Quelles sont les synergies potentielles entre les deux groupes >
J.P. : Kindy et Baby Love opèrent dans le même circuit de distribution : la GMS, avec les mêmes cycles de production, d'où d'importantes synergies à mettre en place. Le marché du chaussant et de la layette en GMS est un créneau porteur avec des barrières à l'entrée élevées liées à la technicité des produits. Baby Love est facilement déclinable à l'international. L'objectif de Kindy est de se développer sur ce créneau au travers de la marque Baby Love en apportant son savoir-faire en matière de marketing, de sourcing et de conception de produits innovants... Suite à ce rachat, Kindy disposera de 2 sites, l'un de production situé à Labrit, l'autre de logistique près de Bordeaux. Les spécificités techniques liées à la production de chaussants pour bébés et le modèle de développement de Baby Love à la commande nécessitent de disposer de cet outil de production en France. Enfin, les fabrications de Kindy et des produits layette de Baby Love sont du même type : articles de grande consommation textile permanents. Ils ont en commun des cycles et des zones de production identiques dans le bassin méditerranéen et en Asie. Baby Love bénéficiera immédiatement de la structure créée par Kindy en Chine en 2003, ce qui lui permettra d'améliorer ses conditions d'achats.
Boursier.com : Pouvez-vous nous donner quelques éléments financiers pour juger de l'impact de cette opération >
J.P. : Le prix de cession a été fixé à 365.000 Euros, rapporté à un chiffre d'affaires de 5-6 ME, et sera financé sur fonds propres. Sur les 74 collaborateurs de Baby Love, 45 seront repris dans le cadre de l'opération de rachat. Le résultat net de Baby love étant à l'équilibre, l'impact sur la rentabilité du groupe Kindy sera neutre sur l'exercice. L'objectif de marge nette à 5,5% est donc maintenu.
Boursier.com : Pouvez-vous revenir sur vos résultats semestriels 2004/2005 >
J.P. : Malgré le recul du chiffre d'affaires, notre résultat d'exploitation s'est inscrit en hausse de 69% sur le premier semestre de l'exercice 2004/2005. Cette performance s'explique par une conjonction de facteurs dont l'amélioration de la marge commerciale qui a progressé de 3,9 points sous l'effet d'une diminution importante des coûts de production liée non seulement à la relocalisation des achats vers la Chine mais également à l'impact des restructurations réalisées en 2004. L'augmentation de la contribution au résultat de la gamme " Bien-être " profite aussi aux comptes du groupe. La politique de recentrage et d'investissement sur la marque Kindy commence donc à porter ses fruits. Enfin, à structure comparable (hors publicité), les frais de fonctionnement diminuent de 10%. L'investissement publicitaire sur le premier semestre de l'exercice s'établit à 0,2 ME.
Boursier.com : Un mot sur votre situation financière qui est très saine...
J.P : La Marge Brute d'Autofinancement est passée de 1,6 ME fin 2003 à 2,5 ME fin 2004, en hausse de 56%, ce qui s'explique en partie par les reports de déficits fiscaux, mais surtout par le business modèle de Kindy peu consommateur de cash. Les efforts de réduction des stocks ont été poursuivis. Kindy bénéficie aujourd'hui d'une trésorerie significative de 5,9 ME. L'endettement net se maintient à des niveaux très modestes avec un gearing de 4% rapporté à des fonds propres de 17 ME.
Boursier.com : Confirmez-vous vos perspectives >
J.P. : Tout à fait. La solidité de nos résultats semestriels permet au groupe de confirmer son objectif de marge nette à 5,5% pour l'exercice entier qui sera clos fin juin, malgré l'impact des baisses de prix au second semestre dans le cadre du remodelage de la loi Galland et le maintien d'une tendance de chiffre d'affaires voisine de -5%. La reprise du versement de dividendes est confirmée. Notre bonne situation financière nous permet aussi de rester attentif à de nouvelles opérations de croissance externe en fonction des opportunités.
Propos recueillis par Didier Hameau
Réagir à cet article sur le forum | ©2005 Boursier.com
--
mareva