au Congo, a indiqué être en discussions avec Maurel concernant l'acquisition de certains actifs - ce que Maurel a confirmé - mais n'a pas precisé les actifs en question.
Eni a en revanche démenti les rumeurs lui prêtant l'intention de faire une offre sur la totalité du capital de Maurel.
L'amplitude de cette cession serait de nature à dissuader d'éventuels prédateurs, tandis qu'elle aurait aussi pour mérite de révéler, en attirant un prix plus élevé que sa valeur intrinsèque donnée par la Bourse, la véritable valeur de la société, affirme Jean-François Hénin.
Les analystes, qui dans leur grande majorité jugent le groupe correctement valorisé, préviennent quant à eux qu'une transaction de ce type changerait radicalement le profil de risque de Maurel, tout en notant qu'elle permettrait aux actionnaires, à commencer par J.-F.Hénin, de réaliser leurs gains.
La cession d'actifs dits "matures", tels que M'Boundi, à de grands groupes comme l'italien Eni Spa (E), avec qui Maurel a reconnu être en discussion cet été, "fait partie des arbitrages que doit faire une société petrolière entre ses champs matures et ses projets d'exploration", a déclaré J.-F.Hénin.
"Une vente d'actifs permettrait de protéger Maurel contre des offres hostiles. Nous retournerions une partie de l'argent de la vente aux actionnaires et financerions de nouveaux programmes d'exploration", a déclaré J.-F.Hénin.
Maurel est l'une des "success stories" de l'industrie pétrolière de ces dix dernières années. En 2001, le groupe a découvert du pétrole dans le champ pétrolier de M'Boundi là où Elf, le précédent détenteur du permis d'exploration, avait cherché en vain. Le champ produit aujourd'hui 58.000 barils de pétrole par jour et dispose de 120 millions de barils de réserves prouvées et probables. Selon la plupart des analystes, il représente 45% des réserves de Maurel et la moitié de sa capitalisation, aujourd'hui de 2,02 milliards d'euros.
J.-F.Hénin, qui détient indirectement 24,5% de Maurel à travers une holding familiale, estime que la société, dont le flottant est de 75%, est une cible d'OPA potentielle car elle est sous-valorisée. "Maurel est sous-valorisée, dans la fourchette basse de tous les modèles de valorisation", indique-t-il.
J.-F.Hénin affirme ne pas être opposé à une vente totale de Maurel, mais pas à n'importe quel prix, souligne-t-il, et pas à n'importe qui. Tout dépend "du prix" et des "intentions de l'acquéreur" pour l'avenir de Maurel, indique-t-il.
Au début de l'année, Maurel a reçu une "marque d'intérêt hostile", et a par la suite décidé de tester le marché pour voir quels candidats potentiels se manifesteraient, indique J.-F.Hénin. Plusieurs groupes ont exprimé leur intérêt au cours du mois de mars, ajoute-t-il.
Selon des sources proches de la situation, figuraient, parmi ces candidats potentiels, Indian Oil Corp. (530965.BY), le chinois CNOOC Ltd. (CEO), ainsi qu'Eni. "Nous avons des discussions sérieuses, et nous espérons une issue favorable", avait déclaré le président de Indian Oil Corp, Sarthak Behuria, en mars.
CNOOC et Indian Oil Corp ne pouvaient pas immédiatement apporter un commentaire.
Le conseil d'administration de Maurel a estimé que ces "marques d'intérêt", qui ne pouvaient pas être qualifiées de "véritables offres", "ne répondaient pas à nos critères notamment en termes de valorisation", a indiqué Hénin.
Certaines de ses "marques d'intérêt" valorisaient Maurel autour de 22 euros par action, selon des sources proches du dossier. L'action Maurel s'échangeait à 17 euros lundi.

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mareva


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