Plastic Omnium ???
RECUL DES IMMATRICULATIONS EN EUROPE
L'automobile cale depuis le début de l'année
par JEROME MARMET
Le secteur automobile connaît un début d'année particulièrement morose, à l'image des grands constructeurs américains. Victimes de la concurrence des marques asiatiques, des politiques de rabais généralisé qui sévissent aux Etats-Unis et de la flambée du prix des matières premières, ces derniers doivent aussi composer avec des faiblesses structurelles (poids des engagements de retraites, frais de santé des salariés...). Trois semaines à peine après General Motors, Ford a ainsi révisé à la baisse ses prévisions de bénéfice pour 2005, attendu désormais entre 2,3 et 2,7 milliards de dollars. En perte opérationnelle de 177 millions de dollars l'an dernier, la branche automobile devrait être au mieux à l'équilibre. Les agences de notation ont donc logiquement abaissé la note des deux principaux constructeurs américains, qui éprouvent les pires difficultés à redresser leurs marques en Europe malgré des réductions de coûts drastiques (Opel pour GM, Ford et Jaguar pour Ford Motor).
La mise en faillite du dernier constructeur britannique indépendant MG Rover le prouve, la situation sur le Vieux Continent, marché mature et très concurrentiel, est à peine meilleure. Les immatriculations de voitures neuves ont décliné de 3,7 % en mars alors qu'il s'agit traditionnellement du meilleur mois de l'année pour l'industrie automobile. Hormis BMW, qui capitalise sur le succès de la Série 1, tous les constructeurs ont connu une stagnation ou une dégradation de leurs ventes au cours du premier trimestre (cf. illustration ci-dessus). Pour autant, la situation de Fiat, et dans une moindre mesure celle de Volkswagen et de DaimlerChrysler, reste plus préoccupante que celle de PSA Peugeot Citroën ou de Renault. Les premiers souffrent d'une perte de compétitivité en raison d'une gamme vieillissante et d'une base de coûts élevée. Malgré de nouvelles restructurations, ils n'offrent qu'une visibilité réduite sur leurs perspectives de redressement en 2005 et 2006. A l'inverse, les deux constructeurs français évoluent dans un cycle produits favorable et ils sont en train de passer à la vitesse supérieure hors d'Europe.
Les difficultés des constructeurs se répercutent sur l'activité de leurs fournisseurs. Alors qu'ils sont parvenus à s'accommoder de la hausse du prix des matières premières (acier, matières plastiques...) en 2004, les équipementiers automobiles devront redoubler d'effort sur les gains de productivité et les ajustements de leurs prix de vente. A ce jeu-là, les fabricants de pneumatiques comme Michelin semblent mieux armés pour défendre leurs marges que des groupes comme Valeo ou Faurecia, dont la rentabilité d'exploitation va se dégrader au cours du premier semestre.
NOTRE CONSEIL
SELECTIVITE
Parmi les constructeurs généralistes, préférez Renault (code : RNO ; Comp. A, SRD) et Peugeot (UG ; Comp. A, SRD). Privilégiez BMW (cotation à Francfort) dans le haut de gamme. Côté équipementiers, choisissez Michelin (ML ; Comp. A, SRD) et Plastic Omnium (POM ; Comp
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