La crise est chinoise... (Securibourse)
La crise est chinoise. Elle n'est pas européenne.
Nous avons donné à un seul pays la charge de tout fabriquer pour nous. Des téléphones portables, aux lacets à chaussure. Je vis à l'étranger, et c'est toujours intéressant de voir les choses de loin... car paradoxalement, je crois qu'on les voit de plus près.
Le "printemps arabe" > Syndrome assez simple (réplique européenne en quelque sorte) : des pays jeunes, formés, avec un 'gender balance' naissant ou affirmé, ouverts à l'internet (donc fortement enclins à la démocratie) mais voilà... plus d'emplois... Logique, car comme chez nous au Nord, ces emplois sont partis en Chine. Je passe sur les "indignés" espagnols (nous aurions les mêmes ici ou aux US), victimes du même syndrôme...
Ils nous reste quoi > Des montagnes de dettes dont tout le monde sait qu'elles ne seront jamais remboursées (ce n'était pas le but, malheureusement), pas de croissance car elle est en Chine, donc plus d'emplois. Donc... plus rien.
Je continue de retirer du cash de ma banque pour acheter ce que vous savez... J'essaye d'aller doucement, mais régulièrement, et je ne dis pas aux banquiers ce que j'en fait, car ils m'ont déjà rit au nez... Donc je keep low profile.
Je ne pensais pas à mon âge faire tout ça. Vraiment.
Une anecdote sur la "valeur" des choses et des actifs. Je vis à Accra et pas plus tard qu'hier mon voisin m'a dit qu'il avait acheter sa maison il y a 20 ans (du temps d'une dictature forte) l'équivalent aujourd'hui de 1000. Elle vaut 1,3M$, et c'est une maison 'moyenne' ici.
Tout ça pour dire que tout s'est inversé, et que la croissance n'est plus chez nous, la-haut... Pétrole, or, bois, le pays où je vis regorge de tout. Les chinois et les indiens raflent tout, des routes, aéroports, ferroviaire, équipements... Nous ne remportons plus un seul marché si nous ne le subventionnons pas, on paye 1,5 à 2 fois le prix pour gagner des marchés, juste pour sauver la face avec des partenaires historiques.
On est mal. Soyez prudent avec vos placements.