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Une croissance de la production forte et rentable
Après avoir démontré sa capacité à découvrir du pétrole, Maurel & Prom doit désormais prouver qu'il est capable de l'exploiter industriellement. Le groupe s'y emploie, et avec succès, comme l'atteste la croissance rapide de sa production au Congo. Alors qu'elle atteignait à peine 3.000 barils par jour en moyenne en 2003, elle s'élevait à plus de 17.000 barils au début du mois d'octobre, et devrait atteindre en fin d'année un rythme quotidien compris entre 20.000 et 25.000 barils. Et les débits d'hydrocarbures devraient continuer d'augmenter de manière significative au cours des prochaines années au regard des programmes de forage prévus. L'objectif de la société est de produire 35.000 barils par jour à la fin de 2005. Le plateau naturel de production, estimé à 45.000 barils journaliers, ne sera, quant à lui, atteint qu'en 2006, et il pourrait être porté à 70.000 barils en 2007/2008, grâce à l'injection d'eau ou de gaz (la solution technique n'a pas été encore choisie).
Cette montée en puissance des volumes produits crédibilise la prévision de la direction portant sur un résultat net de 65 millions d'euros en 2004 et de 150 millions en 2005 (prévision fondée sur un cours moyen du baril de brent de 35 dollars). Plus conservatrices, nos estimations de bénéfice ressortent respectivement à 62 millions et 120 millions d'euros. Il est à noter que le groupe a couvert une partie de la production de l'année prochaine contre les risques de fluctuation des prix, soit 10.000 barils quotidiens au prix unitaire de 40 dollars, pour un coût global de 7,5 millions de dollars. Par ailleurs, Maurel & Prom entend optimiser les conditions financières d'évacuation et de commercialisation de son pétrole au Congo, sachant que les coûts techniques de production sont, de leur côté, parfaitement maîtrisés, à environ 3,5 dollars par baril.
Actuellement, le pétrole produit est acheminé vers le terminal de Djeno, propriété de Total. Le pétrolier français l'achète à Maurel & Prom avec une décote d'environ 4 dollars par rapport au cours du brent, et il prélève en plus la somme de 1,5 dollar en contrepartie de l'utilisation de ses installations. Devant le refus de Total de réviser les modalités du contrat, qui vient à expiration l'année prochaine, Maurel & Prom étudie la possibilité de construire son propre terminal. Un accord de partenariat a d'ores et déjà été signé avec le groupe chinois Citic, prévoyant le financement à parité de cet investissement (d'un coût global compris entre 50 et 60 millions de dollars). Sa mise en place permettrait de générer un gain brut additionnel de 4 à 5 dollars par baril, soit une fois la fiscalité déduite, un supplément net de 2 dollars par baril. Ce qui représenterait au cours actuel du billet vert sur la base d'une production moyenne quotidienne de 30.000 barils, un bénéfice net supplémentaire de 16,4 millions d'euros. Afin de tirer la quintessence des ressources d'hydrocarbures congolaises, un projet de traitement du gaz, aujourd'hui brûlé au-dessus des puits, est également à l'étude, en collaboration avec un groupe canadien, Mag Energy. Les revenus nets additionnels attendus de cette activité pourraient atteindre 10 millions d'euros par an. En attendant le démarrage de ces deux projets, prévu pour 2006, les actifs congolais dégagent d'ores et déjà une rentabilité élevée. Leur marge opérationnelle devrait en effet s'élever à 58 % cette année.
Une acquisition en vue afin de diversifier les sources de profit
Trop dépendant du Congo, Maurel & Prom cherche activement à diversifier son risque pays en développant d'autres pôles pétroliers par ses propres efforts d'exploration, mais aussi en étant en quête d'une acquisition.
Si le groupe dispose d'intérêts pétroliers au Vietnam, au Pérou, en Tanzanie ou encore en Guinée-Bissau, pour lesquels divers travaux d'exploration sont programmés, c'est au Gabon que le groupe place ses plus grands espoirs. Après avoir acquis des participations dans deux blocs, il compte en acquérir deux nouveaux, limitrophes aux deux autres. Son objectif est de forer rapidement deux puits de production afin de dégager des liquidités suffisantes pour poursuivre la prospection. Il espère ainsi renouveler sur le sol gabonais le modèle développé avec succès au Congo.
Mais, à court terme, c'est une opération de croissance externe que le groupe entend finaliser. Trois cibles potentielles ont déjà été identifiées : une société développant des champs offshore en Tunisie, une petite compagnie sud-américaine exploitant du gaz et, enfin, une pétrolière indépendante européenne cotée opérant en mer du Nord et en Afrique.
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mareva
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- merci de l'avoir fait. quand j'ai vu qu'il - rv, 27/11/2004, 12:20
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