rv, parti en Angleterre ?
Plusieurs centaines de chirurgiens libéraux français se sont symboliquement "exilés" en Grande-Bretagne, pour quatre jours, afin d'exiger que le gouvernement français tienne ses engagements pris il y a huit mois.
L'accord conclu entre le ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy, les caisses d'assurance-maladie et les syndicats prévoyait une revalorisation des honoraires et une réduction des primes d'assurance. Les chirurgiens libéraux dénoncent aussi une "judiciarisation" de leur profession, des charges trop élevées et un manque d'attractivité préjudiciable à la relève.
Depuis lundi, 2.500 d'entre eux observent à l'appel du collectif Chirurgiens de France "une grève du bistouri" qui doit durer jusqu'à vendredi.
Mardi matin, 350 chirurgiens français ont pris place gare du Nord à bord d'un Eurostar spécialement affrété. Ils se sont rendus à Cambers Sands (Sussex), à 120 kilomètres au sud de Londres.
"Il y avait moins de chirurgiens que prévu dans ce train, beaucoup ayant renoncé au dernier moment à se rendre en Angleterre. Certains sont venus jusqu'au train et sont repartis pour s'occuper de leurs patients", a expliqué à Reuters une responsable du service de presse de Chirurgiens de France à son arrivée en Angleterre.
"On a choisi de s"exiler' parce que les Anglais ont su se réformer, se moderniser et faire évoluer leur système de santé avec leur culture", a expliqué le Dr Daniel Setton, chirurgien en orthopédie.
Des réunions de travail sont prévues avec des chirurgiens britanniques, notamment sur la nouvelle classification des actes médicaux.