AST Groupe - Analyse détaillée (Securibourse)

par Myownway, samedi 08 mars 2014, 15:30 (il y a 3914 jours)

Avant-propos : ce post devait à l'origine être publié sur le forum dédié de "Boursorama" mais des restrictions ["vous ne pouvez pas poster ce message 4" !>....] m'en ont empêché. Je remercie vivement "Sécuribourse" de me permettre de partager ce travail.

Bonjour à toutes et tous,

Concernant AST Groupe, je n'ai lu récemment aucune analyse en provenance de professionnels et seulement quelques commentaires ponctuels du côté des particuliers.
L'indifférence des fonds d'investissement pour AST Groupe est compréhensible compte tenu de sa faible capitalisation boursière actuelle (32 M€) et d'un flottant limité à 30% aux mains du public, soit un investissement maximal de 9 M€ (!).
De même, le manque de liquidité du titre pose aussi problème.

Et pourtant !
Si le marché de la construction de logements en France tangue toujours depuis le déclenchement de la crise des "subprimes", les résultats financiers passés d'AST sont restés consistants tout au long de cette période difficile.
De fait, ces derniers ont été pour partie masqués par les pertes importantes subies depuis 2009 par sa filiale POBI mais dont le "couple" formé avec Natilia est porteur d'avenir (doublement du nombre de maisons construites par rapport aux activités historiques).
Si les investisseurs professionnels s'en détournent naturellement, cela ne veut pas dire qu'AST Groupe n'est pas un bon investissement pour les particuliers aux poches moins profondes.

En conséquence, comme aucune analyse détaillée n'est disponible sur ce forum, j'ai décidé en tant qu'investisseur individuel de partager mes réflexions et mes calculs au titre d'un premier post.
AST Groupe représentant progressivement sur ces dernières années une part importante de mes investissements (peu nombreux), je suis de très près chacune des publications trimestrielles, rapports semestriels/annuels et autres interviews d'A.Tur, son P.D.G..

Aussi, je me suis livré ci-après à cet exercice hautement subjectif que je soumets à votre sagacité : une tentative d'évaluation d'AST Groupe.
Dans un 1er temps, j'essaierai d'estimer les résultats de chacune des 3 activités principales du groupe (CMI/VEFA - Natilia - POBI) pour ensuite, à partir de ceux-ci, déterminer une juste valorisation du groupe.


1 - Les activités CMI/VEFA

Elles comprennent la construction de maisons individuelles (CMI) et la vente en l'état futur d'achèvement (VEFA).
Bien comprendre qu'AST Groupe, dans ce cadre, est une société de services : création des modèles de maison, établissement de leurs plans, commercialisation, suivi de la construction, fourniture des matériaux et recours à des prestataires pour les travaux. L'acquisition des matériaux est une originalité du groupe qui lui permet de bénéficier de meilleurs tarifs grâce à ses volumes d'achat et en conséquence d'une compétitivité accrue par rapport à la concurrence.

Dans le cadre de la CMI, AST se charge de la construction de la maison à la demande de son client mais ne vend pas le terrain qui est acheté préalablement par celui-ci. Les encaissements se faisant au fur et à mesure de l'avancement de la construction, cette activité mobilise peu de capitaux, le besoin en fonds de roulement est négatif et la génération de trésorerie abondante. De plus, le risque foncier est nul. Le prix en CMI étant un élément décisif de l'acte d'achat (*), les marges sont plus faibles qu'en VEFA.

Concernant la VEFA, qui correspond à de petits collectifs, AST achète le terrain et entame la construction une fois un taux de réservation de précaution atteint. Dans l'attente de la facturation effective de ses clients, des capitaux sont immobilisés et la trésorerie est sollicitée jusqu'à l'encaissement des ventes de l'ensemble des logements. Dans le cas de la VEFA, l'emplacement est un facteur déterminant (*) et, compte tenu également d'un effet volume, les marges sont supérieures à la CMI (mais, la trésorerie étant sollicitée, le résultat après financement est quelque peu dégradé du fait du coût du capital - soit par recours à l'emprunt, soit à travers les excédents générés par la CMI qui sont "consommés" par la VEFA au lieu d'être placés sur des comptes [faiblement] rémunérateurs).
(*) Source : interview A.Tur

En reprenant les notes de mon journal et en isolant les activités dites "historiques" (CMI+VEFA), il s'avère que ces dernières ont toujours été profitables.
Les résultats nets consolidés sont les suivants :

2004 : 3.2 M€ (exercice de 18 mois)
2005 : 5.0 M€ (4.5 M€ part du groupe)
2006 : 7.7 M€ (7.0 M€ part du groupe)
2007 : 3.2 M€ (hors exceptionnels - cession Clairvie // 5.1 M€ en l'incluant)
2008 : 3.2 M€
2009 : 3.0 M€
2010 : 3.2 M€
2011 : 6.7 M€
2012 : 5.1 M€
2013 : 0.8 M€ (1er semestre)

Le dernier communiqué trimestriel indique que la décision <<... de maintenir à périmètre constant [les] effectifs.... pèsera fortement sur les comptes annuels 2013 >>. Nous sommes prévenus !

L'année 2013 aura été particulièrement difficile en raison de la grande frilosité d'une clientèle tétanisée par le climat économique et par la poursuite de la montée du chômage.
Le cœur de cible de la clientèle d'AST, les primo-accédants, qui n'ont pas de biens à céder pour financer leur acquisition, ont déserté les agences.
En conséquence, les différents constructeurs se sont livrés une lutte sans merci, question de survie pour certains, entrainant une importante pression sur les marges.
Un point bas a t'il été atteint en 2013 > J'ose le penser. Mais la vitesse de la reprise reste à ce jour inconnue.

En excluant la période d'euphorie antérieure à 2007, nous pouvons alors constater qu'au cours d'une année particulièrement profitable, les bénéfices réalisés par les activités "historiques" s'élèvent à près de 7.0 M€ (6.7 M€ en 2011) et qu'ils se situent à un plancher de 3.0 M€. L'année 2013, fortement dégradée pour les raisons évoquées ci-avant, pourrait faire exception (2.0 M€ >).
L'exercice 2012 apparaît comme étant le plus représentatif à 5.1 M€, avec un environnement "ordinaire" et un effet de la production stockée neutre (voir note ci-après).


En synthèse, il est possible d'estimer les résultats récurrents annuels (hors environnements et éléments exceptionnels) des activités CMI/VEFA, dans leur périmètre actuel, comme suit :
- estimation basse de 3.0 M€
- estimation moyenne de 5.0 M€
- estimation haute de 6.5 M€


Ces activités étant à l'origine du Groupe, elles sont les plus anciennes et les plus solides. Malgré les dénigrements anonymes sur ce forum (clients effectivement mécontents, concurrents écartés ou anciens salariés aigris >) suite à de prétendues malfaçons (cela concerne tous les produits et tous les secteurs !), j'ai eu personnellement un écho positif de personnes ayant fait confiance à AST Groupe pour la construction de leur maison individuelle.
Les forums sur Internet ( voir "2 - Natilia" ) sont aussi là pour faire la part du vrai et du faux. Il peut y avoir des ratés mais, globalement considéré, AST Groupe propose un très bon rapport qualité/prix.

Il convient de noter que :
- une particularité peut fortement impacter de plusieurs points la marge opérationnelle et en conséquence les résultats des activités CMI et VEFA, parfois en sens contraire : la production stockée.
Celle-ci correspond à un pourcentage (6.67% en 2012) appliqué à la valorisation du portefeuille commercial des contrats signés mais non démarrés pour couvrir les charges déjà engagées (architectes, bureau d'études, publicité, etc...).
Par exemple, en se basant sur le portefeuille commercial de 165 M€ à fin 2013, une hausse/baisse de celui-ci de 10% sur l'exercice suivant, aurait un impact sur 2014 de 1.1 M€ sur les produits d'exploitation (165 * 10%*6.67% = 1,1).
A structure de coûts constante, le bénéfice est augmenté/abaissé d'autant. (voir le rapport financier 2012, page 51)
Cet impact avait été majeur sur l'exercice 2010 après un premier semestre faible (résultat net S1 : +1.0 M€) en raison de ventes en forte hausse sur l'année mais quasi nul en 2012 compte tenu de portefeuilles commerciaux de même niveau en comparaison avec 2011.
- le lancement d'un nouveau réseau d'agents commerciaux, "Villas Club", pourrait doper les ventes des exercices suivants.


2 - Natilia

Natilia est un réseau d'agences de vente de maisons à ossature bois qui a été développé après le rachat du Groupe Jacob ( "POBI" ), un fabricant de structures en bois.
La franchise a été choisie comme mode opératoire pour accélérer le déploiement du réseau et pour garantir la motivation des personnes impliquées tout en limitant les investissements et les risques.

A partir des informations recueillies en parcourant les nombreux témoignages (80 !) des clients Natilia sur le site "forumconstruire.com", il m'est apparu ce qui suit :
- les clients sont globalement satisfaits de Natilia (il est indiqué : "88% de membres satisfaits - basé sur 26 récits" )
- les styles et arrangements des maisons plaisent, les matériaux utilisés sont de qualité, les performances énergétiques sont au rendez-vous,
- la rapidité de la construction (argument commercial) reste encore à démontrer et les délais de livraison de la maison finie semblent ne pas être toujours respectés,
- il semblerait que la sélection de certains franchisés n'ait pas été à la hauteur (*),

(*) il s'agit là de ma retranscription des ressentis des clients, rien de scientifique !

D'un point de vue financier, les conditions de la franchise sont les suivantes : droit d'entrée de 25 K€, redevance d'exploitation de 5% du chiffre d'affaires (CA) brut et redevance de communication de 1.5% du CA brut.

Pour estimer les résultats de cette activité, les hypothèses suivantes ont été retenues :
- une 1ère hypothèse de ventes au niveau plancher de 400 maisons par an (niveau actuel dans un contexte difficile alors que le réseau n'est pas totalement déployé et retardé par les défaillances),
- une deuxième hypothèse de ventes de 1500 maisons par an qui correspond à l'objectif annoncé initialement de 25 maisons par agence par an pour un réseau complet de 60 agences,
- l'ajout d'une 3ème hypothèse de 1000 maisons vendues qui me semble plus réaliste et plus facilement atteignable à moyen terme,
- un prix de vente hors taxes de 100 000 € par maison Natilia (source : communiqué financier du 06/05/13),
- la non prise en compte des droits d'entrée (facturés qu'une fois, ils financent la formation initiale des franchisés),
- une redevance de 6.5 K€ hors taxes par maison (5%+1.5% sur 100 000 €),
- la redevance de communication est intégralement dépensée conformément à son objet (supposition : pas de profit sur ce poste),
- l'estimation du coût de fonctionnement de la franchise se base sur les données 2012 : pour 358 maisons Natilia vendues, les charges d'exploitation se montent à 500 K€ pour les charges de personnel et à 570 K€ pour les services externes, soit un total de 1 070 K€ (source : rapport financier 2012, page 76). Je considère ces charges comme non proportionnelles au montant des redevances facturées.
- les provisions pour pertes sur créances (franchises liquidées) ne sont pas prises en compte (il s'agit de charges exceptionnelles non prévisibles - mais bien réelles sur 2012 et 2013 !),
- un impôt sur les sociétés au taux normal de 33.33%.

Soit, selon les hypothèses décrites :

a) Livraisons de 400 maisons
Les charges d'exploitation sont ajustées à la hausse (par rapport à la base ci-dessus de 358 maisons) pour prendre en compte des frais de publicité supplémentaires, soit (400-358)*(100000*1.5%) = 63 K€

CA : 400 * 6.5 = 2 600 K€
Résultat opérationnel : 2 600 - (1 070+63) = 1 467 K€
Résultat net : 1 467 - (1467*33.33%) = 978 K€

b) Livraisons de 1500 maisons
Il s'agit ici de faire varier les charges d'exploitation. L'exercice n'est pas facile compte tenu du peu d'informations à ma disposition.
Le réseau compte actuellement aux alentours de 40 franchises. D'un côté, l'ajout de 20 agences (pour parvenir à l'objectif de 60 et donc de 1500 maisons vendues) pourrait exiger des ressources supplémentaires d'encadrement (un coût) ; de l'autre, les efforts et les dépenses dédiées actuellement au recrutement, à la formation des franchisés et aux défaillances n'auront, une fois le réseau stabilisé, plus lieu d'être (une économie). Par prudence, j'ajouterai le recrutement interne de 2 personnes (coût individuel de 50 K€/an), des moyens informatiques additionnels, des frais pour visiter les agences et animer les réunions, soit au total 200 K€ supplémentaires par an.
Comme indiqué, les dépenses de communication supplémentaires correspondent à : (1500-358)*(100000*1.5%) = 1 713 K€.

CA : 6.5 * 1500 = 9 750 K€
Résultat opérationnel : 9 750 - (1 070+200+1 713) = 6 767 K€
Résultat net : 6 767 - (6 767*33.33%) = 4 512 K€

c) Livraisons de 1000 maisons
Charges d'exploitation supplémentaires : 1 personne supplémentaire (50 K€) + frais divers (50 K€) + communication (1000-358)*(100000*1.5%) = 963 K€

CA : 6.5 * 1000 = 6 500 K€
Résultat opérationnel : 6 500 - (1 070+100+963) = 4 367 K€
Résultat net : 4 367 - (4 367*33.33%) = 2 911 K€


En synthèse, il est possible d'estimer les résultats récurrents annuels (hors environnements et éléments exceptionnels) de l'activité Natilia, dans son périmètre actuel, comme suit :
- estimation basse de 1.0 M€
- estimation moyenne de 2.9 M€
- estimation haute de 4.5 M€


Il convient de noter que :
- les marges nettes correspondent respectivement à 2.5%, 2.9% et 3% du CA facturés à l'acheteur final. Ce niveau semble raisonnable et la progression cohérentes (économie d'échelle).
- les pertes sur créances des sociétés des franchisés liquidés pèseront de façon importante sur l'exercice 2013 ; je considère ce dernier de ce point de vue comme exceptionnel,
- les seuls droits d'entrée ont représenté plus d'1 M€ de CA (25 K€*40 franchisés et plus) depuis le lancement de Natilia,
- le CA à réaliser sur 2014 par la franchise représente 40 M€ (!).
En se basant sur les 401 maisons vendues en 2013 et en supposant des livraisons (normalement plus rapide qu'en CMI) sous 12 mois, c'est une progression du CA remarquable qui n'apparaîtra pas dans les publications d'AST Groupe sous cette forme mais sous la forme de redevances, soit un CA supplémentaire de seulement 2.6 M€ (40 M€*6.5% = 2.6 M€).
- suite aux liquidations des sociétés des franchisés Natilia sur ces derniers mois (une dizaine - certaines ont été reprises), qui ne s'expliqueraient pas toutes en raison du contexte économique défavorable, il semble que Natilia ait rectifié le tir par une sélection plus rigoureuse par une équipe interne des candidats à la franchise,
- le réseau étant jeune, l'accumulation d'expérience(s) devrait permettre aux franchisés d'améliorer l'efficacité des chantiers et le fonctionnement de leurs agences,
- dans une récente interview, A.Tur indique un nombre total de 80 agences à terme...
- j'attire l'attention sur le fait que, n'ayant pas d'expérience professionnelle dans le domaine de la franchise, les montants de charges d'exploitation, notamment en dépenses de communication qui me semblent très importantes (mais la supposition retenue ne me paraît pas incohérente non plus), sont très probablement à affiner. Si celles-ci devaient être revues à la baisse (grâce à de nouvelles informations), cela constituerait des résultats en hausse et une marge de sécurité supplémentaire par rapport aux hypothèses exposées ici (et inversement).


3 - POBI (Panneaux Ossature Bois Industrialisés)

Anciennement dénommé Groupe Jacob (GJ) lors du rachat de 67% des parts en 2009, l'entité rebaptisée depuis POBI, a été profondément réorganisée depuis son entrée dans AST Groupe. A partir d'une production sur-mesure quelque peu élitiste, POBI a abandonné les petites séries au profit d'une industrialisation d'ossatures pour maisons en bois.
La démarche vise la diminution des coûts de production et par conséquent une baisse du prix de vente des maisons Natilia afin de les rendre accessibles au plus grand nombre de clients.

Conne déjà noté, POBI a masqué la bonne performance des derniers exercices d'AST Groupe par les pertes suivantes (part du groupe) : - 1.3 M€ en 2009, - 3.0 M€ en 2010, - 1.5 M€ en 2011, -0.7 M€ en 2012 et encore - 0.2 M€ au 1er semestre 2013. Soit un total de 6.7 M€ de pertes reconnues à ce jour. Un retour en territoire positif du résultat net en 2013 n'est pas acquis mais ce dernier devrait normalement être proche de l'équilibre.

Pour être juste, Il faut reconnaître que Natilia contribue positivement aux résultats et que, sans POBI, il n'y aurait pas Natilia.
Entretemps, AST Groupe est monté discrètement à 100% de sa filiale et y a investi au total 15 M€ (!).

Le CA se situe aux alentours de 6 M€ sur 2012 et 2013 avec une accélération (pérenne >) de +25% au T4 2013 (1.8 M€).

Pour tenter de cerner davantage le potentiel de cette activité, A. Tur dit ceci dans une interview de juin 2011 au site "Boursier.com" : << La montée en capacité de la ligne de production prévoit le passage de la fabrication de 410 ossatures en 2011 à 2000 en 2015, soit un chiffre d'affaires potentiel de 36 M€.>>
Si les prévisions étaient trop optimistes (comme assez souvent avec Mr Tur), on apprend que la capacité totale de production de l'usine pourrait monter à 2000 ossatures et que le prix de vente unitaire d'une ossature est d'environ 18 K€ (36 M€ / 2000).

Pour estimer les résultats, les hypothèses suivantes ont été retenues :
- les productions de maisons sont nécessairement liées à celles de livraisons de maisons Natilia : reprise des hypothèses du point "2 -" 400/1500/1000,
- un résultat net à hauteur de 4% du CA a été retenue,
- les provisions pour pertes sur créances (franchises liquidées) n'ont pas été considérées (charges exceptionnelles non prévisibles - mais bien réelles sur 2012 et 2013 !),

Soit, selon les hypothèses décrites :

a) Production de 400 maisons ossatures bois
CA : 400 * 18 = 7 200 K€
Résultat net : 7 200 * 4% = 288 K€

b) Production de 1500 maisons ossatures bois
CA : 1500 * 18 = 27 000 K€
Résultat net : 27 000 * 4% = 1 080 K€

c) Production de 1000 maisons ossatures bois
CA : 1000 * 18 = 18 000 K€
Résultat net : 18 000 * 4% = 720 K€


En synthèse, il est possible d'estimer les résultats récurrents (hors environnements et éléments exceptionnels) de l'activité POBI, dans son périmètre actuel, comme suit :
- estimation basse de 0.3 M€
- estimation moyenne de 0.7 M€
- estimation haute de 1.1 M€.


Il convient de noter que :
- l'accroissement des volumes devrait améliorer mécaniquement les marges (économies d'échelle et meilleure répartition des coûts fixes),
- compte tenu des pertes cumulées antérieurement, il ne devrait pas y avoir d'impôts sur les sociétés pendant plusieurs exercices,
- lors du communiqué des résultats semestriels 2013 du 25/09/2013, il est indiqué que l'outil de production de POBI n'est exploité qu'à seulement 50% de ses capacités et dans celui du 30/10/2013 <<la capacité de production est de plus de 1000 unités par an>>. Sur le site "pobi.fr, il est évoqué une production de 2500 unités en 2016...
Hormis une communication peu claire, est-il possible d'en déduire que la capacité totale de l'usine (2 sites), avec des aménagements/investissements supplémentaires serait de 2500 unités mais que les capacités actuellement disponibles seraient plutôt de la moitié >
- aucune information trouvée sur la possibilité pour POBI de vendre ses capacités inutilisées en dehors du réseau Natilia,
- des articles intéressants à lire sur le site "pobi.fr", onglet "actualités/presse".


4 - Récapitulatif des estimations de résultats nets

En synthèse : il est possible d'estimer les résultats récurrents annuels (hors environnements et éléments exceptionnels) d'AST Groupe, dans son périmètre actuel, comme suit :

- estimation basse de 4.3 M€
- estimation moyenne de 8.6 M€
- estimation haute de 12.1 M€


Il convient de noter que :
-> il s'agit d'estimations, bien prendre en compte les hypothèses qui ont été énoncées ci-avant,
-> les résultats peuvent être, dans le cadre d'un environnement fortement adverse et d’événements imprévus ponctuels, moins élevés, et ce dans une forte proportion,
-> compte tenu d'une forte pression sur les marges en 2013, d'un maintien des effectifs, d'une activité POBI proche de l'équilibre et de provisions sur les franchises liquidées, un résultat net de moins de 2 M€ en 2013 est envisageable.
-> je considère cependant 2013 comme une année exceptionnelle. Si la situation dégradée du marché de la construction de logements devait perdurer, les dirigeants seraient contraints à revoir l'organisation du Groupe pour ramener sa profitabilité à des niveaux plus conformes au secteur.


5 - Détermination des flux de trésorerie futurs

Les calculs ci-après sont établis à partir des résultats nets du point "4 - " ci-dessus.

Pour estimer les flux de trésorerie futurs d'AST Groupe, les hypothèses suivantes ont été retenues :
- les montants des amortissements sont en moyenne de 500 K€ pour l'activité CMI/VEFA et de 300 K€ en 2012 pour POBI,
- les provisions pour dépréciation étant par nature non prévisibles, elles n'ont pas été considérées,
- les charges financières sont considérées comme comptabilisées et décaissées dans l'année,
- les charges d'impôt sont considérées comme comptabilisées et décaissées dans l'année.


En synthèse, il est possible d'estimer les flux de trésorerie récurrents annuels et disponibles (hors environnements et éléments exceptionnels) d'AST Groupe, dans son périmètre actuel, comme suit :

- estimation basse de 5.1 M€
- estimation moyenne de 9.4 M€
- estimation haute de 12.9 M€


Il convient de noter que :
- les montants des amortissements (charges non décaissées) ont été ajoutés aux résultats nets pour obtenir les flux de trésorerie correspondants,
- les dotations aux amortissements devraient augmenter en raison des investissements récents (siège social+POBI),
- le montant des dotations aux provisions a été négligeable en 2012 mais, compte tenu des défaillances des sociétés de franchisés et des résolutions de litiges passés liés à POBI (voir rapport semestriel 2013), leur montant devrait être substantiel (1 M€ >) en 2013. Une fois l'organisation et le réseau stabilisés, ces provisions devraient être marginales,
- il est possible que de nouveaux investissements soient nécessaires afin de porter la production de POBI à plus de 1000 unités par an (pas d'informations disponibles),
- l'endettement est limité à 2 M€ à la fin du 1er semestre 2013.

Important : un indicateur essentiel à prendre en compte est le retour sur capitaux propres. Dans le cas d'AST, société essentiellement de services, ce taux est habituellement élevé, les résultats obtenus le sont avec peu de capitaux. Il n'y a donc pas nécessité d'investir constamment dans de nouveaux équipements pour maintenir la compétitivité de l'entreprise (hors récemment POBI).
La trésorerie générée est alors disponible soit pour de nouveaux développements, eux-mêmes générateurs de profits futurs, soit pour distribution aux actionnaires.


6 - Valorisation

La méthode classique de l'actualisation des flux de trésorerie futurs est certainement pertinente sur le principe.
Mais, sa mise en pratique est toujours un exercice périlleux (détermination des flux à l'infini et choix du taux d'actualisation) et ses résultats peuvent nous induire lourdement en erreur.
De plus, je me méfie des modèles par trop techniques ou mathématiques.

La démarche choisie ici est plus simple, plus directe et, me semble t'il, de bon sens.
Il s'agit de considérer la société dans sa globalité et de se poser la question suivante : combien suis-je prêt à débourser pour percevoir une rémunération correspondant aux flux de trésorerie disponibles calculés ci-dessus >

Pour ma part, un retour sur investissement d'au moins 10% est satisfaisant.
Hormis quelques mauvaises années, les résultats d'entreprises soigneusement sélectionnées tendront normalement à s'améliorer dans le temps, augmentant d'autant plus la rentabilité de l'investissement initial.

Ce qui, à partir des estimations de flux de trésorerie récurrents annuels et disponibles ci-dessus, donne en termes de valorisation :

- estimation basse de 51 M€
- estimation moyenne de 94 M€
- estimation haute de 129 M€


La capitalisation boursière actuelle d'AST Groupe est de 32 M€.
Il est possible de considérer la différence entre cette dernière et les valorisations estimées ci-avant comme la "prime de risque" exigée par le marché financier compte tenu d'un contexte immobilier très difficile. Et, considérant AST groupe en particulier, la pression sur les marges de ses activités CMI, la lenteur de l'écoulement des stocks en VEFA, les défaillances des sociétés des franchisés Natilia et la sous-utilisation des capacités de production de POBI participent à sa moindre valorisation.

Il convient de noter que :
- la valorisation de Maison France Confort est davantage généreuse. Sans doute une question de taille de l'entreprise, d'un flottant plus important à hauteur de 45% et d'une stabilité plus grande de ses activités, fruit d'une histoire presque centenaire !


7 - Conclusion

Les éléments donnés l'ont été de bonne foi mais j'ai pu commettre des erreurs de compréhension et d'évaluation des différentes activités d'AST Groupe.
Les estimations obtenues peuvent être critiquées mais elles ont le mérite de fournir une base pour de futures réflexions.

Autre point qui n'a pas été abordé jusque-là : il est possible de regretter une communication qui a été par le passé régulièrement imprudente et brouillonne de la part d'A.Tur : quid des acquisitions externes (en dehors de GJ), du retour à l'équilibre de GJ dès 2010, des nouveaux relais de croissance pour POBI qui devaient être annoncés lors d'une prochaine publication et puis plus rien, d'un partenariat avec Perform'habitat. Qu'est d'ailleurs devenue cette dernière activité absente de la dernière publication > Les exemples abondent.

Pour conclure, il convient de rappeler l'importance des facteurs suivants :
- l'état de l'économie en général,
- le niveau du chômage, LE facteur à surveiller en priorité,
- l'accès aux financements,

tout en suivant dans le même temps les indicateurs ci-dessous :
- le manque de logements compte tenu d'une natalité bien portante en France et des tendances sociales actuelles (divorce et célibat en hausse, allongement de la durée de vie),
- la demande de logements qui reste forte selon les enquêtes spécialisées et qui justifie les prix élevés de ceux-ci en France,
- la concurrence : elle est intense en période difficile mais AST Groupe est plutôt bien placé,
(je qualifierais volontiers AST de "Dacia de la maison individuelle" : ce n'est pas le grand luxe mais l'essentiel est là avec un très bon rapport qualité/prix qui permet au plus grand nombre d'accéder à son rêve),
- l'objectif de construire 500 000 logements par an reste d'actualité,
- les initiatives qui devraient être prises de simplification des normes de construction, synonyme de baisses des coûts et d'accessibilité accrue,
- les taux d'intérêt qui, pour l'heure, restent favorables à l'emprunteur.

AST Groupe est facile à comprendre (secteur de la construction), la société est bien positionnée face à la concurrence, il est possible de déterminer son évolution à 10 ou 15 ans avec suffisamment de certitudes, son management est compétent et honnête (leurs rémunérations sont très raisonnables) et sa valorisation actuelle est attractive.

Pour l'investisseur de long terme, les turbulences actuelles du secteur ne sont pas un problème, pas plus que les mouvements de court terme des marchés financiers. Bien au contraire, s'ils fournissent des opportunités pour faire de meilleures affaires !
De fait, il est préférable pour l'investisseur de considérer que, sur la durée de son investissement en AST, il y aura quelques mauvaises années (nous sommes en plein dedans !), quelques années exceptionnellement profitables et beaucoup d'années (une majorité !) tout à fait acceptables.
Ne pas investir dans une entreprise en raison de la médiocrité de ses résultats de l'année ou des deux années suivantes est une erreur. Cette situation peut être mise à profit par l'investisseur perspicace.

Certes, le chômage, l'étroitesse du flottant et peut-être le manque de stabilité du groupe accentuée par une communication mal maîtrisée restent des freins puissants pour les investisseurs tant professionnels que particuliers.
Mais, se loger répond à un besoin primaire et nous n'arrêterons pas de nous loger demain alors que disposer d'un toit sûr est un besoin naturel (vital) depuis nos origines.
Aussi, le point bas du marché de la construction de logements semble avoir été atteint et je ne parierais pas sur sa prolongation au-delà de quelques années.


Ce post n'a pas pour objet d'inciter à l'achat ou à la vente de titres AST Groupe, mais à partager connaissances, hypothèses et réflexions. Il appartient à chacun de se déterminer selon ses propres convictions en dernier ressort.

Les critiques argumentées sont les bienvenues, positives comme négatives, sur le fond comme sur la forme.

Myownway
Actionnaire individuel AST Groupe

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Ca va rappeler de bons souvenirs à Hubisan

par jmp ⌂ @, Boulogne/Mer, samedi 08 mars 2014, 17:22 (il y a 3914 jours) @ Myownway

Elle s'appelait AST Promotion et lui avait offert la deuxième place du premier JTB, celui de 2004 ( http://pacman.nerim.net/thebull/>q=jtb/cj/2004 ), avec +420% sur l'année.

--
jean-marie

AST Groupe - Analyse détaillée

par jacques, mercredi 12 mars 2014, 15:08 (il y a 3910 jours) @ Myownway

Bonjour,

Plusieurs éléments :

Pour un groupe de 100 000 kE de CA 400 salariés c'est un luxe qui se paiera dans les résultats. Des groupes provinciaux non côtés à CA équivalent sont largement en dessous de cette armée mexicaine.

Pour la Franchise Natilia, vous avez oublié les 1.5 % de rétrocession de l'assurance et les RFA sur les matériaux ce qui fait la branche la plus rentable d'AST. Les défaillances 15 ou 16 à ce jour n'ont entrainé que de faibles pertes - de 300 kE au bilan, mais elles ont considérablement ralenti le développement. La raison officielle est l'erreur de recrutement.... Même si les recrutement ont été effectué par Monsieur Delafontaine ils ont été validés par Alain Tur. On peut rajouter à l'erreur de casting une direction de la Franchise sans réelle capacité d'animer et de gérer un réseau. Mais le produit est fort et innovant donc même avec des blaireaux à la direction on peut sortir du volume. Sur le réseau seules 3 ou 4 franchises sont bénéficiaires et aucune ne publie ses résultats. Mais il n'y a pas de danger à court terme sauf à un basculement complet de tout le réseau vers la concurrence, mais il n'y a pas de concurrence.....

Pour la communication des chiffres, Ast communique en ventes brutes, pour rassurer l'investisseur, ventes brutes hors annulation obtention crédit etc... même si c'est le Dacia de la construction c'est bien mal connaître les banques en ce moment que d'imaginer que 100 % des ventes iront au bout....

Ast communique ses ventes globales incluant les ventes des franchisés qui ne rentrent pas en compte dans le CA d'AST.....

Dernier point, Team invest l'actionnaire de référence est composé de salariés d'AST et je crois d'Alain Tur (à vérifier) qui ont contracté un emprunt et le remboursement annuel est conditionné au versement du dividende. C'est la seule manière qui a été trouvé pour régler une partie du divorce.... Si l'on reprend le bilan 2011 et 2012 on verra que le compte VMP a considérablement fondu (achat du siège, de foncier etc). Ce que j'attend de voir c'est la trésorerie disponible au 31/12/2013, et le montant du dividende pour couvrir l'annuité.

Moi j'ai une vraie question de fond que fait AST en bourse > A part satisfaire l'égo, pas assez de flottant, communication érronée, le mieux est peut être de racheter tout ce qui traine 9 000 000 d'euros c'est pas cher.

AST Groupe - Analyse détaillée

par Myownway, samedi 15 mars 2014, 18:24 (il y a 3907 jours) @ jacques

Bonjour Jacques,

J'ai apprécié le partage de vos remarques sur AST Groupe.
Vous m'avez aussi obligé à aller plus loin dans l'analyse des points forts et faibles de cette société.
Pour tout cela, soyez-en remercié.

Assurément, certaines de vos interrogations ont été ou sont encore les miennes.
En revanche, certaines de vos affirmations demandent à être confirmées à partir de sources vérifiables.

Je vous réponds point par point au mieux de mes connaissances d'AST Groupe :

1) Les effectifs

Le sujet des effectifs par rapport à un indicateur de performance donné n'est pas toujours simple à démêler et il faut se méfier de conclusions trop hâtives.
En effet, un calcul rapide du ratio chiffre d'affaires (CA) en rapport au nombre d'employés ne suffit pas et il convient de disposer de plus d'informations pour une bonne compréhension de l'entreprise analysée.

Pour AST Groupe, les effectifs se composent de 480 personnes à fin 2012 (rapport annuel).

En évoquant d'autres groupes provinciaux moins fournis, peut-être avez-vous en tête un cas concret que vous connaissez bien > Mais toutes les sociétés et tous les domaines d'activité ne se ressemblent pas.
Cela tient pour beaucoup aux modèles d'organisation adoptés par les entreprises et aux caractéristiques propres des secteurs dans lesquels elles opèrent.

De fait, la valeur ajoutée produite per capita varie fortement selon les secteurs.
L'Oréal, ce n'est pas Sodexo (et inversement) alors même que leurs CA sont relativement proches (23 Md € vs. 18 Ms €). Mais leurs effectifs ne sont pas comparables (75 000 vs. 430 000).
Ce qui n'empêche pas ces 2 sociétés de produire des résultats satisfaisants pour leurs actionnaires !

Le recours à la sous-traitance et à des services extérieurs ou, à l'inverse, la conservation en interne de compétences dont la maîtrise est jugée critique sont autant de choix de gestion propres à chaque entreprise.

Plus concrètement, et à titre d'exemple proche de celui d'AST, je citerai la société cotée Gérard Perrier Industrie (GPI) que je connais également très bien puisqu'elle fait partie de mes investissements.
C'est une société essentiellement de services avec une activité de fabrication (comme AST avec POBI), CA équivalent à celui d'AST (130 M€ en 2012), et, heureux hasard, de la même région lyonnaise.
Entreprise excellemment gérée, ses résultats en témoignent. Ses effectifs sont de 1089 (!) personnes.
Son CA représente essentiellement les prestations de services réalisées par les équipes de GPI, au contraire d'AST où le recours à la sous-traitance pour le montage des maisons (CMI/VEFA) est prépondérant. Réduisant d'autant
les effectifs publiés alors que les matériaux achetés puis refacturés au client final gonflent le CA.

Effectifs affichés et CA ne sont donc pas nécessairement liés. Une entreprise peut être individuelle et faire travailler par ailleurs 10 000 personnes en tant que donneur d'ordre.
Et cette même société peut choisir de comptabiliser les achats de marchandises/de prestations et leurs refacturations dans ses livres. Ou pas, selon les schémas choisis (contrats de commission, de façonnage, etc...).
En définitive, à chaque société selon son secteur et ses choix d'organisation et de gestion particuliers.


Cependant, je comprends votre remarque.
J'ai eu des interrogations à ce sujet en 2010 et j'ai alors questionné la direction financière par courriel pour m'assurer de bien comprendre la hausse vertigineuse à cette date du nombre des employés.

Dans celui-ci, je comparais, non pas les effectifs à proprement parler, mais les charges de personnel (salaires+charges sociales) qui avaient augmenté de 5 millions d'euros (ou +50% !) entre 2006 et 2010.
Elles représentaient 19.4 % du chiffre d'affaires en 2010 contre 11.6% en 2006, le CA 2010 (80 M€) étant assez semblable à celui de 2006 (90 M€).

Bien sûr, il y avait l'impact du rachat du Groupe Jacob et l'encadrement nécessaire à la mise en place du réseau de franchisés (Natilia).
Cependant, en plus d'une unité de production, les services commerciaux (+28%), administratifs (x 3), techniques (+69%), etc... avaient été largement étoffés et des fonctions avaient été créées (Qualité, Juridique,...).
Soit de 212 employés en 2006 à 421 en 2010. Près du double....

La direction financière m'a alors répondu ce qui suit : << le périmètre de consolidation du groupe AST est totalement différent à celui de 2006.
Le groupe AST a intégré de nouvelles activités qui comme tout développement organique entrainent des frais de création avec un retour sur investissement à court terme, voir moyen terme.
De plus AST groupe continue son maillage géographique en ouvrant chaque année de nouvelles agences et de nouveaux centres techniques.
Enfin la conjoncture économique de 2010 est bien différente de celle de 2006.>>

Effectivement !
Avant 2008 les maisons se vendaient en grand nombre, comme des petits pains, avec peu d'agences et de centres techniques mais la période qui a suivi est devenue bien plus exigeante à tous les niveaux.
Si auparavant les clients venaient spontanément à l'agence, il a fallu pour les constructeurs aller davantage vers les clients en leur offrant plus de services, plus de suivi et de sécurité.
Concurrence accrue, nécessité de s'étendre sur le territoire national, besoin de se structurer davantage, internalisation de certaines fonctions, POBI, développement de Natilia, le doublement des effectifs semblerait donc se justifier.

Pour m'en assurer, j'ai souhaité comparer AST avec son concurrent le plus semblable, Maisons France Confort (MFC). Mais, pour les raisons déjà citées, l'exercice est incertain.
Par exemple, il pourrait être argué que la spécificité d'AST sur les achats de matériaux (voir analyse précédente) exige un département des achats plus étoffé. Mais que ce choix améliore in fine les marges, ce qui est exact.
De même, quelles sont les activités conservées en interne ou sous-traitées et, lors de l'établissement des états financiers, les classements comptables ont-ils été bien respectés > (*)
(*) en achats ou en services extérieurs selon que la sous-traitance est intégrée directement ou non au produit/service vendu - d'expérience, les règles de comptabilité à ce sujet ne sont pas toujours suivies par les services du même nom...

Au-delà de ces difficultés, la comparaison avec MFC des charges de personnel sur chiffres d'affaires pour la seule activité CMI/VEFA d'AST a donné les ratios suivants pour 2012 :
AST : 20 M€/118 M€ = 17 %
MFC : 79 M€/563 M€ = 14%

A noter, concernant AST, de fortes disparités entre la CMI à 21.5% et la VEFA à seulement 11.6% !
Y aurait t'il un déséquilibre ponctuel du côté de la CMI >
Difficile à dire car je crois comprendre (sans certitudes cependant) que les centres techniques sont partagés avec Natilia et que ceux-ci interviennent lors de la défaillance de franchisés pour la reprise de certains chantiers.

En dernier recours, les marges nettes devraient être le juge de paix en tant qu'indicateur ultime gommant les choix de gestion et mettant en évidence les performances réelles de ces 2 sociétés.
Elles ont été en 2012 de 3.26% pour MFC et de 4.31% pour AST (CMI/VEFA uniquement).

Pas de conclusion radicale donc, pour ma part, à ce sujet.
Toutefois, à la lumière des dernières années, il semble que les effectifs actuels permettraient d'absorber facilement un net surcroît d'activité s'il se présentait (par exemple, les ventes 2010 ont crû de +32%).
Être réactif et prêt à répondre à une demande en nombre avec une organisation bien rodée est incontestablement un atout et peut constituer une économie (personnel déjà formé).
L'objectif étant de trouver le juste équilibre....
Et comme déjà noté, le "couple" POBI/Natilia devrait doubler à terme les capacités de construction de maisons par rapport aux activités historiques CMI/VEFA.

Aussi, à force de lire les déclarations d'A.Tur, j'ai fini par comprendre un peu du personnage et de sa philosophie.
Et ce dernier répète à l'envi que son obsession est la baisse des coûts pour améliorer sans cesse la compétitivité de l'entreprise, gagner des parts de marché et... permettre au plus grand nombre l'accès à un logement (via AST cela va de soi !).


2) La franchise Natilia

<<vous avez oublié les 1.5% de rétrocession de l'assurance>> Merci d'indiquer vos sources.
Le site officiel Natilia indique des redevances d'exploitation de 5% et de communication de 1.5% qui sont bien prises en compte dans mes estimations.
En jetant un rapide coup d’œil sur les sites proposant des franchises, il me semble qu'au-delà d'un total de 6.5% de redevances, il pourrait être difficile d'intéresser des candidats.

<<les RFA sur les matériaux>> S'il s'agit de ristournes obtenues auprès des fournisseurs, vous avez probablement raison.

<<de faibles pertes - de 300 kE>>
Sur l'exercice 2012, les défaillances des franchisés ont amené à provisionner 118 K€ dans les comptes de Natilia et 0 K€ dans ceux de POBI.
Au 30/06/13, les dotations nettes pour provisions et pertes de valeur sont de respectivement 248 K€ et 377 K€.
Au bilan, le total des provisions pour dépréciation des comptes clients se monte à 1 142 K€ (!) contre 331 K€ au 30/06/2012.
La période récente a été particulièrement difficile pour la construction de logements et le réseau des franchisés est certes jeune mais il y a une certaine urgence à le consolider !

<< Les défaillances 15 ou 16 à ce jour... ont considérablement ralenti le développement.>> Parfaitement exact. La mauvaise conjoncture économique et le moral des ménages qui en a découlé n'ont pas aidé.
(j'espère ne pas me tromper en employant volontairement un temps au passé)

<<Même si les recrutement ont été effectué par Monsieur Delafontaine ils ont été validés par Alain Tur. On peut rajouter à l'erreur de casting une direction de la Franchise sans réelle capacité d'animer et de gérer un réseau.>>
Ces informations ne peuvent venir que de sources internes. La plus grande prudence est en conséquence requise dans le traitement de ce qui m'apparait comme des considérations très personnelles.

<<Sur le réseau seules 3 ou 4 franchises sont bénéficiaires et aucune ne publie ses résultats.>> Vos dires m'apparaissent comme contradictoires. Comment savoir >
Il est exact que des informations précises à ce sujet manquent mais le dépôt des comptes, pourtant obligatoire, est du ressort des seuls franchisés et non de Natilia.

<<un basculement complet de tout le réseau vers la concurrence>> Un contrat lie juridiquement les franchisés à Natilia pour 7 ans (cf. site Natilia).
Et effectivement, en cas de rupture, il faudrait pour les franchisés trouver une source d'approvisionnement équivalente aux produits livrés par POBI. Ou changer de concept.


3) Les ventes

<<Ast communique en ventes brutes, pour rassurer l'investisseur>> Cela me semble correspondre aux standards de la profession, il en est de même pour MFC.
Tout comme les états financiers, il convient pour toutes les sociétés de communiquer les chiffres à leur disposition à des dates de clôture déterminées.
Bien malin celui qui est en mesure de savoir lesquels parmi les prospects vont annuler leurs engagements ou ne vont pas obtenir de financement.
Il en est de même pour l'entreprise qui publie un chiffre d'affaires réalisé et dans le même temps comptabilise une créance qui pourrait être sujette plus tard à provision, voire à une perte définitive.
J'ai noté qu'un intervenant avait indiqué, qu'après le choc 2008/2009, le ratio de désengagement était actuellement revenu à un niveau normal (malheureusement mes notes ne précisent pas la source).

<<Ast communique ses ventes globales incluant les ventes des franchisés qui ne rentrent pas en compte dans le CA d'AST....>> Cette façon de procéder m'apparaît juste.
Cela revient au questionnement sur les effectifs et sur les choix de gestion des directions des sociétés.

Prenons un exemple simplifié : cas 1 : AST vend une maison dans le cadre de la CMI pour 87 K€ H.T. (prix moyen) ; cas 2 : 1 franchisé Natila vend une maison dans le cadre du réseau pour 100 K€ H.T. (prix estimé).
Les hypothèses ( voir "analyse détaillée" ) de marges nettes sont les suivantes : cas 1 : 4% ; cas 2 : 3%
Les CA publiés dans les comptes d'AST Groupe sont les suivants : cas 1 : 87 K€ ; cas 2 : 100*6.5% = 6.5 K€
Et les résultats nets sont dans le cas 1 : 87 * 4% = 3.5 K€ et dans le cas 2 : 100 * 3% = 3 K€

Ce qui importe à l'investisseur, c'est combien l'entreprise gagne sur ses différentes opérations.
Peu lui importe les schémas d'organisation et les statuts des activités tant que cela optimise les bénéfices et/ou réduit les risques pour son investissement..
En conséquence, il est important pour l'investisseur de connaître le nombre de ventes réalisées par les franchises au même titre que les ventes réalisées en direct par AST.
Car ces 2 canaux de distribution impacteront directement les résultats d'AST Groupe qui, à leur tour, permettront de le renseigner sur la valorisation à donner à la société, en plus du versement des dividendes ou du financement de développements futurs.

Et à l'inverse, comme déjà souligné, le CA d'AST Groupe, tel qu'il apparaît, ne reflète pas le fort développement du CA du groupe de 85 M€ en 2010 à 156 M€ (*) en 2012.
Si ces calculs sont exacts, le CA a potentiellement doublé en 2 ans ! Mais la base 2010 était particulièrement faible (ventes de 2009) après un pic historique à 100 M€ en 2008 (ce qui ferait encore +50% !).
Cette performance est néanmoins remarquable. Une stabilisation du réseau à moyen terme permettra de le constater au niveau des résultats. Pour l'heure, c'est encore mitigé.

(*) estimation du CA généré par le réseau Natilia : 322 maisons vendues en 2011 (ou 2 M€/6.5 K€ au titre des redevances = 307 maisons), construites et facturées en 2012, au prix de vente de 100 K€ H.T. par maison, soit un total de 32 M€.
A ajouter au CA réellement réalisé de 126 M€ et en retranchant les redevances de 2 M€, soit : 32+126-2 = 156 M€.


4) Team Invest

A. Tur fait effectivement partie de Team Invest qui regroupe les principaux dirigeants d'AST Groupe.

<<ont contracté un emprunt et le remboursement annuel est conditionné au versement du dividende.... pour couvrir l'annuité.>> Merci d'indiquer vos sources.
Pour ma part, je n'ai pas d'autres informations que celles figurant sur ce document : http://www.ast-groupe.fr/fichiers/actualites/CP-AST-TEAM_INVEST_VD4.pdf

<<le compte VMP a considérablement fondu>> C'est exact.
La jadis copieuse trésorerie a financé le nouveau siège social, les avances à la filiale POBI pour ses investissements et les stocks en VEFA dont certains dans le sud de la France tardent à s'écouler (fin de la commercialisation en 2014 selon le dernier communiqué).
La trésorerie nette de dettes à fin 2013 devrait être proche de l'équilibre.

Concernant le dividende, celui-ci a été régulièrement versé, y compris ces dernières (difficiles) années.
Toutefois, l'environnement du secteur devraient amener la direction à la prudence et une baisse de son montant serait envisageable.

<<une vraie question de fond que fait AST en bourse >>> C'est LA question.
J'avais supprimé ce paragraphe traitant de ce sujet hautement important lors de ma précédente intervention déjà très (trop) longue. Sans doute à tort.

Je m'interroge aussi sur les avantages liés à la cotation d'AST Groupe.
Pas de nécessité de lever des capitaux et en matière d'image, il n'y a pas dans la clientèle d'AST de clients internationaux susceptibles d'être rassurés par sa présence sur le NYSE...
C'est plutôt tout le contraire, quand on connaît la perception négative des marchés financiers en France.
Certains se servent même des forums financiers comme tribune pour dénigrer la société ou se plaisent à énumérer (voir forum dédié Boursorama), les unes après les autres les défaillances, malheureusement bien réelles, des franchisés Natilia !

Le même questionnement est valable pour MFC. Est-ce alors par mimétisme de son grand concurrent >

Un retrait pourrait certainement être envisagé.
Mais en tant qu'actionnaire, et même si mon coût moyen d'acquisition est assez proche du cours actuel, un retrait est impensable à ce cours (2.50€) compte tenu des perspectives favorables à moyen terme.
A 9 M€ pour la totalité du flottant, je préfère penser à une plaisanterie de votre part (ou vous n'êtes pas actionnaire) en comparaison des évaluations présentées (à hauteur de 30% [flottant]) lors de mon post précédent.
Sauf à permettre à ces éventuels initiateurs une excellentissime opération financière ! (je n'ai pas retrouvé le cours d'introduction).

L'hypothèse la plus pertinente, c'est celle qui a ma préférence, serait de faciliter à terme une cession d'AST Groupe lors d'une valorisation opportunément haute par le marché. Qui vivra verra....

A noter également que depuis le démarrage d'un nouveau contrat de liquidité (animateur de cours) en novembre dernier avec la société Louis Capital Markets, celle-ci a vendu nettement plus de titres qu'elle n'en a achetés :
ventes de 11 600 titres contre des achats de 3 500 titres.
Alors que le cours de l'action AST n'est pas flamboyant, cela revient à lui mettre un peu plus la tête sous l'eau et cela interroge.
Mais ne connaissant ni leur métier ni leurs objectifs, il ne m'est pas possible d'en tirer une quelconque certitude.


Myownway
Actionnaire individuel AST Groupe

AST Groupe - Analyse détaillée

par Natalia, dimanche 16 mars 2014, 12:55 (il y a 3906 jours) @ Myownway

» Bonjour,

Voila dans le détail les défaillances dans le réseau franchisé Natilia pour 2013, source société.com
Veridis Niort LJ 16/08/2013, Bio concept villas Le Mans LJ 13/12/13,AB MOB Chambéry LJ 14/08/2013,AGC constructions Strasbourg LJ 19/11/2013, Erinor Tours LJ 04/06/2013, Econ homia Constructions lille LJ 11/02/2013, Clamaroje Cuccq LJ 22/10/2013, Natibois Rennes LJ 14/02/2013, Natiseine Le Havre 29/03/2013 et Angoulême LJ 26/09/2013. En 2012 CAsaneo Nantes LJ 20/11/2012, Atlacap La Rochelle LJ 26/08/2012 Joali Caen LJ 28/11/2012.....

Chez Mac Donald il y a moins de défaillance chez les Franchisés.

Incidence sur le cours de bourse > aucune, les ventes sont prises en charge par l'assurance....
Le seul risque à échéance est un retournement complet de tout le réseau au bout de 7 ans.... sauf que l'espérance de vie dans le réseau est inférieur à 4 ans.

Cette activité reste accessoire même si elle habille les "ventes brutes"
Moi ce que j'aimerai savoir c'est le stock d'appartement, le nombre de projet en cours, le foncier en propre, le foncier sous compromis....

Et Quaeroq va t-il monter encore dans le capital > parce que ce serait très bon signe......

AST Groupe - Analyse détaillée

par Myownway, mercredi 19 mars 2014, 21:37 (il y a 3903 jours) @ Natalia

Bonjour "Natalia",

<< Voila dans le détail les défaillances >> J'ai cette liste mais la vôtre ne comprend que les défaillances (!).
Y figurent également, ce que vous ne mentionnez pas, les créations récentes.
Cette information est intéressante en soi mais très insuffisante pour juger des difficultés du réseau. Et les comptes des sociétés des franchisés ne sont pas ou très rarement publiés.
A mon sens, compte tenu du climat économique en France et de la nouveauté que représente Natilia, un candidat à la franchise devait disposer d'un capital de démarrage et de fonds disponibles conséquents pour être en mesure de financer le fonds de roulement sur la durée et de patiemment développer son affaire. Pour certains, ces capitaux et le temps ont malheureusement manqué.

<<Chez Mac Donald il y a moins de défaillance chez les Franchisés.>> En comparant des produits aussi différents que la maison individuelle et le burger, votre boutade n'est pas très pertinente...
Ce dont je suis sûr, c'est que nous ne cesserons jamais d'avoir besoin de nous loger alors que l'alimentation à partir de hamburger reste un choix personnel.
D'ailleurs les ventes de hamburgers patinent aux États-Unis sous l'effet des campagnes de santé publique de M.Obama alors que le secteur immobilier s'y porte bien.
Même si McDonald's saura adapter son offre à de nouvelles demandes vers une alimentation plus saine, ma préférence d'investissement va nettement à la construction de maisons individuelles en France.

<< Incidence sur le cours de bourse > aucune >> Votre réflexion est totalement déconnectée de la réalité.
Les provisions pour dépréciation des créances détenues sur les franchisés sont bien réelles et pèseront sur les résultats !
L'impact des difficultés du réseau Natilia sur le cours de bourse d'AST est difficilement mesurable mais en tant qu'investisseur, c'est bien évidemment à la fois un sujet d'inquiétudes pour l'heure, et d'espoirs pour les années à venir.
Quand une "division" d'une entreprise est sous pression, cela peut éloigner les investisseurs le temps d'une remise en ordre.

<< les ventes sont prises en charge par l'assurance....>>
Les assurances que vous évoquez couvrent les risques de non achèvement des chantiers. Et, comme souvent avec les assurances, y avoir recours n'est jamais une bonne nouvelle. Quel rapport avec les ventes >

<< l'espérance de vie dans le réseau est inférieur à 4 ans. >>
Les premières ouvertures d'agences ont eu lieu en 2010, il y a 4 ans.

<< Cette activité reste accessoire >> Mon désaccord avec cette affirmation est complet. Natilia est un relai de croissance fort. Lire mes interventions précédentes à ce sujet.
Pour rappel : le "couple" POBI/Natilia" devrait doubler à terme le nombre de construction de maisons individuelles par rapport aux activités historiques CMI/VEFA.

<< ... elle habille les "ventes brutes" >> Aucun habillage.
Les données sur les ventes Natilia, qui seront à terme contributrices aux résultats nets d'AST Groupe, sont essentielles à l'investisseur.
Elles permettent de le renseigner sur la valorisation à donner à la société, sur le montant possible des dividendes et sur la capacité d'autofinancement des développements futurs.

Cette remarque, déjà lue sur le forum de Boursorama, revient régulièrement de la part de certains intervenants (les mêmes >...). Lire, là aussi (!), mon intervention précédente sur le sujet.

Des connaissances en économie et une maîtrise suffisante des schémas d'organisation des entreprises sont incontournables pour qui veut analyser une entreprise.
AST a pourtant le grand avantage d'être facile à comprendre. Les organisations des groupes internationaux sont bien plus complexes.

<< le stock d'appartement >> AST ne vend pas d'appartements mais des maisons individuelles ou de petits collectifs.
Concernant les stocks en VEFA, comme déjà indiqué (!), certains dans le sud de la France tardent à s'écouler. Fin de la commercialisation en 2014 selon le dernier communiqué.
Pas de stock en CMI.

<< le nombre de projet en cours >> L'avancement du chiffre d'affaires, l'évolution des ventes et le portefeuille commercial sont de bons indicateurs des projets en cours et à venir. C'est pour ma part suffisant.

<< le foncier en propre, sous compromis >> L'acquisition, le lotissement et l'aménagement de terrains ne sont pas au cœur du métier d'AST. Sa filiale Evolim (1.5 M€ !) est dédiée à cette activité.
Il en va autrement pour la société Capelli (cotée), qui après avoir été un "pure player" du lotissement, a réorienté depuis peu ses activités vers la promotion. Regardez plutôt de ce côté.

<< Et Quaeroq ...>>> Fonds d'investissement entré fin 2008 à un cours vraisemblablement aux alentours de 2 € pour plus de 5% du capital avec a priori une approche long terme.
Toujours présent à ce jour, comme le procès-verbal des AGO/AGE en 2012 l'atteste et pas de franchissement de seuil déclaré depuis.
Ce fonds attend t'il, tout comme moi, patiemment la pleine valorisation de son investissement >
Et, comme chacun devrait le savoir, dans le domaine de l'investissement, la patience est LA vertu.


Il serait bon que les intervenants indiquent avec honnêteté leur statut d'actionnaire ou non d'AST Groupe pour juger de la pertinence de leurs interventions.

Je suggère, pour plus de sûreté, aux personnes qui n'ont ni l'envie ni le temps de s'intéresser à l'analyse d'entreprises de se détourner de la détention d'actions en direct pour investir leur épargne dans des indices supportant peu de frais.

Myownway
Actionnaire individuel AST Groupe

AST Groupe - Analyse détaillée

par crocroc., lundi 17 mars 2014, 15:28 (il y a 3905 jours) @ Myownway

Dans le même secteur, Capelli me semble offrir une aussi bonne, voire meilleure opportunité
VE/RN de 2.01
CB sur fonds propres : 0.2
Des liquidités beaucoup plus importantes que celles de ASP
Un actif courant qui couvre l'entièreté du passif

AST Groupe - Analyse détaillée

par Myownway, mercredi 19 mars 2014, 22:16 (il y a 3902 jours) @ crocroc.

Bonjour "crocroc.",

Je vous remercie pour votre commentaire.

Cependant, pour davantage de clarté pour les lecteurs, et je m'exprime en tant qu'actionnaire également de Capelli, j'aurais préféré que vous ouvriez une nouvelle discussion pour traiter des spécificités d'une autre société.
Sauf à citer sur cette file une société dont les caractéristiques permettent de mieux comprendre AST, qui est ici LE sujet.

Vous voudrez bien fournir les détails des calculs de vos ratios pour lesquels j'obtiens des résultats fort différents des vôtres.
Par ailleurs, les ratios utilisés ne m'ont pas beaucoup renseigné.
Un ratio ou même une batterie de ratios ne suffisent pas pour évaluer une entreprise.
Et un nombre en tant que tel n'évoque rien sans l'accompagnement d'une solide argumentation mêlant interprétations, évolution dans le temps, comparaisons, etc...
Peut-être souhaiterez-vous développer votre analyse une prochaine fois en créant un sujet dédié >
Capelli le mérite bien !

Vous évoquez << des liquidités >>. J'imagine que vous faites référence à la trésorerie et aux placements assimilés.
Mais vous oubliez que Capelli a levé pour financer son développement des fonds fin 2012 via un emprunt obligataire à hauteur de 11.7 M€ (sur les 15 M€ souhaités) à 7% (!) dont la dette est la contrepartie de ce généreux niveau de trésorerie.
En comparaison, l'endettement net d'AST est de 2 M€ au 30/06 dernier, ce qui reste très raisonnable.

<< Un actif courant qui couvre l’entièreté du passif >> C'est exact.
Mais sans plus d'explications, cela peut aussi être le signe d'une société malade dont les stocks ont du mal à s'écouler et dont le recouvrement des créances est lent vis-à-vis de clients en difficulté.
Ce n'est pas le cas, fort heureusement, pour Capelli mais cet indicateur ne me parait pas pertinent.
Les comptes de la grande distribution indiquent peu de stocks (logés chez les logisticiens), quasiment pas de créances (paiement comptant des clients) et des dettes fournisseurs conséquentes (règlements selon les échéances). Ce qui ne veut pas dire, avec un besoin (dégagement) en fonds de roulement négatif et donc des excédents de trésorerie rémunérés, que leur situation soit pénalisante. Bien au contraire !

Enfin, ne pas oublier que Capelli est à la base un aménageur/lotisseur, activité en fort ralentissement.
Ses dirigeants, les fils Capelli, ont depuis le cataclysme de 2008 opéré un virage stratégique vers la promotion en France et dans les pays limitrophes porteurs (Suisse, Luxembourg, et prochainement Allemagne). Avec également une nouvelle activité de réhabilitation d'immeubles en appartements.

Les importants investissements consentis (la structuration des équipes et l'ouverture d’agences) et le financement de ces développements pèseront, comme pour AST en son temps, sur les prochains résultats 2013/2014.

Mais, si les affaires de Capelli étaient en chute libre avec le seul aménagement/lotissement, le pari de la réorientation des activités semble en passe d'être remporté.

L'entreprise a toujours été profitable, ses dirigeants sont au capital, les marges sont de nouveau élevées, la génération de trésorerie est abondante et les projets sont prometteurs.
La société est petite, le flottant faible, les risques me paraissent plus élevés en comparaison d'AST mais un investissement pour un montant raisonnable m'est apparu, tout comme à vous, opportun.


Myownway
Actionnaire individuel AST Groupe et Capelli

AST Groupe - Analyse détaillée

par Myownway, mercredi 19 mars 2014, 23:14 (il y a 3902 jours) @ Myownway

Avant-propos : en réponse à des interrogations d'un intervenant concernant AST Groupe sur le forum dédié de Boursorama, j'ai pensé que les commentaires apportés à ses questions pourraient intéresser les lecteurs de ce forum. Cet échange est reproduit ci-après :

rmaciak :
1) pensez vous que les résultats 2013 présenté le 2 avril vont apporter des éclaircissements>
2) certains rapportent des problèmes de qualité ; sont elles le fait de franchisés ou d'AST>
3) quelle est votre sentiment sur l'évolution des cours>


Bonjour rmaciak,

Je vous remercie pour votre aimable commentaire.

Je réponds à vos interrogations en reprenant votre numérotation :

1) La publication des résultats 2013

Une publication est toujours intéressante.
A travers les données fournies et les commentaires distillés par la direction, elle permet de mieux comprendre l'entreprise, ses activités actuelles et futures.

La prochaine publication sera vraisemblablement médiocre : baisse des facturations avec amputation de la marge brute et maintien des effectifs feront pression sur les résultats 2013.
Les provisions pour dépréciation des créances des franchisés en liquidation pèseront également.
Sans compter la possible tentation des dirigeants d'entreprises quand les résultats sont mauvais de "nettoyer" en profondeur les comptes afin de repartir sur des bases assainies.

Et, pour ma part, 2 inquiétudes : l'état de l'économie française en particulier et la fragilité actuelle du réseau Natilia.

Toutefois, les conditions économiques internationales paraissent lentement s'améliorer et la France en bénéficiera, favorisant la hausse du moral des ménages et les mises en route de projets immobiliers.

Maisons France Confort indique ceci dans son dernier communiqué (18/03/14) : << Pour l'ensemble de l'exercice 2014,.... le Groupe MFC vise un chiffre d'affaires en repli de 5% .... entend...renouer avec la croissance dès 2015... tirer pleinement profit de l'inévitable rebond du marché attendu en 2015. >>

De son côté, lors des précédents communiqués, AST anticipe pour 2014 << une augmentation du chiffre d'affaires et une amélioration de la rentabilité >>.

Les besoins de logements sont réels, plus encore aujourd'hui en raison du déficit de constructions qui s'est accentué au cours de ces dernières années.

En conséquence, il est possible d'être raisonnablement optimiste pour 2014 et au-delà pour la construction de logements et pour les entreprises œuvrant sur ce secteur. Et pour AST en particulier.


2) Les problèmes de qualité

Les problèmes de qualité concernent toutes les entreprises. Et toutes s'emploient à les réduire sous peine de disparaître.

Voyez les problèmes de qualité rencontrés par les constructeurs automobiles : GM aujourd'hui, Toyota hier - avec Lexus, sa marque haut de gamme ! -, d'autres avant-hier, qui demain >
Considérez également tous les produits qui vous entourent et les services auxquels vous avez recours dont vous n'êtes pas entièrement satisfait.
Lors d'une récente recherche d'un disque dur externe, j'ai été surpris par le nombre de défaillances rapportées par les utilisateurs de produits de marques... réputées être les meilleures et censées représenter sécurité et fiabilité !
Il y aussi ceux qui ne sont jamais contents de produits dont l'écrasante majorité des utilisateurs est satisfaite.
Bref, le zéro défaut semble bien être un leurre. Tout au moins dans l'esprit de certains.

Dans le cadre de la construction d'un logement, le client est d'autant plus intransigeant qu'il s'agit d'un investissement avec une dimension affective forte : projet d'une vie, destiné à abriter/protéger sa famille pour longtemps, financé par autant de sacrifices et constituant souvent le patrimoine principal du ménage. Le client exige la perfection qu'il est en droit d'attendre.

Concrètement, concernant les franchisés plus particulièrement, comme indiqué dans l'analyse détaillée (voir le lien dans un précédent message), il est précisé ce qui suit :
- les clients sont globalement satisfaits de Natilia ( il est indiqué : "88% de membres satisfaits - basé sur 26 récits" )
- j'ajouterai les commentaires suivants concernant les 3 clients mécontents (représentant 12% des clients qui se sont exprimés) : 1 très jeune couple qui n'a pas dépassé le stade du démarchage, trop agressif à leur goût, 1 autre personne dont la maison, réussie par ailleurs, est quasiment terminée mais dont le franchisé a été liquidé et qui se retrouve donc en attente (certainement très pénible !) de la fin des travaux et un 3ème récit auquel je n'ai pas eu accès [il faut s'inscrire...].

Quant au témoignage le plus récent posté sur ce forum concernant Créa Concept, j'opposerai ceci : "100% satisfaits ou remboursés" http://www.crea-concept.fr/satisfaitOuRembourse.html
De fait, plus le nombre de constructions assurées par une même entreprise est élevé, plus le nombre d'insatisfaits potentiels est important, même si, tous comptes faits, il reste en proportion dans la moyenne habituelle de ce secteur.
Notez également qu'une personne mécontente le fait plus facilement savoir, et avec force, qu'une personne satisfaite.

Qu'en est-il en réalité >
Il n'est pas aisé de le savoir et de faire la part du vrai et du faux.
L'anonymat d'Internet ne permet pas de considérer les commentaires lapidaires déposés sur des sites sans réel contrôle des témoignages : s'agit t'il de clients effectivement mécontents (ils existent assurément !), de concurrents écartés, de salariés aigris >

Il peut y avoir des ratés regrettables, tout comme dans l'automobile, les disques durs externes et bien d'autres domaines.
Il m'apparait cependant que, à partir de témoignages vérifiés à ma disposition, globalement considéré, AST Groupe propose un très bon rapport qualité/prix.

Aussi, la vraie question à se poser n'est pas, me semble t'il, celle de la qualité de la prestation proposée par AST Groupe.
Je constate que cette société et ses dirigeants suscitent régulièrement beaucoup d’agressivité de la part de certains internautes...
Une progression rapide en 20 ans (MFC, le n°1 de la maison individuelle a près de 100 ans !), des concurrents éliminés, des prestataires sous-traitants d'AST aux marges pressurisées ou écartés au profit d'autres plus accommodants, des méthodes offensives et un discours ambitieux et volontiers "bagarreur" peuvent expliquer des commentaires malveillants dont certains arguments peu sérieux sont clairement revanchards.

20 ans d'existence et de croissance continue en vendant des prestations de mauvaise qualité, je n'y crois pas !


3) Le cours de l'action

Je n'ai aucun avis à vous donner concernant le cours de l'action, pas plus sur celui de demain et pas davantage sur celui dans 1 an. Et celui qui dit savoir est un sacré menteur...
Mais à 5, 10 ou 15 ans, je suis positif sur les futurs résultats d'AST et en conséquence sur l'évolution du cours de bourse de son titre.

L'évolution quotidienne et à court terme des cours des actions m'importe peu.
Je souris souvent en lisant les commentaires de ceux qui ayant acheté à midi se désolent de voir leur action stagner à 16h !
J'imagine que ceux-ci, collés à leurs écrans, sont surtout motivés à la fois par le jeu et le fol espoir de gains rapides et faciles. Si cela pouvait être aussi simple, vous serions tous très riches....
Ces comportements ne sont pas très sérieux et ceux qui les adoptent perdent immanquablement leur temps et à terme leur argent.
Et pour mieux résumer cette situation, rien de mieux que cette citation de Philip Fisher, un grand investisseur : << Le marché des actions est rempli d'individus qui connaissent le prix de tout, mais la valeur de rien. >>

C'est pourquoi j'ai souhaité tenter cette expérience sur ce forum avec une étude détaillée et argumentée aboutissant à une proposition (subjective) de valorisation d'AST Groupe.
Vous pouvez le constater par vous-même, 2 réactions en tout et pour tout sur ce forum et 2 interventions qui comportent d'inquiétantes erreurs d'appréciation sur le site "securibourse" malgré 400 visites. Maigres retours...

Il est certainement plus "fun" de croire pouvoir prédire les cours du lendemain (ce qui est impossible sur un grand nombre de fois en dehors d'un facteur chance providentiel) que d'engager une démarche d'analyse et de valorisation sérieuse (c'est fun aussi, je vous rassure ! - surtout quand les résultats obtenus à terme attestent de la validité de l'analyse).

Certains reposent leurs espoirs sur les mouvements du marché nourris par quelques événements ponctuels, par l'optimisme ou le pessimisme du moment, suivant les autres aveuglément (c'est encore mieux si ce sont des professionnels) ou sur des méthodes mathématiques ou quasi magiques de détermination à l'avance des cours de bourse.
Très rares sont les gagnants sur le long terme. S'ils existent.
En dehors bien sûr des intermédiaires financiers et de l’État, ravis de ponctionner leurs dîmes sur toutes ces transactions souvent perdantes, globalement considérées sur la durée (de nombreuses études rigoureuses existent sur ce sujet que visiblement peu de gens connaissent ou veulent connaître, ou veulent faire connaître...).

Je suggère, pour plus de sûreté, aux personnes qui n'ont ni l'envie ni le temps de s'intéresser à l'analyse d'entreprises de se détourner de la détention d'actions en direct pour investir leur épargne dans des indices supportant peu de frais.

En matière d'investissement, il faut impérativement concentrer ses efforts sur l'analyse de l'entreprise car ce sont ses résultats qui feront évoluer la valorisation de cette dernière, à la hausse comme à la baisse, et in fine le cours de son titre.
Il ne peut pas s'agir de gains de court terme puisque personne ne peut savoir quand le marché va prendre toute la mesure de la valeur créée.
Et l'analyse peut être juste et l'investisseur céder inopportunément à l'impatience ou au doute !

Une bonne façon d'investir avec une marge de sécurité suffisante est certainement de rechercher de bonnes sociétés qui n'ont pas les faveurs présentes du marché et dont le secteur ne recueille, pour l'heure, que des avis pessimistes.
Je crois qu'AST Groupe fait bien partie de cette catégorie !

Je reprendrai ici les arguments présentés dans l'analyse déjà citée:
AST Groupe est facile à comprendre (secteur de la construction), la société est bien positionnée face à la concurrence, il est possible de déterminer son évolution à 10 ou 15 ans avec suffisamment de certitudes, son management est compétent et honnête (leurs rémunérations sont très raisonnables) et sa valorisation actuelle est, selon mes estimations, attractive.

Pour l'investisseur de long terme, les turbulences actuelles du secteur ne sont pas un problème, pas plus que les mouvements de court terme des marchés financiers. Bien au contraire, s'ils fournissent des opportunités pour faire de meilleures affaires !
De fait, il est préférable pour l'investisseur de considérer que, sur la durée de son investissement en AST, il y aura quelques mauvaises années (nous sommes en plein dedans !), quelques années exceptionnellement profitables et beaucoup d'années (une majorité !) tout à fait acceptables.
Ne pas investir dans une entreprise en raison de la médiocrité de ses résultats de l'année ou des deux années suivantes est une erreur. Cette situation peut être mise à profit par l'investisseur perspicace.

Mais attendre passivement peut se révéler un exercice douloureux pour beaucoup. Surtout quand le cours de l'action baisse fortement.
Les gens qui procèdent à une bonne analyse et savent tenir leurs positions sont rares.
Mais capacités d'analyse, discipline et patience sont les clés du succès.


Je tiens à attirer votre attention et celle des lecteurs de ce message que, comme tout investisseur, il m'arrive de commettre des erreurs. L'objectif étant d'avoir à terme au moins 6 investissements gagnants sur 10 !
En conséquence, ce post n'a pas pour objet d'inciter à l'achat ou à la vente de titres AST Groupe, mais à partager connaissances, hypothèses et réflexions. Il appartient à chacun de se déterminer selon ses propres convictions en dernier ressort.


Myownway
Actionnaire individuel AST Groupe

AST Groupe - Analyse détaillée: ratios reuters

par Hubisan_ @, Paris, jeudi 20 mars 2014, 21:22 (il y a 3902 jours) @ Myownway

http://www.reuters.com/finance/stocks/financialHighlights>symbol=ASTP.PA

Sinon je m'intéresse maintenant tres peu aux TPE françaises et plus aux PME européennes dans les pays économiquement et fiscalement raisonnables envers les entreprises et les actionnaires.

--
Hubisan
Investisseur GARP : growth at reasonable price

AST Groupe - Analyse détaillée: ratios reuters

par Myownway, mardi 25 mars 2014, 23:22 (il y a 3896 jours) @ Hubisan_

Bonjour Hubisan,

Une batterie de ratios sans comprendre l'activité, les développements passés, actuels et futurs d'une entreprise ne saurait me convaincre à investir ou à passer mon chemin.

Sans le détail des calculs, sans savoir ce que comprennent l'"industrie" et le "secteur" mentionnés à titre de comparaison, il est difficile de considérer les données fournies par votre lien "Reuters".
De plus, les chiffres sont en dollar américain dont le taux de conversion n'est pas même fourni...
Pour être en mesure de tirer les bonnes conclusions, la fiabilité des sources doit pouvoir être validée. En provenance de Reuters ou de n'importe quel autre intermédiaire.

Par exemple, et j'imagine que c'est de cela dont il s'agit (>), la mesure du risque "bêta" apparait parmi les ratios proposés (la période étudiée n'est pas précisée).
L'usage de lettres grecques, assez répandu en finance, peut faire passer leurs utilisateurs comme les détenteurs d'un savoir supérieur.
Mais posséder un bon jugement et une indépendance d'esprit s'avèreront toujours plus utiles que de se fier à des vendeurs de formules mathématiques complexes.

Ainsi, la capitalisation boursière d'AST Groupe est passée de plus de 150 M€ à 30 M€ au cours de ces 8 dernières années.
En conséquence, son bêta (son risque) a augmenté, ce qui est rédhibitoire pour certains.
Cependant, est-ce qu'un placement en AST, qui a depuis poursuivi son développement et renforcé ses positions, devient plus risqué à 30 M€ qu'à 150 M€ >
Je ne le crois pas.

Le risque est la probabilité, définie avec une précision suffisante, qu'un investissement cause à son propriétaire au terme de sa période de détention une perte définitive en capital.
Il est grand quand on ne connait pas les facteurs clés impactant, positivement ou négativement, une activité en particulier. Et cela n'a rien à voir avec le "bêta".
Quand on comprend une entreprise et ses fondamentaux, le risque est faible.

Pour vous répondre plus directement, AST Groupe n'est pas une TPE (!), pas davantage une PME mais se classe dans la catégorie des ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire).
A noter que le nouveau label générique "PEA-PME" n'aide vraiment pas à l'éclaircissement de cette classification.

Il peut être intéressant, à juste titre, d'élargir son horizon aux entreprises basées à l'étranger quand les opportunités d'investissement manquent en France.
Mais la seule fiscalité ne peut pas être l'unique critère déterminant dans un choix d'investissement.
Et même si certains pays (Pays-Bas, Luxembourg, Irlande) sont connus pour leur fiscalité douce, il convient de prendre garde aux idées reçues, les spécificités locales venant souvent brouiller des apparences favorables ou défavorables envers entreprises et actionnaires.

De toutes les manières, même si les résultats des entreprises sélectionnées sont améliorés par une fiscalité bienveillante hors de nos frontières, le contribuable fiscalement établi en France est soumis aux règles de son pays.
Et certaines particularités étrangères peuvent alourdir l'impôt et/ou rendre ses obligations fiscales françaises plus complexes.
A titre d'exemple, la retenue à la source appliquée aux dividendes versés par une société établie au Luxembourg (plusieurs cas sur le NYSE d'anciennes sociétés françaises ayant transféré leurs sièges sociaux dans ce pays) à une personne domiciliée en France et dont l'imputation sur l'impôt dû se fait sous certaines conditions.

Il y a pourtant un cadre fiscalement exceptionnel qui correspond parfaitement à un mode d'investissement sur le long terme.
L'addition du PEA classique et du PEA-PME permet de loger ses investissements en actions à hauteur de 225 000 € pour un célibataire et de 450 000 € pour un couple, en franchise d'impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux sans limitation de durée (jusqu'à la clôture volontaire du plan et en dehors de possibles retraits qui seraient alors taxés).

Vous reconnaitrez volontiers que les conditions proposées sont très correctes pour se constituer un patrimoine dans la durée. C'est précisément l'objectif de l'investissement dans de bonnes entreprises.
Et si vos choix d'investissement sont les bons, cet avantage incontestable offrira un nombre important de pourcentages supplémentaires à votre performance globale.
Pour ceux qui connaissent la puissance des intérêts composés ("la 8ème merveille du monde" ou "la force la plus puissante de l'univers" selon A. Einstein), ce privilège fiscal est véritablement décisif pour l'actionnaire individuel.


Myownway
Actionnaire individuel AST Groupe

AST Groupe - Analyse détaillée: ratios reuters

par jacques, mercredi 02 avril 2014, 19:24 (il y a 3889 jours) @ Myownway

»Bonjour,

Bon résultats publiés....

Les stocks ont été publiés.... c'est contrairement à ce que vous disiez important dans la mesure ou il ne s'agit uniquement de terrain via evolim mais un potentiel de commercialisation.

Tur annonce aucune défaillance Natilia depuis Août.... A part Strasbourg et Chambery source societe.com

Si vous voulez un élément pour juger de la "qualité de la construction" du groupe prenez le montant de l'assurance facturée au client.... 4.9 % chez Natilia quand la concurrence tourne autour de 2 %. Pour Top Duo c'est relativement limité car les finitions sont gérées par les clients, mais les seuls constructeurs qui ont sorti des progressions en 2013 sont des low cost.

Pour la promotion les autres promoteurs se plaignent de volume qui se tassent et des marges qui se réduisent, il faut espérer que 2014 ne soit pas comme cela sachant que les programmes ont été enclenchés en 2012 avec des prix de vente prévus il y a 2 ans...

Le développement de la Franchise en maison tradi n'a été signée que par 3 personnes..... Pourtant ils disposent d'un vivier important de Franchisés Natilia seul 2 Natilia ont signé (reims et clermont), le réseau a vraiment confiance en AST....

L'autre franchise qui devait "exploser" est toujours dans les oubliettes avec un CA minable et des pertes supérieures au CA...

Pour mon opinion et ce n'est que le mien, cette boite dispose de pépites mais pour l'instant mal exploitées, le coeur de métier maison individuelle et promotion maintiennent la boite dans des bons niveaux de CA mais largement en dessous des possibilités en rentabilité... L'apport de la Franchise aurait du avoir un effet exponentiel à la renta, mais mauvais choix, mauvaises personnes, mauvaise gestion etc... ont fait que même s'il y a une première place elle s'est faite dans la douleur...Et que dans le coup elle a bloqué les 2 autres franchises dans leur développement. C'est une bonne boite régionale, je ne vois toujours pas ce qu'elle fait en bourse à part pour satisfaire l'égo du proprio.

Alors sur le long terme non je n'y crois pas, sur le moyen terme oui avec l'hypothèse d'une cession, mais le titre n'est pas assez liquide pour jouer. Donc je vais attendre les chiffres exceptionnels de 2014 pour ne pas revenir sur cette société à l'achat.

Et le scénario catastrophe : Si Alain Tur avait une merde médicale, la boite serait par terre elle ne repose que sur une seule personne, pas 2 une seule. Dans ce cas au moins AST communiquerait peut être enfin....

En attendant les excellents chiffres du premier trimestre... j'ai hâte de voir comment ils vont être habillés.....

AST Groupe - Analyse détaillée

par Myownway, mercredi 09 avril 2014, 23:02 (il y a 3881 jours) @ jacques

En réponse au "post" de "Jacques"

Bonjour,

<<Bon résultats...>> Le résultat net est bénéficiaire mais son montant est faible.
C'est clairement décevant par rapport au potentiel d'AST Groupe.
Mais cela n'a constitué en rien une surprise, nous en avions été prévenus lors du précédent communiqué.

En réponse à un internaute, j'avais précédemment indiqué sur le site "Boursorama" ceci :
<<La prochaine publication sera vraisemblablement médiocre : baisse des facturations avec amputation de la marge brute et maintien des effectifs feront pression sur les résultats 2013.
Les provisions pour dépréciation des créances des franchisés en liquidation pèseront également.
Sans compter la possible tentation des dirigeants d'entreprises quand les résultats sont mauvais de "nettoyer" en profondeur les comptes afin de repartir sur des bases assainies.>>
La lecture du rapport annuel 2013 devrait nous en apprendre davantage.

En attendant ledit rapport, la publication des résultats annuels n'annonce aucun événement irréversible expliquant la modestie du résultat. Et c'est heureux pour la suite.

Au contraire.
AST est un groupe jeune, toujours en construction (!), qui a besoin de se structurer davantage afin de piloter au plus près ses opérations.
Cela est particulièrement visible quand les communiqués financiers passés font régulièrement apparaître des approximations dans les prévisions, une fois celles-ci confrontées aux performances effectivement réalisées.
Les directions d'entreprises ne s'en émeuvent guère lorsque les affaires sont au mieux (quelques millions de résultat en plus par rapport aux prévisions ne posent aucun problème...) mais se montrent davantage préoccupées quand leurs marchés et leurs résultats sont au plus bas, comme c'est actuellement le cas pour le secteur de la construction de maisons individuelles.

Aussi, après le renforcement de la direction financière, il a été annoncé une nouvelle organisation de l'activité commerciale. Mieux encadrée avec un partage des meilleures pratiques au sein du groupe, celle-ci sera en conséquence plus efficace.

Car un rapide calcul à partir des quelques informations à notre disposition le montre clairement : des ventes ont manqué par rapport aux possibilités et aux coûts de structure d'AST.
La comparaison a porté sur les "coûts des ventes" globaux (agrégeant les "achats consommés", les "charges de personnel" et les "charges externes"[*]) et les chiffres d'affaires respectifs de Maisons France Confort (MFC) et d'AST Groupe.

[*] indicateur fictif créé uniquement pour les besoins de cette analyse - voir aussi la remarque lors d'une intervention précédente sur les classifications comptables des différentes formes de sous-traitance

Les données (en M€) sont les suivantes (source : rapports financiers semestriels au 30/06/2013) :
MFC
CA : 266.4
Coût des ventes global : 252.8 (achats consommés : 212.9 + charges de personnel : 39.9 [N.B. : les charges externes sont certainement incluses dans les achats consommés])
Coût des ventes/CA = 94.86%

AST
CA : 56.4
Coût des ventes global : 54.7 (achats consommés : 34.6 + charges de personnel : 12.6 + charges externes : 7.5)
Coût des ventes/CA = 97.10%

Écart MFC/AST : 94.86% - 97.10% = - 2.24 %

Un écart de 224 points de marge appliqué au chiffres d'affaires semestriel d'AST représente un manque à gagner en termes de marge opérationnelle de 1.3 M€ et, pour avoir une idée de l'impact possible annuel, de 2.4 M€ dans l'hypothèse d'un écart resté le même sur l'ensemble de l'exercice.
De plus, MFC précise dans son rapport que sa marge opérationnelle s'est dégradée au 1er semestre 2013 en raison de coûts non récurrents suite à l'adaptation de ses frais de structure. Son ratio aurait dû être meilleur.
Difficile donc d'établir avec exactitude le véritable écart mais celui-ci a sans doute été supérieur à 224 points sur l'année.

Ainsi, en se basant sur cette analyse restreinte et sans doute très approximative, il pourrait être conclu que le niveau du chiffre d'affaires n'a pas été à la hauteur de la structure de coûts d'AST.
Ou, tout aussi bien, d'en conclure l'inverse : les coûts ont été trop élevés pour le CA effectivement généré (ça a été la conclusion tirée par MFC au 1er semestre 2013).

Face à cette situation, la direction d'AST a réagi en faisant le pari d'un bon niveau de ventes et d'ouvertures de chantiers sur 2014 tout en améliorant son contrôle des opérations afin de s'assurer de l'atteinte des objectifs sur cette nouvelle année.
Pour ma part, je m'en réjouis, préférant une société conquérante à des "coups d'accordéon" brutaux et déstabilisants sur les effectifs (embauches suivies de licenciements).
Le carnet de commandes est fourni.
La situation financière est saine.
Déçu à court terme par les derniers résultats, je reste néanmoins confiant dans les futurs résultats du groupe.

A noter que, comme déjà souligné, la hausse du montant des provisions pour dépréciation des comptes clients entre le 31/12/2012 (331 K€) et le 30/06/2013 (1 142 K€) a été de 0.8 M€ au 1er semestre et possiblement davantage sur l'ensemble de l'exercice.
En ajoutant ces dotations semestrielles, que je considère comme exceptionnelles et ponctuelles car vraisemblablement attribuables aux défaillances des franchisés Natilia, aux 2.4 M€ définis ci-dessus (impact annuel a minima estimé du surcoût des frais de structure), l'effet global à la baisse aurait été donc de 3.2 M€ (et sans doute davantage en fonction du montant des dotations considérées sur l'année), soit un résultat net potentiel de 2.6 M€ (2.4+0.8=3.2-1.0[IS à 33.33%]=2.2+0.4=2.6) après impôts (au lieu de 0.4 M€ publié).
Ce qui aurait été alors plus conforme aux résultats habituels d'AST Groupe.
Les prochains exercices confirmeront ou infirmeront ces hypothèses.

<<Les stocks.... c'est contrairement à ce que vous disiez important>> Lors de votre prochaine intervention, vous voudrez bien citer les termes exacts de mes propos et non votre interprétation de ceux-ci.

Il est bien évident que la rotation des stocks importe beaucoup pour une entreprise.
Des stocks qui s'écoulent lentement, ce sont des ventes en moins, de la marge en moins (surtout quand les coûts fixes sont importants) et de la trésorerie en moins qui ne pourra pas être réinvestie dans un nouveau cycle chiffre d'affaires, marge et trésorerie.
Dans le cas précis qui nous occupe, il s'agit d'un stock de logements de 6 M€ dans le sud de la France qui prend davantage de temps à s'écouler. C'est regrettable mais, à ce niveau là, il n'y a pas péril en la demeure !

<<aucune défaillance Natilia depuis Août.... A part Strasbourg et Chambery >>
Vous ne semblez pas être au fait des différentes étapes des procédures collectives.

Pour avoir étudié dans le cadre de mes études le sujet dans les détails, celles-ci prennent 3 formes possibles : la procédure de sauvegarde, le redressement et la liquidation judiciaires en fonction du niveau de défaillance de l'entreprise concernée et des mesures qu'il est alors opportun de prendre.
De par l'ampleur des actifs à réaliser et des passifs à régler, une procédure peut durer plusieurs années !

Et, de fait, concernant les sociétés que vous citez, il apparait que des procédures ont été lancées dès 2012, lors des premiers signes de défaillance.
Les liquidations ont été prononcées en juillet 2013 pour l'une et octobre 2013 pour l'autre.
Il est donc fort possible qu'il n'y ait pas eu de nouvelles défaillances de sociétés des franchisés Natilia et qu'aucune nouvelle procédure n'ait été lancée depuis août 2013.
En l'absence d'éléments tangibles contraires, je m'en tiendrai à l'affirmation du communiqué publié par AST.

Aussi, à plusieurs reprises, j'ai indiqué que la fragilité du réseau Natilia me souciait. Et que de futures défaillances sont toujours possibles.
Ce sont là de tristes événements, pas seulement pour Natilia, AST Groupe et ses actionnaires mais aussi pour les dirigeants concernés, leurs employés et pour notre pays qui manque cruellement d'entrepreneurs !
Le plus affligeant étant que vous, et quelques autres, vous vous en délectiez.

<<la "qualité de la construction" du groupe....montant de l'assurance facturée au client.... 4.9 % chez Natilia>> Vous voudrez bien à nouveau prouver vos dires.

Est-il utile de vous faire remarquer que Natilia est un réseau de construction de maisons conçues par le groupe à partir d'ossatures produites par POBI, filiale du groupe, mais n'est pas tout le groupe comme vous le suggérez >
Peut-être avez-vous eu écho d'un taux de 4.9% pour un cas particulier, mais difficilement généralisable >
N'étant pas du métier, il m'est impossible de juger les taux pratiqués par les assureurs.

Cependant, 2 remarques.
Les assurances couvrent principalement les malfaçons et les risques de non achèvement des chantiers.
Aussi, comme déjà indiqué lors de posts précédents (et je commence à me lasser de réécrire constamment les mêmes choses), << A partir des informations recueillies en parcourant les nombreux témoignages (80 !) des clients Natilia sur le site "forumconstruire.com", les clients sont globalement satisfaits de Natilia (il est indiqué : "88% de membres satisfaits - basé sur 26 récits" ) >>.

Un taux éventuellement plus élevé généralisé sur l'ensemble des constructions Natilia (ce qui reste à prouver) pourrait être le fait, pour les assureurs, de se prémunir contre des fins de chantiers non assurées en cas de défaillance des sociétés des franchisés.
Mais je n'ai rien lu de la part des clients Natilia concernant des taux d'assurance excessifs qui auraient dû normalement en faire sursauter plus d'un(e).

<<les programmes ont été enclenchés en 2012 avec des prix de vente prévus il y a 2 ans...>>
Rien de bien nouveau là encore, c'est le cycle normal du métier de la construction en France, notamment en VEFA, dont les programmes s'étalent sur 18 mois en moyenne (source : AST Groupe).
D'une part, les prix des matières premières se sont stabilisés (en comparaison de la période précédant 2009) et les hausses des salaires ont été modérées ces 2 dernières années.
D'autre part, des clauses contractuelles d'indexation ou d'autres mesures pour prendre en compte l'inflation des coûts sont toujours possibles.
Les responsables d'AST Groupe sont experts dans leur domaine et je n'aurais pas la prétention de leur apprendre leur métier.

<<seul 2 Natilia ont signé, le réseau a vraiment confiance en AST....>> Interprétation très personnelle.

A la création d'une entreprise, il y a des idées, une volonté, de l'optimisme, des objectifs, des capitaux, des capacités de gestion de tous ordres (clients, personnel, stocks, ...) et d'organisation, de la disponibilité, de la confiance en soi, un certain talent, etc...
Les franchisés Natilia doivent en priorité développer leurs très jeunes entreprises dans un marché que nous savons particulièrement difficile.

Dans ces conditions, s'engager sur une nouvelle franchise, ce serait pour eux un accroissement : des besoins en capitaux, du nombre d'employés à encadrer, du temps à y consacrer, du nombre d'objectifs à atteindre et de la pression pour rembourser les nouveaux emprunts souscrits...
Pour bien connaître ce domaine qui m'est familier, chaque nouvel engagement est une gageure.
Bien loin des commentaires de salon, j'ai de l'estime pour les entrepreneurs sérieux et honnêtes. Y compris pour ceux qui ont essayé et qui ont malheureusement échoué.

<< L'autre franchise...dans les oubliettes >> J'imagine, compte tenu du manque de précision de vos propos, que vous souhaitez évoquer ici "Perform'Habitat".

Il est effectivement déplaisant que la direction d'AST ne communique plus sur cette nouvelle activité encore embryonnaire.
Mais, comme noté précédemment, à courir plusieurs lièvres à la fois, on s'épuise.
Le côté erratique des résultats d'AST Groupe pénalise fortement l'appréciation des investisseurs potentiellement intéressés par le groupe et ma préférence va à la consolidation de l'existant.
Quitte à reporter quelque peu les nouveaux projets.

<<mauvais choix, mauvaises personnes, mauvaise gestion etc...>> Il est impossible d'émettre un avis définitif à partir des seules informations à la disposition des actionnaires.

Le climat économique dégradé, particulièrement en France, et la forte poussée du chômage ont largement contribué à la chute du marché de la construction de logements.
Le timing du lancement du réseau Natilia n'a certainement pas été optimal mais celui-ci est la conséquence de l'opportunité exceptionnelle qu'offrait l'acquisition de POBI en 2009.
Une bonne affaire d'un côté et de sérieuses difficultés de l'autre.

Des erreurs ont certainement été commises.
La bonne nouvelle c'est que, pour la plupart d'entre nous, nous apprenons de nos erreurs. Et que les erreurs, tant qu'elles ne sont pas "mortelles", se rectifient.

<<je ne vois toujours pas ce qu'elle fait en bourse>> Ce sujet a déjà été abordé lors d'une précédente intervention et aucun élément n'est apparu depuis afin de nourrir de nouvelles réflexions.

J'indiquais alors : << L'hypothèse la plus pertinente, c'est celle qui a ma préférence, serait de faciliter à terme une cession d'AST Groupe lors d'une valorisation opportunément haute par le marché. Qui vivra verra.... >>
Je devine, mais ceci est très subjectif, une volonté d'étendre la présence d'AST sur l'ensemble du territoire national afin d'augmenter la valeur du groupe et de passer la main le moment venu soit aux directeurs en place soit à un autre groupe soit à un fonds d'investissement.
Le lancement de nouvelles franchises pour accroître la présence d'AST dans d'autres régions va dans ce sens.

<<Alors sur le long terme non je n'y crois pas, sur le moyen terme oui avec l'hypothèse d'une cession, mais le titre n'est pas assez liquide pour jouer. Donc je vais attendre les chiffres exceptionnels de 2014 pour ne pas revenir sur cette société à l'achat.>>
Il m'est impossible de répondre quoi que ce soit de raisonnable à cette suite de propos incohérents.

<<le scénario catastrophe : Si Alain Tur avait une merde médicale>> J'adore votre bel optimisme.

Ne seriez-vous pas du genre à voir tout en noir >
La santé des dirigeants concerne TOUTES les entreprises, de la plus petite, avec certainement une plus grande acuité, à la plus grande.
Même si le vivier de talents est plus important dans un groupe international, n'est pas Steve Jobs qui veut...

Alain Tur n'a que 55 ans et Sylvain Tur, 44 ans, est très impliqué également à travers ses 10 mandats au sein du groupe (source : société.com) dont ceux de directeur général délégué d'AST Groupe et de PDG de POBI.
De plus, dans le cas d'une incapacité des frères Tur à diriger, et au-delà d'une période normale de flottement, attirer un dirigeant de qualité pour une entreprise prometteuse n'est pas un problème.
S'il est vrai que la communication d'AST est personnalisée par A.Tur (il faut bien que quelqu'un s'y colle et que cela soit le PDG ajoute à la crédibilité et engendre moins de frais), les cadres dirigeants faisant partie de Team Invest, de par leur engagement capitalistique, sont de même très "investis" dans la réussite du groupe.

<<chiffres du premier trimestre... comment ils vont être habillés.....>> Toujours la même rengaine...

Vous n'avez rien appris ou vos jugements négatifs à l'égard d'AST Groupe vous aveuglent.
Votre attitude m'évoque l’engouement incompréhensible de certains, nombreux, pour des hommes/femmes politiques de tous bords ayant largement échoué par le passé. Une citation de Proust a finalement réussi à m'en expliquer simplement les fondements : <<Les faits ne pénètrent pas dans le monde où vivent nos croyances.>>

Votre argumentation, toujours à charge, n'est pas très solide mais le débat n'est pas inintéressant pour autant.
Cependant, je m'interroge : quels sont vos intérêts >
Client mécontent > Cela ne semble pas être le cas.
Actionnaire > Certainement pas.
Concurrent écarté ou ancien salarié aigri (ou proche de...) >
Dans quelle catégorie vous rangez-vous >
Dans le but d'une transparence salutaire, vous voudrez bien clarifier votre position afin que vos lecteurs puissent mieux apprécier vos interventions, antérieures et prochaines.

Pour terminer, une réflexion et une synthèse.
Malgré un marché de la construction de logements en berne, les acteurs cotés de ce secteur ont été favorablement revalorisés par les marchés financiers au cours des 12 derniers mois (MFC +70% par exemple).
AST reste à la traîne : ses résultats immédiats sont décevants et trop irréguliers pour séduire. C'est toutefois une bonne nouvelle pour ceux qui sont pour l'heure acheteurs avec une vision de long terme.

Mais, pour que la capitalisation d'AST soit à la hauteur du potentiel du groupe, la clé réside dans la démonstration sur une période suffisamment longue à la fois de la solidité de ses activités et de la récurrence de ses résultats et de ses flux de trésorerie futurs.

Ce moment arrivera mais il est impossible de prévoir quand.

Dans cette attente, les "investisseurs" seront guidés comme d'habitude par les mouvements passés du titre et les difficultés récentes du groupe, incapables de procéder à l'ajustement nécessaire en prenant en compte les actuels signes d'amélioration à la fois de l'environnement économique et des forces d'AST Groupe dans son ensemble.
Les investisseurs qui souhaitent bien faire devraient apprendre à exploiter les prochains changements.


Ce "post" exprime mes convictions et n'a pas pour objet d'inciter à l'achat ou à la vente de titres AST Groupe, mais à partager connaissances, hypothèses et réflexions. Il appartient à chacun de se déterminer selon ses propres convictions en dernier ressort.

Myownway
Actionnaire individuel AST Groupe

AST Groupe - Analyse détaillée

par jacques, jeudi 10 avril 2014, 10:04 (il y a 3881 jours) @ Myownway

»
» "Votre argumentation, toujours à charge, n'est pas très solide mais le débat
» n'est pas inintéressant pour autant.
» Cependant, je m'interroge : quels sont vos intérêts >
» Client mécontent > Cela ne semble pas être le cas.
» Actionnaire > Certainement pas.
» Concurrent écarté ou ancien salarié aigri (ou proche de...) >
» Dans quelle catégorie vous rangez-vous >
» Dans le but d'une transparence salutaire, vous voudrez bien clarifier votre
» position afin que vos lecteurs puissent mieux apprécier vos interventions,
» antérieures et prochaines."

Vous avez oublié une ex de.....éconduite... dans votre liste...Dans le but d'une transparence salutaire.... Myonway c'est super transparent comme nom vous auriez du prendre Zorro de Décines.

Dans tous les cas s'il est manifeste que vous êtes actionnaire, ce n'est pas incompatible avec le fait d'être aussi salarié d'AST et l'on doit dire Bravo pour vos analyses, enfin quelqu'un du groupe AST qui communique de façon saine, à charge et à décharge. Je vous laisse donc dans votre tâche de rattraper les brebis égarées sur le long terme. Je ne reviens pas à titre personnel et ce n'est que personnel à l'achat sur cette valeur. En attendant les résultats du T1, peut être comprendrons nous le message subliminal pour l'activité Pobi...une baisse > ah non quand même pas.....Bon courage dans votre mission !

»

AST Groupe - Analyse détaillée

par Myownway, lundi 14 avril 2014, 23:31 (il y a 3876 jours) @ jacques

En réponse au "post" de "Jacques"

<<Vous avez oublié une ex de>> J'ai mis du temps mais j'ai fini par comprendre votre allusion.
Mêler à nos échanges "financiers" la vie privée d'un des dirigeants d'AST est le signe manifeste d'une gêne...

<<Myonway c'est super transparent comme nom>> A chacun son pseudonyme !

Le mien "My own way" (ma propre méthode/mon propre chemin) fait référence à un célèbre ouvrage de Robert Hagstrom qui a été une étape incontournable de mon apprentissage.
Vous ne l'avez manifestement pas deviné, je suis un disciple du célèbre investisseur dont l'auteur détaille les stratégies d'investissement.

Pour vous répondre plus directement, je ne vois pas en quoi mon patronyme, et il en est de même pour tous les autres intervenants, pourrait intéresser les lecteurs de ce forum.
Mais la qualité (investisseur professionnel ou particulier, actionnaire ou non, salarié, expert dans tel secteur, ...) des personnes participant à ces réflexions importe bien évidemment.
Pour tenter de vous en convaincre, je reprendrai à mon compte cette citation de C. Munger : <<a great way to learn Adam Smith’s ideas is to first learn about Adam Smith.>>
(une très bonne façon d'apprendre (comprendre) les idées d'Adam Smith est en premier lieu d'apprendre à propos d'Adam Smith)

<<Zorro de Décines.>> Impossible ! J'habite la région parisienne et ne connais pas la région lyonnaise....

<<s'il est manifeste que vous êtes actionnaire>> C'est parfaitement exact.
En tant que simple particulier, j'investis dans un très petit nombre d'entreprises (aux alentours de 10) d'une part pour être certain de bien les comprendre (mon cercle de compétences étant très limité, cela réduit grandement mes choix d'investissement) et d'autre part pour avoir la possibilité de les suivre pleinement.

<<être aussi salarié d'AST>> Je ne suis en aucune manière salarié d'AST, ni de près ni de loin.
Mes seuls liens avec AST sont de 3 ordres :
1) je suis actionnaire
2) j'interroge ponctuellement par courriel (de 0 à 2 fois par an) la direction financière du groupe, principalement suite à la lecture des rapports annuels si certains points sont à éclaircir. Je fais de même pour les autres sociétés dont je suis actionnaire.
3) J'avoue (miséricorde !) avoir rencontré A. Tur une fois à Paris en octobre 2007 et avoir conversé avec lui durant une dizaine de minutes.
Une réunion, à laquelle étaient conviés tous les actionnaires d'AST, avait été organisée près du Palais des Congrès et, craignant un perpétuel retard des transports en commun (RER C - pour les connaisseurs...), je suis arrivé en avance devant un petit espace spécialement réservé par AST. A. Tur était déjà présent, étant seuls, et dans l'attente des autres participants, nous avons engagé la conversation.

Je détenais à cette période très peu de titres (mal) achetés en 2006 (aux alentours de 10 €).
A travers une expérience professionnelle plutôt riche, je connaissais déjà assez bien les entreprises, leurs organisations, leurs modes de fonctionnement, leurs travers, ...
Mais je débutais ou presque en investissement, ayant parcouru très jeune, sans savoir pourquoi, les palmarès des sociétés cotées de la presse spécialisée et investissant dans ces mêmes entreprises mes quelques économies depuis l'âge de 16 ans, tout en dévorant les publications économiques.

L’ascension de la valeur globale de mon portefeuille en 2006 était impressionnante et, insouciant, je faisais en conséquence des erreurs de novice, allant parfois vers les secteurs les plus "chauds".
Il faut dire que les progressions et les résultats d'AST étaient spectaculaires (une hausse de 50% du chiffre d'affaires trimestriel était commune....).
Heureusement, mon bon sens paysan m'a toujours amené à être prudent et mes compétences en matière financière (comptabilité, contrôle, audit, évaluation, ...) m'ont fait comprendre que la valorisation d'AST devenait progressivement tendue malgré ses perspectives intéressantes. Me sachant alors ignorant dans le domaine de la construction et quelque peu perturbé par les nouvelles en provenance des États-Unis, j'ai peu investi.

Aussi, ne jamais négliger en pareil cas et lors de revues a posteriori de décisions qui nous ont été favorables le facteur chance qui a sa part, plus ou moins grande, dans les résultats de nos paris lucratifs. Cela évite de se croire, momentanément tout au moins, un génie de la finance, de prendre la grosse tête et de courir cette fois pour de bon à notre perte, parfois définitive.

Cette participation donc (discrète - a priori seul actionnaire individuel présent) à la présentation des résultats semestriels d'AST devant un parterre d'analystes m'a permis de percevoir le manque d'intérêt pour cette entreprise.
Ces derniers, qui s'étaient déplacés soit par obligation soit par politesse, ont fait preuve lors de cette rencontre d'une apathie générale ; je ne me souviens pas qu'une seule question ait été posée suite à la présentation d'A.Tur...
A cette époque, l'immobilier américain faisait déjà l'objet de rumeurs d'excès, sans en connaître toutefois l'ampleur que nous connaîtrons seulement plus tard.
A partir de ce moment-là, constatant le désintérêt (passager >) des professionnels, j'ai compris qu'un investissement dans AST Groupe devenait potentiellement intéressant.

Et pourquoi pas, pensais-je, rééditer le succès à la fin des années 90 d'un investissement massif particulièrement profitable et rémunérateur en immobilier de bureaux parisiens via une SCPI totalement délaissée suite à la crise de ce secteur >
Situation incroyable, mais finalement pas si rare, où les loyers offraient un rendement supérieur à 10% sur la valeur d'acquisition des parts et dont la valeur de ces dernières étaient le tiers de la valeur d'expertise des immeubles !
Et tous les détenteurs, face à la chute continue du marché des parts de SCPI de bureaux, de vendre leurs parts à tour de bras.
Les ramasser à vil prix était alors trop facile... Un "no brainer" (pas besoin de cerveau pour se décider) selon l'expression consacrée en pareils cas.

Une bonne façon d'investir avec une marge de sécurité suffisante est certainement de rechercher de bonnes sociétés qui n'ont pas les faveurs présentes du marché et dont le secteur ne recueille, pour l'heure, que des avis pessimistes.
Je crois qu'AST Groupe fait bien partie de cette catégorie !
Juste une question de patience, et attendre la chute du titre qui avait déjà été entamée en fin d'année 2007 (et là je n'ai pas été déçu !), investir de plus en plus au fur et à mesure que les autres actionnaires capitulent et décortiquer chaque information en provenance du secteur et d'AST en particulier.

C'est ma formation, mon expérience professionnelle et celle d'investisseur aujourd'hui un peu plus chevronné qui m'aident à exploiter ces données, et c'est cette démarche, et elle seule, qui explique ma relative connaissance de cette entreprise et les convictions que je défends avec intégrité.

Vous ne me prendrez jamais à défaut concernant ma qualité et mes relations vis-à-vis d'AST. Tout ce qui est écrit ci-avant est l'exacte vérité.

<<Bravo pour vos analyses, enfin quelqu'un du groupe AST qui communique de façon saine, à charge et à décharge.>> Même si je ne fais pas partie d'AST Groupe, je vous remercie pour le compliment. C'en est bien un, n'est-ce pas >

Je vous rejoins sur ce thème. Certains sujets sont éludés par la direction d'AST.
Le montant, sans doute non négligeable, des provisions comptabilisées au titre des créances douteuses des sociétés des franchisés en liquidation n'a pas été évoqué comme possible raison de la diminution du résultat lors du dernier communiqué alors que je devine un impact conséquent sur l'ensemble de l'exercice 2013.
C'est sûr, personne n'aime être pris en défaut, et plus une personne est haut placée dans une organisation et plus il lui est difficile de reconnaître de potentielles erreurs. Question de crédibilité...

En ce qui me concerne, les éléments donnés le sont toujours de bonne foi mais je peux commettre des erreurs de chiffrage ou de compréhension.
J'essaie de garder une vision la plus juste possible des sociétés dans lesquelles j'investis. C'est là la garantie de la préservation de mon capital sur le long terme.
Une entreprise n'est pas exempte de défauts parce que JE l'ai sélectionnée.
Et à l'inverse d'autres internautes, très (trop) nombreux, je n'irai en aucune manière faire la réclame de celle-ci sur tous les sites "boursiers".

D'une part, j'ai souhaité tenter cette expérience sur ce forum, en partageant une étude détaillée et argumentée aboutissant à une proposition (subjective) de valorisation d'AST Groupe, pour connaître les failles éventuelles de mon investissement.
Mieux vaut prévenir que guérir...
Et, dans cette quête, quelques trop rares interlocuteurs, dont vous faites partie, m'avez un peu aidé à aller plus loin, sans toutefois remettre en cause mes convictions.
Peut-être n'y a t'il rien d'autre à dire que ce qui a déjà été dit >

D'autre part, ma démarche visait aussi à avoir une appréciation générale sur les intervenants des forums.
Non pas par cynisme mais j'ai pu constater en parcourant quelques sites que rares sont les analyses détaillées, et que beaucoup ne sont pas en mesure d'évaluer une entreprise et ne comprennent pas les marchés financiers et les forces qui les animent.

Comprendre l'économie, c'est comprendre comment le monde fonctionne.
En matière d'investissement, il faut impérativement concentrer ses efforts sur l'analyse de l'entreprise car ce sont ses résultats qui feront évoluer la valorisation de cette dernière, à la hausse comme à la baisse, et in fine le cours de son titre.

Celui qui n'en sait pas assez pour évaluer une entreprise n'en sait pas assez pour l'acheter. Et celui qui ne comprend pas ce qu'il fait, pourquoi le fait-il >

J'en ai conclu que l'écrasante majorité des intervenants n'étaient pas des investisseurs à proprement parler mais, comme indiqué précédemment, des spéculateurs motivés à la fois par le jeu et le fol espoir de gains rapides et faciles.
Si cela pouvait être aussi simple, vous serions tous très riches....
Ces comportements ne sont pas très sérieux et ceux qui les adoptent perdent immanquablement leur temps et à terme leur argent.
Très rares sont les gagnants sur le long terme, s'ils existent. De nombreuses études rigoureuses existent sur ce sujet que visiblement peu de gens connaissent ou veulent connaître, ou veulent faire connaître....

<<le message subliminal pour l'activité Pobi>> Le communiqué indique "une offre de menuiserie".

Connaissant les difficultés du marché de la construction de maisons individuelles et celles du réseau Natilia, nous savons à travers les différentes déclarations d'AST que l'usine POBI n'est exploitée qu'à moins de 50% de ses capacités de production (400 ventes en 2013 pour une production possible de 1000 maisons par an).

Dans l'hypothèse d'une croissance des ventes de maisons Natilia de 20% (!) par an, il faudrait attendre 5 ans avant que cet outil de production tourne à pleine capacité. Il est clair à présent que les prévisions des ventes du réseau Natilia ont été par le passé trop optimistes.

Cette sous-utilisation, en empêchant une répartition des coûts fixes (installations, équipements et dans une certaine mesure le personnel) sur un nombre suffisant de produits, engendre des surcoûts et ne permet pas d'atteindre un niveau de rentabilité suffisant.

Le développement d'activités complémentaires permettrait de davantage utiliser les actifs et les compétences disponibles et ainsi améliorer les résultats de POBI. A voir donc.

<<Bon courage dans votre mission !>> Je n'ai pas d'autre mission que d'analyser et de confronter les points de vue afin de confirmer/infirmer mes positions.

Et aussi, tout comme mon "mentor", j'adore transmettre.
Plus encore quand je constate que la plupart des particuliers qui ont investi leurs économies "en Bourse" en sont réduits à spéculer les yeux rivés sur leurs écrans, à se réjouir d'une hausse ponctuelle et à se désoler d'une baisse tout aussi momentanée de leurs actions tout en rêvant de "volumes".
Cette situation a été autrefois bien résumée par P. Fisher : << Le marché des actions est rempli d'individus qui connaissent le prix de tout, mais la valeur de rien. >>

Alors "Zorro" non, mais un petit côté Robin des Bois peut-être >
Certains de mes amis m'encouragent à partager mes connaissances en matière d'investissement, fruit d'un long travail de fond effectué ces dernières années.
Car pour être parfaitement honnête, je n'étais face aux marchés financiers, dans mes très jeunes années, pas très loin de l'attitude que j'ai décrite précédemment : ignorant, impatient, excité par les hausses, déprimé et angoissé par les baisses, rêvant de gains rapides et faciles...
Tout comme un ancien intoxiqué, je suis aujourd'hui heureux de m'en être sorti ! Je comprends ce que je fais et je sais ce que j'ai à faire.

Indépendance d'esprit, rationalité, capacités d'analyse, discipline et patience sont les clés du succès.

Investir, c'est comprendre le monde, les autres et, avant toute chose, soi : pourquoi telle société prend telles options > Pourquoi d'autres continuent d'acheter alors que les marchés sont déjà à un sommet et paraissent largement surévalués > Pourquoi je tremble quand le cours d'un de mes titres baisse alors que je suis "sûr" de mon analyse > (voir à ce sujet les ouvrages passionnants, et accessibles au profane, qui traitent de la finance comportementale).
Vaste programme mais enthousiasmant pour ceux qui ont la volonté de réussir leurs investissements dans la durée (et pas seulement faire des "coups" ).

Prendre de bonnes décisions, à partir d'une pensée rationnelle, s'apprend et n'est pas une question d'intelligence (quand j'ai découvert cela, j'ai été grandement soulagé !).
Et pas seulement en matière d'investissement. Prendre de bonnes décisions sert utilement dans nos quotidiens (achat immobilier, d'un véhicule, de travaux, etc...)

Dispenser des formations faiblement tarifées (on n'est Robin des Bois ou on ne l'est pas !) à celles et ceux potentiellement intéressés exigerait un travail de préparation conséquent et ma réflexion est toujours en cours.
Pour l'heure, j'ai choisi de partager sur ce forum quelques principes d'investissement avec un exemple concret, un cas d'école (*) pour, je l'espère, constater leur validité à terme, entre 5 et 10 ans.
(*) AST Groupe = société facile à comprendre + bien positionnée face à la concurrence + possibilité de déterminer son évolution à 10 ou 15 ans avec suffisamment de certitudes + management compétent et honnête + valorisation actuelle attractive en raison du désintérêt des marchés financiers, des professionnels comme des particuliers

Attendre passivement peut se révéler un exercice douloureux pour beaucoup. Surtout quand le cours de l'action baisse fortement.
Les gens qui procèdent à une bonne analyse et savent tenir leurs positions sont rares.
Mais la réussite, jamais garantie, est à ce prix et la patience en investissement est LA vertu.
<< The big money is not in the buying and selling but in the waiting. >> C. Munger
C'est donc là l'unique pari qui m'anime et qui motive mes interventions.

Vous avez dit << transparence >> >


Ce "post" exprime mes convictions et n'a pas pour objet d'inciter à l'achat ou à la vente de titres AST Groupe, mais à partager connaissances, hypothèses et réflexions. Il appartient à chacun de se déterminer selon ses propres convictions en dernier ressort.

Myownway
Actionnaire individuel AST Groupe

AST Groupe - Analyse détaillée

par Myownway, lundi 28 avril 2014, 23:10 (il y a 3862 jours) @ Myownway

Bonjour à toutes et à tous,

Quelques informations intéressantes (surtout à partir de la 3ème minute) au cours de cette interview du 11 avril dernier du directeur général de "Guy Hocquet l'Immobilier", F. Abraham :
http://www.bfmtv.com/grille/bfmtv/podcast-radio/26983/
ou
http://podcast.bfmbusiness.com/channel11/20140411_interview_0.mp3

En synthèse :
Une étude a été réalisée par l'institut CSA, à la demande de "Guy Hocquet l'Immobilier", qui porte sur les "consommateurs" d'immobilier sur les 20 prochaines années, les vingtenaires (la génération 20-30 ans actuelle).

Il en ressort :
- des difficultés, qui vont en s'accroissant, d'accès des plus jeunes au logement ;
- que 35% jusqu'à 50% (!) des revenus des plus jeunes sont consacrés au logement (en comparaison d'une moyenne nationale à 24%) ;
- une intervention de l'animateur, S. Soumier, qui parle d'un << scandale national >> ;
- que la 1ère aspiration des jeunes (avant de fonder une famille, avant de voyager) est d'être propriétaire de leur logement ;
- que dans beaucoup de villes en France, l'offre de logements étant inférieure à la demande en raison de la pénurie et de l'effondrement de la construction, << les prix ne peuvent pas baisser >> ;
- l'animateur rappelle les propos B. Cadeau, président du réseau "Orpi", qui a écrit au nouveau ministre du logement en rappelant << l'urgence absolue pour dégager des dispositifs afin de relancer la construction. >>


Pour aller plus loin, ces extraits et documents (liens ci-après) sur l'accroissement de la part du logement dans les budgets de ceux qui aspirent à se loger au détriment des autres dépenses :
<<
http://www.latribune.fr/vos-finances/immobilier/location/20111024trib000658862/le-logem...

Le logement pèse toujours plus dans le budget des ménages
Diane Lacaze | 24/10/2011, 10:03

Les Français subissent une pénurie de logement et des loyers trop élevés. Au point de réduire parfois leur budget alimentation.

Le malaise des Français face à l'immobilier est profond. Selon une étude Ifop pour l'association professionnelle Pulse, spécialisée dans le locatif social, le logement arrive en troisième position des préoccupations principales des Français locataires, juste après le travail et la santé, et avant la sécurité. En région parisienne, il est même la source première d'inquiétude !

Et l'angoisse des Français est effectivement perceptible, avec en premier lieu le problème des loyers : pour 74% des Français locataires, il est trop élevé. D'après les chiffres de l'Observatoire Clameur, le loyer national moyen constaté sur le marché s'établit à 12,40 euros par mètre carré en septembre, avec néanmoins une fourchette de prix très large allant de 3,5 à 54 euros! La part effective du loyer dans les dépenses représente 30% à 50% du revenu pour un locataire sur deux. "Le prix du loyer augmente plus vite que les salaires et la proportion peut varier à terme. Par ailleurs, les changements dans les revenus, même temporaires, sont rarement communiqués au bailleur pour ne pas risquer de perdre l'usage du logement ", tente d'expliquer Frédéric Goulet, président de Pulse, qui s'inquiète du poids croissant du logement dans le budget des ménages : "celui-ci prive progressivement les classes moyennes de la qualité de vie dont elles jouissent traditionnellement en réduisant la part allouée à la consommation". Car, en effet, la situation amène 69 % des personnes interrogées à revoir à la baisse certains autres budgets comme les loisirs dans 70% des cas, mais aussi l'alimentation et la santé pour un quart des locataires.

Et aussi : http://www.duflot-loi.org/le-logement-une-part-importance-dans-le-budget-des-menages/

Il apparaît indiscutable que la construction de nouveaux logements est la meilleure réponse à apporter au niveau actuellement élevé, voire insupportable pour beaucoup, des loyers et des prix des logements anciens.

En plus d'être un grand pourvoyeur de nombreux emplois directs et indirects, de croissance et de recettes fiscales, construire pour disposer d'un nombre suffisant de logements est aussi un facteur puissant pour l’amélioration du pouvoir d'achat, du cadre de vie, de la mobilité professionnelle, etc...

Avec un nombre de chantiers au plus bas depuis 50 ans (!), il va falloir que quelqu'un, quelque part, songe à faire quelque chose...

Myownway

AST Groupe - Analyse détaillée

par Myownway, mardi 29 avril 2014, 22:21 (il y a 3862 jours) @ Myownway

Suite à l'intervention d'un participant (extraits de son "post" entre guillemets) sur le forum d'AST Groupe de "Boursorama", j'ai souhaité partager avec lui quelques réflexions sur le secteur que ceux intéressés trouveront ci-après :


<<Le fait de constater est une chose, trouver une solution en est une autre.>> Des propositions sérieuses émanant de professionnels sont sur la table depuis longtemps.
Mais rien n'a été entrepris par les gouvernements successifs depuis de nombreuses années alors que le déficit de constructions de logements n'a eu de cesse de s'accroître.

Nombreux sont les professionnels du secteur qui suggèrent régulièrement des mesures viables pour relancer le marché de la construction en France. La plupart sans coût supplémentaire pour l’État.
Déjà indiquée lors d'une intervention précédente et toujours d'actualité, cette courte interview d'A. Dinin, PDG de Nexity, reprend en partie vos préoccupations et y répond :
http://www.francebleu.fr/infos/immobilier/alain-dinin-nexity-80-des-francais-ne-peuvent...

Il n'est pas le seul.
Les interviews, articles, lettres aux ministres, déclarations, etc... des acteurs impliqués dans le bâtiment et comprenant des propositions pour sortir de cette nasse pullulent.
Pas une semaine sans une nouvelle enquête dénonçant les dommages engendrés par le déficit de logements en France avec son lot de solutions pour y remédier.
Tout cela dans une relative indifférence des politiques et de la population. Cet état de fait ne cesse de m'étonner et m'interroge sur les raisons de cet immobilisme. Société bloquée >

Pour être concret et pour ne reprendre que les 3 propositions d'A. Dinin tirées de l'interview citée :
1 - réguler les coûts du foncier responsables de l'essentiel de la hausse des prix des constructions neuves ces 10 dernières années
2 - abaisser les coûts de construction en réduisant et en simplifiant le nombre des normes et des recours
3 - revoir le taux de TVA (*), actuellement à 20%, alors, qu'à titre d'exemple, il est nul en Allemagne pour l'acquisition de la résidence principale

(*) un coût certes, mais largement compensé par des recettes fiscales autres, générées par l'accroissement d'activité des mises en chantier de logements supplémentaires (+ameublement, ...)


<<Donc, un 3 pièces tourne aux alentours de 250 à 300.000€>> Les tarifs que vous citez concernent un cas particulier (le vôtre) et ne sont pas représentatifs de la valeur d'un 3 pièces neuf en moyenne en France.

A titre d'exemple, je prendrai la ville d'Arpajon en Essonne à 30 km de Paris.
Pas vraiment le Far West, toutes les commodités y sont présentes et les déplacements sont facilités par la présence d'une gare du RER C, de la Nationale 20, de la Francilienne et de l'A10 à proximité.

Pris au hasard sur le Net, ce programme neuf semble proposer des prestations de qualité pour des appartements 3 pièces dont les prix s’échelonnent de 209 K€ jusqu'à 260 K€ :
http://www.logicimmoneuf.com/programme-bouygues-immobilier-coeur-arpajon-5B81FD04.html
Pour un jeune célibataire ou un jeune couple, un studio peut suffire à 117 K€ et les 2 pièces sont proposés à partir de 157 K€.

Bien entendu, dans le cadre d'une acquisition auprès d'AST Groupe, j'ai trouvé en plein centre-ville de cette même ville une maison individuelle Top Duo de 85m² + terrain de 265 m² pour 243 K€ :
http://www.top-duo.fr/annonces/arpajon-12562.html
Il est frappant de constater que le terrain vaut à lui seul 124 K€ (!), soit davantage que la construction de la maison !

Il convient de noter qu'au niveau national la fourchette des prix est large entre les différentes régions, y compris à l'intérieur d'une même région.
Aussi, plus on se rapproche d'une ville importante et attrayante, et plus les prix augmentent. Et inversement.

Reprenant l'exemple de la région parisienne, les prix des matériaux sont semblables à 30 km ou à 50 km de Paris et la main d’œuvre est la même.
Mais les prix pour une même habitation y sont fort différents.
Il est alors clair que ce sont les prix des terrains qui expliquent ces fortes variations des prix des logements, pour les maisons individuelles comme pour les appartements.


<< il faut d'abord trouver les terrains>> C'est à n'en pas douter au cœur du problème du manque de construction en France.
Suite à l'écoute d'autres interviews d'A. Dinin, j'ai compris que les terrains appartenant aux municipalités étaient habituellement proposés lors d'enchères aux promoteurs immobiliers.
Ces derniers, pour assurer leurs activités futures et la concurrence faisant le reste, font alors monter les prix à la limite de ce qui est tenable en termes de prix de revente aux clients finaux (le particulier qui souhaite acheter pour se loger ou l'investisseur pour louer). Les propriétaires privés s'alignant naturellement.

Cette pratique permet certainement aux communes de financer leurs budgets en continuelle expansion et d'offrir moult services à leurs concitoyens.
Stationné là par hasard, je suis resté stupéfait devant le parking des véhicules communaux (plusieurs dizaines estampillés "parcs et jardins", "entretien bâtiments", "énergie", "voirie", "nettoyage", "sécurité", "navette", etc...) d'une autre municipalité de seulement 24000 habitants de la région parisienne. Certes, cette dernière est labellisée "4 fleurs" (j'ignore le terme exact), le cadre est agréable et la vie y est certainement douce.
Mais à quel prix >

Un autre "avantage" des prix élevés, c'est qu'ils limitent... le nombre de constructions !
-> une récente étude soulignait que les Français étaient favorables à la construction de davantage de logements. Mais.... loin de chez eux pour ceux déjà installés. Des prix élevés assurent immanquablement le confort de ces derniers.
-> des prix élevés, c'est également une garantie pour le patrimoine de ceux déjà propriétaires et qui verraient d'un mauvais œil la valeur de leurs biens diminuer. Au contraire, elle n'a eu de cesse d'augmenter, et fortement !
Et quand on connaît la passion des Français pour la pierre, ceux-ci ne peuvent que s'en réjouir.
-> des prix élevés permettent aussi de sélectionner une clientèle.... à fort pouvoir d'achat et en "harmonie" avec les lieux.

Messieurs et Mesdames les maires, en délivrant les autorisations de construire, tout à la fois, équilibrent leurs budgets et contentent leurs administrés : ils seront réélus !

Et tout le monde feint de ne rien voir, comme sur de nombreux autres sujets qui posent problème. Ensuite, par manque de courage et d'interventions décisives, s'installe une sorte de fatalité bien propre à la France.
Pourtant, de par sa symbolique forte (protection des siens, confiance dans l'avenir, constitution d'un patrimoine), de par sa place centrale sur le plan sociétal et son importance économique, un secteur du logement malade affaiblit grandement un pays.
De plus, comme déjà souligné, les prix élevés des logements représentent un lourd handicap : impact sur le moral, sur le bien-être, sur l'emploi, sur la compétitivité, sur la consommation, sur la mobilité professionnelle, etc...

Si le manque de logements n'était qu'un problème économique, des solutions auraient déjà été mises en œuvre.
Dans une grande majorité de cas, je préfère faire confiance au marché et à ses régulateurs naturels.
Une demande de logements implique une offre de logements que des acteurs économiques, dont AST fait partie, seraient ravis de satisfaire.
Mais ce n'est pas ce qui se passe. Pourquoi >

Selon moi, le problème est essentiellement politique.
D'une part une sphère publique déconnectée qui a dérapé à travers la production d'une logorrhée normative et des dépenses sans cesse plus importantes imposant des rentrées fiscales à court terme toujours plus élevées et à présent très difficiles à réduire.
D'autre part, l'absence d'actions des gouvernants : C. Duflot a, me semble t'il, préféré concentrer son action sur les loyers à travers une régulation complexe dont les effets à plus long terme ne sont pas maîtrisés.
Quid alors de la construction de nouveaux logements qui reste la solution la plus simple (en apparence) et dont les effets sont depuis toujours établis > Rien ou si peu jusqu'à présent.

Pour conclure, ce manque total d'initiatives du politique est particulièrement stupéfiant.
Sauf à y voir, de la part de tous les ministres d'hier et d'aujourd'hui, un remarquable aveu d'impuissance.
En effet, de peur d'affronter une bataille perdue d'avance, je soupçonne une capitulation du pouvoir national face aux pouvoirs locaux bien-aimés des Français et plus prompts à défendre les intérêts particuliers au plus près du.... terrain !
Jusqu'à quand >

Myownway

AST Groupe - Analyse détaillée

par Myownway, vendredi 02 mai 2014, 22:06 (il y a 3859 jours) @ Myownway

Interview du 30 avril dernier de L. Vimont, président de Century 21 qui est une bonne synthèse mais pas seulement, par un professionnel du secteur, des thèmes développés ci-avant.
Notamment est abordée la maîtrise par les pouvoirs locaux du foncier, à travers la mise aux enchères des terrains, qui est pour l'essentiel à l'origine des prix très élevés de la construction neuve dans certaines régions.

http://www.bfmtv.com/grille/bfmbusiness/podcast-radio/27737/
ou
http://podcast.bfmbusiness.com/channel11/20140430_interview_1.mp3

Extrait (conclusion) :
S. Soumier << il faudrait un état d'urgence > >>
L. Vimont : << oui parce que effectivement les choses sont graves, on a parlé d'un déficit de 800 000 logements en France, en en construisant 350 000, la démographie française étant plutôt en bonne santé, cette pénurie de logements va augmenter et la conséquence c'est que les prix de l'ancien vont rester au niveau où ils sont aujourd'hui. La seule bonne solution.... serait de produire plus de logements neufs en France >>

Assurément une des causes principales du mal-être français dont nous sommes les seuls responsables et sur laquelle nous avons une totale maîtrise.
Des propositions convaincantes ont été formulées par les professionnels du bâtiment.

Il faudrait pour les uns (pouvoirs politiques locaux) la sagesse et pour les autres (pouvoir politique national) le courage de les mettre en œuvre.
Au bénéfice de tous (enfants, jeunes, actifs, demandeurs d'emploi, retraités, épargnants, investisseurs, etc...).

AST Groupe - Politique de distribution

par Myownway, vendredi 02 mai 2014, 22:18 (il y a 3859 jours) @ Myownway

6.1.
Politique de distribution

AST Groupe pratique traditionnellement une politique de distribution active permettant de fidéliser son actionnariat et de le remercier de sa confiance dans la durée.
Lors de l'assemblée générale du 22 mai 2014, il sera proposé une distribution d'un dividende de 0.19€ par action.

Source : Document de référence 2013 d'AST Groupe, page 128
http://www.ast-groupe.fr/finance.php>varpage=liste-refdoc.php&


A présent il convient d'attendre, c'est là une des clés, pas vraiment dans l'air du temps, du succès pour un investissement réussi.

Un dividende de 0.19€, soit un rendement de 6.9 % au cours du jour, permet de patienter tout en vérifiant régulièrement la progression des résultats sur les 5 prochaines années.
Et à ce niveau de valorisation, avec un dividende pérenne, le risque me semble contenu.

Myownway
Actionnaire individuel AST Groupe

AST Groupe - Document de référence 2013

par Myownway, mardi 03 juin 2014, 23:00 (il y a 3826 jours) @ Myownway

Bonjour à toutes et tous,

Suite à la lecture du "document de référence" (rapport annuel) 2013 d'AST Groupe, les investisseurs intéressés par les caractéristiques, les résultats et les perspectives propres à leur société trouveront ci-dessous les éléments qui m'ont semblé significatifs.
Quelques réflexions personnelles ( suivant le symbole "->" ) accompagneront ceux-ci.
Les extraits du rapport et des communiqués financiers sont indiqués entre guillemets ( << >> ).

Pour la bonne compréhension des différentes informations fournies, il est important tout d'abord de rappeler l'organisation juridique du groupe, dénommé dans les communiqués <<AST Groupe>>, celui-ci réunissant l'ensemble des sociétés du groupe dans le cadre de leur consolidation. Il est constitué de :

-> la maison-mère. Sa dénomination sociale est... "AST Groupe" S.A. (société anonyme), ce qui n'aide pas vraiment à la distinction d'avec le groupe...(!)
Les activités CMI, VEFA et la franchise Natilia y sont logées.
AST Groupe S.A. est la société "de tête" du groupe et détient à ce titre les participations (le plus souvent à 100%) dans les filiales.

-> les filiales : Evolim [lotissement], AST Services [courtage], Perform'Habitat [rénovation], POBI Industrie ( maison-mère des sous-filiales POBI Charpentes, POBI Structures et Microsit [informatique] dont l'ensemble constitué par ces 4 sociétés est dénommé <<Groupe POBI>> ou dernièrement <<Ossatures et Charpentes>> ), Lealex ( [électricité] - filiale détenue à hauteur de 20%) et d'autres entités dont le recours est nécessaire lors de montages ponctuels d'opérations immobilières.


Ci-après donc les informations marquantes tirées dudit document (présentées dans l'ordre de lecture) :

- Perform'Habitat (p32, p91, p132)
L'activité filialisée "Perform'Habitat" a été mise en sommeil << compte tenu de l’absence de mesures fiscales adaptées >>.
Les effectifs sont nuls depuis septembre 2013.
Le compte courant et les titres de la filiale Perform'Habitat ont été dépréciés dans les livres de la maison-mère AST Groupe S.A. à hauteur de respectivement 500 K€ (avances versées à sa filiale pour faire face aux frais de fonctionnement au démarrage de son activité) et de 37 K€.

-> cette information, importante, ne figurait pas dans les communiqués financiers trimestriels.

- Taux d'annulation (p45)
Le document souligne une augmentation significative en 2013 du taux d’annulation, non précisé, des ventes de maisons individuelles (CMI).
Il est également indiqué que des mesures ont d'ores et déjà été prises pour retrouver un taux d'annulation normatif.

-> dans un article récent publié par Boursorama, il est fait mention d'un taux d'annulation des ventes de logements anormalement élevé durant cette dernière année économiquement (et moralement) difficile en France.
Ce phénomène ne serait donc pas propre à AST.

Cependant, il est possible de rapprocher cette hausse importante et préoccupante du taux d'annulation avec l'annonce d'une nouvelle organisation commerciale détaillée lors des derniers communiqués (résultats 2013 et T1 2014) : mise en place de responsables d'animation commerciale, d'un logiciel de CRM (suivi clients) et d'un reporting.

Selon le tableau fourni pour le T1 2014, les ventes nettes (effectivement réalisées) de maisons individuelles ont été de 173 pour le 1er trimestre 2013 alors que les ventes brutes annoncées avaient été de 306 (communiqué du 06/05/2013), soit un taux d'annulation avoisinant les 43% (20% pour le T1 2014) !
Ce chiffre, très élevé, expliquerait les commentaires quelque peu abscons du communiqué des résultats annuels pointant la faiblesse du résultat opérationnel 2013 en raison d'une << baisse du chiffre d'affaires lié à un effet volume >>.
D'où provenait donc cet <<effet volume>> concernant l'activité CMI sachant que le carnet des ventes (= chiffre d'affaires à réaliser sur l'exercice suivant) ne semblait pas avoir tant baissé que cela à fin 2012 > (-14% en nombre en 2012 par rapport à 2011 à comparer à un chiffre d'affaires réalisé en baisse de 22% en montant en 2013 par rapport à 2012 alors que la RT2012 a renchéri le montant facturé)

En confirmant que << le but est d'anticiper la contre-performance >>, il est clair est que la dégradation du résultat opérationnel CMI 2013, n'est pas uniquement dû au << maintien [des] effectifs >> en prévision des ouvertures de chantier 2014.
A mon sens, la direction, ne disposant probablement pas jusqu'à récemment des outils adéquats pour s'assurer de la validité du portefeuille commercial en CMI (ce dernier sans doute "habillé" par les différents intervenants impliqués) et anticipant en conséquence une solide activité sur 2013, n'a pas jugé nécessaire d'ajuster par anticipation les coûts de structure de l'entreprise.
Le résultat opérationnel CMI a alors subi un effet de ciseaux avec d'une part la baisse du chiffre d'affaires (-15 000 K€ !) notamment due aux annulations et d'autre part des coûts inadéquats.
D'où la médiocrité inhabituelle des résultats publiés : -600 K€ en 2013 à comparer à +1 500 K€ en 2012, soit une réduction du résultat opérationnel de 2 000 K€ pour la seule activité CMI.

Cette hypothèse est renforcée par les fréquentes approximations des résultats à court terme fournis par la société trahissant un contrôle interne possiblement insuffisant.
La prudence a d'ailleurs été davantage de mise lors des derniers communiqués.

Le côté positif de ce supposé dérapage est de 2 ordres :
- la faiblesse des résultats en CMI 2013 ne serait que ponctuelle,
- la direction a depuis réagi fortement, se dotant (enfin >) d'une organisation et d'outils permettant un suivi et un développement plus fin de son réseau commercial.
Des retombées favorables sont normalement attendues des mesures récemment prises.

- Information sectorielle (p78)
L’information sectorielle a été tronquée par rapport aux précédentes publications.
N'y figurent plus les comptes de résultat détaillés par activité (CMI, VEFA, POBI, ...).
Désormais l'information communiquée se réduit aux seuls chiffres d'affaires et résultats opérationnels....

-> Cette moindre transparence à un moment où les résultats sont médiocres n'est pas très opportune et pourrait être mal interprétée par certains investisseurs. C'est assurément mon cas.
Impossible donc de connaître pour 2013 les activités bénéficiaires et celles en perte en termes de résultats nets et d'analyser les différents postes composants ces résultats expliquant les origines des bénéfices et des pertes ainsi constatés.
L'abrègement du tableau des informations sectorielles ne permet plus les rapprochements et les comparaisons adéquats qui étaient particulièrement éclairants lors des exercices antérieurs.
Ce changement est fort pénalisant pour qui veut analyser les performances d'AST Groupe.
Une décision vraiment très regrettable !
(mais malheureusement commune à presque toutes les sociétés, y compris les plus importantes sur le plan international)

- Résultats opérationnels par activité (p78, p31)

* Il est indiqué que l'activité "Maisons individuelles" (CMI) présente un résultat opérationnel en perte de -614 K€.

->CMI a vraisemblablement réalisé une perte nette estimée aux alentours de -400 K€ (en retenant des produits financiers de 200 K€ et un impôt sur les sociétés nul).
Une nette diminution du portefeuille commercial réel, des coûts de structure élevés face à des volumes réalisés en baisse ( cf. "Taux d'annulation" ), une vive concurrence pesant sur les marges et les frais engendrés par la reprise de certains chantiers des franchisés défaillants peuvent expliquer cette contre-performance.

* L'activité VEFA a également été particulièrement décevante en 2013 avec un résultat opérationnel de 1 647 K€ à comparer à 5 525 K€ en 2012 pour un chiffre d'affaires en baisse de "seulement" 3 M€.

-> les logements en VEFA se sont écoulés plus lentement que prévu sur 2013 impliquant une moindre facturation qu'anticipé.
Le manque à gagner en comparaison de 2012 sur ces opérations, malgré tout bénéficiaires, est conséquent, à près de 4 000 K€ (5 525 -1 647).
Les coûts des logements non encore vendus sont "stockés" (au bilan) et n'impacte normalement pas le compte de résultat.
A la lecture du document de référence, les raisons de cette contre-performance ne me sont pas apparues évidentes.

Les explications avancées dans le rapport financier du 1er semestre sont plutôt confuses pour qui est extérieur à l'entreprise. Extraits :
<< Marge brute VEFA : 31% (contre 34% au S1 2012). La marge a été impactée par des programmes plus volumineux mais qui n’ont pas nécessité un accroissement des charges de structure.>> (p3)
<<les charges d’exploitation sont en diminution....Moins 564 K€ pour les charges externes (diminution majoritairement liée à la réduction du chiffre d’affaires VEFA : charges liées au déstockage) (p3)
<<Pour les activités historiques (CMI & VEFA) , la détérioration du résultat est liée principalement à la diminution du chiffre d’affaires. Malgré le maintien de la marge brute des activités, les charges de structures n’ont pas diminuées dans les mêmes proportions que celles liées au CA HT.>> (p4)
<<allongement de certains programmes VEFA au niveau administratif ...,allongement de la commercialisation sur certains programmes.>> (p5)

Il est ainsi souligné à la fois que <<la marge a été impactée...>> en page 3 et dans le même temps <<le maintien de la marge brute des activités...>> en page 4.
Puis <<des programmes plus volumineux mais qui n’ont pas nécessité un accroissement des charges de structure>> et <<les charges de structures n’ont pas diminuées dans les mêmes proportions que celles liées au CA HT.>>
Comprenne qui pourra...
Et en l'absence de données détaillées (!), il est impossible de faire sa propre analyse pour tenter d'y voir plus clair.

* Le résultat opérationnel de l'activité "Réseaux et services", qui inclut très certainement la franchise Natilia et le courtage, est légèrement positif à 212 K€.

-> en considérant que le résultat opérationnel d'AST Services (courtage uniquement) présente un montant de 544 K€ (p99), il est possible de conclure que l'activité de franchise a été vraisemblablement déficitaire en 2013 en raison des provisions pour créances des franchisés en difficulté.

* "Ossatures et Charpentes" (correspondant apparemment au Groupe POBI, incluant POBI Industrie et ses 3 filiales) a réalisé un résultat opérationnel de -1 100 K€.

-> la perte nette de cette activité est estimée aux alentours de 1 000 K€ après déduction de charges financières de 350 K€ (hypothèse : avances de 10 000 K€ de la société-mère au taux de 3.5%) et d'un produit d'impôt sur les sociétés.
A noter que le résultat opérationnel du 1er semestre était négatif de 103 K€ laissant espérer un meilleur résultat sur l'année.
L'approche de l’équilibre d'exploitation sur l'ensemble de l'exercice, annoncé lors du communiqué du 03/04/2013, n'a donc pas été atteint.

Les provisions sur les créances des franchisés Natilia ainsi que les amortissements des nouveaux bâtiments et équipements expliquent en partie cette mauvaise performance.
Aussi, le coût de sous-activité de POBI est lié à plusieurs facteurs : la conjoncture économique dégradée et plus particulièrement le secteur de la construction de maisons individuelles, la lenteur (relative) du déploiement du réseau Natilia en raison des défaillances de certains franchisés et les difficultés d'accès au financement auprès des banques de ces derniers, l'arrêt temporaire de l'activité Charpentes en dehors des cadres Natilia, CMI et VEFA d'AST Groupe.

De fait, il est précisé dans le dernier communiqué que <<l'activité Charpentes (...) retrouve un bon niveau d'activité grâce à la reconquête de parts de marché sur son secteur historique.>> alors que celui du 07/11/2012 annonçait << l’arrêt de la fourniture de charpentes à la «concurrence». >>
Compte tenu des difficultés à "charger" l'usine POBI et à absorber les coûts fixes, je comprends que le recours aux débouchés extérieurs a été rétabli.
Cette démarche répond à mon interrogation précédente (voir "Analyse détaillée) à savoir qu'<<aucune information [n'a été] trouvée sur la possibilité pour POBI de vendre ses capacités inutilisées en dehors du réseau Natilia>>

Cette même entité a décidé d'aller plus loin en développant une ligne de fabrication de menuiseries (fenêtres et portes-fenêtres) raccourcissant ainsi les délais de livraison des maisons Natilia à ses clients tout en conservant en interne la valeur ajoutée ainsi produite. La production pourrait répondre à l'ensemble des besoins du groupe.
D'autres <<relais de croissance>> sont envisagés à travers le développement d'une offre vers les auto-constructeurs et les bailleurs sociaux. (communiqué T1 2014).

En comparaison de 2012, la baisse de 7 000 K€ du résultat opérationnel en 2013 se décompose ainsi :
CMI -2 000 K€, VEFA -4 000 K€, POBI -1 000 K€.
Une annus horribilis riche en enseignements pour la direction d'AST qui laisse espérer, en évitant les écueils déjà rencontrés, de meilleurs résultats à venir !

- Intégration fiscale (p87)
Il a été mise en place une intégration fiscale à compter de 2013 entre la maison-mère AST Groupe S.A. et certaines de ses filles : POBI industrie, POBI Charpentes, POBI Structures, Microsit et Perform'Habitat.
Cette option autorise la compensation des bénéfices fiscaux des unes avec les déficits fiscaux des autres et ainsi diminuer l'impôt sur les sociétés dû.
Compte-tenu des pertes générées par POBI Charpentes et POBI Structures, c'est une heureuse initiative qui a déjà permis en 2013 et qui permettra encore dans le futur des économies substantielles d'impôt.

- Dotations aux provisions (p91)
Celles portant sur les dépréciation des comptes clients liées aux défaillances de certains franchisés se sont montées à près de 400 K€ en 2013.
Il s'agit ici seulement des provisions constatées au niveau d'AST Groupe SA. concernant les redevances facturées dans le cadre de l'activité Natilia.

Aucune information n'est disponible concernant les provisions de même nature au niveau du Groupe POBI pour la fournitures des ossatures bois et des charpentes.
Le montant devrait vraisemblablement être plus élevé (commission Natilia de 6.5% du chiffre d'affaires brut contre une estimation du prix de vente d'une ossature à 18 K€ [voir post initial "Analyse détaillée"]) sauf à imaginer que des mesures particulières aient été prises (paiement avant livraison ou subrogation [le client final payant directement POBI et non le franchisé]).

- Dividende (p96, p93, p94)
Un prélèvement de 480 K€ sera opéré sur les réserves pour permettre de verser en 2014 le dividende 2013 de 0.19€ par titre.

Abordant ce sujet, j'avais, lors d'une précédente intervention, écrit à tort que : <<Comme le bénéfice de l'exercice 2013 n'a pas été très élevé.... le versement d'un dividende n'était donc pas garanti. Sauf à ce que l'Assemblée générale autorise à puiser dans les réserves disponibles constituées auparavant. Ce qui sera certainement le cas.>>
Bien évidemment, mon commentaire trop vite rédigé m'a fait confondre comptes consolidés et comptes sociaux de la maison-mère du groupe. Ce sont ces derniers qu'il convient de considérer comme base au versement du dividende.

Si les comptes consolidés sont légèrement positifs de 400 K€, les comptes sociaux, ceux de la seule entité AST Groupe S.A., sont nettement bénéficiaires de plus de 2 000 K€.
Ce résultat a donc permis de ne piocher dans les réserves (bénéfices des exercices antérieurs conservés au sein de l'entreprise) qu'à hauteur d'un peu moins de 500 K€.

L'écart entre les comptes consolidés qui comprennent les résultats de l'ensemble des sociétés du groupe et le résultat des seuls comptes sociaux d'AST Groupe S.A. s'explique par la perte nette des sous-filiales POBI Ossatures et Charpentes et celle de Perform'Habitat, par des produits financiers importants (dividendes Evolim et AST Services + intérêts compte courant POBI) et par un produit d'impôts (régularisation d'impôt sur les sociétés des exercices antérieurs et report en arrière des déficits ["carry-back"], indication d'un déficit fiscal au niveau de la société-mère).

- Compte courant (p99)
Les avances cumulées versées à POBI se montent à un total de plus de 10 000 K€ (!).


Pour conclure, il m'est apparu 4 explications principales expliquant les mauvais résultats de 2013 :
- les résultats décevants de l'activité VEFA dont les causes sont pour ma part mal comprises,
- un taux d'annulation des ventes spécialement élevé en CMI dont la prise de conscience a pu être tardive en raison du manque d'outils pour faire remonter dans des délais très courts des informations fiables,
- une sous-activité de POBI due à une conjoncture économique défavorable et un réseau Natilia encore insuffisant,
- la défaillance de certains membres du réseau Natilia impliquant un rétrécissement du réseau commercial (moins de commissions pour la franchise, moins de débouchés pour POBI) et de lourdes provisions sur les créances des franchisés (1 000 K€ >).

Face à ces difficultés, ont été entreprises :
- des actions fortes visant à renforcer la structuration du réseau commercial (désignation de responsables, logiciel CRM et reporting),
- une diversification des activités de POBI qui monteront progressivement en puissance en parallèle à la fourniture du réseau Natilia,
- la poursuite de l'extension du réseau Natila avec le recrutement de nouveaux franchisés tout en limitant pour l'heure les nouvelles défaillances.

2013 aura été une année véritablement difficile pour l'immobilier et exécrable pour AST Groupe en particulier.
La hausse du chiffre d'affaires du T1 2014 montre une forte amélioration même si celle-ci se compare à un faible T1 2013.
Et si les ventes de maisons individuelles sont en légère progression, les ventes en promotion sont en nette baisse.
Mais les données sur un seul trimestre ne sont pas très significatives.

AST Groupe est une jeune société (20 ans) et ce n'est pas faire injure à ses dirigeants que d'écrire qu'ils apprennent tout en développant leur entreprise sur un marché déprimé, compliqué et en mutation rapide, rendant l'exercice d'autant plus exigeant.
Cet état de fait conduisant à des tâtonnements, AST Groupe se caractérise singulièrement par un éprouvant manque de stabilité de ses résultats.
A titre de comparaison, ceux de Maisons France Confort (groupe centenaire) sont davantage linéaires, tant à la hausse qu'à la baisse.

De plus, le coupon qui tarde à être détaché par rapport à la date indiquée reflète un déficit de rigueur dans la communication.
Il y a d'autres exemples comme les engagements pris sur le chiffre d'affaires et la rentabilité 2014 lors du communiqué des résultats 2013 puis seulement sur le chiffre d'affaires lors de la communication du T1 2014.
Cette imprévisibilité distille le doute et induit chez l'investisseur un risque mal vécu, pénalisant fortement son cours de bourse. Les investisseurs professionnels y sont particulièrement sensibles.
Certains salariés étant fortement impliqués au capital, ces questions, stabilité des résultats dans le temps et communication financière, devraient à n'en pas douter faire l'objet de davantage d'attention de la part de la direction du groupe.

AST Groupe a profondément changé au cours de cette dernière décennie en renforçant son potentiel, encore largement sous-exploité.
Lorsque son secteur sera à nouveau porteur, et il le sera assurément, AST Groupe sera plus structuré avec une gamme plus diversifiée (traditionnel, bois, entrée de gamme & moyenne gamme) et davantage présent sur le territoire national (développement du réseau commercial) afin de répondre pleinement aux besoins de logements.

En tant qu'investisseur de long terme et malgré l'inconstance des résultats et les incertitudes passagères concernant la construction, je garde toute ma confiance dans AST Groupe qui, compte tenu du potentiel de son secteur et des atouts propres au groupe, devrait confirmer être un bon investissement à terme (entre 5 et 10 ans).


Les réflexions proposées l'ont été de bonne foi. Il se pourrait que celles-ci soient erronées en raison d'informations disponibles insuffisantes, de mauvaises interprétations des données publiées, d'un défaut de connaissances du secteur ou plus simplement d'un manque de compréhension de ma part des états et des explications fournis.

Myownway
Actionnaire individuel AST Groupe

Capelli, un choix plus opportun

par crocroc, mercredi 11 juin 2014, 12:29 (il y a 3819 jours) @ Myownway

Surtout dans un secteur aussi sinistré. La plupart des constructeurs se voient retirer leur couverture d'assurance-cérdit


ASP CAPLI
PER 2013 : 84,13 8,01
Prix/CP 2013 : 1,15 0,67
VE/Chiffre d'Affaires : 0,32 0,23
VE/EBITDA : 18,08 2,06
VE/EBIT : 171,75 2,18
VE/NOPAT : 85,88 3,38

Capelli, un choix plus opportun ?

par Myownway, mercredi 11 juin 2014, 22:00 (il y a 3819 jours) @ crocroc

@crocroc

En complément à ma réponse du 19/03 dernier figurant dans cette file, à votre précédent commentaire, sur les ratios et sur Capelli en particulier, j'ajouterai les réflexions suivantes à votre présente observation :

les résultats 2013 d'AST ont été particulièrement médiocres alors que ceux de Capelli ont amorcé depuis 2 exercices un redressement spectaculaire (ce dont je me réjouis étant également actionnaire), et plus particulièrement ceux de l'exercice décalé 2012/2013 (clôturé le 31/03/2013) auquel vous vous référez.

En conséquence, votre comparaison entre les ratios de ces deux sociétés, en ne retenant précisément que ces 2 exercices aux résultats (opportunément >...) diamétralement opposés, m'apparait clairement biaisée.
Une analyse des données davantage dynamique, sur au moins 10 ans, aurait été plus appropriée pour être en mesure de tirer certains enseignements de cette "opposition".

Pour s'en convaincre, il convient de considérer le résultat net, qui a été divisé par 2, du 1er semestre de l'exercice décalé 2013/14 (exercice en cours) de Capelli pour un chiffre d'affaires équivalent en comparaison du 1er semestre (clos le 30/09/2012) de l'exercice 2012/13 que vous avez retenu.

J'avais d'ailleurs noté que <<Les importants investissements consentis (la structuration des équipes et l'ouverture d’agences) et le financement de ces développements pèseront, comme pour AST en son temps, sur les prochains résultats 2013/2014.>>

Capelli est un investissement qui me semble également pertinent et prometteur mais davantage risqué qu'AST Groupe en raison de la (trop) récente redéfinition de ses activités (passage - avec succès jusqu'à présent - de l'aménagement/lotissement en France à la promotion en France et dans les pays limitrophes et à la réhabilitation d'immeubles en appartements) et en conséquence pas nécessairement plus opportun.

<<La plupart des constructeurs...assurance-cérdit>>
A quel type d'assurance faites-vous référence >
Affirmation qui, dans tous les cas, demande à être développée à partir de faits et de données chiffrées vérifiables.

Myownway
Actionnaire individuel AST Groupe et Capelli

Capelli, un choix plus opportun ?

par crocroc, jeudi 25 juin 2015, 17:30 (il y a 3440 jours) @ Myownway

Deux relèvements annoncés aujourd'hui sur Capelli, objectifs de 3.00 et 5.22 :


GreenSome Finance a relevé son objectif de cours sur Capelli de 3,14 à 5,22 euros tout en réitérant sa recommandation Achat après la publication par le promoteur de résultats annuels d'excellente facture. Selon le bureau d'analyse, le groupe confirme son changement de braquet tant au niveau de sa capacité à afficher une croissance importante, aidé en plus par un marché immobilier qui semble vouloir repartir, que par une rentabilité élevée.

Capelli confirme un objectif de chiffre d'affaires à 2 ans supérieur à 100 millions d'euros. Ce niveau est un point bas selon l'analyste car le profil de la nouvelle clientèle du groupe permet de se positionner sur des programmes nettement plus importants et qui se débouclent beaucoup plus vite.

Dès lors, dans un « monde parfait », les 100 millions d'euros pourraient être atteints cette année selon lui avec une rentabilité opérationnelle supérieure à 10%.

Bien que GreenSome Finance conserve un biais conservateur, il rehausse l'intégralité de ses estimations ce qui induit des BPA 2015/16 réévalués de 38,6% et 2016/17 de 21,3%.

Le bureau d'analyse met toute de même l'accent sur un point : le fait d'être positionné sur des programmes de taille nettement plus importante que par le passé va nécessiter de pouvoir les accompagner de financement. Le point pouvant freiner la croissance du groupe pourrait donc être la gestion de sa dette.

Selon une source de marché, CM-CIC Securities a relevé sa recommandation sur Capelli de Neutre à Accumuler et révisé à la hausse son objectif de cours de 1,8 à 3 euros. Le broker souligne que la croissance du chiffre d'affaires annuel qui avait été annoncée au marché il y a un peu plus d'un mois (+20%) n'a pas été réalisée au sacrifice des marges. Les résultats annuels traduisent selon l'analyste un bon démarrage de l'expansion géographique des filiales du groupe en Suisse et au Luxembourg et mettent en exergue la pertinence du repositionnement stratégique du groupe sur l'activité promotion.

AST Groupe - Commentaires complémentaires

par Myownway, mercredi 11 juin 2014, 22:06 (il y a 3819 jours) @ Myownway

En réponse à une réflexion d'un intervenant concernant AST Groupe sur le forum dédié de Boursorama, j'ai pensé que les commentaires apportés à son interrogation pourraient intéresser les lecteurs de ce forum. Cet échange est reproduit ci-après :

Pour répondre plus particulièrement à "ch95sou" qui a écrit : <<faudrait plus que ca baisse trop tt de même>> :

Le cours de bourse n'est pas un paramètre pertinent sur lequel s'appuyer pour juger de la valeur de son investissement.
Je fais partie de ceux qui pensent que le marché n'a pas toujours raison à court/moyen terme.
En témoignent ses rattrapages et ses descentes aux enfers fulgurants, ses excès permanents à la hausse comme à la baisse, en globalité ou pour une valeur ou un secteur en particulier.
B. Graham : <<A court terme, le marché vote, à long terme il sous-pèse>> (traduction approximative)
(citation originale : <<in the short run it’s a voting machine, in the long run it’s a weighing machine.>> )
Tôt ou tard, le marché reflète la véritable valeur d'une entreprise.

Avec un flottant aussi étroit que celui d'AST Groupe, il est facile d'imaginer que le vendeur, qui est en mesure de faire varier la valorisation de la société de plusieurs points de pourcentage en une seule transaction de quelques titres et pour un montant ne dépassant pas quelques milliers d'euros, possède une ou plusieurs des caractéristiques suivantes :
- il aime avant tout le jeu, il a acheté anticipant une hausse, il a perdu et se coupe une main, un bras...,
- il ignore une des clés du succès en investissement et perd en conséquence trop facilement patience,
- il préfère suivre la foule plutôt que de faire sa propre analyse, l'actualiser régulièrement et s'y tenir tant qu'il pense que son jugement est juste,
- il croit qu'"il y a mieux à faire ailleurs" en achetant le titre d'une société à la mode et déjà largement surévaluée,
- il a un besoin impérieux d'un peu d'argent pour changer son lave-vaisselle en panne,
- il veut se faire plaisir et partir en vacances,
- il a des raisons fiscales,
- il connaît un désordre psychiatrique momentané (panique, ....),
- il a effectué une analyse approfondie d'AST et de son secteur et en a tiré une valorisation inférieure à celle actuelle.

De toutes ces possibilités, il y en a assurément d'autres, c'est la dernière qui retiendrait toute mon attention.
Mais dans l'impossibilité de connaître les raisons réelles des intervenants de vendre ou d'acheter à un moment donné sur le marché, je préfère ignorer ce dernier. Sauf s'il me permet de faire ponctuellement de bonnes affaires.
Et parce qu'il est fortement nuisible de rester les yeux rivés à son écran scrutant le moindre mouvement à la hausse comme à la baisse et de chercher des explications improbables ou rarement sérieuses (un article mineur sur le secteur, un changement d'opinion, souvent insignifiant, d'analystes [des gens intelligents le plus souvent mais qui n'ont pas le temps de faire correctement leur travail et qui sont soumis à des "contraintes" internes], ...), il est préférable de consacrer son temps (précieux !) à l'analyse et à la réflexion.

J. Keynes (un grand investisseur en plus d'un fameux économiste) : << N'essayez pas d'expliquer ce que fait le marché. Expliquez des entreprises que vous comprenez >>.
(citation originale : << Don’t try to figure out what the market is doing. Figure out businesses you understand. >> )

Lire des articles et des ouvrages qui font sens, apprendre, toujours apprendre pour comprendre chaque jour un peu plus devrait être la démarche de tout investisseur.
Et cela permet dans le même temps d'éviter le flot de non-sens, (trop) facilement disponible et déversé à longueur de journée par les différents media.
Alors, parfois, assez rarement il est vrai, il est possible de dénicher une entreprise sous-évaluée, simple à comprendre, dont l’avenir est suffisamment prévisible (parce que simple !), gérée par des dirigeants honnêtes et compétents et dont le prix est attractif.
Je continue à penser qu"AST Groupe, malgré une année 2013 calamiteuse, fait partie de cette catégorie.

Cependant, je reconnais avoir clairement sous-estimé la dégradation nette et brutale tant économique que morale du pays qui a perdu confiance et qui a peur. Pour ma part, l'économie est à 51% fonction de facteurs psychologiques.
Les besoins de logements sont réels mais les obstacles, déjà abordés ici, nombreux : peur de l'avenir, chômage important, prix trop élevés du foncier qui avantagent les municipalités et un petit nombre de propriétaires, pouvoirs locaux qui restreignent les constructions sur leurs communes, propriétaires actuels qui verraient d'un mauvais œil les prix actuels baisser, mouvement pourtant probable à terme sauf à voir les biens immobiliers stagner pendant de nombreuses années afin de retrouver un rapport prix moyen d'un logement par rapport aux revenus moyens des ménages à nouveau soutenable.

Les prévisions de court/moyen terme ne sont que rarement pertinentes et celles concernant l'immobilier ne font pas exception.
W Buffett : (traduction approximative) << L'idée que vous essayiez de prévoir vos achats (investissements) en se basant sur ce que vous pensez qu'une entreprise va faire dans l'année suivante ou les deux suivantes, je pense que c'est la plus grande erreur que les investisseurs font parce que c'est toujours incertain. C'est incertain chaque jour. Nous essayons d'évaluer (des entreprises), nous n'essayons absolument pas de choisir le moment (d'investir) >>.
(citation originale : << The idea that you try to time purchases based on what you think business is going to do in the next year or two, I think that's the greatest mistake that investors make because it's always uncertain. It's uncertain every single day. We try to price. We don't try to time at all. >> )
Le potentiel économique d'AST m'apparaissant bien réel et sa valorisation actuellement faible, le temps, à condition d'être patient, devrait être en faveur de ses actionnaires.

Écoutant dimanche matin le "Grand Rendez-vous" d'Europe1, invité L.Fabius, celui-ci répondait à la fin de son interview (38:21) ceci :
<<Nous devons être plus efficaces dans certains domaines.
(un journaliste) : Par exemple >
Je vais prendre cet exemple, en matière de logements qui est un domaine qui en termes d'emplois peut fournir beaucoup d'emplois, il y a actuellement, qu'on le veuille ou non, une certaine inertie. Donc il va falloir reprendre ce problème.>>

Profitant de taux à un plus bas historique, un plan "logements" décisif serait le bienvenu et donnerait assurément un meilleur moral aux Français, pas seulement à ceux actionnaires d'AST Groupe !


Quant au dividende et après relecture, il est indiqué que "le dividende sera mis en paiement à compter de la date de l'assemblée générale."
La formulation, lue trop rapidement (mea culpa, j'ai également commis cette erreur d'interprétation), est un peu ambigüe pour les actionnaires habitués à un règlement peu après les AG.
Donc "à compter de" doit être considéré en tant que point de départ d'une date non précisée.
Il est fort à parier que le versement interviendra comme l'an passé début juillet (afin de ne pas peser sur les comptes semestriels >).
Ceux qui sont pressés peuvent interroger la direction financière pour plus de précisions.

Myownway
Actionnaire individuel AST Groupe

Mesures pour la construction le 25 juin

par Myownway, mercredi 11 juin 2014, 22:12 (il y a 3819 jours) @ Myownway

Des informations intéressantes publiées ce jour.

Après les déclarations de L. Fabius ce week-end (qui, répondant à un journaliste sur les actions efficaces à mener à court terme par le gouvernement, a pris pour exemple le domaine du logement), il semblerait que la construction revienne en première ligne des mesures qui seraient prises prochainement.
A voir concrètement donc....

1er article (Reuters) : http://www.boursier.com/actualites/reuters/la-loi-sur-le-logement-preservee-mais-des-aj...

Extraits :
<<
La priorité, c'est la relance de la construction et favoriser le pouvoir d'achat", a-t-on souligné.
....
MESURES POUR LA CONSTRUCTION LE 25 JUIN
....
La loi Alur, qui prévoit aussi un accès plus transparent au logement social, doit être accompagnée d'autres mesures visant à développer l'offre, avec notamment une simplification des normes du bâtiment ou une modification du code de l'urbanisme.
...
Le gouvernement s'est fixé un objectif de 500.000 logements neufs et rénovés par an, qu'il est encore loin d'atteindre à ce jour. Sylvia Pinel présentera le 25 juin en conseil des ministres un paquet de mesures pour accélérer sur ce point.
...
Le chantier est crucial pour l'exécutif car le bâtiment est au cœur d'un autre texte phare mais qui tarde à être dévoilé, celui sur la transition énergétique, qui devrait contenir un objectif de 500.000 logements rénovés d'ici 2017.


2nd article (Le Figaro) : http://www.boursorama.com/actualites/immobilier-la-grande-panne-a03ec5081182fa82a5487ca...

Extraits :
<<
La ministre du Logement, Sylvia Pinel, ne s'en cache pas. Mi-juin, le gouvernement devrait annoncer des mesures pour relancer la construction.
....
Il y a urgence
....
Le symbole de ce marasme> Malgré la crise, les prix de la pierre ne reculent pas franchement et restent beaucoup trop élevés en France.
....
Pour faire baisser le coût de la pierre, les experts affirment qu'il faut construire 500.000 logements neufs par an. En dessous de cette barre, la pénurie d'appartements et de maisons ne fait que croître et empêche la désescalade des tarifs.
...
François Hollande s'était engagé à bâtir ces 500.000 logements chaque année. «Mais au lieu d'augmenter, la production de logements a chuté ces dernières années. En 2014, nous ne dépasserons pas les 320.000 logements alors qu'on en a bâti 421.000 en 2011»
....
Cécile Duflot n'a pas fait grand-chose pour bâtir plus.
....
«Mme Duflot n'a jamais parlé de l'accession sociale à la propriété qui est notre créneau»
....
«Résultat, cette année, nous bâtirons entre 100.000 et 110.00 unités contre 178.000 en 2011.» Quant à la loi du 18 janvier 2013 portée par l'ex-ministre du Logement qui prévoit la cession gratuite ou avec une forte décote de terrains constructibles appartenant à l'État, elle a fait un flop. Quinze mois après son adoption, six ou sept opérations de ce type seulement ont été réalisées.
....
Comme la construction est en panne, la pénurie de logements continue à faire des ravages. Le résultat> À la différence d'autres pays européens (Allemagne, Royaume-Uni…), les prix de l'immobilier en France n'ont pas franchement baissé depuis la crise des subprimes.
....
Une exception française qui plombe la compétitivité de l'économie tricolore, selon Terra Nova. Dans une note rendue publique fin avril, ce think-tank proche du PS précisait sa pensée: «L'immobilier cher accentue les pressions salariales et empêche les entreprises de profiter de l'épargne qui se concentre sur l'acquisition d'un logement.»

Article complet :
Immobilier, la grande panne
Le Figaro le 11/06/2014 à 06:02

INFOGRAPHIE - Alors que les prix de la pierre restent trop élevés et que la construction de logements est en berne, la politique de l'ex-ministre Cécile Duflot a accentué la paralysie du marché.

La ministre du Logement, Sylvia Pinel, ne s'en cache pas. Mi-juin, le gouvernement devrait annoncer des mesures pour relancer la construction. Changement de la fiscalité sur les plus-values pour inciter les propriétaires de terrains à les vendre rapidement> Simplification des normes pour réduire les coûts de construction> Reformatage du prêt à taux zéro (PTZ) qui solvabilise les ménages les moins aisés dans leur projet immobilier> «Tous ces sujets sont sur la table», explique-t-elle.

Il y a urgence: le bilan de Cécile Duflot, qui est restée ministre du Logement pendant presque deux ans, n'est pas brillant. Aujourd'hui, le marché de l'immobilier est complètement grippé, tous les voyants sont passés dans le rouge. Le symbole de ce marasme> Malgré la crise, les prix de la pierre ne reculent pas franchement et restent beaucoup trop élevés en France. Depuis 2000, ils ont grimpé de 75,3%!
Pour faire baisser le coût de la pierre, les experts affirment qu'il faut construire 500.000 logements neufs par an. En dessous de cette barre, la pénurie d'appartements et de maisons ne fait que croître et empêche la désescalade des tarifs. François Hollande s'était engagé à bâtir ces 500.000 logements chaque année. «Mais au lieu d'augmenter, la production de logements a chuté ces dernières années. En 2014, nous ne dépasserons pas les 320.000 logements alors qu'on en a bâti 421.000 en 2011», souligne Jacques Chanut, fraîchement élu président de la Fédération française du bâtiment (FFB). «Ce nouveau recul va encore entraîner la destruction de 7000 emplois dans notre secteur. Ils s'ajouteront aux 80.000 perdus depuis 2008.» Dommage car il s'agit d'emplois non délocalisables.

Le dispositif «Duflot» d'investissement locatif fait un flop

La crise, qui rend les acquéreurs potentiels très frileux, explique en partie ces mauvais résultats. Mais pas seulement. Mis à part son action pour limiter les recours malveillants contre les permis de construire et les mesures pour inciter les acteurs institutionnels à investir dans la construction de logements neufs, Cécile Duflot n'a pas fait grand-chose pour bâtir plus. Il y a bien le dispositif d'investissement locatif qui porte son nom, mais son démarrage a été poussif. Seulement 30.000 logements neufs ont été vendus avec cette formule en 2013 alors qu'on en escomptait 40.000.

D'ailleurs, beaucoup d'acteurs du marché ont l'impression d'avoir été considérés comme quantité négligeable. «Mme Duflot n'a jamais parlé de l'accession sociale à la propriété qui est notre créneau», affirme Christian Louis-Victor, patron de l'Union des maisons françaises, syndicat des constructeurs de maisons individuelles. «Résultat, cette année, nous bâtirons entre 100.000 et 110.00 unités contre 178.000 en 2011.» Quant à la loi du 18 janvier 2013 portée par l'ex-ministre du Logement qui prévoit la cession gratuite ou avec une forte décote de terrains constructibles appartenant à l'État, elle a fait un flop. Quinze mois après son adoption, six ou sept opérations de ce type seulement ont été réalisées.

Comme la construction est en panne, la pénurie de logements continue à faire des ravages. Le résultat> À la différence d'autres pays européens (Allemagne, Royaume-Uni…), les prix de l'immobilier en France n'ont pas franchement baissé depuis la crise des subprimes. En 2013, ils n'ont reculé que de 1,8% selon les notaires. En fait, après avoir été multipliés par trois entre 1995 et 2007, les tarifs de la pierre ont encore augmenté de 7% depuis 2008 malgré ce timide reflux l'année dernière.
Peu d'espoir pour 2014

La donne ne devrait pas changer radicalement cette année. «Nous tablons sur une baisse des prix de 3% maximum en 2014», affirme Bernard Cadeau, président du réseau d'agences immobilières Orpi. Une exception française qui plombe la compétitivité de l'économie tricolore, selon Terra Nova. Dans une note rendue publique fin avril, ce think-tank proche du PS précisait sa pensée: «L'immobilier cher accentue les pressions salariales et empêche les entreprises de profiter de l'épargne qui se concentre sur l'acquisition d'un logement.»

Pour faire baisser les prix de l'immobilier, Cécile Duflot a préféré revaloriser la situation du locataire par rapport au propriétaire. La loi Alur qui prévoit notamment l'encadrement des loyers a été adoptée le 23 mars. Cette mesure qui obligera le propriétaire à fixer des loyers dans la moyenne du quartier ne sera pas appliquée avant la fin de l'année en région parisienne. Et courant 2015 pour les 27 autres grosses agglomérations concernées par le dispositif. Le temps de bâtir les observatoires des loyers qui fixeront les loyers de référence.

Mais les professionnels tirent déjà la sonnette d'alarme sur les conséquences de la mainmise de l'État sur les loyers. «Depuis deux ans, nous avons perdu 10 à 12% des propriétaires qui louaient leur bien par notre intermédiaire», déplore Bernard Cadeau. «À cause de cette disposition, beaucoup de propriétaires récupèrent leur bien pour y installer leurs enfants ou le vendre», affirme Laurent Vimont, PDG de Century 21. Bref, la pénurie de logements à louer pourrait s'aggraver. Avec un effet pervers: pousser les loyers à la hausse plutôt qu'à la baisse. Cécile Duflot a toujours balayé d'un revers de main ce scénario catastrophe. On saura dans quelques mois qui avait raison sur ce sujet: la leader des Verts ou les professionnels de l'immobilier.
Les ventes ralenties à cause de la loi Alur

Le propriétaire de cette chambre de bonne à Paris dans le XVIIIe arrondissement n'en revient toujours pas. La promesse de vente de son bien qu'il vient de céder faisait… 308 pages. Pour réunir tous les documents exigés, il a mis six semaines et a déboursé 1300 euros pour un lot cédé 50.000 euros. «C'est une des conséquences de la loi Alur», soupire Éric Allouche, directeur du réseau d'agences immobilières Era. «Pour qu'une promesse de vente soit valable, il faut désormais fournir une masse invraisemblable de documents (règlement de copropriété, procès-verbal des trois dernières assemblées générales, état de division des lots…).» Cette paperasserie envahissante ralentit aussi les transactions dans l'immobilier neuf. «Nos clients sont souvent des ménages qui vendent des appartements anciens, explique Nordine Hachemi, PDG de Kaufman & Broad. Ils ne finalisent leur achat que lorsque la cession de leur bien précédent est conclue.» Une complexification des transactions immobilières sur laquelle la ministre du Logement, Sylvia Pinel, veut revenir: «J'ai demandé à mes services de trouver des moyens d'alléger ces obligations», confie-t-elle.

Mesures pour la construction le 25 juin

par daniel, mercredi 18 juin 2014, 10:22 (il y a 3812 jours) @ Myownway

»
Pour Perform Habitat, projet abandonné parce que la loi inclut uniquement ceux qui ont une activité de pose, excluant par le fait le concept d'AST ne fonctionnant qu'avec la sous-traitance.... C'était assez simple d'anticiper cette loi qui tombe sous le bon sens ou alors prendre un cabinet de lobbying.

Les prises de commandes du T1 sont en net recul, et elles vont générer le CA T3/T4, personne n'en parle.... En pourcentage pourtant...Bon ce n'est qu'un trimestre...

La hausse du CA au T1 est due en partie à un report de signature de 2013

La spirale Natilia recommence, Saintes et La Rochelle en procédure de sauvegarde depuis Mars et Orléans en liquidation Judiciaire simplifiée depuis le 9 juin. Cela va encore faire de l'impayé....
Les ventes sont elles aussi en net recul.
Pour Pobi, ils ouvrent aux non-franchises l'accès aux MOB pour augmenter leur chiffre....

Le projet Villa Club aurait du connaître un déploiement rapide... Interrogez-vous pourquoi cela traîne......

Les objectifs de cours à 5, 5, 7 euros sont farfelus. L'objectif de la famille Tur est exclusivement le rendement et non pas la valorisation de la boite. ET cela du fait des engagements financiers personnels du Boss. Donc cette boite offre un bon rendement tant qu'elle pourra payer, mais à part un siège social en propre la dot de la mariée est bien faiblarde......

Il faut noter la volonté des Tur de se battre au quotidien pour trouver de nouvelles idées pour colmater le bateau qui prend l'eau du fait de la crise, mais on est en droit d'avoir moins d'à peu près pour une boite cotée....La dimension d'une boite nationale n'est pas encore de mise...La gestion part dans tous les sens, cela peut marcher, ou pas....

Laissons les se donner des actions à pas cher et servir des dividendes pour racheter les parts de madame suite au divorce, prenons les dividendes et barrons nous ! l'avenir n'est pour l'instant pas chez AST...

AST Groupe : échanges de points de vue

par Myownway, jeudi 19 juin 2014, 23:36 (il y a 3810 jours) @ daniel

@Daniel

Vos commentaires et votre style sont remarquablement semblables à ceux de l'intervenant "Jacques" de cette file, qui a fait le choix de ne plus intervenir (>), ce que je regrette.
Je me réjouis donc de l'opportunité que vous m'offrez de creuser vos réflexions tant elles m'obligent à me poser de BONNES questions.

<< Perform Habitat... projet abandonné >> Cette activité est pour l'heure mise en sommeil.
Les mesures actuellement envisagées portant sur la transition énergétique permettront peut-être de la relancer prochainement.

<<la loi inclut uniquement ceux qui ont une activité de pose, excluant par le fait le concept d'AST ne fonctionnant qu'avec la sous-traitance>> Cette affirmation demande confirmation.
Par manque de temps, je ne peux me permettre d'étudier dans le détail les textes de loi concernés.
Cependant, je constate que Maisons France Confort, dont le recours à la sous-traitance est semblable à celui d'AST, a également développé une activité de rénovation. Celle-ci est encore embryonnaire mais, selon leurs dires, "au fort potentiel de développement" (voir communiqués financiers MFC).

<<Les prises de commandes du T1 sont en net recul>> Elles sont globalement estimées en nombre à -7% et en valeur à -12%.
Dans le détail, en nombre : CMI -7%,VEFA -22% et Natilia +24%.
Et en termes de chiffres d'affaires à réaliser : CMI +6%, VEFA - 39%, Natilia +25%.

Concernant la CMI, selon le communiqué du T1/2014, la réorganisation commerciale aurait pesé sur les ventes. Aussi, la performance serait meilleure au 2nd semestre.

Seule l'activité VEFA est en net recul.
Est-ce en raison du caractère plus ponctuel des ventes sous cette forme (entrainant de larges fluctuations d'un trimestre à l'autre) ou à cause de davantage de méfiance de la direction d'AST à l'égard d'opérations pour lesquelles l'écoulement des logements peut être lent, la rentabilité plus incertaine et la trésorerie du groupe pénalisée >
Les trimestres suivants répondront à cette interrogation.

Mais, comme vous le soulignez si justement, il ne s'agit que d'un trimestre. Pour juger du potentiel d'une entreprise, il convient d'apprécier sa dynamique dans la durée (10 ans).

<<La hausse du CA au T1 est due en partie à un report de signature de 2013>> Exact.
Et à un hiver doux facilitant la construction. Le T1/2013 constitue aussi une base de comparaison faible, en nette baisse par rapport à un CA T1/2012 très élevé. Le T1/2014 marque donc un retour à un niveau de CA plus "habituel".

<<La spirale Natilia recommence>> Ce n'est malheureusement pas surprenant et mes posts précédents soulignaient mes craintes à ce sujet.

Sauf erreur, Saintes et La Rochelle sont 2 agences d'un même franchisé qui avait repris il y a peu la franchise de La Rochelle (ou l'inverse) alors en difficulté.

La conjoncture pèse lourdement sur les jeunes entreprises qui n'atteignent pas leurs objectifs de vente et qui, en conséquence, ne dégagent pas une trésorerie suffisante pour passer ce cap très difficile.

Cette "dépression" collective est passagère et le marché de la construction de logements repartira. Le "couple" Natilia/POBI sera alors particulièrement porteur et profitable.

<<Les ventes sont elles aussi en net recul.>> >>>
Natilia +24% en nombre et +25% en valeur !

<<Pour Pobi, ils ouvrent aux non-franchises>> C'est une très bonne initiative.
Dans ce contexte, il faut faire feu de tout bois ! (MFC ne fait pas autre chose : courtage, rénovation, domotique, etc...)
Compte tenu du contexte économique, de la lenteur relative du déploiement du réseau Natilia et des défaillances de certains franchisés, les capacités de l'usine POBI ne sont pas pas pleinement utilisées. D'où les difficultés à absorber les coûts fixes qui engendrent les pertes récurrentes que nous connaissons.
Personnellement, j'avais regretté l'arrêt des ventes, qui ont repris depuis, de l'activité "Charpentes" en dehors du Groupe.
L'essentiel étant de charger l'usine et de maximiser son potentiel.

<<Le projet Villa Club aurait du connaître un déploiement rapide....cela traîne....>> Sur quels critères vous basez-vous >
Pour ma part, je n'ai pas de repères qui me permettent d'en juger.
Il est indiqué :"Villas Club lancé fin 2013 réalise également un beau démarrage avec l’ouverture en cours de trois agences...L’alternative «agent commercial»....une quinzaine de contrats a été signée".
Une seule certitude : le secteur est aujourd'hui difficile et trouver des candidats est évidemment ardu.

<<Les objectifs de cours à 5, 5, 7 euros sont farfelus.>> Sauf à être en mesure de prédire l'avenir avec exactitude, les objectifs de cours ou d'un indice à une date prédéterminée sont une absurdité.
L'avenir est toujours incertain.
Pour ma part, j'essaie de valoriser une entreprise selon différents scenarii et, sur ces bases, d'investir en tirant profit de mauvaises nouvelles ponctuelles dépréciant fortement celle-ci, avec un terme suffisamment lointain pour laisser le temps à mes hypothèses de se réaliser.

<<L'objectif de la famille Tur est exclusivement le rendement et non pas la valorisation de la boite.>> Interprétation très personnelle et selon toute vraisemblance erronée.
Le versement d'un dividende permet effectivement le remboursement des emprunts souscrits par l'équipe de direction au sein de "Team Invest" lors des rachats d'une partie des parts de Martine Tur.

Mais à quoi bon avoir racheter des parts AST Groupe et user des dividendes, non pour en profiter librement mais pour rembourser des emprunts, si ce n'est pas pour valoriser à terme l'entreprise >
Se priver de dividendes pour acquérir des parts qui n'auraient finalement aucune valeur, quelle belle opération !

Tout créateur d'entreprise cherche à pleinement valoriser son entreprise, patiemment développée et fruit de nombreux sacrifices...

<<à part un siège social en propre la dot de la mariée est bien faiblarde>> Vous oubliez le goodwill ou fonds de commerce.
Dans le cas d'une société de services, l'essentiel n'est pas nécessairement visible dans les actifs corporels d'un bilan mais réside essentiellement dans le savoir-faire, la réputation, les parts de marché, le portefeuille clients, les capacités d'innovation, etc...

Examinez les emblématiques Apple, Facebook,... : aucune usine, peu de biens matériels et pourtant beaucoup de valeur !
Idem pour les Françaises Edenred, Publicis, etc....
Beaucoup d'entreprises se "dématérialisent" (location, vente des murs, sous-traitance, etc...) afin de conserver leurs ressources financières pour développer leur cœur de métier et aussi accroître leur flexibilité. Ce qui peut parfois constituer un facteur de fragilité.

L'appréciation de la valeur est plus complexe que ce que vous sous-entendez.

<< on est en droit d'avoir moins d'à peu près pour une boite cotée...La gestion part dans tous les sens >> Je vous rejoins sur ce point.
Avant la création d'AST, A. Tur a eu un parcours commercial et c'est certainement là son domaine de prédilection.
Cela se ressent lors dans la gestion du groupe et à la lecture des communiqués.
Il ne peut prétendre avoir toutes les compétences, notamment en matière de fabrication industrielle (POBI).

Je connais assez bien les tempéraments des commerciaux et leurs "biais" (travers) : à les écouter, ils réalisent à eux-seuls 3 fois le CA de la société qui les emploie et même dans un contexte difficile ils sont certains d'exploser leurs objectifs. Quitte à ce que les marges réalisées soient ridicules ou que leurs clients ne soient finalement pas solvables...(d'où l'impérieuse nécessité de créer des départements "crédit" ) Et ceux qui prétendraient le contraire ne sont que des poids morts sans utilité. Il y a ceux qui rapportent (eux) et qui font vivre l'entreprise et ceux qui coûtent, les inutiles (tous les autres)....
Voilà pour ce portrait à peine caricatural dans certains contextes.

En conséquence, ce que je reprocherais à la direction, et c'est le cas de toutes les petites et moyennes entreprises, c'est, il me semble, son omnipotence (naturelle - notamment de le part des fondateurs) et de ne s'être peut-être pas suffisamment entourée d'intervenants d'autres disciplines.
Pas de consultants mais de personnes crédibles aux formations diverses et aux expériences riches à même d'apporter la contradiction, de freiner leurs ardeurs lorsque celles-ci sont discutables.

Dans ce but, un Conseil d'Administration jouant pleinement son rôle est critique alors qu'il ressemble trop souvent à la réunion d'un groupe d'amis où il est mal-venu de contredire et d'aller à l'encontre des dirigeants (y compris dans les plus grands groupes...)
Le recrutement récent d'un nouveau directeur financier, s'il pèse davantage sur les décisions importantes, va dans le bon sens mais est encore insuffisant.

<< prenons les dividendes et barrons nous ! >> Ce serait une erreur.
Compte tenu du fait que le cours de Bourse de l'action est ajusté à due concurrence du montant du dividende versé (= sortie de trésorerie=>baisse de la valorisation), il n'y a que peu d'intérêt à encaisser le dividende et à vendre ses titres dans la foulée.

<< l'avenir n'est pour l'instant pas chez AST... >> Réflexion intéressante.
Ce sont vos mots "pour l'instant" qui retiennent mon attention.
Cela pose bien évidemment la question des fondamentaux d'un bon investissement.

Faut-il acheter quand tout le monde achète > (et faut-il vendre quand tout le monde vend >)
Ou au contraire profiter d'une conjoncture particulièrement adverse pour investir et voir, à un horizon certes incertain et peut-être lointain (trop lointain pour la majorité), son investissement pleinement valorisé >

Beaucoup de gens répondent mal à ces questions et sont excités par les hausses et déprimés par les baisses des cours. C'est la raison pour laquelle les particuliers comme beaucoup de professionnels perdent le plus souvent leur argent, ou celui de leurs clients, "en Bourse".
Pour faire d'excellentes affaires, vous ne pouvez pas acheter ce qui est populaire.

Encore une fois, le secteur de la construction est à l'heure actuelle sombre mais AST Groupe, malgré quelques coûteux tâtonnements, dispose d'un véritable potentiel sur un secteur qui répond à un besoin primaire : se loger.

Je reprendrai une fois encore les mêmes critères :
AST Groupe est facile à comprendre (secteur de la construction), la société est bien positionnée face à la concurrence, il est possible de déterminer son évolution à 10 ou 15 ans avec suffisamment de certitudes, son management est compétent et honnête (leurs rémunérations sont très raisonnables) et sa valorisation actuelle est, selon mes estimations, attractive.

Les investisseurs qui veulent bien faire doivent apprendre, non pas à regarder dans le rétroviseur, mais à détecter et à anticiper les prochains changements et les ruptures à venir.

Il appartient à chacun de se déterminer et d'agir selon ses propres analyses.


Merci de m'obliger à faire mon boulot d'investisseur en allant à chaque fois un peu plus loin.

Myownway
Actionnaire individuel AST Groupe

P.S. : il serait bon que les intervenants indiquent avec honnêteté leur statut d'actionnaire ou non d'AST Groupe pour juger la qualité de leurs interventions !

AST Groupe : échanges de points de vue

par daniel, jeudi 26 juin 2014, 20:56 (il y a 3804 jours) @ Myownway

» @Daniel
»
» Vos commentaires et votre style sont remarquablement semblables à ceux de
» l'intervenant "Jacques" de cette file, qui a fait le choix de ne plus
» intervenir (>), ce que je regrette.
» Je me réjouis donc de l'opportunité que vous m'offrez de creuser vos
» réflexions tant elles m'obligent à me poser de BONNES questions.
»
» << Perform Habitat... projet abandonné >> Cette activité est pour l'heure
» mise en sommeil.
» Les mesures actuellement envisagées portant sur la transition énergétique
» permettront peut-être de la relancer prochainement.
»
» <<la loi inclut uniquement ceux qui ont une activité de pose, excluant par
» le fait le concept d'AST ne fonctionnant qu'avec la sous-traitance>> Cette
» affirmation demande confirmation.
» Par manque de temps, je ne peux me permettre d'étudier dans le détail les
» textes de loi concernés.
» Cependant, je constate que Maisons France Confort, dont le recours à la
» sous-traitance est semblable à celui d'AST, a également développé une
» activité de rénovation. Celle-ci est encore embryonnaire mais, selon leurs
» dires, "au fort potentiel de développement" (voir communiqués financiers
» MFC).
»
» <<Les prises de commandes du T1 sont en net recul>> Elles sont globalement
» estimées en nombre à -7% et en valeur à -12%.
» Dans le détail, en nombre : CMI -7%,VEFA -22% et Natilia +24%.
» Et en termes de chiffres d'affaires à réaliser : CMI +6%, VEFA - 39%,
» Natilia +25%.
»
» Concernant la CMI, selon le communiqué du T1/2014, la réorganisation
» commerciale aurait pesé sur les ventes. Aussi, la performance serait
» meilleure au 2nd semestre.
»
» Seule l'activité VEFA est en net recul.
» Est-ce en raison du caractère plus ponctuel des ventes sous cette forme
» (entrainant de larges fluctuations d'un trimestre à l'autre) ou à cause de
» davantage de méfiance de la direction d'AST à l'égard d'opérations pour
» lesquelles l'écoulement des logements peut être lent, la rentabilité plus
» incertaine et la trésorerie du groupe pénalisée >
» Les trimestres suivants répondront à cette interrogation.
»
» Mais, comme vous le soulignez si justement, il ne s'agit que d'un
» trimestre. Pour juger du potentiel d'une entreprise, il convient
» d'apprécier sa dynamique dans la durée (10 ans).
»
» <<La hausse du CA au T1 est due en partie à un report de signature de
» 2013>> Exact.
» Et à un hiver doux facilitant la construction. Le T1/2013 constitue aussi
» une base de comparaison faible, en nette baisse par rapport à un CA T1/2012
» très élevé. Le T1/2014 marque donc un retour à un niveau de CA plus
» "habituel".
»
» <<La spirale Natilia recommence>> Ce n'est malheureusement pas surprenant
» et mes posts précédents soulignaient mes craintes à ce sujet.
»
» Sauf erreur, Saintes et La Rochelle sont 2 agences d'un même franchisé qui
» avait repris il y a peu la franchise de La Rochelle (ou l'inverse) alors en
» difficulté.
»
» La conjoncture pèse lourdement sur les jeunes entreprises qui n'atteignent
» pas leurs objectifs de vente et qui, en conséquence, ne dégagent pas une
» trésorerie suffisante pour passer ce cap très difficile.
»
» Cette "dépression" collective est passagère et le marché de la construction
» de logements repartira. Le "couple" Natilia/POBI sera alors
» particulièrement porteur et profitable.
»
» <<Les ventes sont elles aussi en net recul.>> >>>
» Natilia +24% en nombre et +25% en valeur !
»
» <<Pour Pobi, ils ouvrent aux non-franchises>> C'est une très bonne
» initiative.
» Dans ce contexte, il faut faire feu de tout bois ! (MFC ne fait pas autre
» chose : courtage, rénovation, domotique, etc...)
» Compte tenu du contexte économique, de la lenteur relative du déploiement
» du réseau Natilia et des défaillances de certains franchisés, les capacités
» de l'usine POBI ne sont pas pas pleinement utilisées. D'où les difficultés
» à absorber les coûts fixes qui engendrent les pertes récurrentes que nous
» connaissons.
» Personnellement, j'avais regretté l'arrêt des ventes, qui ont repris
» depuis, de l'activité "Charpentes" en dehors du Groupe.
» L'essentiel étant de charger l'usine et de maximiser son potentiel.
»
» <<Le projet Villa Club aurait du connaître un déploiement rapide....cela
» traîne....>> Sur quels critères vous basez-vous >
» Pour ma part, je n'ai pas de repères qui me permettent d'en juger.
» Il est indiqué :"Villas Club lancé fin 2013 réalise également un beau
» démarrage avec l’ouverture en cours de trois agences...L’alternative «agent
» commercial»....une quinzaine de contrats a été signée".
» Une seule certitude : le secteur est aujourd'hui difficile et trouver des
» candidats est évidemment ardu.
»
» <<Les objectifs de cours à 5, 5, 7 euros sont farfelus.>> Sauf à être en
» mesure de prédire l'avenir avec exactitude, les objectifs de cours ou d'un
» indice à une date prédéterminée sont une absurdité.
» L'avenir est toujours incertain.
» Pour ma part, j'essaie de valoriser une entreprise selon différents
» scenarii et, sur ces bases, d'investir en tirant profit de mauvaises
» nouvelles ponctuelles dépréciant fortement celle-ci, avec un terme
» suffisamment lointain pour laisser le temps à mes hypothèses de se
» réaliser.
»
» <<L'objectif de la famille Tur est exclusivement le rendement et non pas la
» valorisation de la boite.>> Interprétation très personnelle et selon toute
» vraisemblance erronée.
» Le versement d'un dividende permet effectivement le remboursement des
» emprunts souscrits par l'équipe de direction au sein de "Team Invest" lors
» des rachats d'une partie des parts de Martine Tur.
»
» Mais à quoi bon avoir racheter des parts AST Groupe et user des dividendes,
» non pour en profiter librement mais pour rembourser des emprunts, si ce
» n'est pas pour valoriser à terme l'entreprise >
» Se priver de dividendes pour acquérir des parts qui n'auraient finalement
» aucune valeur, quelle belle opération !
»
» Tout créateur d'entreprise cherche à pleinement valoriser son entreprise,
» patiemment développée et fruit de nombreux sacrifices...
»
» <<à part un siège social en propre la dot de la mariée est bien faiblarde>>
» Vous oubliez le goodwill ou fonds de commerce.
» Dans le cas d'une société de services, l'essentiel n'est pas nécessairement
» visible dans les actifs corporels d'un bilan mais réside essentiellement
» dans le savoir-faire, la réputation, les parts de marché, le portefeuille
» clients, les capacités d'innovation, etc...
»
» Examinez les emblématiques Apple, Facebook,... : aucune usine, peu de biens
» matériels et pourtant beaucoup de valeur !
» Idem pour les Françaises Edenred, Publicis, etc....
» Beaucoup d'entreprises se "dématérialisent" (location, vente des murs,
» sous-traitance, etc...) afin de conserver leurs ressources financières pour
» développer leur cœur de métier et aussi accroître leur flexibilité. Ce qui
» peut parfois constituer un facteur de fragilité.
»
» L'appréciation de la valeur est plus complexe que ce que vous
» sous-entendez.
»
» << on est en droit d'avoir moins d'à peu près pour une boite cotée...La
» gestion part dans tous les sens >> Je vous rejoins sur ce point.
» Avant la création d'AST, A. Tur a eu un parcours commercial et c'est
» certainement là son domaine de prédilection.
» Cela se ressent lors dans la gestion du groupe et à la lecture des
» communiqués.
» Il ne peut prétendre avoir toutes les compétences, notamment en matière de
» fabrication industrielle (POBI).
»
» Je connais assez bien les tempéraments des commerciaux et leurs "biais"
» (travers) : à les écouter, ils réalisent à eux-seuls 3 fois le CA de la
» société qui les emploie et même dans un contexte difficile ils sont
» certains d'exploser leurs objectifs. Quitte à ce que les marges réalisées
» soient ridicules ou que leurs clients ne soient finalement pas
» solvables...(d'où l'impérieuse nécessité de créer des départements "crédit"
» ) Et ceux qui prétendraient le contraire ne sont que des poids morts sans
» utilité. Il y a ceux qui rapportent (eux) et qui font vivre l'entreprise et
» ceux qui coûtent, les inutiles (tous les autres)....
» Voilà pour ce portrait à peine caricatural dans certains contextes.
»
» En conséquence, ce que je reprocherais à la direction, et c'est le cas de
» toutes les petites et moyennes entreprises, c'est, il me semble, son
» omnipotence (naturelle - notamment de le part des fondateurs) et de ne
» s'être peut-être pas suffisamment entourée d'intervenants d'autres
» disciplines.
» Pas de consultants mais de personnes crédibles aux formations diverses et
» aux expériences riches à même d'apporter la contradiction, de freiner leurs
» ardeurs lorsque celles-ci sont discutables.
»
» Dans ce but, un Conseil d'Administration jouant pleinement son rôle est
» critique alors qu'il ressemble trop souvent à la réunion d'un groupe d'amis
» où il est mal-venu de contredire et d'aller à l'encontre des dirigeants (y
» compris dans les plus grands groupes...)
» Le recrutement récent d'un nouveau directeur financier, s'il pèse davantage
» sur les décisions importantes, va dans le bon sens mais est encore
» insuffisant.
»
» << prenons les dividendes et barrons nous ! >> Ce serait une erreur.
» Compte tenu du fait que le cours de Bourse de l'action est ajusté à due
» concurrence du montant du dividende versé (= sortie de trésorerie=>baisse
» de la valorisation), il n'y a que peu d'intérêt à encaisser le dividende et
» à vendre ses titres dans la foulée.
»
» << l'avenir n'est pour l'instant pas chez AST... >> Réflexion
» intéressante.
» Ce sont vos mots "pour l'instant" qui retiennent mon attention.
» Cela pose bien évidemment la question des fondamentaux d'un bon
» investissement.
»
» Faut-il acheter quand tout le monde achète > (et faut-il vendre quand tout
» le monde vend >)
» Ou au contraire profiter d'une conjoncture particulièrement adverse pour
» investir et voir, à un horizon certes incertain et peut-être lointain (trop
» lointain pour la majorité), son investissement pleinement valorisé >
»
» Beaucoup de gens répondent mal à ces questions et sont excités par les
» hausses et déprimés par les baisses des cours. C'est la raison pour
» laquelle les particuliers comme beaucoup de professionnels perdent le plus
» souvent leur argent, ou celui de leurs clients, "en Bourse".
» Pour faire d'excellentes affaires, vous ne pouvez pas acheter ce qui est
» populaire.
»
» Encore une fois, le secteur de la construction est à l'heure actuelle
» sombre mais AST Groupe, malgré quelques coûteux tâtonnements, dispose d'un
» véritable potentiel sur un secteur qui répond à un besoin primaire : se
» loger.
»
» Je reprendrai une fois encore les mêmes critères :
» AST Groupe est facile à comprendre (secteur de la construction), la société
» est bien positionnée face à la concurrence, il est possible de déterminer
» son évolution à 10 ou 15 ans avec suffisamment de certitudes, son
» management est compétent et honnête (leurs rémunérations sont très
» raisonnables) et sa valorisation actuelle est, selon mes estimations,
» attractive.
»
» Les investisseurs qui veulent bien faire doivent apprendre, non pas à
» regarder dans le rétroviseur, mais à détecter et à anticiper les prochains
» changements et les ruptures à venir.
»
» Il appartient à chacun de se déterminer et d'agir selon ses propres
» analyses.
»
»
» Merci de m'obliger à faire mon boulot d'investisseur en allant à chaque
» fois un peu plus loin.
»
» Myownway
» Actionnaire individuel AST Groupe
»
» P.S. : il serait bon que les intervenants indiquent avec honnêteté leur
» statut d'actionnaire ou non d'AST Groupe pour juger la qualité de leurs
» interventions !

Coucou !

Encore cela continue

Activité Promotion immobilière de logements
4110A
Catégorie BTP et construction
Siège social 5 Rue Thomas Edison
58640 VARENNES VAUZELLES google map
Forme juridique Société à responsabilité limitée

Voir les 16 sociétés du même secteur

SIRET 49809912600035
RCS Nevers B 498 099 126
Capital social 45.000,00 EURO
Immatriculation 24-05-2007
Nationalité France

Décision de justice (1)
Depuis le 18-06-2014 Liquidation judiciaire
Liquidateur:
Selarl Aurélie LECAUDEY
14 Avenue Marceau BP 529
58000 NEVERS

En savoir plus sur http://www.societe.com/societe/nativie-498099126.html#7GkVUDwEIOdYsYd2.99

17 ou 18ème.... Mais celui là il va falloir provisionner en plus des impayés AST était actionnaire.... Faiblement certes mais il serait mort suite au décalage de livraison des ossatures, comme Caen il y 2 ans.

La Rochelle n'a pas été repris, Celui d'avant a été en LJ et le nouveau a recréer une structure en partant de 0, la durée de vie d'un franchisé n'excédant pas 3 ans on est dans la norme.

Pour Villa Club, le développement "rapide" vient 1) d'une clause du contrat Natilia léonine interdisant à tout franchisé d'avoir une structure en tradi, en conséquence les 4 premiers nommés l'ont été qu'avec des forcepts
2) Nomination d'un réseau d'indépendants. attendons le résultat.

Pour Perform Habitat c'est bien le texte de loi, peut importe l'origine c'est le résultat qui compte.

Arrêter les charpentes a été une connerie, même non rentable cela aurait accompagné Pobi pendant la transition.

Globalement ma sensation reste la même, mais ce n'est qu'une sensation :

Le bateau prend l'eau tout doucement (la crise etc...), et le capitaine dans ce début de tempête semble prendre des décisions dans tous les sens, ouverture de réseaux sans consolidation des existants, barre à gauche puis à droite chez pobi, gestion du réseau Natilia bizarre, maintien des effectifs pour faire face à l'augmentation de l'activité, maintien d'un dividende élevé.... Il y a un moment pour rassurer les troupes il faut un vrai chef qui a une vraie stratégie et une politique cohérente... Donc ma sensation est la suivante : Eh Alain Tur ! C'est la crise j'ai une super idée on pourrait vendre des volets, faire des pizzas chez pobi et vendre des velos chez top duo !
Super idée ! on est sauvé ! Les effets d'annonce dans tous les sens sont étonnants : Il faut que ce groupe revienne sur ses fondamentaux....
Pas étonnant que les institutionnels n'investissent pas dans cette valeur, peu liquide, une comm de merde avec des effets d'annonce digne d'une pme de 4 salariés....On va vendre aux autoconstructeurs ! Ok 10 à 20 maisons par an et tout le réseau sur le dos.... Même celui qui défendait le plus AST, Nativie à Nevers a jeter l'éponge... Et le plus grand directeur commercial d'AST pourquoi a-t-il disparu l'année dernière >

AST Groupe : échanges de points de vue

par Myownway, samedi 28 juin 2014, 18:05 (il y a 3802 jours) @ daniel

@Daniel

Vos interventions apportent un éclairage qui ne manque pas d'intérêt mais, malheureusement, il y a trop de rancœurs dans vos propos qui viennent dénaturer celles-ci.
Vous avez ou semblez avoir accès à certaines informations privilégiées mais celles-ci sont trop souvent amenées pour uniquement casser AST Groupe.
Du verre plein à moitié ou à moitié vide, vous ne voyez inéluctablement que le vide.

Il n'est certainement pas interdit de critiquer les résultats d'une entreprise ou de vitupérer contre les décisions de ses dirigeants mais pour dénigrer ou discréditer, il vaut mieux avoir à sa disposition une solide analyse à partir de faits prouvés.
Hors vos arguments, s'ils se basent sur des événements réels, me semblent lors de leur très (trop) succincte exposition peu sûrs et davantage motivés par des "intérêts" personnels.

Ce dont les lecteurs de ce forum n'ont que faire !
Ils recherchent avant tout une critique constructive afin d'améliorer leurs connaissances d'une société en particulier. Pas les ragots du Café du Commerce.
De remarques qui peuvent amener l'investisseur à légitimement s’interroger, il est regrettable que vos conclusions ne soient pas consacrées à la seule recherche de la vérité, par l'analyse et non par le jugement.

Même si une lecture rapide des commentaires des "Articles les plus commentés" de Boursorama me donnent tort, nous avons tous mieux à faire que de passer notre temps à démolir et à discréditer.
Si une société est effectivement et notoirement mauvaise, laissons-la donc s’écrouler toute seule ! (sauf à dénoncer des faits délictueux dont certains pourraient être les prochaines victimes)

Connaître votre position vis-à-vis d'AST Groupe éclairerait à n'en pas douter les lecteurs de cette file afin de mieux apprécier/évaluer votre argumentation.


<< AST était actionnaire.... >> AST détient des titres de la société dont la liquidation judiciaire semble vous réjouir à hauteur de 9 K€ (voir document de référence 2013 - p66).
Nativie est une société non consolidée dans les comptes d'AST Groupe (p63).
<< il serait mort suite au décalage de livraison des ossatures >> Il serait intéressant de développer afin de bien comprendre les difficultés rencontrées.
<< la durée de vie d'un franchisé n'excédant pas 3 ans >> Encore (!) une fois, le marché de la construction de logements est actuellement très difficile, plus encore pour les petits acteurs.
Des sociétés bien établies depuis de nombreuses années périclitent également.
La création de Nativie datait de 2007.

<< Pour Villa Club.... attendons le résultat. >> Je n'ai pas compris votre argumentaire.

<<Pour Perform Habitat...peut importe l'origine >> Je ne crois jamais les affirmations sans preuve.
On lit et on entend tellement de stupidités dans la presse, à la TV, à la radio, sur Internet et de la part de son entourage que je n'ai foi qu'en ce qui est prouvé de façon irréfutable ou tout au moins suffisante.
Encore une fois, MFC et Capelli, qui ont des modes opératoires similaires à AST, ont également des activités de rénovation en démarrage.
Il serait de ce fait intéressant d'en savoir davantage.

<< dans ce début de tempête >> La tempête date de 2008 (6 années de tempête !) avec des accalmies qui n'auront été que temporaires (2011 & 2012).
La construction de logements semble se stabiliser à bas niveau. Les mesures gouvernementales adoptées récemment pourraient apporter une amélioration. Sans certitudes bien sûr.
En plus du foncier et des financements, la confiance, paramètre psychologique volatil, est véritablement au centre des difficultés rencontrées.

<< des décisions dans tous les sens >> Sujet évoqué précédemment.
Certes, certaines décisions se sont révélées inappropriées mais quand le marché d'une entreprise connait une baisse importante, il est impératif pour ses dirigeants de réagir rapidement (et donc potentiellement de façon brouillonne) et de faire feu de tout bois.
MFC (et d'autres sociétés dans d'autres secteurs) ne fait pas autre chose : courtage, rénovation, domotique, etc...
Créer au risque de se tromper : c'est au cœur de entrepreneuriat et c'est ce qui manque cruellement à notre pays.
Dans ce cadre, les déconvenues sur un certain nombre d'initiatives sont probables.

<< faire des pizzas chez pobi >> Propos moqueurs qui n'apportent rien aux problématiques et aux enjeux en cours.
La fabrication industrielle de maisons à ossature bois et leur diffusion rapide à travers la franchise Natilia constituent, à mon sens, une stratégie qui fait sens dans le cadre du développement du groupe.
Mais l'actuelle dépression collective en France était difficile à anticiper (personnellement, même si j'avais connaissance avant la crise financière de 2008 de l'état inquiétant de délabrement avancé de notre économie, je ne l'ai pas vu venir).
Sauf à ce que la conjoncture s'améliore nettement à court terme, d'autres défaillances de franchisés sont envisageables.

<< une comm de merde >> La grossièreté, en plus d'être inutile pour être compris, amène à des descriptions souvent excessives.
J'ai été par le passé critique vis-à-vis du manque de prudence et de suivi dans les annonces des communiqués trimestriels.
La prudence est aujourd'hui davantage de mise mais il est difficile pour A. Tur, ancien commercial, de changer sa nature profonde (optimisme enflammé sur les objectifs).
Sans compter le risque de s'appuyer sur un contrôle interne défaillant, caractéristique des entreprises petites, moyennes et intermédiaires.

A nous actionnaires et lecteurs de faire les corrections qui s'imposent en nuançant et en réévaluant les propos tenus.
Les omissions me dérangent bien plus mais sont le lot de toutes les entreprises et de tous les dirigeants qui n'aiment pas être pris en flagrant délit d'échec.

<< Ok 10 à 20 maisons par an et tout le réseau sur le dos.... >> Je ne vous comprends pas.
Le fait de vendre à des "autoconstructeurs" fâcherait le réseau des franchisés, c'est ça >
Mais j'ai lu que Nativie vendait à des "autoconstructeurs"....
D'autres débouchés pour POBI, que vous n'évoquez pas, sont envisagés qui visent les bailleurs sociaux.

<< Même celui qui défendait le plus AST, Nativie à Nevers a jeter l'éponge... >> Il s'agit plus précisément d'une liquidation judiciaire.
La liquidation judiciaire est rarement un acte volontaire et souhaité.
C'est la mauvaise marche des affaires qui a pour conséquence cet aboutissement.

<< le plus grand directeur commercial d'AST pourquoi a-t-il disparu >> Ceci est une information. Démission > Licenciement >
N'étant pas de "l'intérieur", je n'ai pas de précisions à ce sujet et suis dans l'impossibilité de confirmer/infirmer vos dires.

Mais la remise en cause de la validité du portefeuille commercial en CMI qui anticipait une solide activité en 2013 (voir post précédent "AST Groupe - Document de référence 2013" ) est à l'origine de la récente réorganisation commerciale. Il est alors possible de supposer la mise à l'écart de certains acteurs impliqués dans cette "dérive" ayant eu pour conséquence les médiocres résultats 2013 que nous connaissons.
Ceci est une hypothèse raisonnable si les faits, que vous avancez, sont avérés.


Livrer des bribes d'informations pour la plupart non démontrées et présentées de façon très personnelle rend l'interprétation des "faits" exposés difficile et assurément aléatoire.

Une chose est cependant sûre, la relation très personnelle qui vous lie (a lié) à AST Groupe altère nettement votre exposé et votre analyse de cette société à laquelle vous semblez, malgré tout, attaché (!).
Pour résumer : trop peu de rationalité et trop d'émotionnel.

Même si je peux vous rejoindre avec beaucoup plus de nuances et de précautions sur certains arguments, je reprendrais volontiers à votre intention cette citation : "la critique est aisée, mais l'art est difficile".

Néanmoins, disposant manifestement d'informations internes à AST Groupe, je continuerai à prendre connaissance avec grand intérêt de vos prochaines interventions.
Mais avec le recul et les filtres nécessaires à leur lecture.


Myownway
Actionnaire individuel AST Groupe

AST Groupe : échanges de points de vue

par daniel, jeudi 03 juillet 2014, 17:33 (il y a 3797 jours) @ Myownway

» Vous avez raison je repasse à l'achat sur Ast, vous m'avez redonné confiance dans cette valeur.....

Je vous donne le communiqué de presse du 15 aout :

Dans un contexte difficile, le CA est en légère baisse par rapport au T2 2013... (c'est vrai que 2013 était un peu pourri) c'est à cause d'un report des actes authentiques, les prises de commandes en CCMI sont en léger recul mais on a vendu les maisons plus chères alors on devrait prendre plus de blé mais peut être pas pas à cause d'un très fort taux d'annulation, les ventes en VEFA sont en recul pourtant on a baissé les prix des appartements pour pouvoir les vendre et il faut que l'on empêche les annulations, aucune défaillance dans le réseau des cabanes en bois entre le 1er juillet à 15 heures et le 21 juillet à 16 heures, nous gardons tout le personnel pour faire face à l'accroissement de CA attendu avec la loi Bernadette Soubirou qui facilitera l'accession aux maisons troglodytes.
Mon frère et moi on est content, et on continue a avoir de nouvelles idées pour notre usine Pobi, faire des buchettes, fabrique de piloris pour les pays en guerre etc...

Je maintiens la "comm de merde" qui si l'on reprend dans le détail est très "amateur" et ne rassure pas les institutionnels. Mais comme les Tur sont dans un processus d'amélioration permanente cela devrait être pas mal cette année...il y aura un renversement haussier...

Pour la crise qui a bon dos, certaines entreprises sont réactives et capables d'adapter leur produit au marché. Les produits sont-ils adaptés à des situations de crise >

Maintenant pour une boite qui annonce des supers nouvelles depuis des années, si l'on compare avec l'évolution du CAC sur la même période.... Il faut être complètement plein pour voir que mon verre à moitié vide est complètement plein...Gardez le pour vous c'est un secret : Les actionnaires d'AST grâce aux dividendes envisagent de faire un tunnel sous les effets de Manche, nous attendons la souscription !

AST Groupe : échanges de points de vue

par Myownway, vendredi 04 juillet 2014, 17:29 (il y a 3796 jours) @ daniel

No comment.
Il est inutile d'en rajouter, vos propos parlent d'eux-mêmes.

Myownway

AST Groupe : publication d'une analyse

par Myownway, vendredi 04 juillet 2014, 23:24 (il y a 3795 jours) @ Myownway

Bonjour à toutes et tous,

Une étude vient d'être publiée (!) sur AST Groupe.
Pour ma part, je ne les lis que pour enrichir mes connaissances sur les sociétés visées, les analystes ayant (anormalement - principe d'équité entre actionnaires) accès à des informations privilégiées...
Pour la suite, j'évite de réfléchir par procuration.

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Version complète : http://www.01equity.com/images/analyses/etude_AST_01Equity_03072014.pdf

Version abrégée : http://www.boursier.com/actions/actualites/news/ast-groupe-un-analyste-apprecie-585811....

(Boursier.com) — AST Groupe : un analyste apprécie
Jean Pierre Miguet, analyste chez 01equity se montre positif sur le titre AST Groupe. L'expert apprécie notamment le modèle équilibré de la société entre la maison individuelle (48% du CA 2013), et la promotion/lotissement (43%). Structurellement, AST devrait bénéficier sur les prochaines années de solides drivers, à la fois sur son activité et sur sa profitabilité : modèle évoluant vers plus de promotion / lotissement à plus fortes marges, sur des opérations de plus grandes envergures renforçant significativement la visibilité globale ; croissance forte et profitable du réseau Natilia et de son corollaire, tandis que l'outil industriel Pobi devrait être rentable a partir 2015. AST Groupe offre également le meilleur rendement parmi ses comparables cotes (7,3% contre 2,9% pour Maisons France Confort et 5,1% pour Capelli, nul pour Realites). Au final, l'analyste valorise le titre à 3,63 euros.
--------------------------------------------------------------

Suite à la lecture de cette analyse, y figurent quelques informations intéressantes qui permettent de mieux comprendre l'organisation actuelle et la vision du futur AST Groupe.

L'étude a été rémunérée par "l'émetteur" ce qui pourrait induire un biais "partisan".
Mais c'est aussi une question de crédibilité pour l'auteur qui peut se permettre de se tromper sur ses conclusions mais pas d'écrire des fantaisies, voire des mensonges.

L'analyste ayant certainement échangé avec la direction de la société, elle reflète à mon sens une vision de "l'intérieur" qui est naturellement optimiste. Mais avec la mise en évidence et le développement des raisons de cette confiance.
C'est pour ma part le véritable plus de cette étude et qui conforte mes convictions.

Aussi, comme je l'avais souligné dans une précédente intervention, cela démontre l'intérêt de plus en plus incontournable que porte la direction à la bonne valorisation d'AST Groupe, dont dépend la rémunération globale de ses principaux cadres impliqués au capital via "Team Invest".

Le moins, comme pour toutes ces études, c'est de ne jamais envisager le pire des scénarios.
Toute analyse devrait commencer par l'identification des risques qui impliqueraient pour l'investisseur une perte en capital importante et définitive (mais, c'est sûr, c'est moins "vendeur" !).
Tout comme le résume très bien Bruce Berkowitz (Fairholme) :
<<Comment êtes-vous assuré que l'entreprise va survivre > Il convient que ces questions soient traitées en premier, alors qu'un thème commun aux "investisseurs dans la valeur" qui réussissent est de se concentrer en premier lieu sur les aspects négatifs et de laisser les aspects positifs prendre soin d'eux-mêmes. >>
"How assured are you that the company will survive > It is appropriate that these questions come first, as a common theme among successful value investors is to focus on the downside first and let the upside take care of itself. "

Si cet examen ne met pas en évidence des facteurs fatals à l’œuvre, il est alors possible d'envisager un investissement dans des entreprises pour lesquelles des événements favorables ont des probabilités élevés de se produire, avec des risques faibles tout en se prémunissant avec une marge de sécurité suffisante à l'achat.
Il me semble qu'un investissement dans AST Groupe correspond bien à cette démarche.

Myownway
Actionnaire individuel AST Groupe

AST Groupe : publication d'une analyse

par Jacques, vendredi 01 août 2014, 15:31 (il y a 3768 jours) @ Myownway

» Bonjour à toutes et tous,
»
» les études on avait les mêmes pour celeos... Et tout était magnifique...
Que vous vous rassuriez sur le fait que votre investissement se dévalorise au fil du temps c est cool.... Ce matin 2.2 ..... Alors que les résultats sont excellents....

Quand faut il revenir a l achat sur cette valeur >

Parce plus 2 pour cent de chiffre.... Il va falloir dégraisser la bête pour faire des bénéfices

Gardez confiance ! Les commandes reviennent et il y a pléthore de programmes a commercialiser. Lol.

Toutefois le 'nettoyage' opéré sur le service commercial est peut être un signe....
Walt and see.... Il y a une pépite dans cette société il faut espérer que ......

Bon rêve et vive celeos plus 26 pour cent......

AST Groupe : stabilisation et progression au S1/2014

par Myownway, lundi 04 août 2014, 23:34 (il y a 3764 jours) @ Myownway

Bonjour à toutes et tous,

Le chiffres d'affaires (CA) et les ventes du 1er semestre d'AST Groupe ont été publiés récemment.

Ci-après, les informations qui m'ont semblé intéressantes.
Naturellement les contributions argumentées et constructives d'autres participants à ce forum sont les bienvenues.

Tout d'abord, il convient de noter que, contrairement à l'agitation frénétique des marchés à chaque publication trimestrielle, justifiant l'existence de nombreuses professions inutiles grassement rémunérées via de copieuses commissions, il ne s'agit là que d'un point sur l'activité durant une période donnée : les 6 premiers mois de 2014 dans le cas présent. Ni plus, ni moins.
A l'échelle de la vie d'une entreprise, c'est un "échantillon" de temps bien trop court pour en tirer des conclusions définitives et le véritable investisseur (un terme sans cesse galvaudé dans les media) a assurément un horizon de détention de ses titres bien plus lointain (indéfiniment dans l'idéal).

Dans un contexte sans cesse plus déprimé de l'immobilier neuf selon les rapports officiels, le premier constat suite à cette publication d'AST Groupe est celui de la stabilité.
Des réponses adéquates semblent avoir été apportées aux difficultés antérieurement rencontrées (pour rappel : baisse en CMI, défaillances de franchisés Natilia et stagnation de POBI).

En résumé :
- le chiffre d'affaires "Maisons individuelles" auparavant en chute libre s'est stabilisé (=) au cours du 1er semestre.
Les ventes sont en baisse de 11% en raison d'une part d'un marché de la construction de maisons individuelles très difficile et d'autre part de la réorganisation interne des équipes, de la révision des modes de fonctionnement et de l'apport d'outils nouveaux ayant engendré des perturbations temporaires.
Si le CA 2014 (dépendant des ventes 2013) pourrait être insatisfaisant, le 2nd semestre permet d'envisager, à conditions économiques à peu près constantes, une amélioration progressive des ventes sur la totalité de l'exercice 2014 permettant de sécuriser le CA 2015.

- l'activité "Promotion et Lotissements" est en croissance au niveau du CA (+9%) alors que les ventes sont en hausse en nombre de +6% (nette hausse au T2/2014 par rapport au T1/2014) et en baisse de -3% en valeur.
Celle-ci apparait par nature très irrégulière, le lancement d'1 seul projet engendrant un grand nombre de logements vendus puis facturés.
Avec le démarrage de 8 nouveaux programmes, l'orientation d'AST vers plus d'opérations de ce type, plus capitalistiques mais à plus fortes marges, semble se confirmer ( voir étude "01Equity" ).

- "Réseaux et Services" est en nette croissance (+43%) avec la progression des facturations des franchisés Natilia dont le réseau apparait pour l'heure plus résistant en comparaison des exercices 2012 et 2013, même si de nouvelles défaillances ne sont pas à exclure. Le communiqué souligne la maturité des franchisés et la notoriété grandissante du réseau.
Les ventes de maisons Natilia sont également en hausse (+10% en nombre et +17% en valeur !).
Il est à noter que le prix de vente moyen de ces dernières s'est renchéri au cours des derniers mois écoulés (116 K€ au S1/2014 contre 102.5 K€ au T1/2013).
Aussi, d'autres sources de CA, ponctuelles et récurrentes, ont contribué à cette croissance : droits d'entrée des nouveaux franchisés et le courtage (commissions sur la mise en place de financements).

- "Ossatures et Charpentes" progresse avec l'augmentation des constructions de maisons Natilia et grâce à ses nouvelles activités, notamment de fabrication de menuiseries.
L'accroissement futur du CA proviendra de la hausse régulière des ventes de maisons Natilia et de la fourniture de composants et de menuiseries aux autres marques du groupe ainsi qu'aux clients extérieurs (2015).


AST Groupe étant une société de services (hors POBI), excluant par conséquent tout investissement lourd de renouvellement de matériels et de maintenance, l'essentiel de la trésorerie dégagée est alors disponible pour assurer le développement de ses activités et pour rémunérer ses actionnaires.
Ainsi, malgré le versement du dividende intervenu au 1er semestre, il est indiqué que << la situation financière... s'est améliorée >>. Vraisemblablement à la marge compte tenu du décaissement des dividendes (2.4 M€) et des investissements (légers) engagés pour la nouvelle ligne de fabrication de menuiseries.
Durant cette période économiquement préoccupante en France, être peu endetté est critique pour la pérennité d'une entreprise et rassurant pour ses actionnaires.

La progression du chiffres d'affaires et l'amélioration de la rentabilité sont également confirmées pour 2014.
Pour ma part et compte tenu du contexte, un chiffre d'affaires équivalent à celui de 2013, aux alentours de 110 M€, serait satisfaisant et un résultat net compris entre 2 M€ et 2.5 M€ serait très satisfaisant.
Les objectifs internes peuvent être plus ambitieux afin de mieux mobiliser les équipes mais il est toujours préférable de rester mesuré dans ses déclarations publiques.

Et plus spécifiquement à l'adresse des marchés financiers : à partir d'une base 100, mieux vaut promettre de réaliser 110 et réaliser effectivement 115 qu'indiquer d'emblée un objectif de 120 (qui finiront par arriver !) pour finalement ne réaliser "que" 115. Dans ce dernier cas, c'est la gamelle assurée pour la valorisation de la société... (voir pour illustration de ce propos les variations de cours ces derniers jours pour plusieurs sociétés. Et non des moindres !).

Le dernier communiqué va d'ailleurs dans ce sens : concentration des efforts sur la consolidation de l'existant, moins d'affirmations catégoriques et davantage de prudence, de réalisme et finalement... d'humilité.
C'est un très bon point sur le plan de la communication, les informations gagnent ainsi en crédibilité et évitent les écueils provoqués par des discours trop ambitieux des dirigeants poussés par des actionnaires aux visées irréalistes.
De plus, le métier d'AST Groupe étant compréhensible par tous car touchant tout un chacun, il n’est pas trop difficile de détecter des objectifs déraisonnables et hors contexte.
Nous savons que la construction de logements est au plus bas, nombreux sont ceux (la presse pour attirer les lecteurs, certains professionnels, les pessimistes chroniques [nombreux en France], etc...) à le rappeler.
Toutefois, il convient de souligner que si la construction flanche, les sociétés du secteur ont su s'adapter pour préserver leurs résultats (voir pour s'en convaincre les publications tout à fait correctes des constructeurs/promoteurs cotés).

De fait, les nouvelles initiatives à travers le développement de réseaux d'agences et d'agents commerciaux se heurtent très certainement à la dure réalité du terrain : 15 contrats signés et l'ouverture de 3 agences dans le cadre de Villas Club plus 3 agents commerciaux Natilia annoncés au T1/2014 pour 9 agents et 4 agences Villas Club plus 2 agents commerciaux Natilia confirmés au T2/2014.
Ce qui représente un résultat réconfortant quand trouver des candidats en cette période et dans ce secteur est évidemment ardu !


De nouvelles mesures (élargissement du PTZ, libération de terrains (!), ...) applicables à partir de septembre/octobre ont été prises par le gouvernement. Suite aux entrevues avec les professionnels du secteur en juillet, d'autres dispositions sont annoncées pour la rentrée.
Un plan concernant la transition énergétique, dont certaines mesures pourraient intéresser AST Groupe, a été présenté.

Le pays aurait tout à gagner en relançant le bâtiment : amélioration de la croissance, création d'emplois, abaissement du coût pour se loger (qui pèse lourdement sur les salaires) et en conséquence gains de compétitivité pour les entreprises (via une plus grande stabilité salariale) et facilitation de la mobilité géographique, progrès des conditions de logement et de confort, ainsi que, par ricochet, hausse de l'activité de secteurs connexes (matériaux, ameublement, transport, travaux publics, experts comptables, notaires, etc...). Peut-être pourrait-on également espérer, enfin, un impact sur le moral des Français >
L’État et les organismes sociaux seraient également gagnants à travers l'accroissement de la TVA, des impôts sur les sociétés et sur le revenu, des cotisations sociales et autres taxes générés par une embellie de l'activité.

Deux obstacles majeurs seraient cependant à surmonter :
- l'inertie (pour partie voulue) des pouvoirs publics : délivrance des permis de construire, libération de terrains constructibles vendus à prix modérés, simplification des démarches, etc...
- le manque de confiance des citoyens dans leur ensemble qui alimente une spirale auto-destructrice (absence de projets -> destruction d'emplois => absence de projets, etc...)


Quant au cours de l'action AST Groupe, si cher à certains, il était dernièrement fluctuant dans de grandes amplitudes, plutôt à la baisse actuellement.
Comme déjà évoqué lors d'un post précédent, quelques-uns (peu nombreux finalement - 4 ou 5 transactions [personnes] représentant quelques milliers d'euros tout au plus [sur une capitalisation de 30 M€] chaque jour "font" le cours...) ont épuisé leur capital patience, ont paniqué, ou bien encore ont eu besoin de liquidités pensant mieux faire "ailleurs" (tous ces comportements seront immanquablement perdants sur le long terme) ou pour financer un imprévu/leurs vacances alors que des professionnels, que j'imagine rares, ont suivi les impératifs de vente à tout prix (!) de leur société d'investissement en raison d'un contexte français délicat.

Les réflexions sur les forums de l'écrasante majorité des intervenants face à une baisse des cours n'ont de cesse de me navrer : de toute évidence, ceux-ci n'ont ni le temps ni les connaissances pour évaluer l'entreprise dont il ont acheté des titres, et, en conséquence, s'affolent lors des baisses de cours.

Largement ignorants en dehors de quelques idées très générales sur les activités (souvent multiples et complexes) de la société dont ils sont devenus actionnaires et se basant sur un fort "feeling" alimenté par l'instinct grégaire (plus nombreux ils sont à penser identiquement et plus ils se sentent rassurés et plus ils se rassurent les uns les autres - et inversement), ils perdent avec la baisse des cours leur seul "repère" : la hausse régulière sur une période antérieure du titre en question qui les avait incités à prendre le train en marche....
Celle-ci appartenant désormais au passé, suivent stupeur, abattement et finalement capitulation.

Même dans le cas de sociétés de qualité, le plus souvent, nombreux sont ceux qui ont acheté trop cher. Normal puisque le "repère" est une hausse continue et passée du cours.

Suivant dans un premier temps avec confiance la hausse, la plupart se convainquent du bien-fondé de leurs positions et ignorent agir en purs spéculateurs, ce qui explique ensuite leur déni face aux pertes subies, toujours douloureuses, parlant dans un deuxième temps de manipulations (qui parfois existent par ailleurs) pour se rassurer et se dédouaner de leur responsabilité.

La correction des marchés (la perte en capital) est alors soit ponctuelle en fonction de paramètres macroéconomiques ne touchant le plus souvent que peu l'entreprise concernée, soit durable en raison d'une surévaluation manifeste de cette dernière due à un "optimisme" et à une spéculation débridés.

Ceux qui n'ont ni le temps ni les connaissances pour évaluer une entreprise feraient mieux d'éviter de gérer directement leur épargne à travers les marchés financiers sur lesquels ils n'ont rien à faire.
Pour s'en assurer, il suffit de constater qu'il arrive également à ceux, professionnels de l'investissement dont les résultats sur plusieurs décennies parlent pour eux, de se tromper également !
A nouveau, je suggère, pour plus de sûreté, aux personnes qui n'ont ni l'envie ni le temps de s'intéresser à l'analyse d'entreprises de se détourner de la détention d'actions en direct pour investir leur épargne dans des indices supportant peu de frais.


Concernant AST en particulier, je répéterai inlassablement les mêmes arguments :
AST Groupe est facile à comprendre (secteur de la construction), la société est bien positionnée face à la concurrence, il est possible de déterminer son évolution à 10 ou 15 ans avec suffisamment de certitudes, son management est compétent et honnête (leurs rémunérations sont très raisonnables) et sa valorisation actuelle est attractive.

Pour l'investisseur de long terme, les turbulences actuelles du secteur ne sont pas un problème, pas plus que les mouvements de court terme des marchés financiers. Bien au contraire, s'ils fournissent des opportunités pour faire de meilleures affaires !
De fait, il est préférable pour l'investisseur de considérer que, sur la durée de son investissement en AST, il y aura quelques mauvaises années (nous sommes en plein dedans !), quelques années exceptionnellement profitables et beaucoup d'années (une majorité !) tout à fait acceptables.
Ne pas investir dans une entreprise en raison de la faiblesse de ses résultats de l'année ou des deux années suivantes est une erreur. Cette situation peut être mise à profit par l'investisseur perspicace.

A titre personnel, prévoyant d'être un acheteur net d'actions sur les prochaines années, après m'être assuré de la solidité financière d'entreprises et de la progression régulière dans le temps de leurs activités et de leurs résultats, je préfère voir leurs cours de bourse bas qui sont autant d'aubaines de faire de meilleurs investissements tout en réduisant grandement le risque pris (marge de sécurité).
Qui va au supermarché préfère acheter lorsque les prix sont en baisse. Et le NYSE est un grand supermarché de sociétés...

Si j'écris, avec une candeur certaine, que pour réussir un investissement, il faut acheter bas et vendre haut, beaucoup se moqueraient de moi : le beau discours que voilà, c'est bien là une évidence !
Il suffit de scruter les marchés et de parcourir les forums pour se convaincre instantanément que c'est tout le contraire que ces mêmes personnes appliquent à leurs affaires, attirées irrésistiblement qu'elles sont par les hausses et fuyant comme la peste les baisses. Avec, de surcroît, fort peu de conviction et aucune patience.


Se loger répond à un besoin primaire et nous n'arrêterons pas de nous loger demain alors que disposer d'un toit sûr est un besoin naturel (vital) depuis nos origines.
Aussi, le point bas du marché de la construction de logements semble avoir été atteint et je ne parierais pas sur sa prolongation au-delà de quelques années.


Ce post n'a pas pour objet d'inciter à l'achat ou à la vente de titres AST Groupe, mais à partager connaissances, hypothèses et réflexions. Il appartient à chacun de se déterminer selon ses propres convictions en dernier ressort.

Myownway
Actionnaire individuel AST Groupe

AST Groupe : baisse du cours et réflexions perfides

par Myownway, vendredi 08 août 2014, 23:05 (il y a 3760 jours) @ Myownway

Bonjour à toutes et tous,

Ci-dessous une réponse aux réflexions perfides d'un intervenant sur le forum d'AST Groupe de "Boursorama".
Si l'échange n'a que peu d'intérêt sur le fond, il a été l'occasion de rappeler quelques principes d'investissement qui pourraient intéresser des lecteurs de "Securibourse".

J'envisage par ailleurs de créer en septembre un sujet dédié aux principes d'investissement alimenté progressivement en fonction de l'actualité (sur le modèle "se prémunir des fraudes" du sujet "Let's Gowex" ).
Sous réserve d'avoir le temps nécessaire à y consacrer et que quelques lecteurs soient intéressés....
A voir donc.

Bonne lecture,
Myownway

File originale : http://www.boursorama.com/forum-ast-groupe-ex-ast-promotion-ast-gpe--stabilisation-et-p...

@Bob22BA

Votre discours est sans cesse plus confus. Je cite :

-> << Donc tout va bien, et pourtant le cours se retrouve a toucher le plus bas depuis 5 ans...>> De toute évidence, vous ne comprenez pas les principes d'investissement pas plus que le fonctionnement des marchés financiers.

Je reprendrai les propos d'un célèbre investisseur : << In our view, [though], investment students need only two well-taught courses - How to Value a Business, and How to Think About Market Prices. >> W. Buffett
" A notre avis, [cependant], les étudiants en investissement n'ont besoin que de deux cours bien enseignés - Comment évaluer une entreprise, et comment réfléchir aux prix proposés par le marché."

Pour illustration, j'ai cette semaine, à nouveau, appliqué ces mêmes principes à un nouvel investissement (une société internationale française cotée) quasiment à un plus bas de 5 ans (elle aussi !) après une chute vertigineuse (-30% et plus) de son cours de bourse au cours des dernières séances.
Et pour l'heure (mais mon horizon est bien plus lointain...), tout va bien, le point bas semble avoir été atteint même si la nouvelle tendance haussière ne présage en rien de l'avenir.
Ce sont les résultats de l'entreprise qui feront à terme sa valorisation !
Pour AST, compte tenu de son contexte immobilier franco-français, des faibles capitalisation et liquidité du titre et de sa moindre renommée, la revalorisation pourrait être un peu plus longue à venir.
En investissement, la patience est LA vertu.

Alors que dans le même temps, je lis sur le forum dédié de cette société internationale les lamentations et les regrets des intervenants qui, incapables d'évaluer une entreprise et en conséquence sans repère, ont malheureusement acheté leurs titres trop chers, sans marge de sécurité, excités et confiants qu'ils étaient dans la hausse passée et ayant seulement cherché à l'accompagner...
Pour la plupart des particuliers, la douleur engendrée par une baisse de cours est nettement supérieure à la satisfaction provoquée par une hausse (phénomène psychologique largement étudié).
En conséquence, ceux-ci supportent mal les baisses et finissent tôt ou tard par capituler. Et, à l'inverse, en l'absence d'une évaluation sereine, beaucoup également ne sont pas à même de tirer profit d'une chute des cours.
De plus, avoir du succès en investissement est aussi souvent une question de tripes : n'avoir de compte à rendre qu'à soi et lutter contre sa propre psyché est vraisemblablement la partie la plus difficile.

Quelques principes d'investissement essentiels que vous avez visiblement le plus grand mal à intégrer....

- << Stabilité > sur quelle base l'année 2013 > très bonne année... bon résultats en 2013. >> Vous confondez les données comptables et mélangez les périodes.
Alors que mon propos se référait essentiellement au chiffre d'affaires (CA) du 1er semestre 2014 par rapport au 1er semestre 2013, vous parlez de "résultats 2013". Cela n'a évidemment rien à voir !
En comparant les chiffres d'affaires 2014 et 2013, il y a de fait stabilisation et progression.
Concernant l'intégralité de l'exercice 2013, la baisse du CA d'AST est équivalente à celle subie par Maisons France Confort et le résultat net a été effectivement, pour les raisons déjà indiquées, médiocre.
Le résultat net de 2014 devrait connaître une progression.

-> << Quelle est la valeur de cette action avant la nouvelle augmentation de capital > 2.2 1.6 1.8.....>> A court d'arguments et en l'absence de connaissances financières, vous inventez.
Est-ce qu'une entreprise
- qui n'a pas de dette,
- alors que les marchés bancaires et obligataires proposent des taux d'intérêt au plus bas,
- qui vient de verser 2.4 M€ de dividendes,
- dont les activités se stabilisent, voire progressent pour certaines (génération de trésorerie importante),
- qui n'a pas fait part de projets de croissance externe à court terme,
- et dont le cours de bourse est au plus bas
a intérêt à procéder à une augmentation de capital > Quel serait son but >

Je vous laisse réfléchir à cette interrogation qui est la vôtre (il est recommandé de le faire AVANT d'écrire n'importe quoi).


<< Au moins AST remplit vos conditions >>
Le hasard fait très bien les choses, je lisais/écoutais hier soir ces conseil de Buffett du 31/07 dernier destinés à un jeune homme (T. Grinner) qui souhaite intégrer le monde de la finance : http://www.cnbc.com/id/101884484

<< learn accounting so you can read financial statements. "Accounting is the language of business and there's nothing like getting it early and getting it into your system."
Pointing out that accounting is a "language all of its own," Buffett said, "Getting comfortable in a foreign language takes a little experience, a little study, early on but it pays off big later on."
He also told Grinner to ignore the day-to-day moves of the stock market, like today's plunge on Wall Street, and concentrate on buying stocks in good businesses at good prices. "The lower prices go, as long as you know the company you're investing in, the better it is for a buyer. Down days always make me feel good." >>

<< apprenez la comptabilité et vous serez alors en mesure de lire les états financiers. "La comptabilité est le langage des affaires et il n'y a rien de comparable à la comprendre tôt et à l'intégrer dans votre système [de réflexion, d'analyse]."
Soulignant que la comptabilité est un "langage véritablement à part", Buffett a ajouté : "Arriver à être à l'aise dans une langue étrangère requiert un peu d'expérience, un peu d'étude, au début mais cette démarche sera grandement payante plus tard."
Il a également dit à Grinner d'ignorer les mouvements quotidiens du marché boursier, comme le plongeon du jour à Wall Street, et de se concentrer sur l'achat d'actions dans de bonnes entreprises à de bons prix. "Plus les prix sont orientés à la baisse, alors même que vous connaissez [parfaitement] l'entreprise dans laquelle vous investissez, plus c'est favorable pour un acheteur. Les jours de baisse me font toujours me sentir bien." >>

Évident, non > Pour résumer :
Apprendre la comptabilité.
Savoir valoriser une entreprise.
Comprendre les prix proposés par les marchés financiers et les forces qui animent ces derniers.
Ignorer les mouvements quotidiens du marché boursier.
Plus les prix sont orientés à la baisse, plus c'est favorable pour l'acheteur.

Mais peut-être que Buffett, le plus grand investisseur de tous les temps, ne sait pas de quoi il parle >

Vous qui aimez l'histoire ne devriez pas ignorer les grands principes posés par des investisseurs de légende dont les résultats sur plusieurs décennies parlent pour eux !
Sauf que vous n'aimez pas l'investissement et que vous n'investissez pas à titre personnel dans des entreprises (fort heureusement).

Encore une fois, les lecteurs de "Boursorama" et de "Securibourse" n'ont que faire de vos états d'âme concernant AST Groupe que vous n'avez de cesse de dénigrer (profils dédiés !...).
En dehors de nous conter les derniers instants de Louis XVI, quelles sont vos véritables motivations sur ces forums >

Myownway

AST Groupe - Quelques réflexions

par Myownway, dimanche 22 mars 2015, 18:51 (il y a 3535 jours) @ Myownway

Bonsoir à toutes et tous,

Absent du sujet "AST Groupe" du site "Sécuribourse" depuis août dernier par manque de temps, je n'ai pas pour autant délaissé le suivi des informations liées à cette entreprise et j'ai le plaisir de pouvoir poster à nouveau ce soir.

Aussi, ayant auparavant exposé longuement mes vues concernant cette société sur le présent forum, je n'avais pas de commentaires pertinents à formuler durant cette période. La reprise du marché de la construction de logements étant essentiellement liée à la confiance des particuliers, elle-même liée au niveau (élevé) du chômage en France.

Cependant, à partir des communiqués publiés récemment, il m'est apparu opportun de souligner les informations suivantes :

1) L'activité commerciale

S'appuyant sur leurs publications de chiffres d'affaires, les constructeurs et promoteurs ont fait état de ventes mieux orientées au cours des derniers mois, principalement depuis octobre suite aux dernières mesures gouvernementales prises et à la politique accommodante poursuivie par la BCE visant à travers une baisse importante des taux d'intérêt pour les emprunteurs une relance de l'activité.

Maisons France Confort (MFC) a notamment indiqué le 18 mars dernier lors de la présentation de ses résultats annuels 2014 : << Rebond des prises de commandes depuis novembre 2014 >> et << Au 28 février 2015, le Groupe enregistre 867 prises de commandes en hausse de 6,6% en nombre et 2,1% en valeur. >>

Qu'en est-il concrètement pour AST Groupe >

J'ai souhaité vérifier ces informations en comparant les ventes du 4ème trimestre 2014 avec celles de 2013.
Les résultats sont les suivants (en incluant Natilia, y compris donc les ventes des sociétés des franchisés - sujet déjà évoqué précédemment, l'organisation interne de l'entreprise importe peu dans le cadre de cette analyse) :

Total des ventes à 9 mois
2014 estimées en nombre : 1018 (-2 % par rapport à 2013) / en valeur : 113.5 M€ (stable par rapport à 2013)
2013 estimées en nombre : 1039 / en valeur : 113.8 M€

Total des ventes annuelles
2014 estimées en nombre : 1366 (+2.5 % par rapport à 2013) / en valeur : 148.3 M€ (+4% par rapport à 2013)
2013 estimées en nombre : 1332 / en valeur : 142.2 M€

-> le 4ème trimestre a vu les ventes cumulées passer en nombre de -2% en début du trimestre à +2.5% à la fin de ce même trimestre par rapport à la même période en 2013 et, en valeur, d'une stabilité à une progression de +4% sur la même période.

Ventes pour le seul 4ème trimestre
2014 estimées en nombre : 1366 - 1018 = 348 / en valeur : 148.3 - 113.5 = 34.8 M€
2013 estimées en nombre : 1332 - 1039 = 293 / en valeur : 142.2 - 113.8 = 28.4 M€

-> soit une hausse des ventes pour le seul 4ème trimestre en 2014 par rapport à 2013 de 55 unités en nombre, soit +19% et de 6.4 M€ en valeur, soit +23%.


L'examen des ventes nous permet de déterminer l'origine de cette augmentation, toujours pour le seul 4ème trimestre 2014 :

en nombre (unité) Q4/2014 Q4/2013 Écart
Maisons individuelles 164 168 (4)
Promotion et lotissements 96 75 +21
Natilia 88 50 +38
-------- ------ -------
Total ventes Q4/2014 348 293 +55

en valeur (M€) Q4/2014 Q4/2013 Écart
Maisons individuelles 13.7 14.2 (0.5)
Promotion et lotissements 11.1 7.7 +3.4
Natilia 10.0 6.5 +3.5
-------- ------ -------
Total ventes Q4/2014 34.8 28.4 +6.4


Il est clair à présent qu'une inversion de tendance des ventes d'AST Groupe a bien eu lieu au cours du 4ème trimestre 2014, les ventes à 9 mois étant en retard par rapport à 2013.

Cependant, il semble que, contrairement à MFC qui fait état d'une hausse des prises de commandes de maisons individuelles depuis novembre, ces dernières restent en retrait pour AST.
La forte réorganisation commerciale intervenue fin 2013 a certainement pesé sur les ventes du début de l'année 2014. Et sans doute au-delà.
Il se pourrait également que ce retard résulte d'un choix stratégique de la direction face à un marché de la maison individuelle très concurrentiel (voir MFC : +6.6% en volume mais seulement +2.1% en valeur sur 2015...)
Les trimestres suivants pourraient donner une indication.

De fait, l'essentiel de la hausse du carnet de commandes du T4 provient de la promotion et de Natilia.
C'est une bonne nouvelle compte tenu des marges (théoriquement) plus élevées de la promotion. Mais c'est aussi une activité plus gourmande en capitaux.
Si le chiffre d'affaires généré par les ventes Natilia ne se retrouvera pas au niveau du C.A. d'AST Groupe (uniquement le C.A. des succursales et les commissions facturées aux franchisés y figurent), en revanche, le montant des commissions perçues et le résultat opérationnel seront impactés positivement par la hausse des ventes.


N.B. : cet exercice m'a obligé à replonger dans les données publiées pour 2013 et à constater les écarts stupéfiants entre les ventes alors annoncées en brut et celles effectivement réalisées. D'où l'apparition récente des données publiées en net.
En effet, il était vraiment temps que la direction mette de l'ordre dans la gestion du carnet de commandes afin d'adapter les frais de structure à la réalité de celui-ci !
Entretemps, ces errements ont représenté un coût vraisemblablement non négligeable pour AST et ses actionnaires.
Mais c'est en terme d'image et de confiance des investisseurs que les dégâts ont eu l'impact le plus lourd, la valorisation de l'entreprise restant à ce jour nettement à la traîne...

2) Les résultats 2014

Le Groupe indique dans son dernier communiqué que << les résultats annuels d'AST Groupe devraient confirmer l'amélioration de sa rentabilité pour l'exercice 2014. >>
Compte tenu de la faiblesse des résultats du 1er semestre 2014 (résultat opérationnel : +0.3 K€ et résultat net : - 0.1 K€ - pour partie en raison de charges non récurrentes), les résultats au titre de 2014 seront médiocres.

Cependant, il sera intéressant de mesurer l'ampleur de l'amélioration qui est évoquée, notamment suite à la réorganisation interne, et qui devrait donner quelques indications sur les résultats futurs que les actionnaires peuvent attendre.

3) Le dividende au titre de 2014 versé en 2015

De manière conventionnelle, il est en général malvenu pour une entreprise de baisser le dividende d'un exercice par rapport à celui versé lors de l'exercice antérieur.
Naturellement, cette éventualité est toujours envisageable et parfois même souhaitable, voire incontournable, en raison de résultats en forte baisse, de pertes, dans le cas d'une situation financière précaire ou tout simplement par prudence.
MFC a réduit son coupon de 1.00 € versé en 2014 à 0.65 € pour 2015. Cette démarche fait suite à la baisse des résultats 2014 du groupe et est conforme à la gestion prudente d'une entreprise familiale centenaire.

Concernant AST, le dividende distribué en 2014 s'est élevé à 0.19 € par titre.
Il est possible que celui-ci soit maintenu pour les raisons suivantes :
- l'analyse du 08 janvier dernier de 01Equity, société mandatée et rémunérée par AST pour proposer une étude financière d'AST Groupe à la communauté des investisseurs, montre un dividende << estimé >> au titre de 2014 de 0.19 €.
Celle-ci ayant été préalablement communiquée à la direction d'AST, cette information a en conséquence été "validée" par cette dernière.
Toutefois, des considérations diverses (acquisitions, imprévus, etc...) et d'autres événements intervenus depuis pourraient amener le Conseil d'Administration d'AST Groupe à modifier sa position.
http://www.01equity.com/images/analyses/etude_AST_8janvier2015.pdf

- selon certaines hypothèses déjà évoquées, le versement d'un dividende plus élevé que ne l'autoriserait le résultat bénéficiaire au niveau de la société-mère permettrait le remboursement des emprunts souscrits par l'équipe de direction au sein de "Team Invest" lors des rachats d'une partie des parts de Martine Tur.
Le réduire ou le supprimer pourrait être dans ce cadre inopportun.


Myownway
Actionnaire individuel AST Groupe

AST Groupe - Capelli

par crocroc, mercredi 25 mars 2015, 17:23 (il y a 3532 jours) @ Myownway

AST n'offre pas de décote suffisante. Capelli, qui d'ailleurs surperforme largement AST depuis ces quelques mois de propagande, est selon moi toujours mieux positionné et sous-valorisé.

AST Groupe - Quelques réflexions

par Myownway, mercredi 25 mars 2015, 22:34 (il y a 3531 jours) @ Myownway

Avant-propos : en réponse à des interrogations d'un intervenant concernant AST Groupe sur le forum dédié de Boursorama, j'ai pensé que les commentaires apportés à ses questions pourraient intéresser les lecteurs de ce forum. Cet échange est reproduit ci-après :


Pour vous répondre tout en faisant suite à mes interventions précédentes, je considère qu'AST Groupe est facile à comprendre (secteur de la construction), que la société est bien positionnée face à la concurrence, qu'il est possible de déterminer son évolution à 10 ou 15 ans avec suffisamment de certitudes, que son management est compétent et honnête (leurs rémunérations sont très raisonnables) et que sa valorisation actuelle est attractive.

Il convient de noter que cette dernière est actuellement pénalisée par plusieurs facteurs :
- un flottant relativement faible,
- une taille d'entreprise qui représente un investissement potentiel de quelques centaines de milliers d'euros seulement et qui, en conséquence, intéresse peu les "investisseurs" professionnels,
- un contexte de la construction de logements difficile dans un environnement économique français fragile (chômage élevé),
- le manque de confiance dans l'avenir des particuliers,
- les difficultés rencontrées dans le domaine, prometteur à terme, de la construction de maisons à ossatures bois, les défaillances de franchisés du réseau Natilia et la sous-utilisation des installations de Pobi,
- un contrôle interne défaillant comme l'a illustré le gonflement injustifié du carnet de commandes en CMI,
- des résultats inconstants dans de fortes amplitudes (proche de zéro à plus de 5 millions d'euros selon les exercices considérés pour le résultat net) qui effraient les investisseurs à la recherche de stabilité et de certitudes.

Le secteur a traversé des dernières années une crise sans précédent (cf. l'interview du PDG de MFC sur le site "labourseetlavie.com" [*]).

Mon sentiment est que le lancement (pertinent à terme) durant cette période particulièrement adverse du projet "bois" du couple Natilia/Pobi a non seulement fortement pénalisé à court terme les résultats financiers d'AST mais a également détourné l'attention de la direction de ses métiers traditionnels (CMI/VEFA). D'où certaines dérives en CMI (carnet de commandes gonflé) et des erreurs en VEFA (programmes dans le sud de la France dont l'écoulement est lent).

En recherche hâtive de diversification pour pallier à la chute de ses métiers traditionnels et afin de préserver la croissance de l'entreprise, la création de Perform'Habitat n'a pas connu le succès escompté, a généré des pertes non négligeables mais a aussi permis de capitaliser de l'expérience si ce projet devait être relancé suite aux nouvelles mesures législatives en faveur de la rénovation.

Le coût de sous-activité de l'usine Pobi, dont les capacités sont au moins 4 fois supérieures à la production actuelle, pèse actuellement sur les résultats.
Seule une reprise franche du marché de la construction permettrait de constater le potentiel, que je crois véritablement élevé, du nouvel AST Groupe.

AST, entreprise encore jeune, a mis un peu de temps à roder sa nouvelle stratégie, passant d'un statut de constructeur majoritairement de maisons individuelles à un modèle plus équilibré entre maisons individuelles/promotion/lotissements/services (Natilia & courtage et peut-être demain rénovation) et production industrielle (Pobi), certains métiers constituant autant de nouveaux défis et exigeant un apprentissage. Et donc du temps et de l'argent.

Je crois les dirigeants aujourd'hui plus expérimentés et AST Groupe en place et mieux armé pour retrouver un niveau de rentabilité satisfaisant tout en ayant une meilleure répartition des risques entre ses différentes activités.
En conséquence, je reste acheteur d'AST Groupe à ce cours.


Ce post n'a pas pour objet d'inciter à l'achat ou à la vente de titres AST Groupe, mais à partager connaissances, hypothèses et réflexions. Il appartient à chacun de se déterminer selon ses propres convictions en dernier ressort.

Myownway
Actionnaire individuel AST Groupe

[*] http://www.labourseetlavie.com/videos/entreprises-strategie-et-resultats/patrick-vandro...

AST Groupe - Les volumes ?! Partie 1

par Myownway, lundi 06 avril 2015, 20:36 (il y a 3520 jours) @ Myownway

(en réponse à une interrogation d'un intervenant sur le forum de Boursorama concernant le nombre de titres échangés quotidiennement ou "volume")

Bonsoir à tous,

Quel est donc ce concept, que l'on retrouve régulièrement sur les forums, qui voudrait lier la valorisation d'une action, et en conséquence d'une entreprise, aux volumes des titres échangés quotidiennement ???
Autrement dit, d'où peut bien venir cette idée que le nombre de titres traités fait la valeur d'une entreprise ?
Ce lien, véritablement étrange, n'est jamais argumenté. Si quelqu'un voulait bien m'éclairer...

Pour alimenter cette réflexion, imaginons que demain, dans une semaine, dans un mois, AST Groupe annonce un important partenariat, que POBI lance un nouveau produit aux marges confortables qui permettrait, de surcroit, de charger l'usine, que les dirigeants cèdent leurs titres à un plus grand groupe attiré par des perspectives actuellement plus favorables. Ou bien l'inverse, la faillite d'un client important, un carnet de commandes qui s'effondre, un incendie à l'usine POBI.
Que viendraient alors faire les volumes de titres de la veille, de l'avant-veille, de la semaine ou des mois précédents ou même ceux des dix années précédentes par rapport à l'impact sur la valorisation d'AST Groupe de ces différents scénarios ?
Je m'interroge...

A moins que ce ne soit qu'un indicateur réservé aux seuls spéculateurs pour lesquels un nombre importants de titres échangés par ceux qui ignorent (ou se fichent de) la valeur de ce qu'ils achètent ou vendent soit la "garantie" (!?) d'un bénéfice rapide ?
Plutôt hasardeux, non ? Des événements importants pouvant arriver demain, la semaine prochaine, des décisions essentielles pouvant être prises...
Il est certain que si chaque intervenant sur les marchés connaissait la valeur de ce qu'il achetait ou vendait, il y aurait nettement moins de "volumes", les amples fluctuations des marchés financiers seraient moindres.
Au détriment de ceux qui espèrent gagner en jouant sur les écarts ainsi créés par l'ignorance et le goût du jeu.

J'ai notamment noté que certains, évoquant des volumes en augmentation, laissaient entendre aux naïfs une promesse de hausse prochaine et durable d'un cours ou, au contraire, en soulignant des volumes en baisse, incitaient d'autres détenteurs de titres à la patience friable à vendre dans une tentative de les leur racheter plus bas, espérant les revendre ensuite un peu plus cher...

Je rappellerai à nouveau cette citation de J. Keynes :
<< N'essayez pas d'expliquer ce que le marché fait. Expliquez des entreprises que vous comprenez >>.
<< Don't try to figure out what the market is doing. Figure out businesses you understand. >>

celles-ci de W. Buffett :
<< Nous essayons d'évaluer (des entreprises), nous n'essayons absolument pas de choisir le moment (d'investir) >>
<< We try to price. We don't try to time at all. >>

<< Nous ne sommes pas payés pour être actifs, seulement pour avoir raison. Quant à savoir combien de temps nous attendrons, nous attendrons indéfiniment. >>
<< We don't get paid for activity, just for being right. As to how long we'll wait, we'll wait indefinitely. >> W. Buffett (+ C. Munger)

et celle-là de P. Lynch :
<< En une nuit, tout a changé. Les mêmes qui avaient déjà réservé leurs huttes dans les bois, reviennent à toute allure pour acheter toutes les actions qui leur tombent sous la main. Ils se bousculent pour tenter d'enfourcher le taureau. On se rue pour investir dans toutes sortes d'entreprises prospères qu'une semaine auparavant, on considérait comme moribondes. Pour moi, il n'y a rien à faire, sauf des affaires comme d'habitude. Je suis investi à 100% - je l'étais avant et après ce rebond extraordinaire. Je le suis toujours. Que c'est agréable de ne pas être pris au dépourvu. >>


Il me semble que la bonne question à se poser n'est pas celle des " volumes" mais bien celle des perspectives d'AST Groupe.
Et les raisons d'être optimiste sont plus nombreuses aujourd'hui qu'elles l'étaient ces derniers mois !

L'horizon économique français semble se dégager quelque peu et le chômage, indicateur important s'il en est un pour le marché de la construction de logements, se stabiliserait au cours de l'année selon les dernières prévisions sérieuses.
Concrètement, le marché automobile, à l'avant-garde des achats importants, montre une nette reprise en ce début d'année 2015, signe tangible d'une frilosité moindre et d'une confiance améliorée des particuliers.
Aussi, le marché de la construction s'améliore, les ventes d'AST sur le dernier trimestre 2014 ont été en forte progression de +23% (voir message "Quelques réflexions").

AST Groupe - Les volumes ?! Partie 2/2

par Myownway, lundi 06 avril 2015, 20:39 (il y a 3520 jours) @ Myownway

(suite de la partie 1)

Ses dirigeants, en particulier, ont annoncé un plan ambitieux à 4 ans qu'ils jugent réaliste.
A travers leur dernier communiqué, ceux-ci ont pris conscience que l'inconstance des résultats d'AST Groupe au cours des derniers exercices a violemment pénalisé sa valorisation :
<< AST Groupe va opérer un retour à ses fondamentaux afin d’assurer au Groupe une croissance durable et pérenne. >> (communiqué du 30/03/2015)

En 2019, lors de la publication des résultats de 2018, A.Tur aura alors 60 ans.
Après avoir bâti un groupe national, une cession de ses parts dans les meilleures conditions constituerait sans aucun doute une réelle motivation dans l'atteinte des objectifs fixés.


Dans ce cadre, il peut être utile, pour se fixer les idées, de chiffrer quelques hypothèses concernant "CAP 200" (se reporter au message "Analyse détaillée d'AST Groupe" pour plus de détails sur la méthode de valorisation) :

Cas 1 - Les objectifs sont atteints : C.A. de 200 M€ (+16% par an) et taux de marge opérationnelle de 7%
Résultat opérationnel : 200 * 7% = 14 M€, résultat net (I.S. à 33.33%) : + 9.3 M€, Flux de trésorerie : +11.3 M€ *
* (hypothèses : amortissements : 2 M€, provisions par nature non prévisibles = 0, charges financières = 0 ou décaissées au cours de l'exercice et impôts décaissés au cours de l'exercice)

=> Valorisation prudente (un retour sur investissement d'au moins 10% est considéré comme satisfaisant) : 11.3 / 10% = 113 M€ soit 9 € par titre

Cas 2 - Les objectifs ne sont pas atteints : C.A. 160 M€ (+10% par an) et taux de marge opérationnelle de 5%
Résultat opérationnel : 160 * 5% = 8 M€, résultat net (I.S. à 33.33%) : + 5.3 M€, Flux de trésorerie : +7.3 M€ *
* (hypothèses : amortissements : 2 M€, provisions non prévisibles = 0, charges financières = 0 ou décaissées au cours de l'exercice et impôts décaissés au cours de l'exercice)

=> Valorisation prudente (un retour sur investissement d'au moins 10% est considéré comme satisfaisant) : 7.3 / 10% = 73 M€ soit 6 € par titre
Pour information, ces 2 sociétés n'étant pas totalement comparables mais opérant au sein du même secteur, le PER de Maisons France Confort est actuellement de 20 (228/11.2), ce qui appliqué à AST Groupe donnerait :
cas 1 : 9.3*20 = 186 M€/12.7 = 15 € par titre
cas 2 : 5.3*20 = 106 M€/12.7 = 8 € par titre


A titre personnel, si mon investissement doublait ou triplait dans 4 ans, je serais satisfait. Plus encore s'il était multiplié par 4 ou davantage.
Et durant toute cette période, je ne me préoccuperai pas des cours de l'action au quotidien. J'attendrai, patiemment, tout en continuant à suivre l'actualité et les résultats d'AST Groupe.

Bien sûr, la plupart des gens continueront d'acheter et de vendre frénétiquement. Ce n'est pas interdit et il n'y a pas de mal à cela.
Mais c'est un jeu coûteux (frais de transaction) que je ne sais pas jouer et, qu'en conséquence, je ne jouerai pas.

En investissement, ce qui nous coûte le plus cher, ce sont souvent les opportunités que nous avions identifiées mais que nous avons manquées.
Parfois faute d'avoir fait fourni un travail suffisant, souvent par manque de connaissances ou de convictions.


Quant aux "volumes" prochains ou ceux d'un futur plus lointain, il est impossible de les prévoir. Qui aurait pu anticiper près de 80 000 titres échangés au cours de la journée du 31/03 dernier ?
En revanche, le potentiel économique d'AST m'apparaissant bien réel et sa valorisation actuellement faible, le temps devrait être en faveur de ses actionnaires.


Ce message n'a pas pour objet d'inciter à l'achat ou à la vente de titres AST Groupe, mais à partager connaissances, hypothèses et réflexions. Il appartient à chacun de se déterminer selon ses propres convictions en dernier ressort.

Myownway
Actionnaire individuel AST Groupe

AST Groupe - Document de référence 2014

par Myownway, samedi 11 juillet 2015, 13:10 (il y a 3424 jours) @ Myownway

Bonsoir à toutes et tous,

Suite à la lecture du "document de référence" (rapport annuel) 2014 d'AST Groupe, les investisseurs intéressés par les caractéristiques, les résultats et les perspectives propres à leur société trouveront ci-dessous les éléments qui m'ont semblé significatifs.
Les extraits du rapport sont indiqués entre guillemets ( << >> ).
Quelques réflexions personnelles ( suivant le symbole "->" ) accompagneront ceux-ci.


Ci-après donc les informations marquantes tirées dudit document (présentées dans l'ordre de lecture) :

- << Le mot du Président >> (A. Tur) (p6)

<< Avec le développement de systèmes constructifs adaptés aux bâtiments collectifs et tertiaires, de nouvelles perspectives s’ouvrent pour notre usine POBI.
(...)
2014 aura été l’année de la prise de conscience et de l’action : une année de reconstruction sur de nouvelles bases.
(...)
Les bases sont ainsi posées. Elles vont permettre la transformation durable et en performance de notre Groupe. >>

-> Je m'interrogeais dans un message précédent sur la recherche de débouchés en dehors de Natilia pour charger l'usine POBI en forte sous-activité afin de répartir les coûts fixes. Il semble que des pistes pour de nouveaux marchés aient été identifiées (voir également à ce sujet le site de POBI : http://www.pobi.fr/ ) .

Face à l'effondrement du marché de la maison individuelle ces dernières années, la direction a fait feu de tout bois pour compenser la baisse inéluctable du chiffre d'affaires :
* en poussant fortement la promotion, souvent avec succès mais parfois aussi imprudemment, à des conditions défavorables pour la société (opérations dans le sud dont l'écoulement des stocks a été problématique) ;
* en développant à marche forcée le réseau Natilia, une marque nouvelle dont la notoriété restait à installer, avec une sélection insuffisamment exigeante sur le profil de franchisés en provenance de divers métiers et sans prendre en compte l'extrême atonie générale du marché de la construction, quel que soit le matériau utilisé ;
* en lançant Perform'Habitat dont le modèle de développement retenu a été mal préparé et qui s'est révélé économiquement non viable ;
* à noter également que, durant cette période et selon mes hypothèses, les résultats de "Maisons individuelles" ont pâti de l'absence d'outils adéquats pour s'assurer de la validité du portefeuille commercial (ce dernier sans doute "habillé" par les différents intervenants impliqués) et, qu'en anticipant une solide activité, la direction n'a pas jugé nécessaire d'ajuster par anticipation les coûts de structure de l'entreprise.

Les déboires rencontrés dans ces différents secteurs ont été respectivement les suivants :
- gonflement des stocks, immobilisation de trésorerie, honoraires élevés versés aux intermédiaires pour accélérer les ventes, ventes en bloc et marges réduites ;
- défaillance en nombre des franchisés, pénalisation de la réputation de la marque "Natilia", accumulation importante de pertes sur créances tant sur les commissions que sur les ventes d'ossatures et de charpentes de POBI ;
- perte sèche des sommes investies dans Perform'Habitat ;
- baisse importante du résultat opérationnel (antérieurement à 2014) de "Maisons individuelles" en raison de frais de structure trop élevés par rapport à un carnet des ventes qui s'est révélé être en réalité bien moindre.

Les pertes accumulées ont obligé les dirigeants à se poser les bonnes questions et à y apporter les réponses adéquates :
* une plus grande sélectivité des opérations de promotion recentrées sur la maison individuelle ;
* un développement du réseau Natilia plus lent mais plus sûr, la recherche de débouchés pour POBI en dehors du réseau des franchisés (menuiseries, auto constructeurs, collectivités, etc...) ;
* la mise en sommeil de Perform'Habitat ;
* la restructuration du pôle "Maisons individuelles" (licenciements, mise en place de responsables d'animation commerciale, d'un logiciel de CRM [suivi clients] et d'un reporting) et un retour à un modèle de développement de la société basé sur celui-ci.

A voir ce que ces << nouvelles bases >> apporteront en termes de résultat.


- << Présentation du Groupe >> (p7)

<< Par ailleurs, AST Groupe a développé sa couverture géographique. Aujourd’hui, AST Groupe est présent sur 7 grandes régions en France avec 73 agences commerciales, 13 centres techniques et une usine de fabrication de charpentes industrielles et d’ossatures bois située à la Charité sur Loire.
(...)
Depuis 2013, AST Groupe a également développé un nouveau réseau de commercialisation et de franchises sous la marque Villas Club et a créé AST Cuisines. >>

-> le développement des implantations géographiques avec l'ouverture de nouvelles agences et le recours à des agents commerciaux devraient porter la croissance interne du groupe. Il a été fait mention lors du communiqué financier des résultats 2014 de l'étude d'opportunités de croissance externe (déjà indiquée dans le passé mais jamais concrétisée en dehors de POBI).


- << Analyse des résultats consolidés >> (p41, p42)

<< Un impact négatif de la production stockée pour 0,7 M€ dans le cadre de la réorganisation de l’activité Maisons Individuelles.

Un impact positif de 1,9 M€ des charges de personnel qui sont en baisse de 8,5%. L’effectif moyen 2014 ressort à 438 personnes contre 470 en 2013, soit une baisse de 7%.

Un impact positif de 1,9 M€ des charges externes dans le cadre de la revue et de la rationalisation des charges de structure.

Une hausse de 1,9 M€ des provisions et autres charges d’exploitation, dont 1,0 M€ de provisions pour litiges prud'homaux, 0,4 M€ de provisions clients et 0,5 M€ de provisions sur stocks et immobilisations POBI.

La charge d’impôt s’élève à 763 K€ et comprend la CVAE pour 450 K€. >>

* L'impact négatif de la production stockée pour la seule activité "Maisons individuelles" a été de -1,4 M€ sur le résultat opérationnel (et de -0,7 M€ globalement).
-> j'avais noté précédemment ceci : "Celle-ci correspond à un pourcentage (6.67% en 2012) appliqué à la valorisation du portefeuille commercial des contrats signés mais non démarrés pour couvrir les charges déjà engagées (architectes, bureau d'études, publicité, etc...).
Par exemple, en se basant sur le portefeuille commercial de 165 M€ à fin 2013, une hausse/baisse de celui-ci de 10% sur l'exercice suivant, aurait un impact sur 2014 de 1.1 M€ sur les produits d'exploitation (165 * 10%*6.67% = 1,1).
A structure de coûts constante, le bénéfice est augmenté/abaissé d'autant. (voir le rapport financier 2012, page 51)"

Compte tenu du fait que le portefeuille commercial des contrats signés mais non démarrés de l'activité "Maisons individuelles" devrait être orienté à la hausse à fin 2015 par rapport à fin 2014, l'impact négatif de la production stockée devrait disparaître en 2015.
=> estimation de l'impact de la variation de la production stockée sur le résultat 2015 par rapport à celui de 2014 : +1.4 M€
Note : par prudence, il ne sera pas tenu compte de l'impact normalement positif de la variation de la production stockée sur les résultats 2015.

* L'effectif moyen 2014 a été de 438 personnes contre un effectif au 31/12/2014 de 413 employés.
-> s'il n'y a pas lieu de se réjouir d'une baisse des effectifs, le nombre de salariés à la clôture de 2014 étant inférieur à l'effectif moyen (- 5.7%), la masse salariale 2015 devrait continuer à décroître à structure constante.
Approximation à partir de la masse salariale 2014 (20.7 M€) : 20.7 - ([20.7 / 438] * 413) = 1.2 M€
=> estimation de l'impact de la variation de la masse salariale sur le résultat 2015 par rapport à celui de 2014 : +1.2 M€

* -> la baisse des charges externes pourrait se poursuivre (honoraires d'intermédiaires pour écouler les stocks de promotion en diminution, ...).
=> par prudence, l'impact est non prévisible et en conséquence non évalué.

* -> les << provisions et autres charges d'exploitation >> indiquées concernent des événements uniques bien identifiés qui ont eu cours en 2014 et dont les dotations sont rattachées à cet exercice.
=> estimation de l'impact des provisions ci-dessus décrites sur le résultat 2015 par rapport à celui de 2014 : +1.9 M€
Note : par prudence, il ne sera pas tenu compte de l'impact positif de possibles reprises de provisions devenues sans objet.

* -> la charge d'impôts sera proportionnelle au résultat fiscal dégagé mais bénéficiera des reports déficitaires de la société POBI grâce au mécanisme de l'intégration fiscale au niveau du Groupe. C'est un bon point !


- "Comptes consolidés" (p49, p64, p66, p69, p71, p72, p76, p88)

* Les flux de trésorerie générés par l'activité se sont montés à 4.3 M€.
-> c'est une donnée particulièrement rassurante.
En effet, en excluant les amortissements et les provisions comptabilisés qui sont des charges non décaissées (charges calculées qui ne génèrent pas de sorties de trésorerie) mais qui ont pesé sur le résultat 2014, la société continue à générer des flux de trésorerie importants.

* Les emprunts auprès des établissements de crédit dont l'échéance est inférieure à 1 an se montent à 10.5 M€.
-> le renouvellement de ces emprunts ne devrait pas être un problème pour la société.

* Compte tenu des difficultés récurrentes en termes de résultat et de trésorerie, le soutien en compte courant en faveur de POBI est à hauteur de 11.7 M€ fin 2014.

* La balance âgée fait apparaître au 31/12/2014 des créances clients échues et non dépréciées de 4.6 M€, dont 1.8 M€ depuis plus de 4 mois.
A fin 2013, ces montants étaient respectivement de 5.1 M€ et de 2.6 M€.

<<Le groupe AST considère que le risque de contrepartie lié aux comptes clients est très limité par le grand nombre de clients et par le fait que les ventes en Promotion et Lotissements sont signées devant notaire, le financement de l’acquisition du bien immobilier ayant été, en règle générale, préalablement obtenu.>>

-> même si la tendance est à l'amélioration, il serait néanmoins intéressant de savoir à quelle(s) catégorie(s) appartiennent les retardataires. J'interrogerai à l'occasion la direction financière à ce sujet.


- << Comptes sociaux >> (p85, p90, p92, p93)

* L'impact du C.I.C.E. a été de 0.5 M€.
-> il est normalement imputé en diminution des charges de personnel.

* La provisions pour litiges est passée de 0.7 M€ fin 2013 à 2.0 M€ au 31/12/2014 : contentieux judiciaires 0.8 M€, litiges prud’homaux 1.0 M€ et autres 0.2 M€.

* Une dotation pour provisions pour risques et charges a été comptabilisée à hauteur de 86 K€ pour la fermeture d'un centre de travaux.
* Des provisions financières ont été dotées pour 67 K€ pour constater la dépréciation des titres et compte courant de Perform'Habitat .

* Les dividendes perçus en provenance d'Evolim et d'AST Services se sont élevés à 0.8 M€.

* L'intégration fiscale a dégagé un produit de 0.2 M€.


- << Gouvernement de l'entreprise >> (p105, p110, p119, p132, p137)

* L'augmentation du nombre de titres détenus par les membres du Conseil d'administration à fin 2014 en comparaison de 2013 se répartit comme suit :
- A Tur : + 49 145 titres
- S Tur : + 19 106 titres
- M Collonge : + 3 410 titres

Parmi les autres actionnaires de référence, le nombre de titres détenus par Martine Tur a diminué de 52 912 titres entre 2014 et 2013.
Le nombre de titres détenus par Elodie Tur a augmenté de 54 249 titres.

* Aucun jeton de présence n'a été distribué au titre de l'exercice 2014.

* Une convention impliquant A. Tur et S. Tur, datant de 2003, a été signée entre AST Groupe et la SCI "TTC" pour des locations de bureaux et un loyer annuel de 160 K€.

* La société QUAEROQ possède plus de 5% du capital.
-> cette présence au capital date d'octobre 2008.

* 105 recrutements effectués en 2014.
-> la rotation des effectifs est conséquente !


=> Pour conclure, à la lecture du rapport annuel 2014, il m'est apparu que la faiblesse du bénéfice 2014 était due à :
- concernant l'activité "Maisons individuelles" : des charges de structure trop élevées par rapport au volume d'affaires réalisé en raison d'un contrôle interne insuffisant du carnet des ventes et des provisions comptabilisées en 2014 dans le cadre d'une restructuration devenue nécessaire ;
- concernant l'activité "Promotion et Lotissement" : des frais fixes moins bien absorbés par un volume d'activité en baisse en raison de l'annulation d'une opération et de décalages de programmes, le versement d'honoraires pour accélérer l'écoulement des stocks, la baisse du taux de marge sur des ventes à des bailleurs sociaux ;
- concernant l'activité "Réseaux et Services" : des provisions pour dépréciation de créances détenues sur des franchisés Natilia défaillants ;
- concernant l'activité "Ossatures et Charpentes" : une coût de sous-activité important par rapport aux capacités de l'usine, des dépréciations de stocks et une moins-value sur des sorties d'immobilisations.

Cependant, le résultat 2015 devrait être amélioré des effets suivants (voir les détails ci-avant) :
- estimation de l'impact de la variation de la production stockée sur le résultat 2015 par rapport à celui de 2014 : +1.4 M€ ;
- estimation de l'impact de la variation de la masse salariale sur le résultat 2015 par rapport à celui de 2014 : +1.2 M€ ;
- estimation de l'impact de la comptabilisation de provisions sur le résultat 2015 par rapport à celui de 2014 : +1.9 M€ ;
- l'impôt sur les sociétés devrait être nul compte tenu de l'intégration fiscale et des déficits reportables de POBI ;
- le stock de logements (promotion) du sud de la France qui a pénalisé les marges et la trésorerie devrait avoir été entièrement écoulé ;
- les provisions sur créances (commissions + ossatures/charpentes POBI) des franchisés Natilia défaillants qui ont par le passé largement plombé les résultats devraient être en nette diminution ;
- les résultats de l'activité "Maisons individuelles" ont été solides malgré la réorganisation entamée fin 2013 et toujours en cours en 2014.

Avec une activité au moins équivalente à celle de 2014, il y a donc des raisons objectives de prévoir pour AST Groupe des résultats en hausse pour l'exercice 2015 par rapport à 2014.

Plusieurs interrogations subsistent cependant :
- la validité du carnet des ventes interroge, celle de l'activité "Maisons individuelles" en particulier (concernant Natilia, un taux d'annulation "normatif" de 20% et la défaillance d'un quart des franchisés expliquent les écarts constatés) ;
- le développement davantage sélectif mais désormais lent de Natilia (27 franchises, 2 en cours d'ouverture, 3 succursales) qui représente pourtant un relai de croissance porteur ;
- la sous-activité récurrente de POBI dont les capacités de production sont largement sous-utilisées transformant une source de profit potentielle en un foyer de pertes avec un endettement conséquent qui a pénalisé les possibilités de croissance externe du groupe.

Quand je considère les résultats actuellement obtenus par Groupe Capelli [dont je suis également actionnaire] et le fort impact récent sur le cours de son titre après une période compliquée durant plusieurs exercices qui aura vu la remise en cause profonde de son modèle de développement, je reste optimiste concernant les perspectives en termes d'activité et de revalorisation d'AST Groupe.

Toutefois, malgré un environnement davantage porteur et des données chiffrées objectivement favorables, j'ai appris à ne pas m'enflammer avec AST Groupe qui réservait autrefois à ses actionnaires de très bonnes surprises mais régulièrement de mauvaises ces dernières années (en dehors du dividende, toujours généreux, en raison de la faiblesse du cours de son titre).


Les réflexions proposées l'ont été de bonne foi. Il se pourrait que celles-ci soient erronées en raison d'informations disponibles insuffisantes, de mauvaises interprétations des données publiées, d'un défaut de connaissances du secteur ou plus simplement d'un manque de compréhension de ma part des états et des explications fournis.

Myownway
Actionnaire individuel AST Groupe

AST Groupe - Analyse du 1er semestre 2015

par Myownway, lundi 10 août 2015, 22:38 (il y a 3394 jours) @ Myownway

Bonsoir à toutes et tous,

Suite à la publication du chiffre d'affaires du 1er semestre 2015 d'AST Groupe, ceux de ses concurrents et des sociétés appartenant au secteur de l'immobilier (Nexity, ...), il m'est apparu intéressant de faire un point d'étape concernant le marché sur lequel évolue AST et sur AST en particulier.
J'ai distingué ci-après d'une part les raisons d'être optimiste et d'autre part celles d'être pessimiste (les numéros indiqués entre parenthèses font référence à des renvois, comportant détails et références, qui figurent sur le message suivant celui-ci) :

* Les raisons d'être optimiste : les facteurs favorables

A - le marché de la construction de logements individuels va mieux.

-> Voir les commentaires du PDG de Nexity, A. Dinin, qui connait bien son affaire (1).
" Le marché français du logement connaît, depuis le début de l’année, une franche reprise. (...) les acquéreurs et les investisseurs ont bien pris conscience que c’est le moment d’investir."

-> Voir l'entretien avec le PDG de Maisons France Confort, P. Vandromme, un professionnel prudent et fiable (5).
" 2015 devrait être l'année d'un redémarrage du logement en général et de la maison individuelle en particulier "

-> Orientées à la hausse, les ventes s'accélèrent mois après mois (2).
" A l'heure où la reprise des ventes de maisons individuelles se confirme (les ventes en France ont progressé au cours des mois d'avril, mai et juin de respectivement +10%, +19% et +21% selon l'indicateur Markemetron) ...."

B - le maintien de taux d'intérêt au plus bas.

-> contrairement à ce que j'ai pu lire ici et là, y compris sur ce forum, il n'y a pas de hausse significative de taux d'intérêt comme le laisseraient penser les gros titres tapageurs des articles en mal de lecteurs (ou faut-il y voir d'autres motivations ?).
Si hausse il y a, celle-ci est véritablement minime par rapport à des taux qui n'ont, historiquement, jamais été aussi bas.
On parle ici d'un taux moyen qui aurait augmenté à 2.06% contre 2.01% précédemment. 5 points d'écart... La belle affaire !

La raison de cette très légère hausse est la conséquence d'une autre bonne nouvelle : elle est le fait des banques qui profitent de la forte demande (!) de crédits immobiliers pour rehausser leurs marges.
Dans le même temps, et c'est rassurant dans le cas qui nous concerne, les taux longs sur les marchés financiers sont orientés à la baisse sous l'effet de la politique de la BCE qui n'a pas changé. Extraits (3) :
" Le dernier observatoire Crédit Logement/CSA confirme sans surprise une légère remontée du taux d'intérêt des emprunts immobiliers."
" La hausse de la production de crédits immobiliers (hors rachats de créances) est en effet mesurée à plus de 50% de mai à juillet par rapport à la même période en 2014. La reprise des marchés est ainsi jugée "rapide et intense."
" Les établissements sont moins agressifs commercialement (...). Ceci leur permet d'optimiser leurs politiques en matière de marges en rehaussant leurs taux (...)."
" Pour la suite, Crédit Logement pense que la tendance des prochains mois restera haussière pour les taux tout en demeurant lente et modérée, d'autant que les taux longs ont nettement reflué durant la seconde quinzaine de juillet."

C - l'analyse des chiffres d'affaires trimestriels publiés par AST montre que le T2 (-7%) a été meilleur que le T1 (-22%) en 2015 en comparaison des trimestres correspondants de 2014.

-> fin 2013 et début 2014 correspondent à la période de réorganisation avec vraisemblablement des perturbations sur les ventes et un carnet de ventes encore largement surestimées. D'où une facturation sur le 1er semestre 2015 en baisse mais en amélioration d'un trimestre sur l'autre.
De plus, il a été mentionné le 30 mars dernier lors de la publication des résultats 2014 une nouvelle progression du chiffre d'affaires 2015, notamment sur le 2nd semestre. (il s'agit là d'une "anticipation" de la direction qui reste à confirmer)

D - il est indiqué sur le dernier communiqué financier ce qui suit : "La division Ossatures&Charpentes enregistre une croissance de 8% à 4,0 M€ et devrait quasiment atteindre son point d’équilibre à fin juin."

-> sans plus de précisons, il apparaît que c'est le résultat opérationnel qui est évoqué ici. La division resterait en perte nette en raison des frais financiers importants générés par la dette en compte courant vis-à-vis de la maison-mère "AST Groupe" (estimation de la charge financière : 12 M€ * 3% = 0.360 M€ a minima).

E - lors de mon analyse du rapport annuel 2014 (4), j'ai répertorié les événements liés à cet exercice en particulier qui ont grevé ses résultats mais qui devraient mécaniquement améliorer ceux de 2015 à activité constante (hors imprévus toujours envisageables...) :

-> estimation de l'impact de la variation de la production stockée sur le résultat 2015 par rapport à celui de 2014 : +1.4 M€ ;
-> estimation de l'impact de la variation de la masse salariale sur le résultat 2015 par rapport à celui de 2014 : +1.2 M€ ;
-> estimation de l'impact de la comptabilisation de provisions sur le résultat 2015 par rapport à celui de 2014 : +1.9 M€ ;
-> l'impôt sur les sociétés devrait être nul compte tenu de l'intégration fiscale au niveau du groupe et des déficits reportables de POBI ;
-> le stock de logements (promotion) du sud de la France qui a pénalisé les marges et la trésorerie devrait avoir été entièrement écoulé ;
-> les provisions sur créances (commissions + ossatures/charpentes POBI) des franchisés Natilia défaillants qui ont par le passé largement plombé les résultats devraient être en nette diminution ;
-> les résultats de l'activité "Maisons individuelles" ont été solides malgré la réorganisation entamée fin 2013 et toujours en cours en 2014.

! Avertissement !
Par manque d'informations, j'ai assurément omis certains faits. Par exemple si la production stockée en maisons individuelles devrait être positive, il se pourrait bien que la production stockée en promotion soit négative compte tenu du recentrage de l'activité sur ces premières (en tant qu'actionnaire individuel et extérieur à l'entreprise, il m'est impossible de le savoir).


* les raisons d'être pessimiste : les facteurs défavorables

A' - une reprise durable du marché du logement est incertaine

-> Voir les commentaires du PDG de Nexity, A. Dinin (1).
" Ce scénario de croissance est cependant fragile, et soumis à un contexte macro-économique et géopolitique qui est devenu plus volatile et plus incertain. "

B' - les pressions sur les marges des ventes 2014

-> voir l'interview de Patrick Vandromme, PDG de Maisons France Confort. Extraits (5) :
" Nous avons vécu une année particulièrement difficile au niveau de l'activité et des marges, car si nous avons construit les maisons commandées en 2013, nous avons dû consentir beaucoup d'efforts commerciaux pour continuer à vendre... Commercialement nous avons perdu 1 point de marge brute, en étant plus souples dans nos offres pour ne pas être complètement hors du marché. Une chose est sûre : nos résultats ne sont pas représentatifs de ce que nous ambitionnons pour les prochains exercices ! "

C' - un "business model" qui se cherche encore

-> un recentrage sur la maison individuelle, un meilleur ciblage des programmes en promotion, un développement prudent du réseau Natilia et la recherche de nouveaux débouchés pour POBI.

D' (sans mauvais jeu de mots ) - une communication erratique et minimaliste

-> une présentation sans cesse changeante au gré des résultats : suppression des pourcentages de comparaison entre trimestres quand ceux-ci sont défavorables (beaucoup de lecteurs, même personnellement investis, ne font pas ces calculs...), certaines activités ne sont pas (plus) abordées dans certains communiqués, des développements annoncés ne sont ensuite plus suivis, l'absence de la mention des ventes en valeur (uniquement en volume après avoir, un temps, indiqué les 2 informations !), etc...
Je répéterai ce que j'avais déjà souligné précédemment : un manque de transparence dommageable alors que c'est quand même le b.a.-ba de la communication d'une société qui se veut sérieuse... et des travers qui nuisent à l'entreprise et au crédit que les investisseurs peuvent/pourraient placer en elle.

E' - aucune réponse de la part de la direction financière à mes demandes répétées d'informations (6) !

-> suite à un 1er envoi adressé directement au directeur financier, O. Lamy, le 02 juillet dernier resté sans réponse, puis un deuxième le 13 juillet suivi d'un troisième le 04 août dernier à l'adresse fournie par le site d'AST Groupe (peut-être, ai-je pensé, n'avais-je pas la première fois respecté les "usages" ?), je n'ai à ce jour obtenu aucune explication à mes interrogations qui m'apparaissent claires et correctes tant sur la forme que sur le fond (vous jugerez par vous-mêmes).

Au-delà du mépris ainsi exprimé vis-à-vis des actionnaires individuels qui s'intéressent à leur entreprise et à leurs investissements, c'est, en provenance de la direction, le signe d'une certaine fébrilité. Sinon d'une fébrilité certaine !

Suite à mon questionnement sur la fiabilité du carnet des ventes, j'ai toutefois noté que le taux d'annulation des ventes est passé pour 2015 de 20% au 1er trimestre à 25% sur l'ensemble du 1er semestre pour les activités "Maisons individuelles" et "Réseaux".... Dont acte.


Pour conclure, je rejoindrai bien volontiers le commentaire de "bonpru" en date du 29 juillet, je cite : << CA S1 2015 = 50.3 M EUR.en baisse sensible. Ils commencent à nous gonfler dans cette boite. Quand on lit les com tout ou presque est en hausse. >>
Même si je comprends, Ô combien, la lassitude de certains, qui est aussi la mienne, face à des résultats décevants et à une communication partielle et "enjôleuse", je nuancerai toutefois les enseignements à en tirer.

AST Groupe a su dans le passé produire de bons résultats, excellents parfois.
Cependant, la crise du secteur du logement ces dernières années a été particulièrement sévère pour les activités traditionnelles du groupe.

Si le rachat de POBI et le lancement concomitant de Natilia représentent à terme un bon relai de croissance, le timing et le manque d'expérience dans la transformation et la gestion d'une usine de production et dans celle du développement d'un réseau de franchisés ont fortement pénalisé à court terme les résultats d'AST.
Cependant, peut-on reprocher à ses dirigeants de vouloir développer l'entreprise, au travers d'une opportunité (POBI) qu'il fallait saisir rapidement et positionnée, de surcroît, sur un créneau porteur ?
Néanmoins, il est raisonnable de leur reprocher d'avoir constamment sous-estimé les difficultés de tels projets et d'avoir relayé en parallèle des informations souvent trop optimistes en décalage avec la réalité. D'où la crise de confiance actuelle.

AST a en conséquence dû réorganiser totalement POBI en industrialisant la production de maisons à ossature bois et, suite à un grand nombre de défaillances, fiabiliser le réseau Natilia avec un très (trop) petit nombre de franchisés.
Sont venues également s'ajouter à ces difficultés quelques tentatives non abouties (PerformHabitat).
Le coût total de ces développements a été rude pour les actionnaires à travers la chute sévère de la valorisation d'AST Groupe !

Concentrée sur ces foyers de pertes importantes qui se sont chiffrées par millions d'euros au cours des derniers exercices (pertes POBI + provisions sur les créances des franchisés [commissions sur ventes+ossatures et charpentes]+PerformHabitat), je devine que la direction a exercé un moindre contrôle direct sur les autres divisions historiques qui ont à leur tour dérivé...

2014 aura donc vu la consolidation du couple POBI/Natilia, la reprise en mains des activités traditionnelles avec la réorganisation de "Maisons individuelles" et la réorientation de la "promotion" ainsi que le lancement de CAP 200 afin de remobiliser les salariés de l'entreprise sur des objectifs (très) ambitieux.

Compte tenu des "raisons d'être optimiste" listées ci-dessus et malgré quelques facteurs négatifs, je reste néanmoins confiant dans l'amélioration des résultats sur 2015 et 2016 même si la plus grande prudence par rapport aux communiqués de la direction reste de mise.

Dans un marché à nouveau porteur, la question essentielle que je me pose à présent est celle-ci : les dirigeants d'AST parviendront-ils à adapter le savoir-faire dont ils ont su faire preuve avec succès dans le passé à un contexte qui a profondément changé ?


Mes remerciements à ceux qui m'ont fait part de leur intérêt pour mes analyses, notamment à M7922017.
Toutefois, il convient de reconnaître que celles-ci n'ont pas, jusqu'à présent, porté les fruits tant attendus...


Ce post exprime des opinions propres à son auteur et n'a pas pour objet d'inciter à l'achat ou à la vente de titres AST Groupe, mais à partager connaissances, hypothèses et réflexions. Il appartient à chacun de se déterminer selon ses propres convictions en dernier ressort.

Myownway
Actionnaire individuel AST Groupe


(1) 23-07-2015 RÉSULTATS DU PREMIER SEMESTRE 2015 (Nexity)

Selon Alain DININ, Président-Directeur Général :
« Le marché français du logement connaît, depuis le début de l’année, une franche reprise. C’est d’abord le niveau toujours très bas des taux d’intérêt qui est à l’œuvre : les acquéreurs et les investisseurs ont bien pris conscience que c’est le moment d’investir. L’ensemble du marché immobilier français (neuf et ancien, résidentiel et tertiaire) en bénéficie. Le plan de relance du Logement voté par le Parlement à la fin de l’année dernière porte également ses fruits : le dispositif Pinel, en particulier, est une réussite, qui allie avec efficacité l’attrait de l’immobilier neuf et le besoin impérieux des Français de se constituer un patrimoine pour leur retraite. L’accession à la propriété reste cependant aujourd’hui à la traîne de cette reprise, handicapée par le rabotage budgétaire du prêt à taux zéro en Île-de-France.
Le marché français du résidentiel devrait rebondir en 2015 et approcher les 100.000 unités vendues (contre 86.600 en 2014), avant de retrouver en 2016 sa moyenne des 10 dernières années (105.000 ventes par an). (...) Ce scénario de croissance est cependant fragile, et soumis à un contexte macro-économique et géopolitique qui est devenu plus volatile et plus incertain. Il suppose aussi que les premiers résultats de la politique initiée par le Premier ministre, M. Valls, ne soient pas remis en cause par des coupes budgétaires ou par des initiatives réglementaires malheureuses.

http://www.nexity.fr/immobilier/groupe/finance/communiques-financiers


(2) Le 05/08/2015 à 09h39 Boursier.com " Maisons France Confort : du soutien ! "

" A l'heure où la reprise des ventes de maisons individuelles se confirme (les ventes en France ont progressé au cours des mois d'avril, mai et juin de respectivement +10%, +19% et +21% selon l'indicateur Markemetron) ...."

http://www.boursier.com/actions/actualites/news/maisons-france-confort-du-soutien-63993...


(3) Le 05/08/2015 à 14h04 Boursier.com "Immobilier : quand la remontée des taux se confirme"

Les taux des emprunts immobiliers remontent progressivement depuis le mois de mai, une tendance qui se confirme en août, les banques devenant de moins en moins offensives dans leur politique commerciale...

Le dernier observatoire Crédit Logement/CSA confirme sans surprise une légère remontée du taux d'intérêt des emprunts immobiliers qui ont touché leur plancher au mois de mai. En juillet, le taux moyen des emprunts immobiliers (neuf, ancien, et travaux) se situait à 2,06% après 2,01% en mai et juin 2015. Ce taux est calculé pour une durée d'emprunt moyenne proche de 17 ans...
Production en forte hausse

Ce baromètre confirme aussi la forte hausse de la demande de crédits. La hausse de la production de crédits immobiliers (hors rachats de créances) est en effet mesurée à plus de 50% de mai à juillet par rapport à la même période en 2014. La reprise des marchés est ainsi jugée "rapide et intense" comme en 2010 et en 2013 à la même époque de l'année.

Mais comme le rappelle Crédit Logement, à l'heure actuelle, l'amélioration de la solvabilité de la demande par la seule baisse des taux n'est toujours pas remise en question. Depuis la fin 2013, elle équivaut à un recul des prix de 10%.

Politique commerciale

Cet afflux de demandes de financements devrait cependant inciter les banques à poursuivre les ajustements à la hausse de leurs grilles de taux. "Les établissements sont moins agressifs commercialement, nombre d'entre eux ayant d'ores et déjà réalisé leurs objectifs. Ceci leur permet d'optimiser leurs politiques en matière de marges en rehaussant leurs taux, alors même que l'afflux de dossiers au premier semestre a augmenté leur temps de traitement, lequel atteint des records", explique Alban Lacondemine, président du courtier EmpruntDirect. Les banques deviendraient même plus sélectives, n'hésitant plus à refuser certains clients...

Reflux des taux longs

Pour la suite, Crédit Logement pense que la tendance des prochains mois restera haussière pour les taux tout en demeurant lente et modérée, d'autant que les taux longs ont nettement reflué durant la seconde quinzaine de juillet et que les taux de rémunération des ressources d'épargne (Livret A, LDD) sur lesquelles les établissements de crédit refinancent leur production, baissent à compter du 1er août. S'agissant des taux longs, les taux de l'OAT 10 ans ont ainsi reculé 0,3% depuis le début du mois de juillet, revenant à 0,9% aujourd'hui.

De légères hausses en août

Les premiers barèmes du mois d'août reçus par EmpruntDirect vont dans ce sens avec une hausse moyenne d'environ 0,05%, pouvant aller jusqu'à +0,1% pour les emprunteurs disposant d'un excellent dossier et souhaitant emprunter sur une durée courte de 10 ans. Ces derniers peuvent cependant encore emprunter à un taux très bas de 1,45%. "Les excellents dossiers ne sont pas non plus épargnés, ce qui illustre la surcharge réelle des banques qui même sur les excellents dossiers limitent l'ampleur des décotes", constate également Maël Bernier, pour le courtier Meilleurtaux.com. Quant aux "bons dossiers", les taux se situent désormais autour de 2,25% sur 15 ans et 2,45% sur 20 ans...

http://www.boursier.com/actualites/economie/immobilier-quand-la-remontee-des-taux-se-co...


(4) Analyse du rapport annuel 2014

http://www.securibourse.com/forum/index.php?id=41542
ou
http://www.boursorama.com/forum-ast-groupe-ex-ast-promotion-document-de-reference-2014-...
et http://www.boursorama.com/forum-ast-groupe-ex-ast-promotion-document-de-reference-2014-...


(5) Le 26/03/2015 à 07h50 Boursier.com "Entretien avec Patrick Vandromme, PDG de Maisons France Confort"
<< 2015 devrait être l'année d'un redémarrage du logement en général et de la maison individuelle en particulier >>

Boursier.com : Finalement, Maison France Confort a relativement bien résisté en 2014 en limitant la baisse du chiffre d'affaires et de la rentabilité...

P.V. : Nous avons vécu une année particulièrement difficile au niveau de l'activité et des marges, car si nous avons construit les maisons commandées en 2013, nous avons dû consentir beaucoup d'efforts commerciaux pour continuer à vendre... Commercialement nous avons perdu 1 point de marge brute, en étant plus souples dans nos offres pour ne pas être complètement hors du marché. Une chose est sûre : nos résultats ne sont pas représentatifs de ce que nous ambitionnons pour les prochains exercices !

Boursier.com : En quoi êtes-vous confiant quant au retour à la croissance en 2015 ?

P.V. : A l'automne 2014, grâce au réaménagement du prêt à 'taux 0' notamment, nous avons retrouvé la croissance des prises de commandes, avec des hausses de 9,8% en novembre et de 11,1% en décembre... Ceci est confirmé en janvier et février avec une progression de +6,5%. La courbe de chute des ventes s'est bel et bien retournée. La baisse historique des taux d'intérêt, le taux zéro, un meilleur moral de la part des ménages, tout ceci nous fait penser que 2015 accouchera de prises de commandes supérieures à 2014... Nous sommes plus optimistes, sans être euphoriques. 2015 devrait être l'année d'un redémarrage du logement en général et de la maison individuelle en particulier.

Boursier.com : A quel horizon peut-on espérer retrouver une MOC normative de l'ordre de 6 à 7%

P.V. : Les marges ne devraient pas s'améliorer de façon significative en 2015, mais commencerons à se redresser... 2015 sera l'année où nous retrouverons surtout les prises de commandes. L'amélioration des marges sera plus nette en 2016 si la conjoncture s'améliore. Mais pour autant, nous ne pensons pas atteindre niveau de marge normatif de 6-7% dès 2016.

Boursier.com : Pourquoi avoir diminué le dividende plus fortement que la baisse du résultat net ?(NDLR : le coupon passe de 1 Euro à 0,65 Euro)

P.V. : Nous avions distribué 50% de notre bénéfice l'an passé... Cette année, nous avons décidé de verser un dividende habituel avec un taux de distribution de 40% qui est le niveau normatif que nous versons. Le bénéfice ayant baissé, le montant par action est logiquement plus faible...

Boursier.com : Qu'en est-il de vos ambitions de croissance externe

P.V. : Nous souhaitons privilégier nos axes de développement au-delà de la maison individuelle pure. A savoir, la rénovation, le rapprochement avec les promoteurs et bailleurs sociaux, l'aménagement foncier. Il s'agit pour nous de vrais secteurs de diversification car nous considérons qu'il est sage de ne pas être mono-produit, avec uniquement du neuf. Le marché s'est effondré dans des conditions extrêmes passant de 3.900 acteurs en 2000 à 1.800 aujourd'hui !

www.boursier.com/actions/actualites/interviews/
patrick-vandromme-pdg-de-maisons-france-confort-3972.html


(6)
Sujet : Finance - Demande de renseignements
Date : Mon, 13 Jul 2015
De : xxxxxxxxxxxxx
Pour : direction-financiere@ast-groupe.fr

Objet : demande d'informations complémentaires - Document de référence 2014 & Communiqué financier du 06/05/2015


Monsieur,

Suite aux lectures du document de référence 2014 et du communiqué financier du 1er trimestre 2015 d'AST Groupe, je souhaiterais en tant qu'actionnaire obtenir les éclaircissements suivants :


1) Résultat opérationnel des comptes consolidés vs. résultat opérationnel des comptes sociaux [document de référence 2014]

Il est mentionné que le résultat opérationnel des comptes consolidés se monte à 1 740 K€ (page 47) et que le résultat d'exploitation des comptes sociaux s'élève à 1 745 K€ (page 81).

Il est également indiqué que le résultat opérationnel de POBI ("Ossatures et Charpentes") est une perte de -1 308 K€ (page 42).


Question 1 : comment expliquez-vous que ce solde comptable présente un montant identique tant pour les comptes consolidés que pour les comptes sociaux compte tenu de la perte opérationnelle de POBI ?

2) Carnet des ventes [communiqué financier du 06/05/2015 vs. communiqué financier du 14/05/2014]

Il apparait pour le 1er trimestre 2014 un écart considérable entre les << ventes 2014 estimées >> apparaissant sur le communiqué en date du 14/05/2014 et les << ventes 2014 nettes >> du communiqué en date du 06/05/2015 :

1er trimestre 2014 << ventes 2014 nettes >> (06/05/2015) << ventes 2014 estimées >> (14/05/2014) Écarts (nbre / %)
Maisons individuelles 142 160 (18) (11%)
Promotion 88 109 (21) (19%)
Natilia 60 83 (23) (28%)
------- ------- ----------------
Totaux 290 352 (62) (18%)

Je m'interroge sur la fiabilité du carnet des ventes et notamment des estimations des taux d'annulation des ventes.


Question 2 : Comment justifiez-vous de tels écarts entre les ventes estimées et les ventes effectivement réalisées ? Les chiffres des ventes du 1er trimestre 2015 sont-ils réalistes ?

3) Créances échues

La balance âgée fait apparaître au 31/12/2014 des créances clients échues et non dépréciées de 4.6 M€, dont 1.8 M€ depuis plus de 4 mois.


Question 3 : A quelle(s) catégorie(s) de clients (bailleurs sociaux, collectivités, franchisés Natilia, ...) appartiennent les importantes créances échues depuis plus de 4 mois pour le montant indiqué de 1.8 M€ ?
Ces dernières n'étant pas couvertes par des provisions au 31/12/2014, existe t'il un risque de non recouvrement suivant les informations à votre disposition pour la partie non réglée à ce jour ?

Cette demande d'informations complémentaires rentre dans le cadre d'une meilleure compréhension de la situation présente d'AST Groupe et du suivi au plus près de mon investissement.


Meilleures salutations,

xxxxxxxxxxxxx
Investisseur individuel (n actions)

AST Groupe - Analyse du 1er semestre 2015 (suite)

par Myownway, lundi 14 septembre 2015, 22:30 (il y a 3359 jours) @ Myownway

Bonsoir à toutes et tous,

Faisant suite à mon message précédent en date du 10/08 dernier, je souhaiterais partager avec les membres de ce forum des analyses complémentaires et préciser certaines indications antérieures.

A/ Les réponses de la part de la direction financière

Parmi les raisons d'être pessimiste ("les facteurs défavorables"), j'avais noté l'absence de réponse de la part de la direction financière à mes demandes répétées d'informations.
Par l'intermédiaire de la société "Aelium Finance et Communication" (?...), il n'a été que récemment (27/08) pallié à ce manquement, pour cause, m'a t'il été signifié, de publication semestrielle de fin juillet et de congés.

Les réponses sont reproduites ci-après entre guillemets <<...>>. Pour les détails concernant les questions posées, se reporter à mon message du 10/08.

Question 1 : comment expliquez-vous que ce solde comptable présente un montant identique tant pour les comptes consolidés que pour les comptes sociaux compte tenu de la perte opérationnelle de POBI ?

<< Cela provient de 2 principaux éléments :
1/ L'intégration des pertes de POBI à hauteur d'1 308 K€ mais également la prise en compte des profits d'autres sociétés, notamment Evolim et AST Services pour un peu plus d'1 M€
2/ et le solde provenant des retraitements de consolidation en IFRS venant neutraliser certaines écritures. >>

Question 2 : Comment justifiez-vous de tels écarts entre les ventes estimées et les ventes effectivement réalisées ? Les chiffres des ventes du 1er trimestre 2015 sont-ils réalistes ?

<< Afin d'offrir une vision plus juste et plus claire de son carnet de commandes, la société a décidé en mai 2014 de communiquer désormais sur des ventes estimées et non des ventes brutes. Le calcul des annulations potentielles a été affiné tout au long de l'année 2014, permettant ainsi avec l'expérience d'une année complète, de présenter un carnet de commandes 2015 beaucoup plus solide. En effet, les estimations des ventes 2015 sont plus fiables et intègrent des taux d'annulation très proches de la réalité. >>

Question 3 : A quelle(s) catégorie(s) de clients (bailleurs sociaux, collectivités, franchisés Natilia, ...) appartiennent les importantes créances échues depuis plus de 4 mois pour le montant indiqué de 1.8 M€ ?
Ces dernières n'étant pas couvertes par des provisions au 31/12/2014, existe t'il un risque de non recouvrement suivant les informations à votre disposition pour la partie non réglée à ce jour ?

<< Les créances échues depuis plus de 4 mois concernent essentiellement des créances douteuses ou des litiges provisionnés à hauteur de 80%. >>


a) Retour sur la question 1

Il s'agissait de recouper les informations consolidées de façon transversale par activité (voir le tableau de la p76 du document de référence), avec les comptes sociaux de l'entité juridique mère, la mal-nommée "AST Groupe".
Il était en effet étonnant de constater que le résultat opérationnel d'une seule entité du Groupe, "AST Groupe", était identique à l'addition des résultats opérationnels de l'ensemble des sociétés consolidées appartenant au Groupe, sachant que POBI, une des composantes, montrait une perte conséquente... ???

Il manquait de toute évidence un élément important et éclairant pour la bonne compréhension des résultats ainsi publiés.
Malheureusement, aucune aide à attendre du rapport annuel qui ne nous apprend pas grand-chose et dont je n'étais ressorti de sa lecture guère enrichi (beaucoup de "remplissage" sans grand intérêt).
J'ai par la suite compris, en menant une analyse plus approfondie, que certaines informations, pourtant de la plus haute importance pour les actionnaires que nous sommes, en étaient absentes...

Ainsi, la réponse de la direction financière m'a d'abord surpris et m'est apparue, intuitivement, incomplète.
Pour y voir plus clair, j'ai dû détailler les résultats activité par activité en décomposant chaque "secteur" et également reconstituer ceux-ci par entité juridique du Groupe.
Il m'a également fallu rassembler des données à partir de sites gratuits d'informations comptables et financières des entreprises immatriculées. Celles-ci n'étant que partielles (gratuité oblige), certains résultats sont estimés (voir commentaires du tableau ci-dessous).
Mais par la meilleure compréhension que j'ai pu en tirer, ce travail valait la peine d'être effectué !

Le "cas" AST est plutôt facile, une entité correspond à une seule activité en particulier à l'exception de l'entité mère "AST Groupe" qui regroupe les activités "Maisons individuelles", "Promotion" et "Natilia".
Ci-dessous donc les informations que j'ai ainsi pu obtenir par activité et par entité :

! Attention !
Ne disposant pas de toutes les informations nécessaires et procédant de ce fait par déduction, certaines données sont obtenues par retranchement et d'autres sont approximatives. Certains de mes propos pourraient en conséquence être considérés comme des hypothèses. Dans ce cadre, les montants ont été volontairement arrondis à la centaine de milliers d'euros la plus proche.
Il est cependant certainement fort dommageable pour les actionnaires et investisseurs de ne pas pouvoir disposer de l'ensemble des données utiles à la formation d'un jugement approprié à partir des documents légaux mis à leur disposition.


Activités Résultat opérationnel (K€) *Secteur *Entité juridique *Commentaires
Maisons individuelles +2 400 *Maisons individuelles *AST Groupe *"informations sectorielles" (p76)
Promotion + 500 *Promotion et Lotissement *AST Groupe *obtenu par soustraction
Lotissement + 200 * Promotion et Lotissement *Evolim *estimation
Natilia - 800 *Réseaux et Services *AST Groupe *obtenu par soustraction
Perform'Habitat - 50 *Réseaux et Services *Perform'Habitat *estimation
Courtages et assurances + 800 *Réseaux et Services *AST Services *estimation
POBI (les 4 entités) - 1 300 *Ossatures et Charpentes *POBI "I", "S", "C" + Microsit *" informations sectorielles"
-----------
Total + 1 750
======

Entité Résultat opérationnel (K€)
AST Groupe + 1 750
AST Groupe + 350 (retraitements de consolidation)
Evolim + 200
Perform'Habitat - 50
AST Services + 800
POBI (les 4 entités) - 1 300
------------
Total + 1 750
======

Le travail effectué par entité juridique m'a permis de mettre à jour ce qui suit : le faible résultat opérationnel négatif de -56 K€ de Réseaux et Services recouvre, sauf erreur d'interprétation de ma part, une double réalité :
le résultat fortement positif de l'activité de courtages et d'assurances (+800 K€) et le résultat fortement négatif de Natilia (-800 K€).
Ce fut une double surprise !

Il est fort probable que les pertes engendrées par Natilia sont la conséquence du passage en perte définitive des créances nées, au cours des exercices antérieurs, des commissions sur les ventes réalisées par les franchisés qui ont depuis été liquidés.
Si cela est exact, il aurait été appréciable que ces faits soit clairement établis dans le rapport annuel !
Les actionnaires d'AST Groupe connaissent les difficultés passées de Natilia et ne s'attendent pas à un retournement positif spectaculaire à court terme de cette activité.
Nous savons que le démarrage a été calamiteux (environnement détérioré + recrutements hasardeux) et sommes également conscients qu'il convient de solder le passé pour repartir sur des bases assainies.
Et je reste personnellement convaincu que Natilia constitue un relai de croissance prometteur.

Il en est de même pour les résultats opérationnels d'Evolim, de Perform'Habitat et d'AST Services (seuls figurent les résultats nets de ces dernières entités dans un tableau fourre-tout de la page 99 du document de référence) qui sont nécessaires à la bonne compréhension des différentes activités du groupe : leur regroupement par "secteur" masque des réalités très différentes en termes de résultat.

En mai 2014, j'avais déjà fait part à la direction financière du fait " que les résultats nets des sous-filiales POBI Charpentes et POBI Structures ne sont pas mentionnés et que l'abrègement du tableau des informations sectorielles ne permet plus les rapprochements et les comparaisons adéquats qui étaient particulièrement éclairants lors des exercices antérieurs."
Plus récemment, j'avais souligné "une présentation sans cesse changeante au gré des résultats".
En bref, en plus d'un déficit de compréhension de la bonne ou mauvaise marche des multiples activités du groupe, un manque de transparence particulièrement décevant.

Les actionnaires, même minoritaires, sont en droit d'attendre lors des prochaines communications financières d'AST Groupe une présentation claire, précise et intelligible des différentes activités du Groupe sans laquelle il ne pourra pas y avoir de revalorisation pérenne de leur société.


b) Retour sur la question 2
L'affinage progressif du carnet de commandes est rassurant. Il sera toutefois important de surveiller l'évolution dans le temps du rapport entre "estimé" et effectivement "réalisé".


c) Retour sur la question 3

Aucune information n'est fournie quant aux catégorie(s) de clients (bailleurs sociaux, collectivités, franchisés Natilia, ...) auxquelles appartiennent ces importantes créances. Encore une fois, je ne peux que le regretter.
Je suppose qu'il s'agit pour une large part de créances détenues sur les sociétés aujourd'hui liquidées d'anciens franchisés Natila.

Si ces créances douteuses sont << provisionnées à hauteur de 80% >>, pourquoi alors ces données sont-elles précédées du descriptif suivant (p72 du document de référence 2014) :
<< La balance âgée des créances clients échues et non dépréciées peut se présenter comme suit : >>
Il est bien indiqué << non dépréciées >> !
Erreur de présentation ? Je m'interroge...

Une provision à 80% sur ces créances se monterait théoriquement à : 1 793 M€/1.20 = 1 494 [montant hors taxes - la TVA est récupérable sur les créances irrécouvrables] * 80% = 1 195 M€
Le total de la provision pour dépréciation des comptes de clients se monte au 31/12/2014, selon la note 6 du document de référence (p65), à 1 186 K€, soit légèrement moins que le montant total de la provision calculé ci-dessus, ce qui semble correspondre.

Après la publication des résultats semestriels, j'interrogerai la direction financière à ce sujet pour confirmation.


B/ Le chiffre d'affaires et la marge brute du 1er semestre 2015

J'avais noté que certains événements spécifiquement liés à 2014 avaient grevé les résultats de cet exercice, ce qui devrait mécaniquement améliorer ceux de 2015 << à activité constante (hors imprévus toujours envisageables...) >>.
Je préfère ici éclaircir mon propos pour ceux qui seraient passés à travers en raison d'une lecture trop rapide et souligner les mots importants : "à activité constante".

De fait, l'activité du 1er semestre 2015 n'a pas été comparable à celle du 1er semestre 2014 : le chiffre d'affaires est passé de 58.4 M€ à 50.3 M€, soit une baisse de 8.1 M€.

En conséquence, le manque à gagner en terme de marge brute pour ce seul semestre se situe aux alentours de : - 8.1 * 36% [taux estimé] = - 2.9 M€
Cela fait aux alentours de 3 M€ de moins pour absorber les frais de fonctionnement qui devraient cependant montrer, comme déjà noté, une nette diminution en raison de la réorganisation engagée.
Les autres éléments positifs listés restent inchangés.

Les chiffres du 1er semestre ne devraient donc pas marquer la nette amélioration tant attendue mais devraient être supérieurs aux piètres résultats de la période équivalente de 2014.

En revanche, si le chiffre d'affaires de l'ensemble de l'exercice 2015 venait à rattraper le retard des 6 premiers mois par rapport à 2014 [le T2 (-7%) a été meilleur que le T1 (-22%) en 2015 en comparaison des trimestres correspondants de 2014], les résultats de l'ensemble de l'exercice 2015 devraient montrer une très nette progression (<< hors imprévus toujours envisageables...>> !) .


Myownway
Actionnaire individuel AST Groupe

AST Groupe - +30% sur 1 an

par Myownway, mardi 05 janvier 2016, 22:00 (il y a 3245 jours) @ Myownway

Bonsoir à toutes et tous,

En complétant "A propos d'investissement", un sujet récemment créé sur ce même site (*) à travers lequel j'essaie de promouvoir des principes d'investissement formulés par les plus grands investisseurs et qui permettent de réaliser des performances remarquables, j'ai été amené à calculer le résultat d'un investissement dans la société AST Groupe depuis le 31/12/2014 à ce jour, soit 1 année (performance annuelle).

Certains de ses actionnaires se plaignent régulièrement, à juste titre, d'une stagnation prolongée de son cours de bourse.
Pour ceux (courageux) qui liront mes commentaires (*), ils prendront conscience que, pour obtenir de bons résultats, si les règles sont simples à comprendre, leur application est cependant plus difficile.

<< Investing is easier than you think but harder than it looks. >> W. Buffett
"Investir est plus facile que vous pensez mais plus dur qu'il n'y paraît."
De fait, le plus souvent, et au-delà des marchés financiers sans cesse plus fluctuants, notre 1er ennemi à combattre est tout d'abord... nous-mêmes !

AST en est un bon exemple, cette société a épuisé la patience de nombre de ses actionnaires ces derniers temps...
Et pourtant !

Le cours d'AST Groupe était de 2.35 € le 31/12/2014.
Il est à présent de 2.87€, soit, avec un dividende de 0.19€ versé en juin 2015, un gain de 0.71 € représentant une progression de + 30% sur 1 an.
(2.87+0.19) - 2.35 = 0.71 ; (0.71/2.35)*100 = + 30%

Malgré les difficultés rencontrées par la société et les derniers résultats publiés encore médiocres mais attendus en nette amélioration pour l'exercice 2015 et les suivants (à confirmer...), peu nombreux sont ceux qui auront réalisé sur les marchés financiers une performance identique, sans prendre de risques excessifs, au cours de cette même période.

En investissement, la patience est LA vertu.

Ce post n'a pas pour objet d'inciter à l'achat ou à la vente de titres AST Groupe, mais à partager connaissances, hypothèses et réflexions. Il appartient à chacun de se déterminer selon ses propres convictions en dernier ressort.

Myownway

(*) le lien est le suivant : http://www.securibourse.com/forum/index.php?id=41812

Plutôt une année propice aux small caps pour le secteur

par crocroc., jeudi 07 janvier 2016, 10:57 (il y a 3244 jours) @ Myownway

..une année propice aux small caps plutôt. Capelli prend 72% sur la même période. L'indice de la construction s'adjuge +15%, de quoi se demander où traîne la crise de l'immobilier.

AST Groupe - « LE PTZ A FAVORISÉ LA CROISSANCE DU MARCHÉ DU

par jpa @, jeudi 31 mars 2016, 10:51 (il y a 3160 jours) @ Myownway

Cette valeur ayant suscité quelques discussions, je signale que le patron du groupe présente son activité sur TV finance:

https://www.tvfinance.fr/video-finance/ast-groupe-le-ptz-a-favorise-la-croissance-du-ma...

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