pour Marco
LES RECRUES DE LA COTE ONT BIEN REUSSI LEUR INTRODUCTION
Alternext suscite l'engouement, mais pourrait conduire à des excès
par CHRISTELLE DONGER
Pas moins de cinq nouvelles sociétés sont entrées en Bourse au cours du seul mois de juin ! Le premier semestre 2005 se termine par une jolie moisson d'introductions qui contraste étonnamment avec les maigres récoltes des premiers mois de l'année.
Mieux vaut tard que jamais ; c'est le lancement d'Alternext en mai dernier qui a sonné le réveil des entrées en Bourse. Le nouveau compartiment réservé aux petites et moyennes entreprises a ainsi accueilli six nouvelles recrues, mais le retard accumulé en début d'année n'a pu être totalement comblé.
Car, au final, le bilan est tout juste honorable. Quinze sociétés ont fait leurs premiers pas sur le marché depuis le 1er janvier, soit à peine plus que les onze de l'an passé à pareil époque. Le montant des fonds levés n'est guère plus satisfaisant (1,29 milliard d'euros, contre 2 milliards sur la même période en 2004) dans la mesure où ceux-ci proviennent essentiellement de l'entrée sur le Compartiment A du réseau autoroutier Sanef. Seule consolation, les opérations ont été très suivies par les investisseurs. Parmi les plus belles réussites, celles de la centrale d'achats Cafom ou encore de l'éditeur de logiciels de gestion de patrimoine Harvest, dont les offres ont été sursouscrites plus de 5 fois.
Un parcours satisfaisant des nouvelles recrues
Le parcours des nouvelles sociétés n'a d'ailleurs pas déçu puisqu'elles cotent toutes au-dessus de leur prix d'introduction, à l'exception du courtier en crédits immobiliers Meilleurtaux.com.
Cette année, le calendrier des introductions ne devrait peut-être pas connaître de trêve estivale. Le second semestre débutera le 8 juillet avec les inscriptions sur Alternext des sociétés de services Freelance.com et groupe Pizzorno, qui seront suivies par celles du spécialiste de la gestion des communications téléphoniques Normaction et de la société d'information sportive Sporever.
La rédaction du Journal des Finances sera particulièrement vigilante sur la qualité des affaires présentées sur Alternext, les prix d'introduction étant parfois très élevés et les prévisions des dirigeants peu réalistes. Alimenté par des fonds d'investissement, il faudra surveiller qu'Alternext ne connaisse pas les dérives qui pourraient conduire à une bulle spéculative comme celle du Nouveau Marché à la fin des années 1990.
Gaz de France relance les privatisations
C'est le 7 juillet que seront publiés les résultats de l'introduction en Bourse du groupe gazier français. La procédure, qui a débuté le 23 juin dernier, prévoit la mise sur le marché de près de 20 % du capital sur la base d'une fourchette de prix comprise entre 20,5 et 23,8 euros pour les particuliers. Elle devrait relancer le programme de privatisation de l'Etat français. Parmi les dossiers les plus avancés, ceux d'Electricité de France, des sociétés d'autoroutes, d'Aéroports de Paris (ADP) ou encore d'Areva.
NOTRE CONSEIL
SOUSCRIRE A GAZ DE FRANCE
Pour son profil défensif (code : GAZ ; Comp. A, SRD).
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prismaflex
Vous devez savoir
PRIMASFLEX INTERNATIONAL
La société dément être concurrente de JC Decaux
> La direction du fabricant de panneaux publicitaires a souhaité réagir à la publication de notre dernier article afin de préciser que le groupe n'était pas concurrent des afficheurs, comme JC Decaux, qui sont ses principaux clients. S'il vient de lancer une activité de mobiliers urbains, Primasflex ne tirera aucun revenu de leur exploitation à des fins publicitaires. Par ailleurs, la société ne répond à aucun appel d'offres en direct et n'est sous contrat avec aucune municipalité ou collectivité pour la fourniture et l'exploitation de mobiliers urbains.
NOTRE CONSEIL
renforcer avec un objectif de cours relevé à 51 euros (code : PRS ; Comp. C).
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ROD
LE PLAISANCIER SE DISTINGUE PAR UN CARNET DE COMMANDES HISTORIQUE
L'horizon s'éclaircit pour l'action Rodriguez Group
par FABIO MARQUETTY
La roue tourne pour Rodriguez Group. Après avoir semé le doute dans l'esprit de la communauté financière en publiant des résultats décevants au titre de son exercice clos le 30 septembre 2004 et connu une année boursière médiocre l'an dernier (- 15,4 %), le concepteur de yachts de luxe remet le cap sur la croissance. La qualité des comptes du premier semestre 2004/2005 (du 1er octobre 2004 au 31 mars 2005), délivrés mercredi 29 juin, en témoigne. Sur cette période, le plaisancier a presque triplé le montant de son résultat net (6,4 millions d'euros), pour un chiffre d'affaires de 136,7 millions d'euros (+ 24,2 %). La direction a beau souligner que ces performances sont peu significatives, l'essentiel des ventes de bateaux neufs étant livré et comptabilisé au cours du second semestre, elles n'en constituent pas moins un indicateur encourageant. D'autant que l'amélioration des marges du groupe coïncide avec un niveau de commandes historiquement élevé. Arrêté au mois de juin, le carnet de commandes cumulées de bateaux neufs pour l'exercice en cours et les deux suivants a progressé de 19,1 %, pour s'élever à 530 millions d'euros. 98 % de l'objectif de chiffre d'affaires (250 millions d'euros) établi par la direction pour cette année se trouve ainsi réalisé.
Cet ensemble de bonnes nouvelles n'a pas laissé le marché indifférent : le jour de la publication, l'action Rodriguez a grimpé de plus de 4 %, portant à près de 17 % la hausse du cours depuis le début de l'année. Pour autant, la valeur est loin de l'époque où le plaisancier voguait à un rythme de croissance annuel de ses profits supérieur à 35 % et que son cours de Bourse flirtait avec la barre des 80 euros, au début du mois de mars 2001. Entre-temps, Rodriguez Group s'est montré plus vulnérable que prévu face à certains éléments conjoncturels, comme la baisse du dollar ou encore l'atonie du marché des bateaux d'occasion. A cela se sont ajoutés d'autres événements défavorables, comme la raréfaction de la clientèle fortunée, observée, l'été dernier, dans les marinas les plus luxueuses de la Côte d'Azur, où la société est présente. De plus, l'afflux de papier consécutif à la cession par la famille Rodriguez de 10 % du capital du groupe, motivée par des raisons de droits de succession, a également pesé sur le titre.
Un marché juteux
S'il est très peu probable que le titre revienne à ses plus hauts niveaux, atteints en mars 2001, la levée de certaines incertitudes concernant l'activité du groupe devrait contribuer à redorer le blason de Rodriguez Group en Bourse. A commencer par le raffermissement de près de 11 % du dollar par rapport à l'euro, devise dans laquelle le groupe libelle 30 % de ses ventes. Sur la base d'un euro à 1,165 dollar, le plaisancier avait accusé une perte de change de 2,3 millions d'euros au cours de l'exercice 2003/2004, entraînant une quasi-stabilité de son bénéfice net. Afin de réduire l'exposition du plaisancier aux fluctuations du billet vert, Steve Chokron, le directeur financier, ambitionne de « réduire à 10 % » la part des ventes facturées dans la monnaie américaine. Autre retournement positif : la reprise de la demande en bateaux d'occasion, qui représenteront 30 % de l'activité cette année, et dont les facturations ont bondi de 41,9 % au premier semestre de l'exercice, qui sera clos le 30 septembre prochain. Dans le même temps, les stocks de bateaux d'occasion ont diminué de 63 millions à 61 millions d'euros, écartant ainsi les craintes des investisseurs à l'égard des conséquences négatives d'une hausse de ce poste du bilan, qui aurait entraîné un risque de provision pour dépréciation ou encore une augmentation du coût de maintenance.
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mareva
suite
En marge de la disparition progressive de certaines zones d'ombre, le principal attrait boursier de Rodriguez tient au segment de marché juteux sur lequel il opère : celui des grands yachts, inaccessibles au commun des mortels, mais très prisées par une clientèle de multimillionnaires en quête de monstres d'aciers de plus en plus grands. Le plaisancier sous-traite entièrement la fabrication de ces yachts en signant des contrats d'exclusivité avec des chantiers. Ce modèle comporte l'avantage de ne pas lui faire supporter de risque de production. Selon des sources émanant de Yacht Magazine et de Show Boats International, les commandes de yachts de luxe ont progressé de 24,8 % à l'échelle mondiale en 2004 et intègrent une envolée de 36 % des embarcations comprises entre 30 et 45 mètres. La demande, constituée d'une population de gens très riches, dépend peu des aléas de la conjoncture économique. D'après une étude établie conjointement par Capgemini et Merrill Lynch, plus de 77.000 personnes dans le monde, soit 8,9 % de plus que l'an passé, disposent d'un montant d'actifs financiers disponibles (hors patrimoine immobilier, oeuvres d'arts...) supérieur à 30 millions de dollars, sachant que le prix d'un bateau de 30 mètres avoisine 10 millions d'euros.
Une valorisation boursière attrayante
Stimulé par la vigueur du marché du yachting de luxe, Rodriguez Group a axé son développement sur les embarcations de plus de 30 mètres. Aujourd'hui, les bateaux neufs (56 % du chiffre d'affaires) vendus par le groupe concernent des unités d'une taille moyenne de 33 mètres. « La part des bateaux supérieurs à 70 mètres devrait constituer 70 % de notre offre d'ici deux ans », a indiqué Steve Chokron lors de la présentation des comptes semestriels. L'idée principale du plaisancier est de proposer à ses clients un nombre croissant de très grosses unités, appelées méga-yachts, et susceptibles d'être facturées plusieurs dizaines de millions d'euros. « Notre chantier italien ISA est, aujourd'hui, en mesure de fabriquer des bateaux de 80 mètres », note Alexandre Rodriguez, le président du directoire. Après avoir déjà vendu sept embarcations de 47 mètres pour une valeur unitaire d'environ 20 millions d'euros, dont deux seront livrées cet été, la direction fait état de « nombreux projets de yachts supérieurs à 50 mètres en attente de signature ». En marge de son coeur de métier, le groupe développe des activités de services (14 % du chiffre d'affaires) qui englobent aussi bien des prestations d'entretien et de maintenance que le recrutement de personnel de bord. Ce pôle se révèle indispensable pour attirer de nouveaux clients et fidéliser la base existante. A ce titre, Rodriguez vient de réaliser une belle opération à Porto Cervo, en Sardaigne, un endroit très couru par les plus grosses fortunes de la planète, en ouvrant un bureau de vente au milieu de la marina. Cette nouvelle implantation est d'autant plus notable que la société est la seule à être présente sur place. Le groupe, dont l'endettement net équivaut à 70 % des fonds propres, prévoit, par ailleurs, d'acquérir un chantier d'entretien dans le golfe méditerranéen d'ici à la fin de l'année.
En plus de la montée en gamme de l'offre, les résultats du groupe devraient, cette année, profiter de la hausse du dollar, de la bonne maîtrise des autres achats et charges externes (+ 7,5 % au premier semestre) et de l'effet de base favorable lié à la réduction tarifaire appliquée, l'an passé, pour l'écoulement des stocks. Au total, nous tablons sur un résultat net de 37,6 millions d'euros, en progression de 30 % par rapport à 2004.
Le titre capitalise, aujourd'hui, 11,6 fois nos prévisions de résultats pour 2006, contre 15 fois pour l'échantillon regroupant Bénéteau et Guy Couach. Nous pensons que les multiples actuels n'intègrent que partiellement le potentiel d'amélioration des résultats de Rodriguez. Nous réaffirmons notre confiance dans la capacité du groupe à renouer avec une croissance annuelle à deux chiffres de ses résultats, compte tenu des mesures mises en oeuvre par la direction pour renforcer son positionnement et ses compétences sur ce segment de marché porteur.
NOTRE CONSEIL
ACHETER
Nous conseillons de renforcer les positions sur le titre en visant 53 euros (code : ROD ; Comp
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mareva
merci
» En marge de la disparition progressive de certaines zones d'ombre, le
» principal attrait boursier de Rodriguez tient au segment de marché juteux
» sur lequel il opère : celui des grands yachts, inaccessibles au commun des
» mortels, mais très prisées par une clientèle de multimillionnaires en quête
» de monstres d'aciers de plus en plus grands. Le plaisancier sous-traite
» entièrement la fabrication de ces yachts en signant des contrats
» d'exclusivité avec des chantiers. Ce modèle comporte l'avantage de ne pas
» lui faire supporter de risque de production. Selon des sources émanant de
» Yacht Magazine et de Show Boats International, les commandes de yachts de
» luxe ont progressé de 24,8 % à l'échelle mondiale en 2004 et intègrent une
» envolée de 36 % des embarcations comprises entre 30 et 45 mètres. La
» demande, constituée d'une population de gens très riches, dépend peu des
» aléas de la conjoncture économique. D'après une étude établie
» conjointement par Capgemini et Merrill Lynch, plus de 77.000 personnes
» dans le monde, soit 8,9 % de plus que l'an passé, disposent d'un montant
» d'actifs financiers disponibles (hors patrimoine immobilier, oeuvres
» d'arts...) supérieur à 30 millions de dollars, sachant que le prix d'un
» bateau de 30 mètres avoisine 10 millions d'euros.
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» Une valorisation boursière attrayante
» Stimulé par la vigueur du marché du yachting de luxe, Rodriguez Group a
» axé son développement sur les embarcations de plus de 30 mètres.
» Aujourd'hui, les bateaux neufs (56 % du chiffre d'affaires) vendus par le
» groupe concernent des unités d'une taille moyenne de 33 mètres. « La part
» des bateaux supérieurs à 70 mètres devrait constituer 70 % de notre offre
» d'ici deux ans », a indiqué Steve Chokron lors de la présentation des
» comptes semestriels. L'idée principale du plaisancier est de proposer à
» ses clients un nombre croissant de très grosses unités, appelées
» méga-yachts, et susceptibles d'être facturées plusieurs dizaines de
» millions d'euros. « Notre chantier italien ISA est, aujourd'hui, en mesure
» de fabriquer des bateaux de 80 mètres », note Alexandre Rodriguez, le
» président du directoire. Après avoir déjà vendu sept embarcations de 47
» mètres pour une valeur unitaire d'environ 20 millions d'euros, dont deux
» seront livrées cet été, la direction fait état de « nombreux projets de
» yachts supérieurs à 50 mètres en attente de signature ». En marge de son
» coeur de métier, le groupe développe des activités de services (14 % du
» chiffre d'affaires) qui englobent aussi bien des prestations d'entretien
» et de maintenance que le recrutement de personnel de bord. Ce pôle se
» révèle indispensable pour attirer de nouveaux clients et fidéliser la base
» existante. A ce titre, Rodriguez vient de réaliser une belle opération à
» Porto Cervo, en Sardaigne, un endroit très couru par les plus grosses
» fortunes de la planète, en ouvrant un bureau de vente au milieu de la
» marina. Cette nouvelle implantation est d'autant plus notable que la
» société est la seule à être présente sur place. Le groupe, dont
» l'endettement net équivaut à 70 % des fonds propres, prévoit, par
» ailleurs, d'acquérir un chantier d'entretien dans le golfe méditerranéen
» d'ici à la fin de l'année.
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» En plus de la montée en gamme de l'offre, les résultats du groupe
» devraient, cette année, profiter de la hausse du dollar, de la bonne
» maîtrise des autres achats et charges externes (+ 7,5 % au premier
» semestre) et de l'effet de base favorable lié à la réduction tarifaire
» appliquée, l'an passé, pour l'écoulement des stocks. Au total, nous
» tablons sur un résultat net de 37,6 millions d'euros, en progression de 30
» % par rapport à 2004.
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» Le titre capitalise, aujourd'hui, 11,6 fois nos prévisions de résultats
» pour 2006, contre 15 fois pour l'échantillon regroupant Bénéteau et Guy
» Couach. Nous pensons que les multiples actuels n'intègrent que
» partiellement le potentiel d'amélioration des résultats de Rodriguez. Nous
» réaffirmons notre confiance dans la capacité du groupe à renouer avec une
» croissance annuelle à deux chiffres de ses résultats, compte tenu des
» mesures mises en oeuvre par la direction pour renforcer son positionnement
» et ses compétences sur ce segment de marché porteur.
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» NOTRE CONSEIL
» ACHETER
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» Nous conseillons de renforcer les positions sur le titre en visant 53
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