Avatar

pour value : 5 pépites en 3 fois (trop long)

par mareva @, Barjac, samedi 18 juin 2005, 12:16 (il y a 7080 jours)

La sélection
DES BILANS SOLIDES, UNE BONNE VISIBILITE SUR L'ACTIVITE ET DES DIVIDENDES RECURRENTS
Cinq pépites du Marché Libre à redécouvrir
par CHRISTOPHE SOUBIRAN

Le Marché Libre a pleinement bénéficié de la fièvre qui s'est emparée de l'ensemble des valeurs moyennes. En dépit des hausses fulgurantes qu'ont connues de nombreuses actions inscrites sur l'ancien compartiment Hors-Cote de la Bourse de Paris, il existe encore des opportunités d'investissement. Le Journal des Finances a sélectionné cinq titres raisonnablement valorisés disposant d'un fort potentiel d'appréciation et capa- bles de distribuer un dividende régulier. Attention toutefois à la faible liquidité.

Groupe Fructa Partner : le coupon du 1er juillet assure un rendement de 9 %

Le succès croissant rencontré par les distributeurs hard discount se traduit parallèlement par le développement des marques distributeurs et des produits dits « premiers prix ». Une situation qui se vérifie totalement dans le domaine des jus de fruits, dont les premiers prix représentent 70 % des volumes vendus en France.

C'est sur ce créneau porteur que Fructa Partner a fondé sa réussite. La société se définit comme un architecte de la filière du jus de fruits. Elle conçoit et commercialise des boissons rafraîchissantes sans alcool à bas prix, vendues sous des marques distributeurs ou dans les enseignes de hard discount.

Son modèle économique s'appuie sur une structure opérationnelle légère. Le groupe ne produit pas directement, mais a noué différents partenariats commerciaux et capitalistiques. Le plus important a été conclu en 2002 avec le producteur allemand de jus de fruits Riha-Wesergold (600 millions d'euros de chiffre d'affaires), dont la notoriété a assuré à la société française une plus grande légitimité vis-à-vis de ses clients, notamment en matière de traçabilité. Le groupe allemand a pris une participation de 50 % dans la holding de tête de la société (Fructi 8, détentrice de 80 % du capital), et lui a confié en échange la distribution de ses produits dans l'Hexagone. Un partenariat commercial lie également Fructa Partner au négociant espagnol Agrumexport. Enfin, il sous-traite à l'usine Pampryl de Marmande (propriété d'un fonds d'investissement) les petites séries de jus de fruits, notamment celles aux parfums originaux.

S'appuyant sur une activité en croissance régulière et nécessitant peu d'investissements, Fructa Partner se montre extrêmement généreux à l'égard de ses actionnaires, distribuant la totalité de son bénéfice. Et parfois même plus. Le dividende 2004 (qui sera mis en paiement à compter du 1er juillet) s'élève en effet à 4,08 euros par action, procurant un rendement de près de 9 %, alors qu'initialement il devait s'établir à 3,30 euros. Mais l'assemblée générale, souveraine en la matière, en a décidé autrement.

Et au regard de la progression des facturations sur les cinq premiers mois de l'année (+ 6,8 %), le coupon versé au titre de 2005 devrait s'avérer encore important. Il pourrait atteindre 3,30 euros selon nos estimations, soit un rendement de 7,1 %.

Objectif de cours : 52 euros.


Moria : la Chine constitue un formidable relais de croissance

La discrétion de cette petite société, fondée en 1820, n'a pas empêché les opérateurs de s'y intéresser de près. Au point que ses multiples de capitalisation, plus de 22 fois notre estimation de bénéfice net pour 2005 (5,5 millions d'euros), peuvent apparaître aujourd'hui élevés.

Mais sa gestion de qualité et son positionnement de niche méritent des faveurs parti-culières. Moria fabrique et commercialise des instruments (comme des scalpels ou des ciseaux) pour les opérations de chirurgie réfractive.

Elle a notamment développé un appareil destiné à découper la cornée avant les actes de chirurgie au laser permettant de soigner la myopie, l'hypermétropie et l'astigmatisme.

Ces opérations de correction de la myopie sont coûteuses, aux environs de 2.000 dollars par oeil. Elles ne sont pas à ce titre remboursées en Europe par les systèmes d'assurance-maladie, qui les considèrent comme du confort, mais rencontrent en revanche un large succès aux Etats-Unis et en Extrême-Orient. Ce qui explique que la société réalise près des trois quarts de ses ventes à l'export.

Après une année 2004 contrastée, puisque les facturations seraient restées étales sans l'apport de la société Mas, acquise en janvier 2004, tous les éléments sont réunis pour que Moria soit en mesure de retrouver le chemin de la croissance dès cette année (et surtout au-delà), tout en continuant de dégager une rentabilité élevée. La marge d'exploitation a atteint 19 % l'an dernier et la marge nette 9,1 %, et ce dans un contexte défavorable.

--
mareva

Avatar

pour value : 5 pépites en 3 fois (trop long)

par mareva @, Barjac, samedi 18 juin 2005, 12:17 (il y a 7080 jours) @ mareva

La Chine (13 % de ses facturations en 2004) devrait en effet se révéler être une formidable source de développement pour la société. L'élévation du pouvoir d'achat des Chinois, qui tendent à s'occidentaliser, leur permet désormais de s'offrir des opérations de chirurgie oculaire. Le regain de confiance des consommateurs américains (un quart des ventes) pourrait également les inciter à reprendre le chemin des cliniques.

Enfin, le raffermissement du dollar par rapport à l'euro, plus de 50 % des ventes de la société étant réalisées dans la zone dollar, aura un effet mécanique positif sur les comptes.

Objectif de cours : 62 euros.


Innovia Industrie : vers un nouveau cycle de croissance

L'exercice 2004/2005 d'Innovia Industrie, clos le 31 mars dernier, a marqué la fin d'un premier cycle de croissance. En l'espace de cinq années, cette petite société a triplé de taille. Les résultats (qui seront publiés dans le courant de la semaine prochaine) devraient en effet faire état, selon nos estimations, d'un chiffre d'affaires supérieur à 12 millions d'euros et d'un bénéfice net proche de 1,7 million, alors que le montant des facturations atteignait à peine 3,6 millions en 2000.

Positionnée sur un marché de niche, la société élabore des poudres et des ingrédients granulés à haute valeur ajoutée destinés à entrer dans la composition de nombreux produits de l'alimentation humaine, des compléments alimentaires pour les animaux, de la cosmétique, de la pharmacie ou encore de la chimie fine. Les industriels ont le choix ensuite de mettre en oeuvre eux-mêmes les poudres mises au point, ou de confier à Innovia leur fabrication. A cet effet, la société dispose de trois sites de production (l'un à Pontaumur dans le Puy-de-Dôme, et deux autres à La Rochelle) et de deux centres de recherche. Son portefeuille clients compte à ce jour plus de 440 références.

Après une croissance échevelée, l'exercice en cours devrait marquer une phase de consolidation, afin de repartir sur un rythme de croissance plus maîtrisé, donc plus solide.

De nombreux projets industriels (dont notamment une dizaine de nouveaux produits en phase de pré-industrialisation) sont dans les cartons, mais ils ne devraient pas se concrétiser avant quelques mois. Des investissements dont la société attend un retour rapide et qui seront entièrement autofinancés. L'objectif est de doubler le chiffre d'affaires au cours des quatre années qui viennent.

Introduite à 10 euros à la fin du mois de décembre 2002, l'action a longtemps fait du surplace avant de voir son cours multiplié par trois en l'espace de six mois, pour s'échanger aujourd'hui autour de 30 euros.

En dépit de cette remarquable performance, la valorisation reste raisonnable. Le titre capitalise 15,6 fois notre estimation de bénéfice net pour 2005/2006, alors que, dans le même temps, Naturex, la société la plus proche en termes d'activité, se paie 23 fois. D'autre part, ce niveau de valorisation n'intègre pas les perspectives prometteuses.

Objectif de cours : 38 euros.

--
mareva

Avatar

fin

par mareva @, Barjac, samedi 18 juin 2005, 12:18 (il y a 7080 jours) @ mareva

Novamex : le recentrage va faire bondir les résultats

Plutôt discret jusqu'alors (même la cession d'un pan entier de son activité, représentant 40 % de son chiffre d'affaires est passée inaperçue), ce spécialiste de la chimie appliquée aux produits de grande consommation pourrait prochainement se retrouver sous les feux de la rampe. Une assemblée générale extraordinaire devrait être en effet convoquée le 1er août. L'ordre du jour n'est pas encore connu, mais les actionnaires devraient être amenés à se prononcer au sujet d'une opération « significative », qui devrait concerner la branche jardinage (insecticides, etc.).

Cette dernière représente désormais plus de 40 % des facturations de la société dans son nouveau périmètre. Novamex vend également des produits sous marque propre dans l'hygiène et la beauté (12 % des ventes), ainsi que dans l'agrochimie (5 %), et fabrique pour le compte d'autres industriels (22 %) et de marques de distributeurs (18 %).

Ses plus grands espoirs reposent pour l'heure sur les produits d'entretien de la maison (nettoyants multi-usage, liquides vaisselle, etc.), sous la marque « L'arbre vert », qui ont reçu l'homologation Eco-Label. L'ensemble de la gamme est désormais référencé dans toutes les grandes surfaces alimentaires et une campagne télévisuelle est prévue pour cet été afin d'en assurer la promotion. Selon la direction, les volumes vendus sont d'ores et déjà importants. Au point, selon elle, que ces produits pourraient générer un chiffre d'affaires compris entre 20 et 25 millions d'euros à terme (contre 3 millions actuellement).

En attendant, le recentrage opéré par le groupe n'a pas réussi à sortir le titre de son anonymat. La faute en incombe à un déficit de communication et à un exercice 2004/2005 d'une durée exceptionnelle de dix-huit mois (pour porter la date de clôture au 31 décembre).

A fin juin, le montant annuel des facturations devrait néanmoins approcher 28 millions d'euros et le bénéfice net pourrait s'élever à 0,7 million d'euros (avant plus-values de cession), et être porté à 1,4 million en 2006. Des prévisions que le titre capitalise à peine 8,2 fois et 4,1 fois. De surcroît, la société a repris le versement de dividendes (0,36 euro par action le 14 février dernier). Un tiers de son résultat devrait être désormais reversé aux actionnaires.

Objectif de cours : 4 euros.


Nexo : des produits haut de gamme à fortes marges

Le Stade de France, l'Opéra Bastille, mais aussi le Cirque du Soleil ou encore le Parc Astérix : autant de lieux de spectacle équipés pour leur sonorisation par des enceintes Nexo. Cette petite société française conçoit, fabrique et commercialise des systèmes d'enceintes acoustiques haut de gamme à destination d'une clientèle professionnelle : salles de concert, opéras, théâtres, etc.

Bien qu'il s'agisse d'un marché relativement étroit, et presque arrivé à maturité, Nexo parvient à conquérir exercice après exercice des parts de marché. D'une part, grâce au succès croissant de sa gamme de produits, née d'une recherche performante, et, d'autre part, grâce à l'extension de son réseau de distributeurs dans les zones les plus dynamiques : le continent américain, l'Asie et le Moyen-Orient.

Le chiffre d'affaires a ainsi crû de 13,6 % l'an dernier, pour atteindre 21,94 millions d'euros, après avoir progressé de 27 % en 2003.

La société fait également preuve d'une parfaite maîtrise de ses coûts de production. La fabrication des enceintes, répartie sur deux sites, est entièrement automatisée. Ce qui lui permet de dégager une rentabilité confortable.

En 2004, la marge d'exploitation est ainsi ressortie à 18,4 % et la marge nette à 10,6 %, et si toutes deux sont restées stables d'une année sur l'autre, la faute en incombe principalement à la dépréciation du dollar par rapport à l'euro, plus de 80 % des ventes étant réalisées à l'international.

Enfin, la structure financière est saine. La trésorerie nette s'élevait au 31 décembre 2004 à 2,25 millions d'euros, pour des fonds propres de 9,63 millions.

Sur un plan boursier, le titre, après avoir connu un trou d'air, est revenu à son niveau d'introduction en Bourse (27,44 euros) de juin 2001, sans que le niveau de valorisation qui en découle ne soit excessif au regard de la rentabilité générée.

Il ne capitalise en effet que 11 fois notre estimation de bénéfice net pour 2005 (offrant de surcroît un rendement de 2,5 %). Un multiple qui ne tient pas compte de la capacité de Nexo à délivrer chaque année une hausse régulière de ses résultats.

Objectif de cours : 34 euros.


MLGFP MLMOR MLINV MLQUD MLNEX1940

--
mareva

Fil RSS du sujet
powered by my little forum