Interview d'Hervé Descottes, PDG Le Tanneur
Hervé Descottes, Président-directeur général de Le Tanneur
LE TANNEUR
"Notre ambition est de changer le profil de la société"
Le Tanneur est en pleine restructuration. La nouvelle stratégie du groupe est de mettre l'accent sur les ouvertures de magasins en nom propre. Elles vont permettre de profiter d'un effet de levier considérable sur les marges. D'autant que l'activité de Le Tanneur est repartie, notamment en fin d'année.
Quelles leçons tirez-vous de l'année qui s'est achevée >
Notre dernier trimestre a été réussi, comme en témoigne la croissance dans la fabrication pour les maisons de luxe et les magasins (+17,7%) ou encore l'activité de nos magasins contrôlés en propre (+3,8%). Sur l'ensemble de l'année, nous affichons un chiffre d'affaires en progrès de 0,7%, à 43,48 millions d'euros. Cette année était encore une année de restructuration, comme le démontre l'arrêt des activités de la marque Tann's. Mais nous espérons dynamiser notre croissance dès l'an prochain.
Justement, comment comptez-vous dégager une croissance du chiffre d'affaires en 2005 et dans les années à venir >
Après la restructuration que nous avons mené, nous comptons, progressivement, changer le profil du groupe. En effet, dès cette année, nous avons pour ambition d'ouvrir 10 magasins affiliés Le Tanneur. Ces magasins devraient dégager un chiffre d'affaires de 2 millions d'euros en année pleine et 50% nous reviendra sous forme de commission. Cela reste modeste mais, en 2006, nous espérons réaliser 15 à 20 ouvertures. Par la suite, si tout se passe bien, nous poursuivrons dans ce sens. En première approche, en ouvrant des boutiques dans des villes moyennes, le potentiel dans les prochaines années pourrait être supérieur à 100 magasins. C'est une course de vitesse qui se profile dans les 3 à 4 années à venir. Nous souhaitons profiter de la notoriété de notre marque.
Comment allez-vous financer ces ouvertures > Quel impact cette stratégie aura-t-elle sur vos marges >
Nous finançons ce projet d'extension sur nos fonds propres. Les coûts restent assez faibles puisque l'an dernier, nous avons engagé de 200 à 300.000 euros de coûts de structure pour démarrer cette activité. Ces dépenses devraient peu varier et nous profiterons à plein de la hausse du chiffre d'affaires. Nos coûts à l'ouverture d'un magasin sont simplement ceux des stocks.
En effet, on peut estimer que nous réalisons 35% de marge sur les facturations des boutiques affiliées. En d'autres termes, nous encaisserons 350.000 euros sur les 10 boutiques ouvertes en année pleine, moins les coûts de structure.
Même si le plein effet des ouvertures ne se fera sentir qu'en 2006, que pouvez-vous nous dire des résultats 2005 > Que pensez-vous d'une prévision de 1,4 million d'euros de résultat net pour l'année en cours >
En 2004, déjà, notre résultat d'exploitation sera en très nette amélioration. Pour 2005, votre estimation paraît atteignable. Nous devrions profiter de la hausse de notre chiffre d'affaires dans les réseaux de distribution (grands magasins comme Galeries Lafayette). A l'export toutefois, en raison des changes, des incertitudes demeurent sur la croissance. Pour le moment, je ne préfère pas m'engager, même si nos résultats devraient profiter d'éléments exceptionnels.
Fil complet:
- Interview d'Hervé Descottes, PDG Le Tanneur - BouBou, 29/01/2005, 14:16
- Merci BouBou - jmp, 29/01/2005, 14:25
- Merci BouBou - BouBou, 29/01/2005, 14:56
- Merci BouBou - jmp, 29/01/2005, 14:25