Un portefeuille 2006 en constitution…(2)

par BouBou, dimanche 30 octobre 2005, 00:41 (il y a 6948 jours) @ BouBou

LDLC : Graphiquement, nous assistons depuis plusieurs jours à une hausse des stochastiques journaliers, et depuis plusieurs semaines, à une hausse des stochastiques hebdomadaires. Ce sont ces indicateurs qui m'ont fait rentrer récemment à 10€. L'introduction récente de RDC contribue à montrer la sous-valorisation manifeste de LDL. L'essentiel de l'intro de RDC s'est faite par cession de titres en provenance des fonds de private equity présents au capital depuis l'origine. Ceux-ci sont sortis à un prix rêvé de 110 % du CA 2004-2005 alors même que LDL vaut 35 % du CA 2004-2005. Qui plus est, un tiers du RN de RDC provient d'un crédit d'impôt dû aux pertes antérieures. Je pense donc que la hausse ne fait que commencer et que nous devrions assister à une "effet de ciseau" avec une baisse de RDC et une hausse de LDL qui ramènerait LDL vers la zone 20€ à horizon de 1an.
Le CA S1 2005/06 ressort à 54 M€, en baisse de 4,3% par rapport au S1 2004/05. Après une hausse de 34% au T1, le T2 a été fortement pénalisé par la réorganisation logistique menée par la société depuis le mois de juin. La société indique que sa réorganisation logistique est aujourd'hui achevée et que les expéditions ont repris leur cours normal. LDLC a relancé une politique de conquête offensive de ses clients, notamment par la distribution de 1 M€ de bons d'achats utilisables à partir du 20 octobre pour les clients qui ont été pénalisés. Cette mesure ainsi que les coûts des perturbations passées auront un impact négatif sur les résultats de l'exercice en cours. La société sera en mesure de chiffrer cet impact lors de la présentation des comptes semestriels le 19 décembre prochain. Le RN devrait être tout juste à l'équilibre pour l'exercice en cours.
Comme le dit remi1237, le point positif aujourd'hui est quand même que les problèmes de gestion des stocks et des commandes sont résolus depuis que la société a récupéré les droits d'utilisation sur le logiciel (ce qui est rassurant pour une société qui vend des produits informatiques). Autre facteur positif est que les colis sont confectionnés dans une chaine de production entièrement automatique (ce qui réduit les coûts de main d'œuvre) puis ils sont acheminés vers le transporteur dans des remorques à déchargement automatique, ce qui donne aux colis de la société une priorité de traitement et donc une rapidité de distribution optimum. L’outil est aujourd'hui performant et capable de faire face à l'afflux de commandes pour le 2ème semestre lors des fêtes de fin d'année. Le pire avait été intégré dans les cours. Maintenant, le marché va commencer progressivement à prendre en compte la capacité de développement de la société grâce à ce nouvel outil. De gros investisseurs sont entrés entre 10 et 12€, n’en déplaise à Gilbert Dupont qui tente désespérément de récupérer du papier pour le contrat de liquidité à l’aide d’avis « bear » sur la valeur.
Aujourd’hui, la croissance reste forte mais ralentit. La concurrence fait rage entre des offreurs nombreux. Les prix baissent, les résultats se fragilisent alors qu'il faut continuer à investir pour l'avenir. Cependant même si cette croissance du marché va rester supérieure à celle de l'économie elle va devenir insuffisante pour tous les acteurs. La taille critique, la position atteinte et la solidité financière seront alors des critères déterminants. Les acteurs les plus faibles disparaitront ou seront rachetés. On se rapproche de plus en plus de cette étape de concentration. Enfin, le marché arrivera à maturité avec une croissance ralentie. Quelques offreurs (4 ou 5) domineront le marché et les marges s'amélioreront. Si LCLC fait partie des gagnants, on peut envisager la progression d'activité suivante : une croissance moyenne de 20 % par an pendant 4 ans, soit un CA 2009/2010 de plus de 400 M€. Si on envisage une marge nette de 5 % lorsque la concurrence aura diminué, cela donnerait un résultat net de 20 M€. Ces perspectives ne tiennent pas compte de futures croissances externes, assez probables et sans doute peu dilutives (voir par exemple la valorisation de Nomatica !). Si LDLC ne s'impose pas comme l'un des gagnants (situation moins probable compte tenu de sa position actuelle et de sa croissance par rapport au marché), le scénario serait plus négatif bien sûr, mais la société serait sans doute vendue à un bon prix malgré tout.


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