Sylvie Aubert se fait l'poulet

par Bimbo, jeudi 14 avril 2005, 07:09 (il y a 7168 jours)

Comme chaque jour désormais, je me trouvais en embuscade dans l'Aubertiland, une zone à risques pour les portifs mollassons, où des baroudeurs de la finance balancent des conseils qui dépiautent et des avis qui éparpillent le chien, en chantant les vertus du "Vive le pognon, yak ça qu'est bon". La belle Sylvie Aubert y promène ses yeux noisettes sur une attablée de bull-mastiffs de la Bourse, venus dans les studios de BFM pour vendre de la sicav, du fonds commun, du résultats du troisième trimestre mais rarement pour parler de trekking au Népal (dommage, j'aurais bien grimpé un peu).

Hier on s'est mis à table sur le coup de 14 heures comme d'hab, et la Sylvie nous avait mitonné un menu dont elle a le secret. Tout d'abord un gérant de sicav type poulet de la veille, du genre qu'arrive dans l'feuilleton avec juste un petit bac +2, mais qui dit qui n'en veut, l'garçon. Au début on salivait pas trop, mais SA nous a cuisiné le volatile pas avec le dos de la cuiller et tout de suite ça a relevé l'goût. On a appris que le Nico (c'est l'prénom du poulet, heu pardon du gérant) il avait ptet pas trop de poulailler, mais qu'il y mettait de la tripe et du coeur, et il allait parler de ses rognons quand Sylvie lui a coupés au moins le sifflet en balançant la pub.

Mais revenons sur le plancher des vaches, et parlons du prix du cochon. J'ai quand même pas retenu grand chose du dépiautage du poulet-gérant chez CCR Actions. Sa méthode de gestion c'est la Value avec catalyseur. Cékoidon le catalyseur interroge Sylvie. Bah c'est quand la bête frétille, je traduis, c'est quand la société qui a de l'actif dans le bilan (ça c'est pour la Value) remue du management, de la restructuration ou du produit nouveau qui va booster puisque je vous le dis. Bon. Et il voit quoi le gallinacé pour l'exercice 2005 comme valeur qui va catalyser (demande Sylvie toujours sur ses ergots) > Et le poulet de sortir de son ptit cabas, une ou deux SSII qui, si elles boostent du chiffre d'affaires, vont fumer du bénef. Sa préférée, ATOS, cause c'est le meilleur intégrateur européen (dixit Nicolas B.), et qu'on assiste à une remontée des marges des filiales. Et tu vends à combien, Chicken Run> Quand ça aura touché 75 euros, soit 1 fois le Chiffre d'Affaires. Et quoi d'autre> CAP GEMINI, pas cher, surtout qu'avec de nouveaux dirigeants aux Statesses, l'papier va avoir chaud aux fesses. Du METRO, parce qu'il trouve qu'à 0,35 fois le CA, la CB est donnée, que la gestion c'est du germanique (traduction du solide, du costaud, du porc sain) et il vise 55 comme objectif. Un coup d'tranchoir et adieu Poulet. Pub.

La suite est un peu moins charnue, mais j'ai quand même assisté à un cours de gestion Aubertifère donné aux zooditeurs en rut qui rappliquent tous les jours sur le coup de 14 h 47. Paule, tétras-lyre en délire, nous exposait son problème et tenait coûte que coûte à zigouiller son portif en moyennant à la baisse. SA nous plaçait sa spéciale : "Et vous les avez achetés à combien vos Thomson". La bestiole réfléchit et caquète : "j'ai perdu 33 % sur le prix d'achat au cours de maintenant". "Ah bah voui, là vous pouvez y aller, Paule".

Tout schuss Paule, mais attention aux sapins, si tu veux pas enterrer ton portif. Après ce cours de gestion d'anthologie, je refermais mon poste de radio, j'avais bien mérité une bonne sieste.

C'est tous les jours en semaine sur BFM de 14 heures à 16 heures. Excuses réitérées au poulet, au tétras-lyre et à la gazouillante Sylvie Aubert. A suivre...