Le Club des Pessimistes Réalistes Nov. 2010 (Fromageux)
par Spoyce, mardi 02 novembre 2010, 10:10 (il y a 5138 jours)
Bonjour les loulous,
Le mois dernier personne n'a posté de message pessimiste malgré 282 lecteurs.
Mode d'emploi:
Une seule règle: Poster un message pessimiste et réaliste dans un but instructif et constructif.
Chaque début de mois, une nouvelle file s'ouvrira. Alors défoulez-vous> Je compte sur vous tous. Nombreux sont à l'écoute de bons tuyaux en tout genre.
A+
--
Cordialement
Erwan
Le Club des Pessimistes Réalistes Nov. 2010
par chris, mardi 02 novembre 2010, 11:49 (il y a 5138 jours) @ Spoyce
Bonjour,
Les élections américaines de mi-mandat et les annonces à venir de la Fed sur son QE 2 ne sont à mon sens que deux péripéties supplémentaires dans la crise économique qui nous touche durablement.
On assiste à une lutte désespérée contre une déflation qui serait pourtant logique après des années d'endettement excessif des agents économiques.
Le consensus favorable à des interventions publiques massives se fissure.
En Europe, les politiques de rigueur sont en train de prendre le dessus sur des plans de relance qui ont tout juste maintenu à flot l'économie.
Aux Etats-Unis, les hésitations sont palpables. Les américains craignent tout de même plus une déflation type années 30 qu'une hyper-inflation type années 20 en Allemagne. Il est assez naturel d'avoir davantage peur de se qui nous a déjà brûlé...
A noter les très documentés articles d'Onubre Einz sur la crise américaine: http://criseusa.blog.lemonde.fr/
Je suis donc pessimiste sur la situation économique à venir.
Mais moins radical en ce qui concerne l'évolution de la bourse, qui profite plus des injections de liquidités que la consommation des ménages !
Par conséquent, je reste investi, mais avec grande prudence, sur :
- des small-caps solides positionnées sur des marchés porteurs ;
- quelques certificats bonus cappés à borne basse éloignée.
Le Club des Pessimistes Réalistes Nov. 2010
par D A N I E L, dimanche 05 décembre 2010, 13:45 (il y a 5105 jours) @ chris
Bonjour à tous, Fromageux, Spadiens et autres Securibourse !
Je suis plutôt moins pessimiste que tout ce que je lis ici et ailleurs.
Certes, je ne crois guère aux déclarations du type "communiqué du G20" dont le seul but est comme le dit Chris, je crois, accompagner la photo montrant comme tout le monde s'entend bien dans une conjoncture si difficile...Certes, j'ai qq inquiétudes sur la politique économique chinoise visant à se recentrer plus sur son marché interne. Certes une guerre des monnaies semble se dessiner. Certes, je suis affolé par la marquise de Lagarde et son optimisme invétéré depuis qu'elle affirmait, il y a qq années maintenant, que la crise des subprimes ne nous concernerait pas et désormais que la crise est plutôt derrière nous. Certes les PIGS pourraient devenir des PIFGIS en y incluant la France et l'Italie-Certes le QE2 préfigure déjà un un QE3 dont les principaux effets seront d'ajouter de la dette publique à de la dette publique sans soutenir la croissance.
MAIS, je constate qu'en fin de compte, tout cela mettra 10 ans pour les optimistes et 20 ans pour les pessimistes, à se résoudre. Comment > Quand on atteint un tel niveau d'endettement seule l'inflation peut redonner de l'oxygène.Si elle est accompagnée d'un peu de rigueur partout où il le faut, elle résoud les difficultés en faisant souffrir tout le monde. Je ne tombe pas, non plus, dans "l'occidentalomorphisme". . L'Europe, le Japon et les States seront les derniers à s'en remettre et on assiste, sans doute, au premier stade de leur déclin irrémédiable. Il n'en reste pas moins que les moteurs de croissance dans le monde subsistent intacts: l'apparition d'une classe moyenne dans de très nombreux pays: Chine mais aussi Inde, Brésil, Russie, Afrique du Sud, Argentine, Colombie etc. etc. Tous ces pays représentent l'immense majorité de la population du monde et ces classes moyennes sont avides de consommation et d'infrastrucures. L'autre grand soutien est l'innovation technologique dans de très nombreux domaines. Elle reste toujours et maintenant plus que jamais le principal moteur de la croissance. A cela, j'ajoute la transformation du monde vers un modèle plus "vert" pour faire simple.
Bref, ne comptons pas trop sur les gouvernements : ils finiront par glisser dans l'inflation et la rigueur ce qui est contradictoire mais limitera les dégâts. Comptons sur les nouveaux bourgeois et les ingénieurs.