NRJ, de moins en moins de bruit (Securibourse)

par bimbo @, mercredi 25 mars 2009, 20:07 (il y a 5716 jours)

NRJ supprime son dividende après une perte surprise en 2008 :

PARIS (Reuters) - NRJ annonce que le groupe ne distribuera pas de dividende au titre de 2008 après avoir réalisé une perte durant cet exercice marqué, selon la société, par une baisse du marché publicitaire "sans précédent dans l'histoire des médias."

Cette mesure vise à préserver les marges de manoeuvres financières de la société, qui souhaite réaliser des économies de coûts supplémentaires afin de faire face à la crise, dont les effets continuent à se faire sentir.

"En radio en France, la baisse du chiffre d'affaires au premier trimestre 2009 est supérieure à la baisse de 14,6% enregistrée sur le quatrième trimestre 2008 et la visibilité est particulièrement faible sur le reste de l'année", commente le groupe dans un communiqué.

L'activité de radio représente plus des deux tiers de l'activité du groupe, dont le chiffre d'affaires global a baissé de 7,9% en 2008 pour atteindre 331,3 millions d'euros.

Le groupe avait dit s'attendre à une baisse de son chiffre d'affaires en France en radio au premier trimestre.

Le groupe a fait part d'une perte nette de 4,6 millions d'euros pour 2008 après la prise en compte de dépréciations d'actifs à l'international.

Les analystes attendaient en moyenne un bénéfice net de 9,5 millions d'euros selon le consensus Reuters Estimates.

L'action a clôturé en baisse de 1,24% à 4,78 euros, avec une capitalisation d'environ 410 millions d'euros. Elle a perdu 9,7% depuis le début de l'année après avoir chuté de 24% en 2008.

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Je crois que notre ami Amstram (Graham) en a eu un méchant paquet à une époque.

loin encore d'être morte

par Graham ⌂ @, mercredi 25 mars 2009, 21:14 (il y a 5716 jours) @ bimbo
édité par Graham, mercredi 25 mars 2009, 23:24

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Effectivement, j'en ai eu jusqu'à plus de 50% (sur 120%, positions SRD comprises), que j'avais acquis à 9,3€ ramené à 8,6€ avec le SRD et revendu progressivement entre 6€ et 7€.

Le scénario qui s'est passé était le pire que j'avais envisagé et que j'avais sous-estimé: une baisse durable de l'audience radio. Conjuguée avec les baisses de dépenses publicitaires, l'effet négatif sur les résultats est amplifié. Je ne possède plus de titres depuis quelques mois.

Cette position forte était risquée comme toutes mes positions concentrées. Ma perte reste assez contenue, quoique franche, comparativement au marché.

Je garde néanmoins ce titre sous surveillance. Une part non négligeable de l'argumentation que je tenais alors tient toujours: quelques actifs de qualité, un média radio malgré tout encore bien rentable, une marque certe chancelante mais toujours forte. Il faut garder à l'esprit que si la société a beaucoup perdu en rentabilité, elle n'est pas de loin défaillante. Son bilan est bon, son exploitation résiste sans être de trop déficitaire. Il subsiste un levier qui pourrait fonctionner dans quelques années: la succession de Baudecroux avec une concentration des acteurs médias particulièrement autour de la TNT. Le titre risque de plus encore baisser dans les mois à venir. S'il y a excès franc, je rentrerai à nouveau.

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Graham

loin encore d'être morte

par chris, jeudi 26 mars 2009, 21:42 (il y a 5715 jours) @ Graham

Les groupes ayant un business model basé sur la publicité souffrent et vont continuer de souffrir : NRJ, TF1 ou encore Lagardère.

C'est pour cela que je préfère des modèles différents comme celui de Vivendi.

Mais il est vrai qu'un mécano industriel important est possible autour de ces valeurs.

Beaucoup de scénarios sont possibles : Bolloré-TF1 ; Lagardère-TF1 ; Next radio - NRJ ou encore un Vivendi-Lagardère (étudiée à une époque par les deux groupes).

NRJ n'est tout de même plus en position de force suite à ses échecs stratégiques (développement international, diversification dans la téléphonie mobile ou même dans la TNT).

dégradation de la franchise NRJ

par Graham ⌂ @, jeudi 26 mars 2009, 22:03 (il y a 5715 jours) @ chris

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Pour NRJ, on entend beaucoup parler d'échec dans sa stratégie de diversification. Je dirai plutôt stratégie d'extension. Non, l'échec ne provient pas de là. La téléphonie mobile n'a rien coûté au groupe. La TNT ne le sera probablement pas non plus car elle devrait parvenir assez aisément dans les 3-4 années à venir à dépasser 3%-4% d'audience nationale, ce qui permettra, au besoin, au groupe de la revendre dans de bonnes conditions. Les radios à l'international, oui, peinent et sont un échec à l'extension extra nationale. Tower Cast, la filiale la plus ancienne est un succès certain. Non, l'échec ou le risque, cela devient un peu la même chose, est ailleurs. Il s'agit du déclin de la valeur de la marque NRJ. Le DOW JONES NEWSWIRES a très bien résumé la situation. Je reproduis l'article en dessous. J'avais complètement sous-évalué cette dégradation de la valeur de la franchise du groupe. Quand j'ai commencé à en avoir une conscience plus nette, j'ai décidé de reconnaître mon erreur et j'ai vendu le titre, encaissant une franche moins-value. Toutefois, la bête n'est pas morte et la marque pourrait être relancée. Dans ce cas, le potentiel de recovery serait assez considérable. Rien ne permet, aujourd'hui, d'espérer ce scénario. Le titre serait franchement orienté à la baisse, si ce n'était la possibilité d'une sortie prochaine de la cote. L'investissement, pris en compte la dégradation accélérée continue, est aujourd'hui spéculatif. A 3€, une décote assez nette permettrait de réévaluer le risque.


La franchise NRJ au centre des préoccupations

Ambroise Ecorcheville
DOW JONES NEWSWIRES

PARIS (Dow Jones)--NRJ Group a beau jeu de se réfugier derrière la crise économique pour expliquer la baisse de ses recettes publicitaires dans son coeur de métier, la radio en France, qui représente les deux tiers de son chiffre d'affaires.
Car celle-ci reflète également l'essoufflement de sa marque, qui à terme peut menacer le développement des relais de croissance du groupe.
Ces trois dernières années, la station de radio NRJ a perdu environ 15% de son audience, fragilisée notamment par la concurrence croissante de l'Internet. L'ensemble des radios domestiques du groupe comme Chérie FM, Nostalgie et Rire & Chansons sont à la peine. Parallèlement, le chiffre d'affaires des radios en France a commencé à stagner, avant de décrocher à partir de 2007.
L'aggravation de la crise économique en 2008 a amplifié l'impact de l'érosion de l'audience sur les recettes publicitaires de la radio en France, dont le chiffre d'affaires a reculé de 7,3% l'an dernier. Cela a entraîné une baisse de 30% du résultat courant, que n'a pas réussi à compenser la baisse des coûts au second semestre.
La tendance ne semble pas près de se retourner. Pour le premier trimestre, NRJ Group évoque une baisse de son chiffre d'affaires dans les radios en France plus forte encore que celle de 15% accusée au quatrième trimestre 2008 - une prévision que certains jugent même conservatrice. "Cela donne l'impression d'un effondrement de la franchise radio ", commente Exane BNP Paribas dans une note d'études. Dans ces conditions, il n'est pas surprenant que NRJ ait décidé de ne pas verser de dividende cette année, et "continue de rechercher des sources d'économies". D'autant que le retournement de la conjoncture limite ses marges de manoeuvre en matière de cession d'actifs.
Tout du moins le groupe peut-il compter sur une trésorerie nette encore abondante de 85 millions d'euros fin 2008 pour financer de nouvelles restructurations.
Mais ces mesures ne suffiront pas à insuffler une nouvelle dynamique à la franchise NRJ. Or celle-ci est pourtant essentielle car les diversifications du groupe, que ce soit dans la télévision, l'Internet ou même les mobiles, s'appuient sur la notoriété de sa marque.
Que celle-ci soit dévalorisée et cela pourrait avoir un impact sur l'audience des autres médias estampillés NRJ, limitant d'autant les perspectives de développement des diversifications du groupe.

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Graham

dégradation de la franchise NRJ

par chris, jeudi 26 mars 2009, 22:43 (il y a 5715 jours) @ Graham

Très intéressant en effet.

On peut aussi appliquer un raisonnement de ce type pour la franchise TF1, qui cherche également un nouveau souffle.

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