ELEC (Securibourse)

par Graham ⌂ @, jeudi 02 avril 2015, 23:50 (il y a 3523 jours) @ chris
édité par Graham, vendredi 03 avril 2015, 00:01

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Je vais te donner un point de vue subjectif d'alsacien, pas du tout financier, qui ne vit plus en Alsace depuis 25 ans mais qui l'est resté comme le sont tous les alsaciens.
Il y a 25 ans et plus Gaz de Strasbourg et Electricité de Strasbourg avaient déjà un siège, une gestion et une facture communs. Ce sont les privatisations qui les ont séparées. Pour un alsacien, il n'existe tout simplement pas d'autres compagnies que ces deux là pour la distribution de ces deux matières. Les alsaciens sont très fidèles et de surcroît à des compagnies qui leur paraissent typiquement alsaciennes et qui existaient bien avant leur naissance. D'où la raison qu'il existe peu de concurrence parce que celle-ci ne peut s'y implanter. L'Alsace change peu. Il n'y a guère que Strasbourg et un peu Mulhouse qui soient cosmopolites. Le reste a gardé son caractère régional et il ne viendrait à l'esprit de personne d'essayer autre chose. Ces deux compagnies aujourd'hui par le biais de la concentration capitalistique sont à nouveau réunies, telles qu'elles le furent par tradition et logique régionale. Il y a donc situation monopolistique. Du moins en Alsace. Pour le Grand Est je l'ignore. Mais EDS c'est d'abord l'Alsace - Moselle. Au niveau des risques à long terme. Ce que je sais, c'est que la génération 68 a construit quantité de biens immobiliers avec chauffage électrique dans les années 80. Quelques uns se modernisent peu à peu mais dans le fond assez peu. Donc le marché est durablement pérenne et avec très faible concurrence à long terme. La stricte gestion est assez médiocrement rentable du fait de statut d'employés particulièrement favorable et d'une absence de volonté forte de changements et de productivité. Les résultats à moyen long terme des dernières années résultent presque exclusivement des variations climatiques. Il y a parallèlement une croissance faible des affaires connexes. Donc la rente est assurée et régulière malgré les aléas du climat. Ensuite il y a les actifs immobiliers sous-évalués, la quasi absence de dettes, la situation monopolistique et la volonté erratique mais durable d'accaparement de l'ensemble du capital par la maison mère, donc un potentiel modéré de revalorisation avec une forte rentabilité en dividendes. Bref pour moi c'est à moyen long terme une super obligation à rendement élevé, une situation assez idéale dans un marché des dettes, ayant une incidence sur la valorisation de tous les actifs, complètement extraordinaire et précaire

Cordialement

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