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Shell n'aurait remplacé qu'environ 70-80 % du pétrole qu'il aurait pompé par de nouvelles réserves. En 2004, le taux de remplacement des réserves était encore plus bas - moins de 50 % - et Shell aurait souffert d'un scandale regardant ses réserves. BP aurait remplacé près de 95 % de ses réserves en 2005 selon une formule déterminée par la America's Securities and Exchange Commission. Exxon aurait remplacé 83 % de ses réserves selon la même formule.
Le remplacement des réserves est un des problèmes les plus pressants auxquels font face les grandes pétrolières mondiales. La production des énormes champs pétrolifères sur laquelle les grosses compagnies occidentales auraient compté depuis les années '70 - dans la Mer du Nord, dans le Golfe du Mexique et en Alaska - est en déclin. En conséquence, les compagnies doivent explorer de nouveaux horizons. La majorité du pétrole restant est situé autour du golfe persique, mais est sous le contrôle de producteurs gouvernementaux. Les grosses firmes occidentales sont exclues du processus d'exploration et de développement.
Les grandes pétrolières se seraient alors tournées vers l'Afrique de l'Ouest, la mer Caspienne et autres endroits reculés. Ceci s'est avéré beaucoup plus complexe que d'exploiter les réserves facilement accessibles. Shell a dû se battre contre des activistes des droits humains sur sa présence au Nigeria. Elle est accusée d'avoir une relation amicale avec un gouvernement accusé de répression politique. La production de pétrole nigérienne a été significativement affectée par le kidnap d'employés et les nombreuses attaques sur les pipelines. De plus, l'exploration et l'extraction du pétrole d'endroits reculés, comme le forage en eaux profondes au large du Brésil, requièrent beaucoup de technologie et d'investissements.
La Russie, qui possède près de 5 % des réserves pétrolières mondiales, a déjà été célébrée comme étant un endroit où les grandes pétrolières étaient bienvenues. Mais le démembrement de Yugos par le président Vladimir Poutine aurait refroidi les relations avec les compagnies pétrolières occidentales qui sont maintenant virtuellement bannies du pays. M. Poutine aurait dirigé la consolidation des compagnies de pétrole et de gaz naturel dans une seule méga compagnie : Gazprom.
Les grandes pétrolières souffrent également de la compétition pour l'acquisition de ressources dans d'autres régions. Des compagnies chinoises et indiennes acquièrent de nombreuses compagnies rivales plus petites dans un effort de subvenir à la demande grandissante de leurs pays. Ceci aurait conduit à un contrecoup politique dans certains pays occidentaux. L'an dernier, CNOOC, une compagnie pétrolière gouvernementale chinoise aurait perdu la bataille pour l'acquisition d'Unocal à Chevron à cause d'une opposition significative du Congrès américain.
Les compagnies pétrolières chinoises et indiennes, souvent supportées par leurs gouvernements respectifs, sont accusées de payer beaucoup trop cher pour les compagnies qu'elles achètent dans leur quête énergétique. Contrairement à Exxon et Shell, elles n'ont pas à répondre aux investisseurs. En janvier, la Chine et l'Inde se seraient mises d'accord afin de faire des offres conjointes sur certaines compagnies, afin d'éviter une surenchère. Leurs compagnies pétrolières nationales ne semblent pas avoir de problème à faire des affaires avec certains régimes controversés. L'Inde aurait fait des ententes avec Myanmar et l'Iran, par exemple.
Les pétrolières occidentales ont certains avantages sur leur compétition. Les avances technologiques qu'elles possèdent leur permettent d'atteindre le pétrole dans des endroits difficiles d'accès aux autres compagnies comme les sables bitumineux du Canada. Elles ont également le capital et la connaissance requise à l'extraction et le transport de gaz naturel liquéfié. Mais si les firmes occidentales perdent la bataille de remplacement des réserves, l'ère des méga-profits pourrait cesser même si le prix du pétrole continue d'augmenter.
Ma conclusion : serait-ce le début du "Pic oil" >
Les pétrolières vont devoir sacrément investir si elles veulent conserver leurs énormes profits.
Voilà un très bon article qui permet de suivre Vallourec de près.
A bientôt, et à suivre donc.
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