ABC Arbitrage veut réussir en toutes circonstances
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La société, qui est bénéficiaire depuis sa création en 1995, associe largement ses actionnaires à son succès
ANNELOT HUIJGEN | JDF HEBDO | 17.10.2009 | Mise à jour : 19H41
Qui peut se vanter d'avoir augmenté son dividende de 75 % en 2008 > Et de publier des résultats solides en toute situation de marché > C'est le cas d'ABC Arbitrage, spécialiste, comme son nom l'indique, des arbitrages sur les marchés financiers. Plus précisément, la société, fondée en 1995, exerce trois activités : la gestion de ses fonds propres, la gestion pour compte de tiers et, plus marginalement, le conseil d'institutionnels ou d'investisseurs qualifiés. « Nous ne spéculons pas, nous ne traitons pas de produits structurés, et travaillons uniquement avec des produits cotés (actions, dérivés actions, matières premières) sur des marchés réglementés », ne cesse de souligner Dominique Ceolin, président du conseil d'administration.
14 exercices consécutifs bénéficiaires
L'arbitrage est une combinaison de plusieurs opérations permettant de réaliser un bénéfice en tirant parti des seules imperfections entre différents marchés financiers. ABC Arbitrage utilise, selon ses dires, une définition stricte de l'arbitrage : il ne s'engage « que dans des opérations dont le principe de convergence est décrit par un processus défini. Les opérations d'arbitrage sont élaborées de manière à produire des résultats indépendants des variations de marché, des taux de change et des taux d'intérêt. Cette approche rationnelle ne laisse donc aucune place aux rumeurs ou à la spéculation », explique la société dans son rapport annuel, par ailleurs très pédagogique.
Au vu des résultats, le groupe semble avoir trouvé la bonne stratégie : il affiche un parcours sans faute de 14 exercices bénéficiaires consécutifs. Soit 147 millions d'euros de gains accumulés. L'objectif des 100 millions cumulés, fixé en 2006 pour fin 2010, sera dépassé dès cette année, car le compteur affichait déjà 93 millions à fin juin dernier.
Le groupe n'avait sans doute pas espéré vivre une année 2008 aussi exceptionnelle et « atypique » : son produit d'activité courante a progressé de 77 %, alors que le résultat net a quasi doublé (+ 96 %). La croissance était toujours au rendez-vous au premier semestre 2009, « deuxième meilleur semestre de l'histoire d'ABC Arbitrage ». Le produit de l'activité courante a progressé de 29 %, et le résultat net de 41 %. Et ce malgré une baisse du nombre d'arbitrages, en raison de l'absence d'opérations de fusions-acquisitions, mais aussi des faibles volumes échangés et d'une diminution de la volatilité, « paramètre important car plus il y a de la volatilité, plus il y a de risques de trouver des incohérences », explique Dominique Ceolin. Pour compenser notamment cette baisse des opportunités créées par la volatilité, ABC Arbitrage continue à miser, entre autres, sur l'augmentation du nombre de places de cotation suivies, déjà l'un des facteurs de son succès.
Un succès qui profite aux actionnaires de la société. Le groupe réinvestit environ 30 % de son résultat, les 70 % restants étant distribués en dividende. Le management est d'ailleurs très impliqué dans la réussite de la société, puisqu'il détient encore 13 % du capital. Cette association étroite au sort de l'entreprise est « très importante », selon Dominique Ceolin, car elle garantit qu'une vision de long terme prévaut.

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mareva