Question candide sur la crise... (Securibourse)
J'ai une interrogation qui me taraude : je regarde les performances du CAC 40 depuis le début de l'année et je me rend compte que les valeurs du luxe comme LVMH ou Hermès résistent bien mieux que les valeurs comme Véolia ou Suez, alors que les seconde ont un rendement bien meilleur que les premières...
Mais surtout avec la crise mondiale en cours, je suppose que l'année prochaine je risque de consommer peu de champagne et acheter peu de sac Louis Vuitton, par contre j'espère prendre autant de douche et éviter de bruler mes ordures sur mon balcon...
Et je pense ne pas être le seul à avoir cet objectif, donc ma question est simple : pourquoi avec de telle perspective le luxe se porte mieux que les utilities >
hypothèse
par Nakama 
, mardi 02 août 2011, 21:10 (il y a 4855 jours) @ LeZig
édité par Nakama, mardi 02 août 2011, 21:42
Pour l'instant la crise ne touche sérieusement que les pays dits développés (et encore pas tous, et pas non plus tout le monde là où crise il y a)... or les valeurs de luxe vendent de plus en plus là ou il n'y pas (encore) de crise mais au contraire une forte croissance et l'émergence de centaines de milliers de nouveaux riches avides de Vuitton, Dior et autres Hermès ==> Chine, Corée, Pays du Golfe, Russie... et dans une moindre mesure Turquie, Inde, Amérique latine, ...
Bien se dire que sur les 3.5 milliards d'habitants des pays ci-dessus il y a depuis peu une classe moyenne qui en taille avoisine ou peut-être même dépasse les 500 millions d'individus, donc comparable en nombre à l'UE... et qui va plutôt bien, s'enrichit, dépense, voyage, ... et croit sans cesse en nombre... et au delà de cette classe moyenne il y a un nombre de très riches pas du tout négligeable, et qui croit encore plus vite ==> d'où les magasins Vuitton qui s'ouvrent en masse... là ou il y a des clients, ou à défaut là où il devrait y en avoir sous peu (ce jour exactement 36 villes de Chine-HK-Taiwan ont d'ores et déjà, au moins, un magasin Vuitton... soit 4 fois plus de villes qu'en France ou en Allemagne).
Les ventes de Vuitton en France restent bien sur très fortes... mais je soupçonne que c'est grâce aux nombreux touristes de ces mêmes pays qui viennent à Paris ou sur la cote d'Azur 
Donc quelque part investir dans LVMH c'est miser sur
* la poursuite de la croissance dans ces pays
* la poursuite de leur soif de marques de luxes établies
* la hausse des devises des pays en question contre l'Euro
N.
hypothèse
Bon je fais peux-être un calcul simpliste mais même si les marques de luxe trouvent des clients dans les "BRICS" comme on dit de nos jours, ils perdent quand même 50% de leur clientèle en Europe et au USA. Et la mondialisation ne fonctionne pas seulement dans un sens : si l'Europe et les USA se portent mal, les autres risquent quand même de trinquer un peu...
La logique des marchés est quand même très étrange !
hypothèse
par labadie , Chaloupe St-Leu, La Réunion, jeudi 04 août 2011, 20:14 (il y a 4853 jours) @ LeZig
» Bon je fais peux-être un calcul simpliste mais même si les marques de luxe
» trouvent des clients dans les "BRICS" comme on dit de nos jours, ils
» perdent quand même 50% de leur clientèle en Europe et au USA. Et la
» mondialisation ne fonctionne pas seulement dans un sens : si l'Europe et
» les USA se portent mal, les autres risquent quand même de trinquer un
» peu...
» La logique des marchés est quand même très étrange !
Bonsoir, les marchés ne sont ni logiques, ni rationnels. Ils sont le résultat des actions d'une masse d'intervenants agissant sous l'emprise d'un esprit grégaire.
Evidemment que les valorisations de LVMH et RMS sont aberrantes. Elles sont chères parce qu'elles sont à la mode et que le luxe fait rêver les gens, faut pas chercher plus loin.
En fait RMS m'intéresserait éventuellement autour de 15 vu que ç'est quand même une boîte bien gérée. Mais à 230 c'est quand un peu cher pour moi, du coup je me contente de small caps démodées et de BX4 qui ne font rêver personne, mais qui sont plus dans mes moyens.
C'est un peu comme les indices. Le fait que le dow soit encore au dessus de 3000-4000 pts et que le CAC soit au dessus de 1500-1700 dans le contexte actuel est aussi un miracle à la "hermès" pour moi vu ce qui va arriver dans les années à venir.
Sans doute que comme sur Hermès, beaucoup d'intervenants font de beaux rêves, et pensent que nous nous trouvons dans un paradis où il suffit de déverser sur des consommateurs des bouts de papier imprimés par une banque centrale pour créer de la richesse et une croissance durable, où les économies repartiraient toutes seules grâce aux merveilleux plans de relance keynésiens par la dette et aux non moins merveilleux fonds de stabilisation européens (dont on constate les premiers résultats actuellement), et où une croissance solide obtenue par un savant "pilotage de la politique monétaire" (qui consiste à emprunter un maximum et à faire acheter ces emprunts par une banque centrale) effacerait toute la montagne de dette qui s'accumule dans le système depuis 20 ans.
Comme il reste encore pas mal de rêveurs, le dow surnage encore un peu à 11500 et le CAC à 3300. En attendant la suite...
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hypothèse
heureusement que tes objectifs (rêves> ) d'un CAC à ....750 points en 2008 ne se soient pas réalisés! C'était pourtant ce que tu avançais sur ton site et ici même....
Ceux qui ont joué ce scénario sont ruinés.... bien entendu...
hypothèse
par labadie , Chaloupe St-Leu, La Réunion, vendredi 05 août 2011, 07:21 (il y a 4852 jours) @ dragon vert
» heureusement que tes objectifs (rêves> ) d'un CAC à ....750 points en 2008
» ne se soient pas réalisés! C'était pourtant ce que tu avançais sur ton site
» et ici même....
» Ceux qui ont joué ce scénario sont ruinés.... bien entendu...
Je ne pense pas avoir écrit cela quelque part, ou alors il faudra me le montrer.
Je voyais en 2008 le CAC atteindre la zone 1500-1700 dans les 3-4 ans à venir, sans exclure la possibilité d'un CAC à 3 chiffres, avec un point bas possible vers 2012 (je le vois maintenant plutôt entre 2012 et 2014, sans aucune certitude évidemment).
Je ne vois pas de raisons fondamentales pour l'instant de changer cet objectif, mais bien entendu, si le marché me donne tort, je n'attendrai pas d'être "ruiné" (j'en suis très loin 
) et m'adapterai comme je l'ai fait en partie pendant le dernier rebond.
Par contre j'ai effectivement sous-estimé l'ampleur du rebond de 2009-2010, en étant nettement sous investi en actions sur cette période (30-40% de mon PEA en moyenne), du coup je n'ai gagné que 24% en PEA sur 2009 (alors que le marché rebondissait de plus de 60% entre mars 2009 et janvier 2010), et environ 12% en 2010 (j'en suis à +17% actuellement depuis janvier 2011).
J'ai sous estimé aussi l'ampleur de la dernière vague de baisse (il y en aura sans doute beaucoup d'autres !), ayant shorté correctement le CAC à 3980 il y a un mois, mais pour 22% de mon PEA seulement (à levier 2 quand même via le BX4), et raté le bull market sur l'or...On rate en permanence des tas de choses sur les marchés, et ma gestion est sans doute trop timorée, mais sur la distance, et comparé à ce que font les indices, ça suffit à mon bonheur !
Enfin, honnêtement, j'aimerais bien savoir qui, parmi les enthousiastes de la dernière reprise, a eu le réflexe de solder toutes ses positions haussières en mai (j'avoue pour ma part avoir encore 35% de small caps défensives en PEA, position qui n'a pas beaucoup bougé depuis un mois).
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