Marie Brizard vdj Investir
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03-06-2005 - 08h10
Achat, Objectif 100 euros
UNE NOUVELLE DIMENSION APRÈS L'OPÉRATION WILLIAM PITTERS
Marie Brizard a racheté les spiritueux de William Pitters. Mais les investisseurs semblent l'avoir oublié. Pour mieux redécouvrir le dossier >
Marie Brizard a pris une nouvelle dimension avec le rachat des spiritueux de William Pitters International. Le groupe connu pour son gin Old Lady's ou encore ses boissons sans alcool comme Pulco a mis la main sur des marques comme William Peel. Peu cher, ce whisky vendu en grande surface connaît un certain succès.
Par cette alliance, Marie Brizard renforce sa force de vente. Un fait également important car les principaux clients du groupe de spiritueux sont des grandes surfaces.
Mais au-delà des intérêts stratégiques, les aspects financiers du rapprochement sont assez alléchants. Les spiritueux de William Pitters ont été payés environ 100 millions d'euros selon la presse. Un prix qui paraît correct compte tenu d'un chiffre d'affaires de 105 millions d'euros et d'un résultat net de 9,4 millions d'euros, réalisés en 2004.
Ce bénéfice viendra en supplément des 9,8 millions d'euros dégagés par Marie Brizard en 2004, pour un chiffre d'affaires de 337 millions d'euros.
Certes, ce rachat a un coût puisque la dette nette atteint désormais 110 millions d'euros, pour des fonds propres de 84 millions d'euros. Mais Marie Brizard prévoit de gommer cet endettement en trois ans.
En termes de prévisions pour 2005, le chiffre d'affaires pourrait s'établir à 355 millions d'euros en normes IFRS (450 millions en normes françaises). Dans le même temps, l'excédent brut d'exploitation serait compris entre 33 et 35 millions d'euros, selon la société. Au final, selon nos estimations les plus prudentes, le bénéfice net pourrait ressortir à 16 millions d'euros, compte tenu de frais financiers plus importants. Une prévision capitalisée 11,5 fois par le cours de 84,90 euros. Un comparable comme Rémy Cointreau, qui réalise des marges plus élevées, est à 17 fois les bénéfices.
Et tous nos chiffres ne tiennent pas compte des éventuelles acquisitions qui pourraient être réalisées. Car le groupe conserve de l'appétit et pourrait s'intéresser à quelques entités d'Allied Domecq, dans l'hypothèse d'une prochaine cession du groupe britannique.
Nous passons à l'achat sur Marie Brizard. Le marché ne valorise pas pleinement les développements de Marie Brizard. En première approche, nous nous fixons un objectif de 100 euros.
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mareva
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