Le Tanneur par JDF
LE JOURNAL DES FINANCES- N°6123-09/04/2005- PAGE16
Valeurs francaises
TEXTILE-HABILLEMENT
LE TANNEUR & CIE
Les résultats resteront stables en 2005.
Chorére Ainejian
Le maroquinier a publié des comptes 2004 conformes aux attentes. Grâce à l'arrêt d'activités non rentables et à la fermeture de deux boutiques déficitaires, LE TANNEUR & CIE a nettement amélioré ses résultats l'an dernier. Le bénéfice d'exploitation a quasi doublé en l'espace de un an, pour s'élever à 1,28 million d'euros. Le résultat net a atteint 1,19 million d'euros, en ligne avec notre objectif de 1,2 million d'euros, contre un bénéfice de 1,05 million en 2003. Fin 2003, le groupe avait, en effet, mis fin au contrat avec Micheal Kors (sacs) avant de céder, début 2004, l'enseigne Tan's.
La situation financière de la société, qui réalise 50 % de ses ventes dans la sous-traitance pour les maisons de luxe, s'est assainie puisque l'endettement net, de 1,78 million d'euros, représentait 21,5 % du montant des capitaux propres au 31 décembre 2004 (6 euros par action). Toutefois, après prise en compte des nouvelles normes IFRS, ce ratio remonte à 27 %.
Toujours détenu à hauteur de 27,4 % du capital par Louis Vuitton Malletier, LE TANNEUR & CIE souhaite aujourd'hui se concentrer sur ses deux marques phares, LE TANNEUR et Soco. Hervé Descottes, président de la société, envisage de vendre l'enseigne Upla, qui réalise en année pleine un chiffre d'affaires de l'ordre de 1,5 à 2 millions d'euros, mais qui n'est pas profitable. Il ne souhaite pas pour autant brader la marque. La direction est en négociation avec des acheteurs chinois, qui auraient manifesté leur intérêt pour l'enseigne française.
Pour l'année en cours, la direction vise un maintien du résultat net en raison de programmes d'investissements plus importants (+ 40 %) et vise l'ouverture d'une dizaine de magasins affiliés. Le retour à la croissance des profits est attendu pour 2006. A l'issue de l'exercice 2007, Hervé Descottes souhaite porter le nombre de boutiques affiliées à 40, et vise une marge d'exploitation de 7 %, contre 3 % en 2004.
L'amélioration de la rentabilité proviendra en partie de la poursuite de l'optimisation du réseau de vente. Par ailleurs, le groupe veut simplifier son organisation et, notamment, éviter de faire transiter les peaux en cuir par son usine française, où elles sont aujourd'hui traitées avant leur expédition dans l'usine de Roumanie, où sont fabriqués les articles de maroquinerie.
Nous avions recommandé de vendre l'action vers 14 euros, après avoir conseillé de l'acheter autour de 7 euros. La société nous semble aujourd'hui correctement valorisée en Bourse, à près de 17 fois nos estimations de profits pour 2005. Nous conseillons, par conséquent, de rester à l'écart de la valeur.
Le versement d'un premier dividende, de 0,10 euro, constitue toutefois une bonne nouvelle même s'il procure au titre un rendement limité de 1 %.
Comp. C ; code FR0000075673 (LTAN) ; cotation Fixing ; cours au 7/04/ 15,61 (102 F) ; cours extrêmes sur un an 6,12-16,66 ; BNPA 2004, 2005 et 2006 estimés 0,86, 0,94 et 1,13 ; PER 2004, 2005 et 2006 estimés 17,97, 16,45 et 13,79 fois ; rendement 0,64 % ; moyenne quotidienne des transactions 7.000 titres ; capitalisation boursière 21 M ; activité principale Maroquinerie.
NOTRE CONSEIL
RESTER A L'ECART
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