Le marché libre et la liquidité

par PBourdon @, Levallois, lundi 13 mars 2006, 15:28 (il y a 6815 jours) @ pasca711

A mon avis, la liquidité n’est pas vraiment un problème si l’on en tient compte : l’investissement doit être vu à LT, voire TLT. Sur tous les marchés, il ne faut surtout pas être dans l’obligation de vendre des titres que ce soit pour cause de mauvaise nouvelle sur la société ou pour cause de baisse généralisée de la bourse. Sur le marché libre, c’est encore plus vrai, parce que les règles sont minimales sur ce marché.
J’interviens relativement souvent sur le marché libre, et, finalement, toutes mes « mésaventures » sur ce marché se sont bien terminées. Celle où j’étais le plus mal : Clen, dans laquelle j’avais investi lorsqu’elle était sur le Hors Cote, tout d’abord suite à un avis du JDF, puis après un entretien très positif avec le PDG d'alors (Claude Catelas) lors d’un salon Actionnaria. Quelques temps après cet entretien, Clen a fusionné avec sa société mère, Valclen, laquelle a repris le nom de Clen et a quitté la bourse. Une offre de retrait a été faite aux minoritaires à un prix dérisoire. J’ai refusé cette offre et c’est ainsi que je suis resté avec un titre non coté ! Au bout de 2 ans (>), un minoritaire a réintroduit Clen sur le Marché Libre et j’ai pu sortir de ce dossier avec une très belle plus-value.
Je suis également resté « collé » sur Debuschere pendant plusieurs années, en accroissant régulièrement ma participation. Je suis sorti avec une plus value de l’ordre de 500%.
Aujourd’hui, j’ai près de 15% du portefeuille en valeurs du ML : trois lignes assez grosses : BD Multimédia ; Neyrial ; Safa et trois plus petites : Quaternove (pas top, mais sauf manip d’Alten, il y aura bien une revalorisation du titre, soit suite aux résultats, soit par offre de retrait), Holy-dis et Metaphora.
Sur le compartiment C, plusieurs des valeurs sur lesquelles j’interviens sont également peu liquides. Le manque de liquidité fait fuir beaucoup de monde et entraine souvent une forte décote. Par contre, si une bonne nouvelle intervient sur une valeur peu liquide, une faible demande apparaît et fait monter le cours, ce qui accroit la liquidité et fait revenir les acheteurs alléchés par la faible valorisation. Il s’ensuit une sorte de « cercle vertueux », avec accroissement de la liquidité, disparition de la décote et de belles plus-values à la clé. C’est la version optimiste, mais c’est celle que j’ai le plus expérimenté. A défaut de bonne nouvelle, je trouve que l’on arrive toujours à en sortir progressivement, au fil de l’eau, un peu comme ce qu’il faut faire pour rentrer sur ce type de valeur. La catastrophe ne me semble pas pire que sur une autre valeur : en cas de très mauvaise nouvelle (RJ ou autre), la chute est inévitable dans tous les cas.
Pierre


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