setforge
par le même journal
Fort des retombées positives de son plan d'efficacité industrielle et de réduction des coûts, le fabricant de pièces forgées à destination principalement de l'industrie automobile est parvenu à s'affranchir d'une conjoncture difficile en 2004.
Malgré la hausse du prix des matières premières (acier et métaux ferreux), le groupe a renoué avec un chiffre d'affaires en croissance (+ 3,7 %), lequel s'établit à 107 millions d'euros. Il a surtout enregistré un triplement de son résultat d'exploitation, à 1,6 million, et un bénéfice net de 0,2 million d'euros, contre une perte nette de 0,8 million un an plus tôt. Les résultats auraient été encore meilleurs sans l'impact négatif de l'ordre de 3 millions d'euros de la flambée du prix des matières premières.
Par ailleurs, SETFORGE a aussi amélioré de 26 % sa marge brute d'autofinancement, qui s'établit à 7,8 millions d'euros, alors qu'en s'inscrivant à 18,2 millions d'euros les dettes financières nettes représentent 66 % des fonds propres à fin 2004.
La stratégie visant à optimiser les capacités de production du groupe, à l'origine du redressement des résultats en 2004, va se poursuivre. « Nous n'avons pas fini d'exploiter tous les gisements d'automatisation disponibles », précise Olivier Cadart, directeur général de SETFORGE. L'autre priorité est donnée à la diversification afin d'élargir les débouchés vers les entreprises de l'aéronautique, de l'énergie ou encore de la construction mécanique.
Et pour cause, le secteur automobile reste encore prépondérant (78 % des facturations en 2004). Afin de pouvoir traiter des commandes jusqu'ici réalisées dans des pays à faibles coûts de main-d'oeuvre, SETFORGE prévoit d'investir 15 millions d'euros pour doubler les capacités de production de son site historique de l'Horme (Loire), en les portant à 40.000 tonnes.
Malgré une politique d'indexation automatique sur les prix facturés aux clients, le principal facteur de risque à court terme concerne l'impact du prix des matières premières. « Nous ne pouvons rien contre le décalage de plusieurs mois qui existe entre le moment où nous effectuons nos achats de matières premières et le moment où nous répercutons ce coût sur nos clients. En conséquence, s'il a été négatif d'environ 3 millions d'euros sur le résultat 2004, l'impact du prix des matières premières devrait rester important cette année », confie Olivier Cadart.
Nous estimons donc que le groupe devrait, au mieux, maintenir ses marges en 2005 et afficher un résultat net sensiblement identique à celui de l'an dernier. Confiante dans la poursuite du redressement de la rentabilité, la direction a maintenu ses objectifs à long terme : garantir au cours des cinq prochaines années une croissance annuelle du chiffre d'affaires comprise entre 5 et 10 %, et parvenir à dégager une rentabilité nette de l'ordre de 3 à 5 %.
Lors de notre dernière recommandation, fin janvier, nous avons conseillé le titre à l'achat au prix de 32 euros. Depuis, l'action a atteint notre premier objectif de cours fixé à 39 euros. En bon gestionnaire et dans l'attente d'une meilleure visibilité sur l'exercice 2005, on prendra une partie des bénéfices au cours actuel.
Comp. C ; code FR0000044489 (SETF) ; cotation Fixing ; cours au 21/04 41,75 € (274 F) ; cours extrêmes sur un an 24,9-43 € ; BNPA 2004, 2005 et 2006 estimés 0,52, 2,10 et 3,42 € ; PER 2004, 2005 et 2006 estimés 79,28, 19,82 et 12,19 fois ; rendement 0,52 % ; moyenne quotidienne des transactions 230 titres ; capitalisation boursière 16 M€ ; activité principale Pièces forgées.