La bourse ne peut que retomber avec des news comme ça... (Securibourse)
Bonjour,
Je parle de cette news:
http://www.boursier.com/vals/FR/michelin-annonce-avoir-procede-avec-succes-au-placement...
En effet, le coupon est de 8.625% par an sur 5 ans... Vivendi en avait fait une aussi, avec un rendement de 7 ou 8% je ne sais plus..
Bref, ça signifie 2 choses:
-une société comme Michelin doit payer 5% de plus qu'un état pour un emprunt de maturité relativement courte, signe que plus personne ne croit qu'elle soit vraiment très sûre
-surtout, quand on est un institutionnel, pourquoi investir en actions michelin quand on peut avoir un rendement de 8.625% avec une priorité sur l'actionnaire en cas de défaillance de la société >>> Et on peut faire le même raisonnement avec toutes les grandes valeurs de la cote... Tant qu'on n'est pas à des renndements (dividende + progression des cours attendue) du même ordre, on est surévalué sur les marchés...
Cordialement,
publicjo
La bourse ne peut que retomber avec des news comme ça...
.
Ce raisonnement est juste. A titre d'exemple, Michelin est représentatif. Il est parfaitement normal que cette société en raison de son lourd endettement, de ses marges assez faibles et pressées vers la baisse doive payer un tel intérêt. Il eut déjà été normal que cela fut le cas il y a deux ans. Mais alors, on était dans une euphorie ahurie. On ne savait plus supputer le risque. Juste retour aujourd'hui à la normalité.
Il y a tout de fois quelques chose qui cloche:
-soit les emprunts privés supportent une prime de risque trop élevée.
-soit les emprunts publics supportent une prime de risque trop faible.
Ce genre d'anomalie technique ne peut que être corrigé à terme.
Mon opinion est que tous se sont rués sur les emprunts d'Etat à court terme parce qu'ils fallaient bien placer dans l'urgence l'argent que l'on extériorisait de toutes sortes d'actifs que l'on vendait. Les emprunts d'Etats à court terme étaient les plus sûrs. A long terme, les choses sont différentes. Le taux des emprunts d'Etats à long terme de pays fortement endettés, comme la France, ne prennent pas du tout en compte le risque de solvabilité défaillante.
--
Graham
Les taux des emprunts publics monteront
Je ne vois pas comment il pourrait en être autrement.
En effet, leur taux est actuellement bas mais cela ne peut continuer car 2009 et 2010 seront des années où l'émission d'emprunts publics va être très importante en volume au vu des déficits budgétaires attendus et des plans de relance. Les liquidités pour absorber cela manqueront avec le deleveraging.
A ce moment là, deux solutions:
-soit les taux des emprunts publics montent pour attirer les capitaux
-soit les banques centrales font tourner la planche à billets (comme la FED l'a promis) en rachetant directement ces emprunts. Conséquence directe => inflation et donc montée des taux des emprunts publics...
Les taux privés s'ajusteront en montant aussi...
Dans ces conditions, la remontée des bourses paraît illusoire (un peu moins dans la 2è option, l'inflation faisant souvent monter un peu les bourses)
cordialement,
publicjo
Les taux des emprunts publics monteront
Je vous rejoins sur ces scénaris, qui menent tous à une inflation.
Dans ce cas, un placement interessant serait sur une obligation privée indexée, avec un emetteur dont le risque de défaut est faible.
Je vous propose YRIA.
Les taux des emprunts publics monteront
Effectivement. Il y a également l'oblig perpetuelles casino. Celles des banques, par contre, ont déjà beaucoup monté.
Anticipations d'inflation en hausse
» Je vous rejoins sur ces scénarii, qui mènent tous à une inflation.
BERLIN, 17 avril (Reuters) - le 17/04/2009 à 18:17
Anticipations d'inflation en hausse /Bini Smaghi (BCE) :
Les anticipations d'inflation augmentent dans la zone euro, aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, a déclaré vendredi Lorenzo Bini Smaghi, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE).
"Les anticipations d'inflation montent; il n'y a aucune anticipation de déflation", observe-t-il dans un discours devant être prononcé à l'Institut Aspen de Berlin.
Selon le gouverneur de la Banque centrale italienne, de nombreux pays de la zone euro n'ont plus guère de marge de manuvre en matière budgétaire, car les réformes structurelles et les consolidations nécessaires n'ont pas été effectuées lors des récentes "périodes fastes".
"Une relance additionnelle pourrait être contre-productive si les ménages poursuivent leur épargne par manque de confiance envers la solidité des finances publiques", peut-on lire dans son discours.
Il importe de maintenir la confiance des ménages tout en restant dans les limites prévues par le Pacte de croissance et de stabilité de l'Union européenne, souligne Bini Smaghi.
Selon lui, les mesures de relance doivent être conçues sur mesure pour les différents Etats membres en fonction de la situation spécifique de leurs finances publiques, et être annulées une fois que la situation se sera améliorée. (Dave Graham, version française Wilfrid Exbrayat et Gregory Schwartz) Service Économique. Tel 01 49 49 53 87. Reuters Messaging : wilfrid.exbrayat.reuters.com@reuters.net))
--